Pendant que la ville de Goma abritait les festivités du 30 juin, les rebelles hutu rwandais (Fdlr) continuaient à raser des villages entiers, incendiant au passage plusieurs habitations.
L’impressionnant dispositif sécuritaire mis en place à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, à l’occasion du séjour du président de la République et des festivités que celui-ci y a présidées pour commémorer les 49 ans de l’indépendance de la République démocratique du Congo a, dans l’ensemble, permis à Joseph Kabila de gagner son pari. Mais, au delà du défi que le Chef de l’Etat et le gouvernement Muzito ont ainsi lancé aux rebelles hutu rwandais (Fdlr) ainsi qu’aux rebelles Ougandais de la Lra suite à la terreur que ces derniers sèment à l’Est, le renforcement circonstanciel de la sécurité à Goma n’a pas réduit le degré de nuisance de ces forces négatives.
Pour preuve, pendant que le chef-lieu du Nord-Kivu était entrain de fêter les 49 ans de l’indépendance du pays, loin de là, les rebelles continuaient impunément à raser des villages entiers, incendiant au passage plusieurs habitations.
Ce drame qui fait désormais partie du vécu quotidien des Kivutiens s’est notamment déroulé à Miriki, village situé sur une colline verdoyante, en pleine forêt de l’Est de la RDC. Réveillés à 2h°° du matin par des coups de feu, les habitants de ce village ont assisté impuissants à l’incendie de plus de 100 cases.
A en croire l’Agence France Presse qui a recueilli les témoignages de ces villageois, plus de 130 cases ont été incendiées par un groupe de militaires armés. Et selon les villageois, ces assaillants portaient des uniformes de l’Armée régulière (Fardc). Il s’agirait, affirme la même source, des ex-rebelles congolais membres du Congrès national pour la défense du peuple (Cpdp), mouvement politico-militaire proche du Rwanda et dirigé par le duo Nkunda-Ntanganda.
Ce mouvement, on le sait, a renoncé à la lutte armée après « l’arrestation » de Laurent Nkunda au Rwanda et après avoir signé un accord de paix avec le gouvernement de Kinshasa. Cet accord de paix conclu à Goma prévoit entre autres l’intégration de ces ex-rebelles au sein des Fardc et l’entrée toujours attendue des responsables politiques de ce mouvement au gouvernement et dans d’autres institutions du pays. Les habitants de Miriki semblent attribuer l’incendie de leurs cases à une mésentente entre les villageois et ces éléments Fardc, peu avant qu’ils ne soient relevés par d’autres éléments.
Mais du coté de l’armée régulière, on attribue plutôt ces attaques aux rebelles hutus rwandais (Fdlr). Ces genres d’attaques suivies d’incendies de cases sont devenus très fréquents au Nord-Kivu. Le 17 avril dernier, des hommes armés avaient brûlé 90 cases et tué deux civils à Miriki. Cette stratégie de la terre brûlée est également d’usage en Province Orientale où des rebelles ougandais de la LRA continuent à tuer les populations civiles et à violer des femmes en toute impunité.
Pas plus tard que dimanche, des hommes armés ont encore fait parler la poudre à Rutshuru, faisant plusieurs victimes parmi les civils dont un responsable d’une Eglise locale. Ici aussi, l’attaque a été attribuée aux rebelles Fdlr alors que le territoire de Rushturu est contrôlé par les ex-rebelles du CNDP.
(TN/Th/GW/Yes)
Dieudonné Mbuyi/La Tempête des tropiques
Que peut-on dire, un peu plus de la même horreur.....il a t'il un malin qui peut me dire quand cela terminera!, c'est toujours les mêmes qui souffrent, les mêmes qui pleurent leurs morts, mutilés, violées, les mêmes qui doivent essayés de reconstruire leur vie.
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