mercredi 31 décembre 2008

Voeux à la classe politique congolaise


Chers Compatriotes membres de la classe politique,

Face aux agressions de notre pays, la République Démocratique du Congo, par des criminels de guerre armés par le Rwanda et ses parrains anglo-saxons, Union du Congo veut bien croire à la volonté de toute la classe politique congolaise, opposition et majorité confondues, à trouver des solutions appropriées. En en effet, dans pareilles circonstances, votre première responsabilité consiste à épargner à nos compatriotes l'humiliation à laquelle ils sont en proie, à stopper le génocide – plus de 6 millions de morts – planifié de longue date par nos ennemis en vue du dépeuplement du Nord et Sud Kivu, à mettre un terme à l'occupation d'une partie du territoire pour satisfaire les appétits voraces des puissances anglo-saxonnes.

D'une part, très soucieuse de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République Démocratique du Congo, Union du Congo mettra à profit l'Année 2009, aux côtés de tous les Congolais désireux de bouter les ennemis hors du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, pour le rétablissement de la paix dans la Région des Grands Lacs.

D'autre part, en réaction au récent rapport des experts des Nations Unies sur l'implication du Rwanda à l'Est de notre pays, Union du Congo attend du gouvernement congolais – et c'est la moindre des choses – qu'il dépose très prochainement une plainte contre le Rwanda auprès de la Cour Internationale de Justice.

À tous, bonne et heureuse année 2009 !

Vive la Démocratie ! Vive la République Démocratique du Congo !

Fait à Paris, le 31 décembre 2009

Le Bureau d'Union du Congo

Voeux à la presse et à la société civile congolaises


Chers Compatriotes journalistes et membres de la société civile,

Saluons pour commencer la nouvelle Année, la prise de conscience ainsi que la vigilance sans faille des journalistes et de la société civile congolaises. Face aux agressions de notre pays, la République Démocratique du Congo, par des alliés du Rwanda en vue du pillage de nos ressources naturelles et du dépeuplement du Nord Kivu et du Sud Kivu, Union du Congo tient à rappeler votre vigilance consistant à veiller aux grains pour faire échouer les projets de nos ennemis, qu'ils soient Congolais ou étrangers.

Dans cette optique, Union du Congo mettra à profit l'Année 2009 pour alerter davantage l'opinion internationale sur les risques de partition et condamner fermement l'éventualité de la mise de la République Démocratique du Congo sous-tutelle des Nations Unies. Union du Congo espère donc œuvrer, en partenariat avec vous, pour mettre un terme aux différents projets des puissances anglo-saxonnes visant à déstabiliser la République Démocratique du Congo.

Chers Compatriotes journalistes et membres de la société civile,

Que vous ayez été intimidés par quelques Congolais qui œuvrent en intelligence avec les ennemis, que vous ayez été privé de liberté pour avoir refusé de taire la vérité, Union du Congo souhaite pour vous, dans votre vie quotidienne, santé, sécurité, bonheur de vivre d'exercice en toute liberté votre profession et votre activité ! À tous, bonne et heureuse année 2009 !

Vive la République Démocratique du Congo !

Fait à Paris, le 31 janvier 2008

Le Bureau d'Union du Congo

mardi 30 décembre 2008

Voeux au peuple congolais



Chers Compatriotes,

L'année qui s'achève a été difficile à cause des guerres dont les conséquences les plus néfastes équivalent à plus de 6 millions de morts depuis 1996. Ainsi avons-nous commencé l'année 2008 dans les agressions à l'Est de notre pays par des criminels de guerre soutenus par des pays voisins à la recherche d'espace vital et des puissances anglo-saxonnes qui ne pensent qu'à piller nos richesses.

Face aux désastreux événements qui ne cessent de déstabiliser notre pays, la République Démocratique du Congo, Union du Congo a à cœur d'apporter sa vive solidarité à tous les Congolais et, particulièrement, à ceux qui souffrent gravement des catastrophes humanitaires et des humiliations dues aux agressions de la part de criminels de guerre soutenus directement par le Rwanda et indirectement par l'Angleterre et les Etats-Unis.

Union du Congo mettra d'une manière ou d'une autre à profit l'Année 2009, aux côtés des forces vives de la Nation, pour ramener l'ordre dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu – l'intégrité territoriale et la souveraineté de la République Démocratique du Congo étant des facteurs incontestables au rétablissement de la paix dans la Région des Grands Lacs.

Chers Compatriotes,

Que vous ayez été traumatisés par des traitements inhumains, que vous ayez perdu des membres de votre famille, Union du Congo souhaite pour vous, dans votre vie quotidienne, santé, sécurité, bonheur de vivre en paix ! À tous, bonne et heureuse année 2009 !

Vive la République Démocratique du Congo !

Fait à Paris, le 30 décembre 2008

Le Bureau d'Union du Congo

lundi 29 décembre 2008

Voeux aux soldtats congolais



Vaillants soldats,

À l'heure des vœux de Nouvel An, la pensée d'Union du Congo va vers vous qui combattez les agresseurs de notre pays dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu. En aucun cas vous n'avez choisi l'option de déserter le front, malgré les moyens limités mis à votre disposition et les conditions déplorables dans lesquelles vous défendez notre territoire. Sinon, les serviteurs du Rwanda seraient déjà arrivés à Kinshasa.

Vaillants soldats,

Grâce à vous, la République Démocratique du Congo est encore debout, le front merveilleusement dressé. Que l'Année 2009 vous soit aussi heureuse que la vie le permet... Ne laissez pour rien au monde une autre armée régner sur le sol de nos ancêtres et imposer sa loi au peuple congolais. Ayez surtout l'ambition de sauvegarder à jamais l'intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays. Contribuez donc avec bravoure à notre succès et à notre fierté.

Vive les Forces Armées de la République Démocratique du Congolaises !
Vive la République Démocratique du Congo !

Fait à Paris, le 29 décembre 2008

Le Bureau d'Union du Congo

dimanche 21 décembre 2008

Kongo Lokumu Trophées

Pour la première édition des "KONGO LOKUMU Trophées", les journalistes membres du MOUVEMENT NGAMBO NA NGAMBO-JOURNALISTES CONGOLAIS EN EUROPE viennent d'élire le samedi 20 décembre 2008 à Paris, pour l'Europe, les 7 meilleurs femmes et hommes politiques, citoyens congolais ou originaires de la République Démocratique du Congo.

Les nominés, par ordre alphabétique, sont :
- M. Gaspard-Hubert LONSI KOKO (France) : Ancien cadre du Parti Socialiste français (PS), président du club de réflexion "Enjeux Socialistes et Républicains", écrivain et Secrétaire Général de la plate-forme "UNION DU CONGO" ;
- M. Bertin MAMPAKA (Belgique) : Député de Bruxelles et Echevin (maire adjoint) de la ville de Bruxelles, membre du parti CDH ;
- Mme Gisèle MANDAILA (Belgique) : Ancienne Secrétaire d'Etat chargée de la Famille et des personnes handicapées, première femme noire membre du gouvernement fédéral du Royaume de Belgique et membre du parti "Mouvement Réformateur" (MR, libéral) ;
- Mme Ghislaine MOLAÏ (Belgique) : La première leader historique politique originaire de la République Démocratique du Congo dans la vie politique belge ;
- Mme Sabuni NYAMKO (Suède) - Ministre suédoise à l'Intégration et à l'Egalité des Sexes, membre du Parti Libéral suédois ;
- Mme Lydie SHAFALY MUVOVA (France) : Conseillère municipale de la ville de Rosny-Sous-Bois, membre du parti politique de la majorité présidentielle (UMP) ;
- L'honorable Jean-Claude VUEMBA (République Démocratique du Congo) : Député national de la circonscription de Kasangulu, province du Bas-Congo, dont les actions en faveur de la paix font l'unanimité au sein de la diaspora congolaise en Europe ;

Ces nominations, dont les cérémonies sont prévues le mardi 30 juin 2009 à Paris (le jour de la fête de l'indépendance de la République Démocratique du Congo), ont eu lieu à l'occasion de l'institutionnalisation en Europe de la première édition de "KONGO LOKUMU TROPHEES".

Ces trophées sont décernés à des femmes ou des hommes politiques, des citoyens congolais ou des originaires de la République Démocratique du Congo dont les valeurs et actes remémorent les systèmes démocratiques relatifs aux différents royaumes, principautés et empires qui ont existé dans le grand espace HISTORIQUE du véritable Royaume Kongo dont l'histoire a été falsifiée par les anciens colons. C'est la raison pour laquelle les 7 trophées - le chiffre 7 représentant l'une des valeurs symboliques du Kongo Historique - seront remis aux élus par des reines, princesses, rois et princes du "Royaume Kongo Historique" dans la dynamique de la vision des Etats-Unis d'Afrique.

Le Mouvement Ngambo Na Ngambo-journalistes congolais en Europe, dont le fondateur est le journaliste politique installé à Paris Lilo Miango, a été créé en 1981 à Lausanne, en Suisse. D'autres informations concernant cet événement figureront dans le magazine on line "mouvement-ngambo-na-ngambo.org" dont le lancement est prévu dans une dizaine de jours.

Fait à Paris, le 21 décembre 2008

Le Bureau des Enjeux Socialistes et Républicains

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Contact :
M. Albert LUPUNGU DJATE (Secrétaire Général du Mouvement Ngambo na Ngmabo-Journalistes Congolais en Europe) : mouvement.ngambo@gmail.com

vendredi 19 décembre 2008

RDC : La guerre oubliée ?

Toutes les France, une émission animée par Ahmed El Keiy sur France Ô, "RDC : La guerre oubliée ?" :
http://toutes-les-france.rfo.fr/index-fr.php?page=videos
Emission du 9 décembre 2008

RDC: les indicateurs de la pauvreté "alarmants", selon le PNUD

KINSHASA - Les indicateurs de la pauvreté sont "alarmants" en République démocratique du Congo (RDC), où près de la moitié de la population risque de ne pas atteindre l'âge de 40 ans, a déclaré mercredi le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Kinshasa.

"Le pays se trouve marginalisé. Les indicateurs de son état de pauvreté sont alarmants", selon un rapport du PNUD sur le développement humain en RDC, soulignant les "paradoxes" de ce pays, qui "regorge" de ressources naturelles avec notamment 49% des réserves mondiales de cobalt.

"La pauvreté humaine est élevée et elle a tendance à s'accentuer. Plus de la moitié des Congolais sont privés d'accès à l'eau potable (57%) et aux soins de santé de base (54%), plus de trois enfants sur 10 sont mal nourris, et la probabilité pour un Congolais de décéder avant de fêter son 40e anniversaire s'élève à 47%", poursuit le PNUD.

Dans ce pays, déchiré par des conflits armés depuis plus de dix ans, 75% de la population vit sous le seuil de la pauvreté avec moins d'un dollar par jour.

Notant une amélioration "relative" de "l'alphabétisation des adultes et de l'accès au service de santé", le PNUD déplore que "tous les autres indicateurs aient évolué contrairement à la situation désirée".

"La RDC, selon l'agence de l'ONU, est en bas de la liste de tous les classements mondiaux récemment publiés (...), ce qui témoigne bien des effets néfastes sur les institutions publiques et les conditions de vie des populations de grandes turbulences politiques et économiques qui se sont étalées sur près d'un quart de siècle".

La RDC a ainsi "été classée 178e pays sur 178 pays sur l'échelle de l'indice de la facilité d'entreprendre (Banque mondiale)", poursuit le PNUD.

"L'absence de paix et de sécurité constituent des obstacles majeurs au développement durable en RDC. Il est donc d'une nécessité impérative de restaurer la paix et de rétablir la sécurité", soulignent les auteurs du rapport.

La RDC continue à chercher la voie qui l'engagerait vers "un processus de développement durable", ajoute le rapport qui présente les différents piliers décrivant les conditions et les stratégies à adopter pour restaurer la paix et rétablir l'autorité de l'Etat.

"Il ne peut y avoir de développement sans paix et vice-versa (...), la paix est en RDC une condition préalable à sa reconstruction et à son développement", a déclaré Yvon Bongoy Mpekesa, professeur à l'Université de Kinshasa, au cours de la présentation du rapport.

Il a également souligné que "la justice (fonctionnait) mal" en RDC, notamment en raison des mauvaises conditions de travail, de la corruption du personnel judiciaire et des interférences politiques.

(©AFP / 17 décembre 2008 14h41)

L'ONU confirme le soutien du Rwanda aux rebelles congolais

Un projet de rapport de l'ONU a renforcé les allégations selon lesquelles le gouvernement du Rwanda fournirait des armes et même des enfants soldats aux rebelles Tutsi dont les sévices en République démocratique du Congo ont déplacé 250.000 personnes depuis le mois d'août.

Ce rapport extrêmement sensible a été élaboré par un groupe d'experts nommé par le Secrétaire général des Nations unies. Une partie de ce rapport a été présenté aux 15 membres du comité des sanctions de l'ONU à New York hier (ndlr : avant-hier, mercredi 10 décembre), ont déclaré, au journal anglais " The Independent ", des sources proches de l'auteur. Les fuites concernant les conclusions de ce document serait d'un embarras manifeste pour le président rwandais, Paul Kagame, qui a réfuté à plusieurs reprises les accusations de fournir des armes et des soldats à la faction rebelle de Laurent Nkunda, ce qui serait une violation flagrante d'un embargo sur les armes.

Le rapport, quand il sera rendu public, pourrait également se révéler politiquement toxique pour les pays occidentaux qui ont toujours pris les demandes du Président Kagamé en considération pour justifier la poursuite de l'aide financière à son peuple. La Grande-Bretagne étant l'un des principaux bailleurs de fonds.

La semaine dernière, le Président Kagamé a fait une petite visite de courtoisie à Londres, mais on ne sait pas si les dirigeants [anglais] l'ont interpelé au sujet des conclusions des experts de l'ONU habilités à enquêter sur les violations de l'embargo sur les armes.

Lors d'une rencontre le mois dernier à Kigali avec MM. David Miliband et Bernard Kouchner, les ministres des Affaires étrangères anglais et français, le Président Kagamé avait continué de nier tout soutien à Nkunda.

Le plus embarrassant pour M. Kagamé, ce ne sont pas seulement les allégations que son gouvernement ait acheminé des armes aux rebelles, mais aussi, au moins une fois, leur avoir fournis des soldats - dont certains des recrues étaient des enfants.

Le rapport de l'ONU affirme également que certains des bombardements militaires ont été lancés depuis le territoire rwandais.

La preuve selon laquelle Paul Kagamé serait à l'origine de la rébellion de Laurent Nkunda serait une étape essentielle et devrait permettre à la communauté internationale de mettre un terme à cet appui clandestin, a déclaré une source aux Nations Unies.

Toujours dans ce rapport, il est cité des preuves démontrant en même temps l'appui des milices Hutus, qui sont en partie responsable du chaos, à l'armée congolaise et que les 17.000 soldats de la paix des Nations Unies n'ont pas été en mesure de réprimer.

Les combats dans l'est du Congo découlent du génocide de 1994 au Rwanda lorsque de nombreux soldats de la majorité hutue avaient fui en passant la frontière. Près de quinze ans plus tard, cependant, elle est alimentée par une guerre pour le contrôle des riches ressources minières de la région. C'est l'exploitation illégale de ces minerais qui a contribué à financer la nouvelle avancée des Tutsis.

Les révélations de la collaboration avec les rebelles Tutsis par le gouvernement rwandais sont survenues le même jour où se réunissaient à Nairobi, certains de ses dirigeants [rebelles] avec des fonctionnaires du gouvernement congolais pour tenter de négocier un cessez-le-feu. Les rebelles Tutsi sont dirigés par le général Nkunda, un ancien général de l'armée congolaise, qui affirme vouloir protéger la minorité Tutsi.

À Nairobi, l'émissaire des Nations unies Olusegun Obasanjo a nié que les négociations de paix entre les rebelles et le gouvernement du Congo étaient rompues. Mais il a reconnu que les progrès ont été entravés parce que les représentants des rebelles n'ont pas l'autorité politique pour négocier de manière concluante.

Sur le terrain, la force de l'ONU attend les renforts qui ont été autorisés par le Conseil de sécurité. Mais cela devrait prendre six mois avant que les 3000 soldats supplémentaires arrivent. L'Union européenne est divisée sur les propositions d'envoyer "une force relais" en attendant l'arrivée des casques bleus supplémentaires.

"Le problème est que nous sommes appelés à effectuer des tâches qui ne sont pas possibles", a déclaré Mme Hiroute Guebre Selassie, le chef de la mission de l'ONU dans la province Nord-Kivu qui lutte pour faire face à la crise humanitaire déclenchée par l'avance des rebelles.

L'armée onusienne a fait l'objet de critiques pour n'avoir pas su protéger les civils des attaques rebelles malgré la présence de la plus grande mission de maintien de la paix dans le monde. Mais pour Mme Selassie, " le conflit se déroule dans une forêt dense et sur une grande superficie". En outre " Les attentes de la population est une chose, mais la MONUC se doit de faire des choses qui sont faisable "

Selon les dires d'un responsable des nations Unies, hier soir, le rapport sera présenté à la réunion du Conseil de sécurité de ce lundi, date à laquelle il deviendra public. Cela pourrait amener l'ONU à prendre une résolution visant à condamner le gouvernement de Kagamé pour ses actions avec des sanctions économiques.

Source : The Indepedent
http://www.independent.co.uk/news/world/africa/un-claims-rwanda-is-abetting-congo-rebels-1061464.html
Par David Usborne à New York et Anne Penketh


Traduit de l'anglais par KD

mardi 16 décembre 2008

Appel lancé par le collectif des associations organisatrices de la Marche de soutien à la République Démocratique du Congo qui a eu lieu le 29 mars à Paris (place de la République)

Congolaise,
Congolais,
Amis du Congo,
En République Démocratique du Congo, le bilan de différentes guerres depuis 1996 est catastrophique : plus de 6 millions de morts, c'est-à-dire 10 % de la population congolaise, des milliers de femmes violées, des milliers de personnes chassées de leurs habitations, des milliers d'exilés... Aujourd'hui, le Congo est déstabilisé à l'Est par des criminels de guerre dirigés par Laurent Nkundabatware et d'autres milices. Personne n'ignore que ces agressions sont soutenues par le Rwanda et l'Ouganda, lesquels sont appuyés par d'autres puissances extra-continentales. L'objectif de ces opérations militaires, c'est bel et bien le pillage des ressources naturelles, le dépeuplement du Nord Kivu et du Sud Kivu et la partition, donc le morcellement, de la République Démocratique du Congo.
Force est de constater que notre pays est miné de l'intérieur à cause d'une inertie incompréhensible de la classe politique et agressé à cause des complicités extérieures. Dans ces conditions, ce sera une erreur grave de jouer chacun pour soi. En effet, face à l'ambiguïté de la communauté internationale, nous ne pouvons que compter, avant tout, sur nous-mêmes, ensuite sur nos frères africains et nos amis. Notre salut, nous le savons pertinemment, ne viendra pas de ceux qui ont toujours convoité nos richesses naturelles et économiques. Tout laisse croire qu'il est question d'une volonté manifeste, de la part de certaines puissances, de mettre notre pays sous-tutelle des Nations Unies. Alors, unissons-nous dans l'effort, les fronts à jamais dressés, afin de vaincre nos agresseurs. Nous sommes convaincus que la République Démocratique du Congo, avec le soutien de nos frères africains et l'appui de nos amis, ne sera que ce que, nous-mêmes, nous voulons qu'elle devienne.
Face à la situation dramatique que traverse en ce moment notre pays, nous avons un grand devoir à accomplir. Devoir d'autonomie, bien entendu, mais également celui de signifier à nos agresseurs et d'expliquer à nos partenaires que l'intégrité territoriale ainsi que la souveraineté de la République Démocratique du Congo ne sont pas négociables. Nous devons non seulement avoir cet objectif à l'esprit, mais surtout mettre en œuvre tous les moyens pour nous redonner la dignité que nous méritons.
Dans le passé, nous n'avons jamais exclu la solidarité envers nos voisins. Malheureusement, certains d'entre eux veulent avoir la mainmise sur notre pays. Pis encore, ils se servent de notre territoire pour régler leurs conflits internes. Si nous n'excluons pas la solidarité envers nos voisins, si nous espérons compter sur la fraternité de nos frères africains et préconisons l'ouverture envers nos amis, nous n'ignorons pas pour autant qu'une indépendance totale est primordiale pour mieux assurer les accords régionaux de non-agression et d'assistance mutuelle, les unions douanières ainsi que les partenariats au-delà du continent africain. Quoi qu'il en soit, nos voisins, nos frères africains et nos amis d'hier doivent savoir qu'ils doivent commencer par nous respecter. Au besoin, nous choisirons tout plutôt que l'humiliation et la soumission.

Peuple congolais,
Amis du Congo,
Nous n'avons plus beaucoup de temps devant nous. Nous avons besoin d'action et non de vœu pieux. Et d'action patriotique plus que de simple avertissement contre nos ennemis. Voilà pourquoi nous devons prendre garde à la tentation des ethnies, des luttes intestines entre ceux qui ont été chassés du pouvoir par les armes et ceux qui l'ont pris de la même façon. Privilégions la démarche collective au détriment des choix personnels. N'oublions surtout pas que nous portons une très lourde responsabilité envers nos compatriotes qu'on ne cesse de massacrer, qu'on continue de violer et qu'on chasse tous les jours de leurs habitations du simple fait d'être nés Congolais.
En proie au grand banditisme international se servant de criminels de guerre comme main-d'œuvre et bénéficiant des complicités internes, la République Démocratique du Congo n'a ni besoin de stériles querelles, ni besoin d'un silence préjudiciable à son devenir. En somme, l'avenir de notre pays dépend du soutien réel de nos frères africains et de nos amis, du courage d'une élite congolaise responsable, entreprenante, en mesure de rassurer la population et de trouver dans l'urgence des voies et moyens indispensables à l'efficacité politique et à la cohésion nationale. Acceptons donc les sacrifices pour une cause qui dépasse les simples règlements de comptes. De plus, un pays qui n'a pas eu l'audace de mener sa propre révolution ne connaîtra jamais une paix durable. Nous devons donc tout entreprendre pour que la Paix, l'Unité et la Solidarité triomphent en République Démocratique du Congo.
Ayons la lucidité de reconnaître que nous nous trouvons dans une situation inconfortable, car nous sommes condamnés à nous battre le dos contre le mur. Et si nous ne passons pas tout de suite à l'offensive, nous ne vaincrons guère les menaces dont notre pays est victime. Aujourd'hui, nous n'avons aucune excuse face à nos aînés – Nzinga Kuvu, Simon Kimbangu, Patrice Lumumba, etc. – qui, dans des conditions moins favorables, ont réussi à démystifier et à se défaire de la dépendance coloniale. Préservons cette indépendance chèrement acquise et battons-nous pour sauvegarder notre dignité.
La lutte pour l'intégrité territoriale et la souveraineté de notre pays nécessite du courage, de l'engagement militant, de la constance et de la résistance. C'est une affaire de volonté, d'endurance et d'unité dans la diversité. Nos agresseurs se trompent largement s'ils pensent que l'on parvient à résoudre un problème par la violence, par les armes. Ils oublient que tous les Congolais morts sous leurs balles forgent à jamais notre prise de conscience. Prise de conscience qui nous condamne à nous unir pour bâtir un Congo sûr de lui-même, économiquement puissant, capable d'assurer sa défense et de jouer son rôle en vue de la prospérité de l'Humanité. Même si nos ennemis ont peut-être réussi à court terme à faire courber les cimes des arbres, ils réalisent néanmoins que la base reste solide. Elle l'est parce que le peuple congolais croit en sa grandeur et se dévoue pour son autonomie.

Congolais de la diaspora,
Congolais de l'intérieur,
Nos frères africains et nos Amis,
Le moment est venu de coordonner nos efforts pour mettre un terme à l'ingérence extérieure qui paralyse la République Démocratique du Congo. Agissons pour que la gestion de la chose publique et du patrimoine mondial prenne le dessus sur les coalitions d'intérêts personnels. Œuvrons pour que les ressources naturelles profitent non seulement à tous les Congolais, mais aussi à l'Humanité toute entière. Changeons nos mentalités et responsabilisons-nous pour que les fils et les filles du Congo puissent vivre tranquillement chez eux, travaillent et élèvent leurs enfants dans la sécurité et dans la dignité. Ainsi la vie aura-t-elle un sens pour tout le monde. Relevons ensemble les défis du vingtième siècle !

Fait à Paris, le 29 novembre 2008

L'allocution du président Kabila au Parlement congolais

COMMUNIQUE DE PRESSE


Dans son allocution du 13 décembre 2008 devant le Parlement congolais, le chef de l'État, Joseph Kabila, a expliqué que « le courage en politique consiste aussi à prendre les décisions et à consentir les sacrifices permettant que demain soit mieux qu'aujourd'hui [...] » ; que « [...] dans un espace de vie où se trouve une mosaïque de communautés, entretenir la paix et la réconciliation, est un facteur de rétablissement de confiance et d'intégration sociale ».

Union du Congo (UDC) espère que les décisions que prendra le gouvernement congolais en faveur de la paix ne passeront pas par pertes et profits les morts congolais (plus de 6 millions) et les humiliations (viols, exil...) subies par les populations de la région du Kivu. De plus, en se fondant sur le rapport d'experts des Nations Unies publiés le vendredi 12 décembre 2008 relatif à l'implication du Rwanda à l'Est de la République Démocratique du Congo, Union du Congo incite :

1 - le gouvernement congolais à :
- exercer des pressions pour que des résolutions soient prises afin de ramener définitivement la paix en République Démocratique du Congo et dans la région ;
- assumer sa part des responsabilités en signifiant au pouvoir en place à Kigali de rappeler le CNDP à l'ordre ;
- déposer une plainte devant la Cour Internationale de Justice contre le Rwanda pour complicité au génocide, pour violations de la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine adoptée le 25 mai 1963 et de la Charte portant création de l'Union Africaine (UA 2002) relatives à l'intangibilité des frontières héritées de la colonisation, pour violations du droit humanitaire international et des différents textes constitutionnels congolais : la Constitution de Luluabourg de (1964) et celle de la IIe République (1967), des articles 69-3 et 74 de la Constitution de la IIIe République.

2 - le peuple congolais, surtout les ayants droit de familles concernées, et la société civile à :
- saisir la Cour Pénale de Justice contre les criminels de guerre – Laurent Nkunda (qui plus est sous le coup d'un mandat d'arrêt international émis par la Cour pénale internationale et dont le nom est mentionné comme criminel de guerre sur la liste des personnes et entités visées par les mesures imposées dans les paragraphes 13 et 15 de la Résolution 1596 (2005) du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 18 avril 2005), Katebe Katoto, Innocent Gahizi, Tribert Rujuro, Nele Devriendt-Katebe, Elisabeth Uwasse-Nkunda... pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l'Humanité, violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international ;
- saisir la Cour Pénale Internationale contre les firmes congolaises et étrangères qui sévissent en République Démocratique du Congo pour complicité au génocide et violations des droits de l'Homme et du droit humanitaire international.

Fait à Paris, le 15 décembre 2008

Le Bureau d'Union du Congo