vendredi 10 juillet 2009

RD Congo / Justice internationale

Le procureur de la CPI en visite dans l’Ituri

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Luis-Moreno Ocampo, s’est rendu en visite dans la province de l'Ituri, dans le nord-est du pays. Luis-Moreno Ocampo s'est déplacé, jeudi, dans la localité de Bogoro, théâtre de violences commises en 2003 par des milices locales. Deux de ces chefs de milices, Germain Katanga, 31 ans, dirigeant de la Force de résistance patriotique en Ituri (FRPI), et Mathieu Ngudjolo, 38 ans, du Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) sont aujourd'hui poursuivis pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre par la CPI. Tous deux sont détenus à La Haye pour y être jugés à partir de septembre.

Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo.(Photo : AFP)

Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo.
(Photo : AFP)

La CPI détient aujourd’hui dans ses geôles quatre anciens chefs de guerre congolais. Conséquence : au Congo Kinshasa beaucoup soupçonnent Luis Moreno Ocampo d' « acharnement ». Critiques et polémiques alimentent, surtout, les conversations dans la capitale. A près de 2 000 kilomètres de Kinshasa, en Ituri, la population, elle, se rappelle les souffrances subies et infligées par les seigneurs de guerre.

Lors des rencontres qu'il a tenues avec les représentants des différentes communautés, le procureur explique le sens de son mandat, le rôle de la Cour, l'impact du travail qu'elle réalise. Lors de ces rencontres, beaucoup de questions sont posées sur la protection des témoins et sur les réparations que sont en droit d'attendre les victimes.

(Carte : RFI)

(Carte : RFI)

Dans cette région, opèrent également des rebelles étrangers, ceux de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), la milice ougandaise qui continue d'attaquer les villages. La CPI espère qu'ils seront arrêtés rapidement. Jusqu'a maintenant, les opérations de traque menées conjointement par Kinshasa et Kampala n'ont rien donné. Joseph Kony, le chef de LRA, et ses acolytes courent toujours.

Autre dossier toujours pendant, celui de Bosco Ntaganda, né vers 1973, ancien chef de l’état-major des rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP). Il est visé par un mandat d'arrêt international depuis deux ans, mais il s’est rallié en janvier dernier au gouvernement congolais et a été intégré dans l'armée au Nord-Kivu. Malgré les pressions de plus en plus fortes de la CPI, Kinshasa ne semble pas pressée de l'arrêter. La Mission des Nations unies en RDC (MONUC) non plus. Pourtant, lorsque le mandat d'arrêt a été délivré il y a deux ans, la mission onusienne a bien reçu une demande d'assistance du gouvernement pour procéder a l'arrestation de Bosco Ntaganda.

Source : RFI

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