vendredi 30 avril 2010

Communiqué n° 20100431/009 relatif au sommet des Chefs d’État et de Gouvernement de France et d’Afrique

Union du Congo salue positivement la tenue du sommet France-Afrique qui se tiendra à Nice du 24 au 31 mai 2010. Elle constate que ce forum des chefs d’État et de gouvernement de France et d’Afrique se déroulera dans un contexte historique fort particulier, relativement à la décolonisation des pays africains. En effet, cette année 2010, dix-sept États subsahariens célèbrent le cinquantième anniversaire de leur indépendance nationale et de leur souveraineté internationale.

Pour ainsi dire, en tant que dispositif d’impulsion, espace d’action et centre d’harmonisation des vues, l’organisation dudit sommet franco-africain tombe nécessairement à pic dans la mesure où elle contribue à renforcer l’amitié franco-africaine et à servir, davantage, de socle à la coopération sous toutes ses formes entre la France et ses partenaires privilégiés d’Afrique.

Vu la gravité des dossiers à traiter avec diligence, l’ampleur des enjeux à cerner avec lucidité et l’importance des défis à relever avec bravoure et abnégation, Union du Congo considère, à vrai dire, ce forum comme un vecteur de changement politique. Elle le considère comme un moteur de progrès démocratique à l’intérieur de cette communauté de destin politique et culturel qu’est en réalité les relations franco-africaines, c’est-à-dire une communauté dont les intérêts primordiaux des partenaires sont interreliés et dont les membres s’entraident mutuellement dans le but de sauvegarder leur sécurité physique, ainsi que de garantir l’essor économique et social de leurs collectivités respectives.

Partant de cette considération capitale, Union du Congo souhaite vivement que dans  son agenda, le sommet France-Afrique prenne en compte les revendications de la République démocratique du Congo en vue de garantir son intégrité territoriale et sa souveraineté politique, ainsi que la paix nationale dont dépend forcément l’épanouissement de tout un Continent.

Union du Congo recommande également à tous les dignitaires franco-africains de se pencher prioritairement sur les violences militaires qui déchirent les peuples du Tchad, du Soudan, de la Somalie... Sans oublier la question touarègue et la problématique du Polisario. Aussi leur recommande-t-elle d’accompagner fermement les peuples de la Guinée-Bissau, de la Guinée-Conakry et du Niger sur la voie salutaire de la réconciliation nationale et de la concorde politique.

Par ailleurs, Union du Congo exhorte la France et les pays africains à explorer minutieusement les voies et moyens permettant de résoudre les problèmes de la crise bancaire, économique et financière mondiale, lesquels ont une incidence directe sur la vie sociale des Africains.

Dans le même ordre d’idées, Union du Congo, fidèle à ses options et engagements, interpelle, sans relâche, la communauté franco-africaine sur la nécessité de se pencher urgemment sur les politiques publiques internationales et nationales, ainsi que sur les stratégies d’investissement en capital, lesquelles sont de nature à décimer l’environnement et les écosystèmes, à réduire à néant la sécurité du revenu et le pouvoir d’achat des ménages, à démanteler le tissu social et, par voie de conséquence, à détruire le filet de sécurité sociale.

Fait à Paris, le 30 avril 2010

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Président d'Union du Congo

jeudi 29 avril 2010

Le Congo de demain

Dans le cadre des élections de 2011 en République Démocratique du Congo, le Rassemblement pour le Développement et la Paix (RDPC) a publié ses 120 propositions sous le format abécédaire. Les nombreuses réactions – sous forme d'amendements, de suggestions et conseils – les ont enrichies davantage.

Maintenant, dans une deuxième phase, le RDPC vient de transformer ses 120 propositions en une ossature programmatique intitulée Le Congo d'avenir. Bien entendu, les commissions chargées de l'élaboration du projet final poursuivent leurs travaux [lire la suite].

vendredi 23 avril 2010

L'espoir du Congo de demain

 
Invité de la semaine fête ses 5 ans !!!

A l'occasion du 5ème anniversaire de l'émission, Robert Kongo vous propose, tout le mois d'avril, une rediffusion de ses plus belles rencontres placées sous le signe de la liberté, l'égalité, la paix, la justice, l'espoir, le progrès et le partage.

Du 26 au 30 avril : Gaspard-Hubert Lonsi Koko, l'espoir du Congo de demain
Diffusion : Lundi 18h10, mercredi 12h30 et vendredi 7h30

© Radio Vexin Val-de-Seine

dimanche 18 avril 2010

À propos de la reconnaissance la double nationalité aux Congolais d’origine

Afrique Rédaction : Dans l'éventualité de la révision constitutionnelle en République Démocratique du Congo, la problématique de la double nationalité sera certainement soulevée. Qu'en pensez-vous ?
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Rappelons que, en République Démocratique du Congo, la nationalité est régie par l’article 10 qui stipule :
« La nationalité congolaise est une et exclusive. Elle ne peut être détenue concurremment avec aucune autre.
» La nationalité congolaise est soit d’origine, soit d’acquisition individuelle.
» Est Congolais d’origine, toute personne appartenant aux groupes ethniques dont les personnes et le territoire constituaient ce qui est devenu le Congo (présentement la République Démocratique du Congo) à l’indépendance.
» Une loi organique détermine les conditions de reconnaissance, d’acquisition, de perte et de recouvrement de la nationalité congolaise. »
 
Afrique Rédaction : Nous aimerions en effet connaître votre point de vue sur ces trois alinéas de l'article 10.
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Je m'en doute bien. Disons qu'on peut d’emblée faire trois constats. Primo, l’alinéa 1er de cet article préconise l’unicité et l’exclusivité de la nationalité congolaise. Secundo, l’alinéa 3 définit clairement le Congolais d’origine. Tertio, une loi organique détermine, entre autres, les conditions de perte et de recouvrement de la nationalité congolaise.

D’aucuns savent que la nationalité, c’est l’appartenance juridique et politique d’une personne à la population d’un État. Effectivement, en droit international, chaque pays délivre sa propre nationalité, mais ne peut contester la nationalité octroyée par un autre pays. 
On peut donc détenir plusieurs nationalités, et plusieurs passeports.

D’ailleurs, à travers sa Constitution, la République Démocratique du Congo tient à juste titre à son attachement aux droits humains et aux libertés fondamentales tels que proclamés par les instruments juridiques internationaux auxquels elle a adhéré. C’est ainsi que l’article 45-5 reconnaît aux « pouvoirs publics le devoir d’assurer la diffusion et l’enseignement de la Constitution, de la Déclaration universelle des droits de l’homme, de la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, ainsi que de toutes les conventions régionales et internationales relatives aux droits de l’homme et au droit international humanitaire dûment ratifiées ». Or, personne n’ignore que 
le droit à la nationalité est inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (art. 15) ainsi que dans la déclaration universelle des droits de l’enfant (art 3).
 
Afrique Rédaction : Est-ce que les traités internationaux ratifiés par un pays ont-ils une valeur constitutionnelle ?
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Dès lors que le législateur congolais a réaffirmé dans l'article 45-5 son adhésion et son attachement à la Déclaration universelle des droits de l’homme, à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, aux Conventions des Nations Unies sur les droits de l’enfant et sur les droits de la femme, les dispositifs constitutionnels ayant trait au choix entre la nationalité congolaise d’origine et la citoyenneté étrangère détenue par ses nationaux doivent être conformes à ces textes internationaux. Rappelons que l’article 15 la Déclaration universelle des droits de l’homme stipule : « Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité ». Quant aux enfants nés des parents congolais dans un pays régi par le droit du sol, ou dont l’un des parents n’est pas Congolais, l’article 3 de la déclaration universelle des droits de l’enfant est sans aucune ambiguïté : à savoir « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait des institutions publiques ou privées de protection sociale, des tribunaux, des autorités administratives ou des organes législatifs, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Par ailleurs, l’alinéa 4 de l’article 10 stipule qu’« une loi organique détermine les conditions de reconnaissance, d’acquisition, de perte et de recouvrement de la nationalité congolaise ». Or, nul n’ignore le caractère non rétroactif d’une loi. De ce fait, cette loi organique ne peut pas s’appliquer aux Congolais d’origine détenant une citoyenneté étrangère avant sa promulgation.
 
Enfin, dès lors que des Congolais d’origine détenant la double nationalité se sont fait élire au parlement et sont naturellement intégrés dans la haute fonction publique, il serait injuste de refuser cette prérogative à d’autres personnes qui se trouvent dans la même situation. De plus, selon un principe juridique, les faits précèdent la loi.
 
Afrique Rédaction rédaction : Et alors ?
 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Compte tenu des éléments et des textes évoqués ci-dessus, on peut aisément conclure que l’unicité et l'exclusivité de la nationalité congolaise donne le droit à la République Démocratique du Congo de ne pas reconnaître, conformément à l’article 10-1, la citoyenneté étrangère détenue par ses nationaux. En revanche, au regard du droit international, ce dispositif constitutionnel ne peut en aucun cas priver quelqu’un de sa nationalité congolaise d’origine, ni l’obliger à renier sa citoyenneté étrangère. De ce fait, l’alinéa 1er de l’article 10 doit être révisé afin de permettre la double nationalité aux Congolais d’origine.

 
(*) Gaspard-Hubert Lonsi Koko est président d'Union du Congo (UDC) et porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC).

vendredi 16 avril 2010

Financement de la campagne du RDPC

Les élections présidentielle et législatives se dérouleront en 2011 en République Démocratique du Congo. À cet effet, dans le cadre du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), nous avons publié nos 120 propositions (voir ce lien) qui s'articulent autour des 4 thèmes : la croissance économique, l'évolution sociale, l'innovation politique et la Paix. Notre souhait, c'est de faire émerger une politique ambitieuse dont les acquis seront la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité.

Pour en savoir davantage, prière de cliquer sur le lien ci-contre :  http://rdpc-rdcongo.blogspot.com/2010/04/financement-de-la-campagne-du-rdpc.html.

mardi 13 avril 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100413/008 relatif à l'insécurité dans la province de l'Équateur

Selon, M. Lambert Mende Omalanga, les auteurs de l’attaque-surprise de la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l'Équateur, font partie du groupe dénommé « Armée Nzobo ya Lombo » (bandits du village). Ainsi le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement a-t-il reconnu les dysfonctionnements non seulement dans le système des renseignements, mais aussi dans le dispositif sécuritaire.

Comment des insurgés, des simples pêcheurs devenus assaillants selon M. Mende Omalanga, ont-ils pu s'emparer d'une ville comme Mbandaka et se rendre, dans la foulée, maîtres de l'aéroport sans aucune résistance des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) ? Avec qui ont-ils troqué leurs cannes à pêche contre des armes lourdes ?

Union du Congo s'est toujours interrogée sérieusement sur la capacité du gouvernement congolais à assurer de manière efficace l’intégrité du territoire national et à sécuriser nos populations contre d'éventuelles agressions diligentées par des forces étrangères en vue du dépeuplement de nos riches régions tant convoitées et de la balkanisation de notre pays. De toute évidence, le peuple congolais est en droit d'apprendre la vérité sur la situation en cours dans la province de l'Équateur.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 13 avril 2010

lundi 12 avril 2010

Quel système politique pour la République Démocratique du Congo ?

Président d’Union du Congo et porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko répond aux questions d’Afrique Rédaction sur le système politique idéal pour la République Démocratique du Congo.

Afrique Rédaction : Que pensez-vous du paysage politique en République Démocratique du Congo ?

Gaspard-Hubert Lonsi Koko :
En République Démocratique du Congo, le courant libéral est représenté par le Mouvement pour la Libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba et l’Union pour la Reconstruction du Congo (UREC) d’Oscar Kashala. En principe, une coalition politique sérieuse se fait autour d’un projet politique. Or, au second tour de l’élection présidentielle de 2006, l’UREC n’a pas jugé utile de rejoindre l’Union pour la Nation (UN), la coalition ayant soutenu le MLC face à l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) acquise à la cause du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) de Joseph Kabila.

Afrique Rédaction : Faut-il alors conclure que l’AMP se situe à gauche de l’échiquier politique congolais ?

Gaspard-Hubert Lonsi Koko :
On ne peut pas raisonner a contrario, car les intentions réelles des uns et des autres ne sont pas forcément sincères. En tout cas, on retrouve des prémices du socialisme dans l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi. Rappelons que l’UDPS est membre de l’Internationale Socialiste. Le PPRD de Joseph Kabila essaie d’épouser par positionnement politicien l’idéologie socialiste mais, dans la pratique, on constate que ce parti politique n’a aucune idéologique bien définie. L’exercice du pouvoir a montré que le PPRD se situe plus dans le camp libéral que dans le giron socialiste. Je ne suis pas du tout surpris par la position adoptée par l’UREC, au second tour de l’élection présidentielle de 2006, ayant consisté à s’abstenir entre le MLC et le PPRD.

Si, par allusion à la gauche, vous sous-entendez que les partis politiques qui constituent l’AMP sont d’obédience progressiste, je rappelle que les systèmes politiques en cours dans des pays démocratiquement structurés ne s’articuleront pas obligatoirement de la même façon que dans un pays comme la République Démocratique du Congo. Il faut donc beaucoup de lucidité pour faire émerger un système politique viable et adapté aux réalités congolaises. Vouloir à tout prix reproduire dans notre pays les modèles étrangers, particulièrement le recours au libéralisme tel que pratiqué ailleurs, c’est sombrer dans l’aventurisme et dans la caricature.

Afrique Rédaction : Pourtant, il y en a qui préconise un  projet libéral et progressiste pour le développement et la reconstruction de la République Démocratique du Congo ?

Gaspard-Hubert Lonsi Koko :
Avec ce genre de formule, on s’expose à l’oxymore politique. On sait d’emblée que l’alliage entre le libéralisme et le progressisme a toujours abouti à l’impasse. On est soit libéral, donc capitaliste, soit progressiste, c’est-à-dire socialiste ou communiste. Mais pas l’un et l’autre à la fois. Il est très difficile de bâtir quelque chose de concret dans l’antinomie. De plus, mettre bout à bout, à savoir par concaténation, les idéologies contraires donne toujours des résultats superfétatoires.

Le libéralisme a peut-être des atouts, encore faut-il que les conditions locales s’y prêtent, mais leurs conséquences sont connues d’avance : le profit à tout prix au détriment du social au point de générer un monde à deux vitesses ; l’inégalité des chances entre les citoyens au détriment de la tolérance, de la solidarité et du droit à la différence ; l’asservissement des pauvres par les riches avec tout ce que cela génère comme insécurité et injustice ; la non-émergence d’une classe moyenne et la non-primauté de la personne humaine à cause du non-respect des Droits de l’Homme ; les manipulations systématiques de la Constitution, la pensée unique en guise d’estocade à la liberté de pensée et d’expression ; le non-respect du droit des travailleurs au prétexte d’une croissance économique dont les bénéfices ne profiteront qu’à une infime minorité de la population, une politique à deux vitesses sur les plans de la santé et de l’éducation...

Dans la même optique, force est de constater que le communisme a totalement échoué dans le monde entier, y compris en Chine où le libéralisme économique s’est installé. Le libéralisme sauvage n’est pas plus apte, au contraire, à faire face à la situation présente. L’exemple de la Russie, dans ce domaine, est édifiant. Ayons aussi à l’esprit la récente crise économique qui a été jugulée, aussi bien en Europe qu’aux États Unis, grâce à l’intervention de l’État. Le risque existe donc que se développe en République Démocratique du Congo une société dont l’exemple de libéralisme sauvage à la russe illustre ce qui se produit lorsque l’État ne joue plus son rôle. L’exemple russe est caractéristique du développement mafieux dans un système économique intégralement libéral, dont l’activité sauvage aboutit à des excès inimaginables.

Afrique Rédaction : D’après vos arguments, seule l’idéologie socialiste permettrait à la République Démocratique du Congo d’affronter sereinement les enjeux en cours ?

Gaspard-Hubert Lonsi Koko :
S’agissant de mes opinions politiques, car vous faites subrepticement allusion à mes fréquentations socialistes, je tiens à rappeler que je suis un jauressien : c’est-à-dire un réformiste. Personnellement, je me reconnais dans la mouvance social-démocrate.

Pour répondre à votre question, l’UDPS, qui se réclame du socialisme, n’a jamais pris le pouvoir dans notre pays : d’où la difficulté de tirer des conclusions pouvant éclairer l’avenir. Quant à la gestion du Congo par le PPRD, un autre parti qui essaie de se revendiquer du socialisme, elle me fait penser à celle qui est en cours en Chine. En effet, le régime chinois étant d’obédience communiste, la politique gouvernementale, dans ce pays, épouse complètement le libéralisme à outrance.

Étant de ceux qui pensent que le devoir politique le plus élémentaire est de combattre, je partage les avis selon lesquels les différents modèles de libéralisme sauvage existant au monde sont des contre-références pour le développement social. Il est à noter que la liberté totale d’entreprendre sans garde-fous, dans une population congolaise sans expérience démocratique accomplie, a conduit à la domination des mafias, à la déchéance de l’État, au blocage de la société, à la misère de la majorité de la population. Préconiser le libéralisme dans pareilles circonstances, c’est vouloir carrément et simplement anéantir l’État dont le rôle consiste à garantir l’égalité des chances pour tous et à protéger les plus faibles contre la domination des plus forts.

Afrique Rédaction : Mais que préconisez-vous, comme système politique, entre libéralisme et socialisme, voire communisme ?

Gaspard-Hubert Lonsi Koko :
On voit très bien, au fil de notre entretien, que seule la voie social-démocrate pourrait permettre de maîtriser les problèmes politiques qui se poseraient. Encore faut-il savoir faire la distinction entre les social-démocraties allemande et française, tout en ayant à l’esprit les éventuelles difficultés dans leur déclinaison dans un pays comme la République Démocratique du Congo. C’est pourquoi la responsabilité qu’auront les socialistes,  à l’échelle planétaire, sera énorme. Le grand problème qui se posera sera la capacité d’adaptation des populations mondiales, particulièrement des populations paysannes qui restent la majorité.

Le recours au libéralisme dans un pays comme la République Démocratique du Congo, où prédomine l’inexistence de l’État, hypothéquera la réussite et empêchera les lendemains de chanter. Il faut carrément rejeter ce modèle qui est aux antipodes d’un avenir meilleur pour la majorité des Congolais. Il ne reste donc plus qu’à chercher des voies nouvelles en vue d’un modèle politique qui, sous l’impulsion des hommes et des femmes très soucieux du bien-être de leurs compatriotes, pourra contrôler le capitalisme et l’empêcher de dégénérer. Tel est le chantier du  Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC).

Le défi d’aujourd’hui, c’est de réformer profondément la société congolaise afin d’en supprimer les tares, de développer le confort des ménages, de transformer le régime de la propriété, de créer des emplois, de promouvoir le phénomène de la redistribution des richesses dans l’espoir de distribuer une forte proportion du PIB sous forme de prestations sociales, pensions et allocations, de faire enfin émerger un État providence. C’est politiquement possible.

Le RDPC est donc favorable à un modèle humaniste en vue de la croissance économique, de l’évolution sociale, de l’innovation politique et de la paix. Notre ambition, c’est de faire émerger une politique ambitieuse dont les acquis seront la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité. Nous avons vocation non seulement à faire évoluer les mentalités en toute liberté absolue des consciences, mais surtout à faire entrer la République Démocratique du Congo dans le cercle des grands pays du troisième millénaire.


© Afrique Rédaction

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(*)  http://unionducongo-rdc.org – E-mail : unionducongo@gmail.com
(**) http://rdpc-rdcongo.blogspot.com – E-mail : rdpc.rdc@gmail.com

dimanche 11 avril 2010

INTERVIEW CROISEE JOSKY KIAMBUKUTA/DONA MOBETI SUR LES 25 ANNEES DE CARRIERE DE LA CHANTEUSE FAYA TESS

Josky Kiambukuta de l’orchestre Bana O.K et Dona Mobeti, le patron du groupe musical Cavacha, deux poids lourds de la musique congolaise, ont livré leurs impressions au micro de Robert Kongo ( Radio Vexin Val de Seine) sur la carrière musicale de Faya Tess qui vient de fêter les 25 ans de ce long parcours.



Le dimanche 4 avril dernier, la chanteuse Faya Tess, celle que l’on surnomme « la sirène d’eau douce », a fêté les 25 années de carrière musicale. Que pouvez-vous dire de son parcours ?

Josky Kiambukuta : Faya Tess a fait un bon parcours. Personne ne peut dire le contraire ni douter de ses qualités de chanteuse, auteur, compositeur et interprète. Je le dis franchement, qu’elle a du talent. Maintenant qu’elle a choisi de faire une carrière solo, je ne peux que lui souhaiter bon vent pour la suite. Vous savez, Faya Tess est très gentille. Avec un pareil caractère, on ne peut que lui souhaiter de bonnes choses de la vie.

Dona Mobeti : Le 4 avril dernier était un grand jour pour Faya Tess. 25 ans de carrière dans la musique n’est pas une mince affaire. Comme a dit Josky Kiambukuta, c’est une bonne chanteuse qui a fait un bon parcours, et celui-ci est à saluer avec déférence. C’est dommage qu’on ait pas de bons producteurs pour pouvoir aider de tels talents. En plus, elle est gentille.

Quelle artiste est-elle ?

Josky Kiambukuta :
une chanteuse, auteur, compositeur et interprète de qualité, sans aucune hésitation, et on aimerait toujours avoir de telles perles au Congo. Son palmarès parle de lui-même.

Dona Mobeti : Faya Tess, c’est l’une des meilleures voix féminines du Congo et d’Afrique. Il n’y a rien à dire. Elle a toujours composé et interprété des chansons de haute qualité artistique. C’est une chanteuse qui a du talent. 

Qu’a-t-elle apporté à la musique congolaise ?


Josky Kiambukuta : Sa voix n’indiffère personne, elle plaît à tout le monde. N’oubliez pas qu’elle est de l’école Afrisa, et cela veut tout dire. Les générations actuelles peuvent toujours s’en inspirer.

Dona Mobeti : Elle fait honneur aux femmes artistes par sa voix et sa personnalité. Elle est devenue une référence pour les nouvelles générations.

Ces derniers mois, Faya Tess occupe la scène médiatique en Europe, et on dit que, c’est l’espoir rose du printemps. Qu’en pensez-vous ?

Josky Kiambukuta : J’apprécie bien cette expression. Vous savez, il faut encourager et aider les femmes artistes à bien travailler pour aller de l’avant. Le domaine de la musique au Congo ou ailleurs n’est pas l’exclusivité de l’homme. Si les médias, depuis quelques mois, n’ont pas arrêté de parler d’elle, c’est une bonne chose. Cela prouve qu’elle fait du bon travail. Tant mieux pour elle.

Dona Mobeti : C’est vrai, c’est la réalité. Elle figure parmi les meilleurs artistes africains en Europe du moment. Elle vient de sortir un album, elle fait des scènes à Paris, en province et ailleurs.  Elle fait donc l’actualité. C’est normal que les médias en parlent. Coup de chapeau au journal « Le Potentiel » qui en est le moteur. 

En tant qu’aîné, quel conseil lui donneriez-vous pour la suite de sa carrière ?

Josky Kiambukuta :
le respect envers les autres et du sérieux dans le travail. C’est cela qui va créer sa valeur. En tout cas, je lui fais confiance pour l’avenir.

Dona Mobeti : C’est de travailler dur, et surtout de ne rien lâcher comme à son habitude. Il faut qu’elle s’accroche. Elle a de l’avenir. Qu’elle n’oublie pas que l’avenir appartient aux courageux. Bonne chance Faya !

Interview réalisée par Robert Kongo, journaliste, correspondant du journal « Le Potentiel » en France et présentateur à la Radio Vexin Val de Seine.

jeudi 8 avril 2010

RDC : "La construction d'un Etat démocratique sur le point d'échouer"

Dans un rapport intitulé : Congo, l’enlisement du projet démocratique*, l'International Crisis Group, examine l’échec des dirigeants élus en 2006 à changer radicalement de gouvernance et à répondre aux aspirations démocratiques de leurs citoyens. Presque quatre ans après la victoire de Joseph Kabila à des élections considérées comme une avancée majeure pour le processus de paix, le pouvoir est centralisé à la présidence, les contre-pouvoirs sont quasiment inexistants, les libertés fondamentales sont fréquemment menacées, et le régime ne parvient pas à régler les conflits locaux. Les partenaires du Congo doivent replacer la démocratisation et les réformes institutionnelles au centre de leur dialogue avec le gouvernement du président Kabila [lire la suite].

mardi 6 avril 2010

Faya Tess : « Que le Seigneur soit béni »

A l’occasion du 25ème anniversaire de sa carrière musicale


Le dimanche 4 avril dernier, la chanteuse congolaise Faya Tess a fêté les vingt-cinq ans de sa carrière musicale au restaurant « La calebasse » à Sevran, dans la région parisienne, en présence de nombreux invités. Un anniversaire somptueux et réussi , à la mesure de celle qui a désormais sa place au panthéon des immortels de la musique congolaise moderne.

C’est sous les applaudissement nourris de ses nombreux invités que la chanteuse congolaise Faya Tess a fait son entrée au restaurant « La calebasse » situé au n°1 de l’avenue commandant Charcot à Sevran, près de Paris, chez Yvon N’Salambi et Maman Vichy. En ce jour de Pâques, un jour d’espoir. Le regard perdu, elle savoure l’immense clameur de joie qui s’élève du public.

Joliment habillée par la boutique « Parilux » -d’une magnifique robe en soie rouge, à la « Carla Bruni »- dont l’ingéniosité en matière de création de mode n’est plus à démontrer, Faya Tess était sur son trente et un.

Souriante comme à son habitude, et d’une allure exquise dont elle a seule le secret, Faya Tess passe saluer tous ses invités contents d’être là pour célébrer cet anniversaire dont les médias en Europe ont largement fait écho.

C’est par deux allocutions prononcées  pour la circonstance par Rouf Mbutaganga, chroniqueur de musique et le correspondant du « Le Potentiel » en France, retraçant chacun, avec un style différent, le parcours musical de la chanteuse, que débuta cette fête placée sous le signe de l’amitié.

« MERCI TABU LEY »

Cet anniversaire n’était pas anodin pour Faya Tess qui a tenu à saluer et à rendre hommage à son mentor en musique, le Seigneur Tabu Ley
Rochereau.

« Aujourd’hui est un grand jour moi. 25 ans de carrière en musique n’est pas simple. Que le Seigneur soit béni. Je salue et je dis merci à Tabu Ley Rochereau, l’homme qui m’a mis le pied à l’étrier. Sans lui, je ne serai pas Faya Tess », a-t-elle déclaré avec un brin d’émotion dans la voix. Elle a ensuite remercié ses amis et collègues artistes musiciens pour tout ce qu’ils ont pu lui apporter au cours de sa carrière ; les journalistes qui ont toujours fait preuve de loyauté à son égard. Enfin, elle a adressé un grand merci au public qui l’a toujours soutenu depuis ses débuts en musique. « Ma force, ma source d’inspiration », a-t-elle dit.

Tous les journalistes présents à cette fête ont reconnu que Faya Tees, par ses compositions et interprétations, a marqué la musique congolaise de son empreinte, et a désormais sa place au panthéon des immortels de la musique congolaise moderne au même titre que Lucie Eyenga, Etisomba, Abeti Masikini, Mpongo Love…  

Pour ses collègues artistes musiciens, « Faya Tess est l’une des meilleures voix féminines de la musique congolaise », a déclaré Elba de « Bana OK ». « Et ce n’est pas hasard si  j’ai souhaité qu’elle intègre le groupe Kekele que nous formons avec Nyboma et les autres musiciens congolais résident en France », a ajouté Bumba Massa.  « Il faut qu’elle continue, l’avenir lui sourira », a dit Aby Surya, fière de la carrière réalisée par Faya Tess.   

Tous les autres témoignages  sont allés dans le même sens. Pour André Tetu Mbaya, président de l’association « Alto Mondo » de Toulouse, « Faya Tess est la preuve d’abnégation, elle est d’une simplicité sans pareille. Avec un tel caractère, il n’est pas étonnant qu’elle soit encore présente sur la scène musicale, vingt-cinq ans après. Dieu seul sait combien cela n’est pas facile. » « Vingt-cinq ans de carrière  musicale, bravo l’artiste ! », a dit José Kapesa, producteur et organisateur de festivals de musique. « Elle a du talent et mérite une telle reconnaissance », a souligné Sola Nkanza, ce fin connaisseur de la musique congolaise. « Elle est formidable », a simplement déclaré Annie Mavungu, qui assurait l’intendance.

Pour égayer ses invités, friands de ses œuvres, Faya Tess a chanté en play- back certaines de ses meilleures chansons comme « Camarade Ô », « Mibali »… , et elle a interprété, en duo avec Elba, Rouf, Aby Surya…quelques chansons de Tabu Ley Rochereau. Sous l’objectif d’« Athis Photo » et les cameras de Wazule.

25 ANS DE CHANSON

Faya Tess, « la sirène d’eau douce » comme on l’appelle, débute sa carrière en 1985 dans le groupe musical « ELIGO » formé par les élèves de l’Institut de la Gombe. 

Cette brillante élève née d’une bonne famille, et qui voulait devenir ingénieur en bâtiment et travaux publics est vite piquée par le virus de la musique. En 1986, elle entre dans l’Afrisa international  de Tabu Ley Rochereau.

Interprète et auteur de plusieurs chansons, dont « Camarade ô », « Moto akokufa », « Samsora », « Selimo », « Ososoli ngai », Faya Tess impose ses marques et participe ainsi au succès de l’orchestre Afrisa, ce grand ensemble musical congolais qui rivalisait avec le T.P. OK. Jazz du grand maître Luambo Makiadi dit « Franco ».

Aujourd’hui , Faya Tess qui vit en France mène une carrière solo entamée en 2001. Ses deux albums, « Keba » et « Tatiana Essenga », sont des chefs d’œuvre.

Déterminée à poursuivre sa carrière , Faya Tess, toujours plus volontaire et ambitieuse que jamais, n’a pas finie de nous faire rêver et danser au rythme de la rumba.

Toute sa vie s’est construite, et se construit encore aujourd’hui sur sa voix. Sa voix, c’est son lieu d’expression. Elle l’aide pour la chanson, pour avancer dans la vie. « Ma voix, c’est ma vie. Ma vie, c’est ma voix », aime-t-elle répéter sur tous les tons.

FEMME GENEREUSE 

Femme au grand cœur disent les uns, femme audacieuse disent les autres. Il faut souligner que la chanteuse congolaise est fortement impliquée dans la promotion du préservatif féminin. Tous les jours, elle va à la rencontre des femmes africaines (dans les salons de coiffure ou de beauté) pour leur parler de la prévention du sida mais aussi des autres maladies sexuellement transmissibles.

Son engagement pour l’amélioration des conditions de vie des enfants en Afrique illustré par la chanson « Bana » réalisée avec le concours de Lokua Kanza et son combat en faveur des enfants de la rue qu’elle chante dans « Nakoma Shégué », l’une des belles mélodies contenues dans l’album « Tatiana Essenga », sont notoirement connus.

Robert Kongo, correspondant en France

jeudi 1 avril 2010

Des ONG demandent à la France de s'investir dans la paix en RDC

Des ONG françaises et congolaises ont lancé mercredi à Paris un appel à la mobilisation de l'opinion et des dirigeants français en faveur de la paix en République démocratique du Congo (RDC), notamment à travers la lutte contre le pillage des ressources de ce pays.

"Après 15 ans de guerre en RDCongo, nous demandons notamment à la France de s'impliquer activement dans la paix notamment sur la protection des civils, l'accès à des services de base, le renforcement des processus démocratiques et la fin de la militarisation de l'exploitation des ressources naturelles", a expliqué lors d'une conférence de presse Alexandra Barjon de l'ONG Cosi.
Cette campagne est également soutenue par le Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD-Terre solidaire), Oxfam France, le Secours catholique-Caritas, le Réseau France Afrique Centrale (RéFAC), et des organisations congolaises comme la Commission épiscopale Justice et paix.

Les participants se sont notamment félicité de la volonté de la France d'organiser en 2010 un Forum régional pour la coopération dans les Grands Lacs.

"La militarisation des ressources naturelles aujourd'hui dans le Kivu (est) continue à freiner les efforts de paix et à financer ce conflit", a souligné Zobel Behalal, du CCFD. "Nous espérons avec ce forum un engagement ferme des pays voisins de la RDCongo, notamment le Burundi et le Rwanda, à stopper tout soutien au pillage des ressources naturelles congolaises".

"La France a également l'obligation de s'engager sur cette question car des capitaux et des intérêts français sont impliqués dans ce problème via une complicité passive ou active", a-t-il ajouté, citant notamment l'exemple de la SDV, une filiale du groupe Bolloré, transportant des minerais congolais.
"Nous parlons de sommes énormes qui, plutôt que de financer le développement du Congo profitent aux groupes armés et sapent tous les efforts de paix", a-t-il estimé.

"Les consommateurs en Europe ont le droit et le devoir de demander aux acteurs économiques l'origine du coltan qui se trouvent dans leurs portables", a relevé M. Behalal.

Pour Alain-Joseph Lomandja, de la Commission épiscopale Justice et Paix, cette question "nécessite l'élaboration d'un cadre juridique international contraignant pour les multinationales afin de mettre fin à un système qui tient le pays en otage".

©  AFP