I – L’éducation pour tous, la formation tout au long de la vie, l’égalité dans la gestion de la chose publique et le respect des droits fondamentaux
L’indépendance réelle de la République Démocratique du Congo ne sera possible que grâce à un système éducatif axé sur la conscientisation du peuple congolais. Pour Union du Congo, en matière d’éducation, seule la gratuité des frais scolaires permettra de rendre l’école primaire obligatoire et de combattre le phénomène des enfants de rue.
L’éducation pour tous, appuyée par les nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) comme backbone – à savoir un réseau informatique faisant partie des réseaux longue distance de plus haut débit d’Internet – pour le partage de connaissance, et la formation tout au long de la vie doivent donc devenir une réalité. Il en est de même de l’apprentissage, à savoir l’enseignement ainsi que la formation techniques et professionnels.
L’objectif, c’est de bâtir un Congo meilleur et davantage éclairé au sein duquel la formation initiale, cette composante primordiale de l’éducation des valeurs et des connaissances, garantira à la jeunesse un niveau éducatif élevé et une autonomie personnelle que confortera, plus efficacement, l’ambition du plein-emploi et de la croissance.
Il est certain que la jeunesse congolaise, qui représente l’avenir de notre pays, mérite un vrai projet relatif à la formation, à l’insertion et à l’émancipation. Elle doit être encadrée et mise au cœur de tout projet social, culturel, économique et politique. Union du Congo propose de répondre aux problèmes sociaux, relatifs à la jeunesse, de manière non seulement adaptée mais aussi efficace.
Dans la même optique, selon une célèbre expression congolaise, « éduquer une femme, c’est éduquer toute la Nation ». Militant, entre autres pour l’égalité effective des situations et des droits entre les hommes et les femmes, Union du Congo affirme « avec force et vigueur » que l’éducation de la femme est la condition sine qua non dans la lutte pour l’égalité des sexes. Ainsi condamne-t-elle fermement tout traitement dégradant et humiliant à l’encontre de la femme congolaise. Pour cela, il est primordial non seulement d’encourager son accès dans la gestion de la chose publique ainsi que sa participation dans l’élaboration des programmes économiques et de développement.
Très respectueux des droits fondamentaux, Union du Congo agit en faveur des procédures judiciaires contre les auteurs de violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants en vue de l’indemnisation des victimes.
II – Le système de santé publique
Union du Congo estime que le prix des hôpitaux et établissements publics divers doit être fixé par la Loi en fonction des besoins et des ressources de la population, sans aucune recherche de bénéfice commercial. Ainsi est-il important de rendre obligatoire, donc universelle, la prise en charge du risque maladie afin d’instaurer l’égalité dans l’accès des soins et de faire de l’hôpital public le cœur de notre système de santé. De plus, chaque Congolais a le droit de vivre dans un environnement équilibré et favorable à sa santé.
Bien entendu, il faudra être capable dans notre pays d’évaluer le système de santé actuel avant de procéder à la réforme du système de santé publique. Compte tenu du manque d’infrastructure pouvant aider au monitoring et à l’évaluation, l’infrastructure du système de santé publique sera reformée en profondeur, en ayant notamment recours aux nouvelles technologies.
III – La maîtrise de la politique sociale
Le respect du vivant, le souci de la dignité humaine, l’équité, la solidarité, le partage de la richesse, tant à l’égard des plus démunis qu’à l’égard des générations à venir, telles sont les valeurs qu’Union du Congo assume. C’est un immense chantier et le courage politique consiste à trouver la force de nous y engager. Alors, mais alors seulement, nous pourrons imaginer l’avenir de notre peuple à travers le renouveau du dialogue en vue d’une réelle démocratie sociale. L’accès à l’information permettra au peuple démuni de connaître ses droits et ses obligations, tout comme elle garantira la transparence. Ainsi ce peuple pourra léguer ces valeurs aux générations futures.
IV – Le marketing culturel et environnemental
Notre pays est riche non seulement pour son sous-sol, mais aussi pour son sursol et son sol. Promouvant déjà la culture congolaise, Union du Congo réfléchit sur la meilleure façon de dynamiser le tourisme et d’initier un programme ambitieux relatif à la biodiversité ainsi qu’aux énergies renouvelables. Notre objectif, c’est de permettre la création, en République Démocratique du Congo, d’une grande technopôle en matière d’environnement.
V – L’autonomie alimentaire
Nourrir son peuple, voilà l’une des valeurs fondamentales qui doit guider les futurs dirigeants congolais. Pour atteindre cet objectif, Union du Congo compte relancer et développer la culture vivrière grâce à l’attribution des espaces cultivables à toutes les familles congolaises, moyennant 1 franc congolais le mètre carré : d’où la nécessité de mettre en place un programme d’économie solidaire favorable à la bio-culture. L’objectif consiste à faire de l’agriculture l’une des priorités nationales par le truchement de la création et du développement des marchés locaux et régionaux, par la définition des politiques agricoles et commerciales plus justes, par le soutien d’un développement durable pour enrayer efficacement le sous-développement.
Union du Congo encourage le développement des infrastructures routière et fluviale en vue de l’acheminement de surplus de productions vers les marchés urbains.
Par ailleurs, Union du Congo estime indispensable la participation de la République Démocratique du Congo dans le programme de la révolution verte en Afrique. Sans conteste, notre pays deviendra l’un des pionniers de cette révolution s’il s’appuie sur son avantage comparatif du point de vue du sol, de la température, de l’eau et de la terre cultivable.
VI – Le recours aux origines pour mieux affronter l’avenir
« Quand on ne sait pas où l’on va, on n’oublie pas d’où l’on vient », stipule un proverbe bantu. L’avenir de la République Démocratique du Congo est surtout fonction de la connaissance de sa propre Histoire. Ainsi Union du Congo encourage-t-elle une recherche plus approfondie de la vérité dans le but de valoriser l’Histoire authentique des populations congolaises, en clarifiant ses origines pour mieux cerner les défis qui hypothèquent l’épanouissement culturel, social, économique et politique de notre pays. Il est plus que jamais nécessaire de réhabiliter notre histoire en la réécrivant.
VII – Une conception sociétale s’appuyant sur la philosophie bantu
L’arbre ne s’élève qu’en enfonçant ses racines dans la terre nourricière. Adepte du « bantuïsme », Union du Congo proscrit la personnalisation d’un Dieu par un pasteur vivant et l’interférence entre le religieux et la gestion de l’État.
Le recours aux valeurs bantu permettra à l’État non seulement d’assurer toutes ses prérogatives, mais aussi de privilégier l’émancipation des individus et de garantir la paix civile ainsi que la fraternité entre tous les Congolais quelles que soient leurs croyances ou leurs origines.
L’imaginaire bantu s’articulant principalement autour de l’être humain, toute initiative de l’État congolais doit avoir pour seule finalité l’intérêt de son peuple.
VIII – La nouvelle société congolaise
Le Congo du troisième millénaire doit être une société d’espérance, de solidarité et d’égalité des chances pour tous ; elle doit incarner un groupement humain partageant des valeurs communes et gouverné par un régime politique social. Cela nécessite une nouvelle conception de l’État dans le cadre de la IVe République.
IX – Le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, ainsi que la double nationalité
Étant des citoyens à part entière, il est évident qu’il faille faire voter et élire les Congolais vivant à l’étranger à l’élection présidentielle et aux élections législatives ayant trait aux députés et sénateurs de la diaspora.
Dans la même optique, Union du Congo estime que tout individu faisant partie d’un groupe social reconnu le 30 juin 1960 reste Congolais, indépendamment de la détention d’une nationalité étrangère. La nationalité congolaise d’origine étant le seul héritage sûr de nos ancêtres, elle ne doit pas se perdre. De ce fait, la double nationalité doit être reconnue en République Démocratique du Congo pour un Congolais d’origine.
X – L’évolution des mentalités et le réveil de la conscience patriotique
Union du Congo croit fermement que le renouveau et la reconstruction du Congo découleront de l’évolution des mentalités. Partisane de la bonne gouvernance et de la sauvegarde des intérêts nationaux, elle milite contre la corruption et la mauvaise gestion de la chose publique.
Il est évident que le peuple congolais a des droits qui doivent être obligatoirement par l'État. En contrepartie, il a des devoirs envers son pays. Parmi ces devoirs figurent l’obligation de s'acquitter de ses impôts et autres taxes auprès du Trésor public ; de défendre la Patrie, par tous les moyens, en cas d’agression extérieure et de ne jamais la trahir d’être le digne représentant du pays où que ce soit et dans n’importe quelle circonstance.
Cette évolution des mentalités doit surtout contribuer à l’émergence de la prise de conscience, facteur indispensable au réveil du patriotisme congolais.
XI – Le rôle de l’État de la IVe République
Union du Congo est un fervent partisan d’un changement de régime à la fois fort et protecteur. En effet, la IVe République doit être à l’image d’un État en mesure de mobiliser efficacement les capitaux, les hommes et de consacrer le temps nécessaire à la mise en valeur de l’environnement, à la transformation de l’équipement du pays en infrastructures – aériennes, routières, fluviales et ferroviaires –, des moyens de télécommunications, des lignes d’électrification et des centrales de production d’énergie.
Un État qui, seul et par la loi, peut adapter la protection sociale sur la base de ressources réelles, réorganiser le travail pour réduire le chômage et garantir la cohésion sociale par d’autres dispositifs de redistribution de manière équitable des richesses. Un État qui met en œuvre la politique d’aménagement du territoire rural et urbain et qui est seul capable d’agir efficacement contre les fléaux, entre autres l’insécurité et la criminalisation de l’économie.
Union du Congo compte réformer l’État pour rendre efficace le service public grâce à une application pleine et intelligente de la réforme budgétaire, ainsi qu’à une meilleure relance de la décentralisation.
XII – L’intégrité territoriale et la souveraineté politique de la République Démocratique du Congo
Union du Congo ne transigera jamais, s’agissant de l’intégrité territoriale et de la souveraineté politique de la République Démocratique du Congo. Pour mieux accomplir cette mission, l’armée nationale doit être citoyenne. Or, une armée républicaine ne se façonnera qu’au moyen de la représentativité réelle, en son sein, de la diversité de la population congolaise partageant des valeurs communes.
XIII – Une armée citoyenne et aguerrie
Pour Union du Congo, la future armée congolaise doit être prête à faire face à toute épreuve à n’importe quel moment et en toutes circonstances. Il est donc obligatoire de la restructurer.
D’une part, le service militaire sera obligatoire pour les jeunes Congolais, de sexe masculin, âgées de 18 à 30 ans – exception étant faite pour ceux qui assument une charge parentale. D’autre part, il faut réintégrer dans l’armée congolaise tous les éléments des Forces Armées Zaïroises (FAZ) ayant quitté le pays lors de la prise de pouvoir par l’AFDL.
Pour rendre l’armée congolaise opérationnelle, Union du Congo préconise d’allouer 15 % du budget national à l’équipement de nouvelles unités militaires relatives aux forces terrestre, aérienne et fluviale. Union du Congo est favorable à une réorganisation complète de l’armée congolaise pour assurer efficacement la défense du territoire national.
XIV – La liberté d’entreprendre et le partenariat avec les entreprises étrangères, les institutions éducatives et les centres de recherches locaux
Il est à noter que la liberté totale d’entreprendre sans garde-fous (allusion aux divers abus du pouvoir financier), s’agissant d’une population sans expérience démocratique sérieuse, conduit à la domination des mafias, à la déchéance de l’État, au blocage de la société, à la misère de plus de la moitié de la population.
Ayant à l’esprit le fait que l’autonomie de notre peuple sera aussi fonction du savoir-faire, tout contrat avec nos partenaires étrangers sera conditionné par le transfert de techniques et de technologie. Union du Congo préconise un partenariat avec les institutions éducatives et les centres de recherches locaux pour que ce transfert des compétences soit durable et aide non seulement à la construction de notre système éducatif mais aussi joue un rôle d’appui à la recherche et au développement (R&D) au niveau local.
Notons enfin que, sans être hostile à la liberté d’entreprendre, Union du Congo est tout à fait partisane d’un modèle politique en mesure de contrôler le capitalisme et de l’empêcher de dégénérer au seul profit du pouvoir financier. Bref, elle est favorable à la régulation du marché.
XV – La Solidarité internationale et la Paix
Dans une société de plus en plus mondialisée, Union du Congo ne peut qu’être très favorable à la Solidarité internationale et à la Paix, mais à condition qu’elles ne se fassent pas au détriment des intérêts du peuple congolais et du panafricanisme. En effet, pays aux valeurs humanistes, la République Démocratique du Congo doit apporter sa pierre dans les efforts en vue de l’amélioration matérielle et morale, du progrès intellectuel et de la Justice sociale pour un monde meilleur. Voilà l’une des raisons qui pousse Union du Congo à œuvrer pour la reconnaissance du génocide congolais.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, 27 juillet 2009
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