samedi 25 avril 2009

Projection-débat sur le film Katanga business


Union du Congo vous convie au débat, après la séance du film Katanga business du réalisateur Thierry Michel, qui aura lieu

le 2 mai 2009 de 17 h 15 à 20 h 45
à l'Espace Saint-Michel
7, place Saint-Michel - 75005 Paris
M° Saint-Michel

Intervenants :
- François Ndengwe (Directeur d'African Advisory Board) ;
- Serge Lalou (Producteur, Les films d'Ici).

Modératrice :
- Nathalie Cohen-Sarfati (journaliste spécialisée AITV, agence internationale d'images de RFO - France Télévisions).

Synopsis :
Après Mobutu, roi du Zaïre et Congo River, le réalisateur belge Thierry Michel poursuit son exploration de l'Afrique centrale.
Son nouveau documentaire intitulé Katanga business, sorte de thriller politico-économique, prend pour décor cette province du sud-est de la République démocratique du Congo, l'une des plus riches régions du globe en ressources minières.
Pourtant, la population du Katanga continue de vivre dans une pauvreté extrême, tandis que des multinationales se trouvent concurrencées par l'arrivée de la Chine et ses milliards de dollars.

http://ks29982.kimsufi.com/katanga-lefilm/trailer_en.html

Nota : Pour bénéficier du tarif préférentiel, c'est-à-dire 6 euros, prière de s'inscrire auprès d'Union du Congo. Accès à la salle en fonction des places disponibles.

Contact :
Tél. : 0033 612 066 872
E-mail : info@unionducongo-rdc.org

jeudi 23 avril 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090423/026


Le classement sans suite par le Ministère public de la Confédération (MPC) de la plainte déposée en janvier 2009 contre la Suisse, par la République Démocratique du Congo (RDC), concernant les fonds du maréchal Mobutu met en évidence le manque de sérieux des autorités congolaises. En effet, le gouvernement congolais ne savait même pas que, pour récupérer les 8 millions de francs bloqués en Suisse depuis 1997, il fallait réagir dans les délais en raison de la prescription des faits.

Union du Congo déplore donc le fait que l'incompétence du gouvernement pénalise les intérêts des Congolais. Les héritiers du maréchal Mobutu penseront-ils, ne serait-ce que par patriotisme, à reverser cet argent dans les caisses du trésor public congolais ?

Par ailleurs, Union du Congo constate l'incapacité du gouvernement à mettre un terme à l'insécurité qui règne dans l'Est de la République Démocratique du Congo et à trouver des solutions appropriées relatives au déracinement de plus de 100 000 civils congolais dans la province du Nord-Kivu après des raids menés par des rebelles ayant récemment combattu les éléments de l'armée rwandaise et ceux des FARDC. De plus, l'instabilité dans l'Est du pays a occasionné, ces sept dernières semaines, le déplacement de plus d'1,4 million de personnes. Parmi elles, environ plus d'un million ont été contraintes à fuir leurs maisons dans la seule province du Nord-Kivu, en proie à des troubles dus aux combats incessants, à l'anarchie généralisée, aux pillages, aux destructions des maisons et des camps, aux assassinats et aux viols.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Kinshasa, le 23 avril 2009

mardi 14 avril 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090414/025

Union du Congo déplore le fait que, s'agissant des audiences publiques organisées par les juridictions civiles et militaires de Goma pour juger les responsables de violences sexuelles, la condamnation civile qui suit le jugement n’est pas toujours exécutée. En effet, même quand l’État est condamné en solidarité avec le coupable, il ne respecte pas le verdict. Pis encore, dans la plupart des cas, les coupables sont de simples militaires sans moyens, incapables de s’acquitter des énormes dommages et intérêts fixés par la loi.

Tout en saluant le travail énorme que ne cessent de fournir les avocats et coordonnateurs de la Synergie pour l’assistance juridique (SAJ) aux victimes des violences sexuelles, Union du Congo demande aux autorités congolaises, d'une part, que des solutions soient rapidement trouvées pour l'indemnisation effective des victimes. D'autre part, de tout entreprendre pour rendre effective la comparution de tous les auteurs de crimes de guerre et crimes contre l'Humanité, sans aucune exception, perpétrés en République Démocratique du Congo.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 14 avril 2009

lundi 13 avril 2009

Désarmons nos cœurs

Fally Ipupa, Youssoufa, Jacob Desvarieux et Sheryl Gambo chantent pour la paix au Congo : http://www.youtube.com/watch?v=62QJ4sTcvas&feature=related

vendredi 10 avril 2009

Les mines du Congo : entre rebelles et multinationales

Un mineur au Congo
Les mines constituent la principale activité économique de Mwenga
Malgré les opérations militaires contre elles, les milices hutues F.D.L.R. contrôlent toujours des mines de l'Est de la République démocratique du Congo, comme le montre ce reportage de Thomas Fessy.

Au sommet d'une montagne du Sud Kivu, un mineur agite sa pelle pleine de roches dans le torrent.

Il cherche de la cassitérite, ce précieux minerai noir et crystalisé dont est tiré l'oxyde d'étain.

Les creuseurs constituent le premier maillon de la longue chaîne du commerce de minerais, l'autre bout étant occupé par les entreprises multinationales.

Un peu moins de 150 kilomètres séparent Bukavu, la capitale provinciale, de Mwenga, chef-lieu du territoire portant le même nom.

Le territoire est largement contrôlé par les milices Hutu des Forces Democratiques pour la Libération du Rwanda (F.D.L.R.).

Ces rebelles Hutu avaient fui dans l'est du Congo après le génocide de 1994, auquel ont participé certains de leurs chefs.

Plus de 800 000 Tutsi et Hutu modérés avaient été tués, mais les Hutu extrémistes avaient finalement perdu le pouvoir et avaient trouvé refuge dans les montagnes congolaises.

Quelques années plus tard certains d'entre-eux ont créé les F.D.L.R., qui demandent l'ouverture d'un dialogue inter-rwandais.

Taxes et mauvais traitements

Des combattants des F.D.L.R
Les rebelles des F.D.L.R se sont réfugiés en RDC après le génocide de 1994

Les récents travaux d'une entreprise chinoise ont amelioré l'état de la piste, jusque-là contrôlée par les bandes armées, mais il faut tout de même quatre heures pour relier Bukavu à Mwenga.

Les mines constituent la principale activité économique du territoire de Mwenga, mais la majorité d'entre elles sont aux mains des F.D.L.R. qui, selon un rapport d'experts de l'ONU publié en décembre dernier, génèrent plusieurs millions de dollars, chaque année, grâce à l'exploitation illégale de ces carrières de cassitérite, d'or et de coltan.

A Mwenga, les rebelles Hutu rwandais viennent vendre et acheter toutes sortes de produits.

Un négociant, qui tient à garder l'anonymat pour des raisons de sécurité, raconte comment il se procure des métaux précieux dans les mines de la région.

« Nous achetons chez les creuseurs, mais pour entrer et sortir de la carrière, nous devons payer les F.D.L.R. C'est une sorte de taxe qu'ils prélèvent pour nous laisser transporter le minerai », affirme-t-il.

« Ils sont armés et nous surveillent. Ils peuvent nous arrêter et dans ce cas nous devons payer plus d'argent », ajoute-t-il.

« Ils peuvent aussi nous garder sous leur lit pendant qu'ils dorment. C'est leur manière de faire. Certains sont meme battus et fouettés ».

Dans la jungle avec les rebelles

Des rebelles hutus F.D.L.R
Les F.D.L.R contrôlent la majorité des mines de Mwenga

Un matin, le commandant de la seconde division des F.D.L.R. du Sud Kivu envoie trois de ses combattants, en civils, au carrefour de la route principale de Mwenga et du chemin qui mène a Kitamba, à deux heures de marche plus haut dans la forêt.

Le chemin est très boueux en raison des fortes pluies.

Au bout d'une demi-heure, nous sommes finalement rejoints par six autres combattants, armés de kalachnikovs et de fusils mitrailleurs.

La plupart d'entre eux portent des uniformes de l'armée congolaise.

Kitamba est l'un des fiefs des F.D.L.R. dans la région, qu'ils contrôlent en grande partie.

Le colonel rebelle, Job Rukundo attend sur le perron d'une église isolée.

Le périmètre est bouclé par des hommes en armes, et je lui demande s'il sait que la population craint son mouvement.

« Ces informations sont fausses et sans fondement », me répond-il.

« Nous n'avons pas de problème avec la population, poursuit-il, mais certains ont choisi le camp de notre ennemi et ceux sont eux qui donnent ce genre d'informations. »

« Sincèrement, les FDLR ne prélèvent pas de taxes et ne sont pas impliqués dans les activités minières. Pour survivre, nous nous arrangeons avec l'agriculture et le petit commerce, pour éviter de demander à la population quoi que ce soit. »

Le commandant rebelle nie également l'existence d'une mine un peu plus haut dans la montagne, mais quelques villageois congolais me guident vers le site en question.

Après une nouvelle heure et demi de marche dans la jungle, nous atteignons finalement une carrière artisanale.

« Je dois donner un kilo de cassitérite aux rebelles chaque semaine ou l'équivalent en argent », indique un creuseur.

Couvert de poussière, alors qu'il sort d'une cave creusée dans la roche de trois mètres de profondeur et soutenue par quelques bambous, il ajoute que tous les mineurs doivent payer une taxe aux F.D.L.R. sous peine d'être arrêtés ou fouettés

Comptoirs d'exportation : l'autre bout de la chaîne

L'entrée d'une mine
Nous vivons comme des étrangers sur notre propre sol.
Un villageois

De retour à Bukavu, la capitale provinciale, les comptoirs d'export reconnaissent ne pas pouvoir remonter l'itinéraire des minerais qu'ils achètent, jusqu'à la mine même.

Mudekareza Namegabe préside l'un des principaux comptoirs, le Groupe Olive, ainsi que la Federation du secteur privé de la province.

Il est cité dans un rapport des Nations Unies comme acheteur de minerais provenant de sites contrôlés par les F.D.L.R.

Il affirme ne pas avoir acheté de cassitérite depuis janvier.

Les négociants sont pourtant formels : ils ont vendu des sacs de ce caillou noir à son comptoir.

«Ce sont des mensonges !», s'exclame Mudekareza Namegabe. «Ce sont eux qui installent la fraude dans le secteur minier ici».

Egalement cité dans le rapport des Nations Unies, le président du comptoir Panju a, lui, refusé de me rencontrer pour répondre à mes questions.

'Comme des étranger sur notre sol'

Une fois concassée, la cassitérite est achetée par les multinationales occidentales.

Ce minerai sert notamment a la construction de boîtes de conserve et de téléphones portables.

Dans l'est du Congo, cette chaîne commerciale permet aux rebelles hutu rwandais des F.D.L.R. de se financer.

«On ne peut rien faire», se lamente un villageois.

«Nous vivons comme des étrangers sur notre propre sol. Le pouvoir est à eux. Qu'est-ce que nous pouvons faire nous autres ? Rien que regarder».

Thomas Fessy

http://www.bbc.co.uk/french/highlights/story/2009/04/090409_drc_minesfdlr.shtml

jeudi 9 avril 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090409/024

Union du Congo demande aux autorités congolaises de diligenter en urgence une enquête exhaustive, indépendante et impartiale relative aux menaces qui pèsent sur MM. Fernadez Murhola et Davy Shabani, respectivement coordonnateur national et responsable de la communication du COJESKI-RDC, ainsi que sur l'ensemble des membres du COJESKI-RDC dont les activités concernent la défense des droits de l'Homme.

En effet, selon l'Observatoire pour la protection des Défenseurs des Droits de l'Homme, des membres du Collectif des organisations des jeunes solidaires du Congo-Kinshasa (COJESKI-RDC), en particulier MM. Fernadez Murhola et Davy Shabani, sont victimes de menaces et de harcèlement judiciaire représentatifs d'une assimilation des défenseurs des droits de l'Homme à des acteurs politiques.

Union du Congo exhorte donc les autorités congolaises à se conformer aux dispositions de la Constitution, ainsi qu'aux instruments régionaux et internationaux idoines ratifiés par la République Démocratique du Congo.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 9 avril 2009

lundi 6 avril 2009

Katanga business : débat


Union du Congo vous convie au débat, après la séance du film Katanga business du réalisateur Thierry Michel, qui aura lieu

le 21 avril 2009 à 19 h 30
à l'Espace Saint-Michel
7, place Saint-Michel - 75005 Paris
M° Saint-Michel

Intervenants :
- Maud Perdriel-Vaissière (avocate, association Sherpa) ;
- Jacques Kiambu (docteur en économie et chercheur au Laboratoire de Recherche sur l'Industrie et l'Innovation (LabRii), Université du Littoral Côte d'Opale à Dunkerque).

Modérateur :
- Richard Joffo (journaliste, 3A télésud).

Synopsis :
Après Mobutu, roi du Zaïre et Congo River, le réalisateur belge Thierry Michel poursuit son exploration de l'Afrique centrale.
Son nouveau documentaire intitulé Katanga business, sorte de thriller politico-économique, prend pour décor cette province du sud-est de la République démocratique du Congo, l'une des plus riches régions du globe en ressources minières.
Pourtant, la population du Katanga continue de vivre dans une pauvreté extrême, tandis que des multinationales se trouvent concurrencées par l'arrivée de la Chine et ses milliards de dollars.

http://www.alternatives.ca/article4693.html

Nota : Pour bénéficier du tarif préférentiel, c'est-à-dire 6 euros, prière de s'inscrire auprès d'Union du Congo.

Contact :
Tél. : 0033 612 066 872
E-mail : info@unionducongo-rdc.org

samedi 4 avril 2009

1er mai : Devoir de mémoire - spécial RD Congo (1)


Avenir du Congo-Devoir de Mémoire DC
organise,
en partenariat avec Union du Congo,

Devoir de Mémoire
Spécial RD Congo

Vendredi 1er mai 2009 de 11 h 00 à 22 h 30

à l'Espace Reuilly
21, rue Hénard - 75012
(M° Montgallet - ligne 8)

Entrée gratuite sur réservation au 0033612066872/0033667912218

E-mails : contact@unionducongo-rdc.org - avenirducongoestbeau@live.fr

1er mai : Devoir de mémoire - spécial RD Congo (2)


Avenir du Congo-Devoir de Mémoire DC organise,
en partenariat avec Union du Congo,

Devoir de Mémoire
Spécial RD Congo

Vendredi 1er mai 2009 de 11 h 00 à 22 h 30

à l'Espace Reuilly
21, rue Hénard - 75012
(M° Montgallet - ligne 8)

Entrée gratuite sur réservation au 0033612066872/0033667912218

E-mails : contact@unionducongo-rdc.org - avenirducongoestbeau@live.fr

vendredi 3 avril 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090403/023

Union du Congo approuve la décision du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), lequel a rejeté par 52 voix contre 2 et 27 abstentions la loi portant amnistie pour faits de guerre et insurrestionels commis dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Opposée à ce projet de loi qui propose d'exclure du champ d'application les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis dans l'Est de la République Démocratique du Congo, Union du Congo demande aux parlementaires qui constitueront la Commission mixte paritaire Sénat-Assemblée nationale de confirmer la décision de la Chambre haute.

L'éventualité d'une amnistie ne pouvant intervenir avant une décision judiciaire, Union du Congo plaide en faveur de la séparation des pouvoirs, gage de démocratie. Ainsi encourage-t-elle les plaintes des ayants droit, devant la Cour Pénale Internationale, contre les criminels de guerre ayant sévi dans l'Est du Congo. Dans la même optique, Union du Congo s'étonne que Kinshasa n'obtienne toujours pas l'extradition de Jules Mutebusi Mutambatamba et de Laurent Nkundabatware après avoir cédé à tous les desiderata du gouvernement rwandais - notamment l'exécution de l'opération "umoja wetu". Si jamais le Rwanda s'obstine à garder ces deux criminels de guerre, Union du Congo prendra des initiatives appropriées afin de pousser le gouvernement congolais à initier une plainte devant la Cour Internationale de Justice.

Dans un autre registre, Union du Congo constate que, en ayant approuvé le versement en urgence de 195,5 millions $ à la République Démocratique du Congo dans le cadre de « la Facilité de protection des pays pauvres contre la crise financière mondiale et le ralentissement économique », le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a évité la faillite de l'Etat congolais. Effectivement, la situation budgétaire n'allait pas permettre d'assurer les dépenses de l'Etat au-delà de 30 jours. De plus, en 2009, la croissance économique du Congo est projetée à 2,7 % et l’inflation devrait se situer à 25 %.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 3 avril 2009

mercredi 1 avril 2009

Interview de Jacques Salvator, Maire d'Aubervilliers


Jacques SALVATOR : « Tous les grands pays du monde auraient intérêt à accompagner la République Démocratique du Congo dans son développement ».

Samedi 28 mars dernier, Union du Congo organisait une conférence-débat à l’école Victor-Hugo d’Aubervilliers sur les conséquences de la guerre dans l’Est de la République Démocratique du Congo. A l’issue de celle-ci, le Maire d’Aubervilliers, M. Jacques Salvator, a accepté de nous livrer son sentiment sur ce thème qui passionne tant les Congolais.

Qu’est-ce qui a motivé la participation de votre ville à cette conférence-débat ?

Au sein de mon conseil municipal, j’ai des élus qui sont d’origine congolaise. Ensemble, nous avons réfléchi à la manière d’aborder les drames qui sévissent dans cette partie du territoire congolais. La tragédie que les gens vivent là-bas nous interpelle. C’est pourquoi, quand le président d’Union du Congo, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, nous a contactés pour parrainer cette réunion, nous n’avons nullement hésité, car cela permet de mieux comprendre ce qui se passe dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Vous savez, lorsqu’on ne connaît pas suffisamment la politique intérieure du Congo, ce n’est pas évident. Néanmoins, nous venons d’assister aujourd’hui à un exposé de très grande qualité, digne d’un chercheur passionné par son sujet. C’était d’une clarté limpide.

La République Démocratique du Congo est victime de la richesse de son sous-sol, disent les observateurs. C’est aussi votre sentiment ?

Oui, effectivement. Le drame du Congo, c’est la richesse de son sous-sol qui regorge de minerais stratégiques, dont le cuivre, le cobalt, l’or, le diamant, l’uranium, le coltane… qui attisent les convoitises de l’ensemble des puissances industrielles. Le rôle joué par les multinationales dans la perpétuation des conflits qui ravagent l’Est de la République Démocratique du Congo depuis des années n’est plus à démontrer. Il faut que cela cesse. Ce pays a beaucoup souffert et ne mérite pas toute cette souffrance. Tous les grands pays du monde auraient intérêt à accompagner le Congo dans son développement. C’est la mission que nous devons nous assigner.

Quel sens donnez-vous à la courte visite de Nicolas Sarkozy en Afrique, notamment en République Démocratique du Congo ?

J’aimerais vraiment comprendre. C’est dans ce sens d’ailleurs que j’étais venu écouter les orateurs du jour croyant que cette question serait aussi abordée, car il y a une nécessité pour la France d’entretenir de bonnes relations de coopération avec la République Démocratique du Congo : ce pays a des richesses considérables, nous partageons la même langue, nous appartenons à une même communauté de pensée, beaucoup de nos compatriotes sont des ressortissants congolais… Si le voyage du président Sarkozy au Congo avait pour objectif de consolider et d’approfondir les liens d’amitié et de coopération entre les deux pays, c’est tant mieux. Et je trouve cela légitime. Mais, franchement, je m’interroge encore sur le but réel de cette visite express en République Démocratique du Congo.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant du journal le « Potentiel » en France.