jeudi 30 juin 2011

Grande Marche contre les violations des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo - 3ème ACTE


Samedi 16 juillet 2011 de 13 h 30 à 18 h 30
Du métro Château Rouge à la Place de la République

Notre maison brûle, ne regardons pas ailleurs (viols, massacres, assassinats, arrestations arbitraires, intimidations, enrôlement des mineurs et des étrangers, bradage de la nationalité congolaise...).

En l'honneur de nos martyrs :
- soyons prêts à consentir les sacrifices comme nous l'exhorte notre hymne national ;
- soyons unis et courageux pour la libération de la République Démocratique du Congo, gorgée de nos 8 millions de morts qui nous interpellent.

Les Congolais qui dansent et boivent ne doivent pas oublier les Congolais qui pleurent et qui meurent.

NON À L'INJUSTICE ET À L'IMPUNITÉ
 

M. Lonsi Koko, l'invité du JDA d'Africa n° 1

Ce jeudi 30 juin 2011, M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) et président d'Union du Congo, a été l'invité de l'émission Le Journal des Auditeurs, animée sur Africa n° 1 par Eugénie Diecky. A cette occasion, M. Lonsi Koko a donné son avis sur le procès Chebeya, les violences sexuelles à l'encontre des femmes et la reconnaissance internationale de la République Démocratique du Congo.

Pour écouter cette émission, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://africa1.com/IMG/mp3/jda_-_30_06_11_pad.mp3

mardi 28 juin 2011

En RDC, la chasse aux journalistes est ouverte

En République démocratique du Congo, la profession de journaliste subit des violences quotidiennes venant des autorités, des politiques et des chefs de guerre.


 Le 21 juin 2011, Kambale Musonia, journaliste congolais de la région du Nord-Kivu, à l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a été abattu par trois individus à bout portant. Ce meurtre vient allonger une funeste liste de journalistes assassinés en RDC, le dernier avant lui étant le militant des droits de l’homme Floribert Chebeya tué le 1er juin 2010. En quatre ans, ce sont ainsi neuf journalistes qui ont été tués en RDC, dont six dans l’est du pays, région particulièrement touchée par la guerre. Traduisant l’angoisse qui étreint la profession, le bi-hebdomadaire Congo News écrivait dans son édition du 22 octobre 2010 que «tout le monde a peur, à commencer par la presse». La RDC figure à la 148e place sur 178 du classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières (RSF) en 2010.

Le calvaire de la profession

Dans son rapport de mission de 2009 intitulé «Bukavu, la cité des meurtres», RSF revient sur ces «meurtres en tout cas restés impunis, tant la police et la justice se sont acharnées à ne pas retrouver les coupables. Ou, pire encore, à remettre en liberté ceux dont tout désigne la responsabilité directe: des hommes politiques, des militaires, des trafiquants mafieux, autant de groupes violents qui font la loi au Kivu. Malgré les pressions des Nations unies, de l'Union européenne et des ONG, le gouvernement de la République démocratique du Congo et l'armée congolaise s'abstiennent de rétablir l'ordre et la justice.»

Parmi les meurtres de ces journalistes, celui de Didace Namujimbo, journaliste à Radio Okapi, la radio de la Monusco, la mission des Nations Unies au Congo. Alors que l’impunité du crime demeure, son frère, Déo Namujimbo, lui-même également journaliste à Radio Okapi et réfugié à Paris depuis mars 2009, raconte:

«Il revenait de Radio Okapi, le 21 novembre 2008 au soir. Les voisins ont entendu un coup de feu. On ne sait pas ce qu’il s’est exactement passé. On ne sait pas non plus pourquoi il a été tué. Seule la justice aurait pu découvrir le motif de l’assassinat, mais il n’y a pas de justice. Des gens sont arrêtés, mais des ordres qui viennent de haut font tourner court les procès.
Des personnes haut placées ont peur que les gens accusés se mettent à parler, alors ils empêchent les procès. Entre l’assassinat de mon frère et mon arrivée en France, j’ai fait ce que j’ai pu pour essayer de découvrir la vérité, mais j’ai reçu de nombreuses menaces, y compris des menaces de mort.»
La RDC, avec ses 2.345.000 km2, est dominée dans ses provinces par des seigneurs de guerre et autres chefs locaux. Emancipés de fait de l’autorité de Kinshasa, ces potentats régionaux imposent leur loi et sèment la terreur chez les citoyens, notamment chez les journalistes qui osent dénoncer leurs pratiques [lire la suite].

jeudi 23 juin 2011

Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo a pêché par naïveté

Politicien madré redouté par tous ses adversaires, le «boulanger» Laurent Gbagbo a fini par se faire rouler. Il a été naïf et a commis de nombreuses erreurs qui ont provoqué sa chute.

Bluffé en 2000 par la façon dont Laurent Gbagbo lui avait soufflé le pouvoir à la suite d’une élection présidentielle tumultueuse, le général putschiste Robert Gueï l’avait surnommé le « boulanger » qui « roule tout le monde dans la farine ». A juste titre d’ailleurs. Pendant les dix années qu’il a passées à la tête de son pays, alors qu’il n’avait été élu que pour un mandat de cinq ans, Laurent Gbagbo a toujours réussi à retourner en sa faveur les situations à priori les plus défavorables. Un exemple parmi tant d’autres: en janvier 2003, le président français Jacques Chirac croit lui avoir «tordu le bras» en lui faisant signer les accords de Marcoussis censés mettre fin à la grave crise née de l’invasion du Nord et d’une grande partie du centre de la Côte d’Ivoire par les rebelles emmenés par Guillaume Soro. Accords que l’opposant historique à Félix Houphouët-Boigny, le premier président de la Côte d’Ivoire (1960-1993), s’évertue à détricoter méthodiquement dès son retour à Abidjan. Avec un argument qui fait mouche.

La France qui, à l’en croire, ne l’aurait jamais accepté parce qu’il est un vrai nationaliste, lui a forcé la main. Sa réputation d’homme politique madré quasiment invulnérable lui collait tellement à la peau que peu d’observateurs le voyaient perdre l’élection présidentielle de novembre 2010. Si après un deuxième mandat « cadeau », comme disaient les Ivoiriens, Laurent Gbagbo s’est enfin décidé à accepter la tenue du scrutin, c’est qu’il était sûr de le gagner, murmurait-on sous cape, y compris dans de nombreux milieux autorisés. Il faut dire que l’ancien chef de l’Etat ivoirien était tellement convaincu lui-même de son succès que son slogan de campagne était sans ambiguïté : « On gagne ou on gagne ». En clair pour lui, une défaite n’était même pas envisageable. Une certitude frisant l’arrogance qui lui a fait commettre une série d’erreurs qui lui ont été fatales [lire la suite].

mardi 21 juin 2011

RD Congo : La fameuse liste noire du ministère des Affaires étrangères

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko (*)
Par  Le Potentiel

1. Les noms de certains membres d’Union du Congo et du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), dont le vôtre figureraient sur une liste noire établie par le ministère des Affaires étrangères de la RDC. Qu’en est-il au juste ?
En effet, Kongotimes a diffusé sur son site internet un document présenté comme étant une liste noire. Celle-ci est datée du 10 mars dernier et a été signée par Freddy Sombo, le conseiller chargé des Congolais de l’étranger et coordonnateur de la Maison des Congolais de l’étranger auprès de M. Alexis Thambwe Mwamba, le ministre des Affaires étrangères. Deux de mes collaborateurs et moi-même, nous y figurons.


2. Avez-vous vérifié l’authenticité de ce document ?
Au début, j’ai privilégié l’hypothèse de l’intox. Mais les divers canaux auxquels nous avons eu recours ont confirmé l’authenticité de cette liste. D’après nos sources, c’est l’ANR qui l’a établie. L’Agence nationale des renseignements reprocherait aux personnes qui y figurent d’insulter le président Joseph Kabila, de tabasser les musiciens et les autorités congolaises séjournant dans les pays occidentaux en provenance de Kinshasa. Nous nous interrogeons non pas sur son existence, mais sur l’usage que l’on compte en faire et le moment choisi pour la faire circuler sur internet.

3. Au fait, Union du Congo et le RDPC font-ils réellement partie du mouvement des Résistants Patriotes Combattants Congolais qui menaceraient la quiétude des dirigeants, artistes musiciens et pasteurs Congolais en séjour en Europe comme d’aucuns le soutiennent ?
Union du Congo œuvre pour la solidarité internationale, le développement durable ainsi que pour la paix en République démocratique du Congo. Quant au RDPC, ses actions reposent sur quatre principes fondamentaux, à savoir la Liberté, l’Égalité, la Sécurité et la Prospérité. Cette plate-forme a vocation à prendre part aux élections dans l’espoir de permettre une réelle alternative politique. Ces deux structures participent au Collectif RD Congo en France, qui mène des actions de sensibilisation sur les aspects socio-économiques, politiques et stratégiques auxquels le Congo est confronté. C’est dans cette optique qu’ont été organisées les manifestations publiques du 19 février et du 12 mars à Paris, de 13 h30’ à 18 h30’, du métro Château Rouge jusqu’à la place de la République. Il n’est donc pas responsable des événements qui se sont déroulés, au-delà de ce créneau, ces jours-là. Si la démarche du Collectif RD Congo en France n’a rien de commun avec les Résistants Patriotes Combattants Congolais, il est toutefois important de rappeler qu’ils militent pour l’évolution des mœurs. Leur combat est louable sur le fond, mais doit être revu sur la forme. Je suis de ceux qui pensent que les actions en vue du changement des mentalités doivent être menées dans la tolérance mutuelle.

4. Il va falloir maintenant défendre à fond votre démarche. Comment comptez-vous vous y prendre, sachant que l’amalgame est fait ?
On veut me faire passer exprès pour quelqu’un d’irresponsable. Ne dit-on pas que celui qui veut noyer son chien l’accuse de la rage ? A l’approche des échéances électorales, on n’hésite plus du tout à s’en prendre aux candidats qui ont une réelle vision politique. Si j’ai résumé mon projet de société dans un ouvrage intitulé « La République démocratique du Congo, un combat pour la survie », lequel a été publié chez l’éditeur parisien l’Harmattan, ce n’est quand même pas pour recourir aux muscles et aux insultes en guise de confrontation idéologique. Mon action, qui a toujours eu à court terme le processus électoral comme point de repère, s’articule progressivement en fonction du calendrier publié par la CENI. On essaie tout simplement de créer l’amalgame dans le seul but de discréditer un humaniste engagé qui s’est toujours impliqué en vue de l’égalité réelle des droits et des devoirs entre les Congolais indépendamment du groupe ethnique, du rang social et de la situation géographique. Il est curieux qu’après avoir reproché à cor et à cri aux Congolais de la diaspora de se contenter de critiquer le gouvernement à des milliers de kilomètres au lieu de descendre dans l’arène pour faire valoir leurs prétentions, l’administration établit une liste noire afin de les dissuader de revenir au bercail.


5. En tant que futur candidat à l’élection présidentielle, ce fichage ne vous inquiète-il pas ?
Ce ne sont pas les intimidations, d’où qu’elles viennent, qui me détourneront de mon objectif. J’ai un projet ambitieux pour un Congo à la fois viable et vivable, et je compte en débattre de manière démocratique avec les Congolais. J’affirme être toujours candidat à l’élection présidentielle. Rien ne me fait peur, ni ne m’inquiète. Je serai à Kinshasa avant la fin de la date limite du dépôt des candidatures et je m’y installerai au-delà du temps d’une campagne électorale. Mes partenaires et moi-même sommes déterminés à mener la bataille autour des idées développées dans notre programme intitulé « Le Congo d’avenir », notre objectif étant de gagner l’élection présidentielle et d’obtenir la majorité au Parlement.

PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE

Président d’Union du Congo et porte-parole du RDPC

© Le Potentiel

samedi 18 juin 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110618/023 relatif à l'intimidation à l'encontre d'un candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo

L'Agence Nationale des Renseignements (ANR) a établi à Kinshasa une liste noire (*) contenant des noms de personnes dont certains appartiennent aux différents groupes  des Résistants Patriotes et Combattants. Insultes au président Joseph Kabila, ainsi que tabassage des musiciens et des autorités congolaises séjournant dans les pays occidentaux, tels sont les motifs que l'ANR leur reproche. Cette liste noire a été signée le 10 mars 2011, pour exécution, par M. Freddy Sombo qui plus est conseiller chargé des Congolais de l'étranger et coordonnateur de la Maison des Congolais de l'étranger auprès de M. Alexis Thambwe Mwamba, ministre des Affaires étrangères. Le nom de M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, candidat à la présidence de la République Démocratique du Congo, et quelques-uns de ses collaborateurs d'Union du Congo, y figurent (cf. document ci-dessous).

Il est évident que cela n'est pas du tout étranger aux prochains enjeux électoraux. Mais, pourquoi a-t-on peur de la candidature de M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko ? Et qui a intérêt à ce qu'il ne se présente pas à l'élection présidentielle ?

S'agissant des insultes à l'endroit du président Joseph Kabila, d'aucuns savent que M. Lonsi Koko, homme des principes et des convictions, est un opposant dont les critiques dénoncent sans complaisance les réalisations de ses adversaires politiques et non leurs auteurs. Il est partisan de la non-violence, donc de la paix. Son projet politique en vue du Congo du troisième millénaire – lequel est résumé dans l'ouvrage récemment publié chez l'éditeur parisien L'Harmattan intitulé La République Démocratique du Congo, un combat pour la survie – fait de son auteur un opposant constructif.

Rien ne prouve non plus l'implication de M. Lonsi Koko, et de ses collaborateurs d'Union du Congo, dans le passage à tabac des musiciens et des autorités congolaises de passage dans les pays occidentaux. L'ANR lui reproche, en réalité, deux faits concrets :
- d'une part, d'avoir fait à deux reprises en sa qualité de président d'Union du Congo, auprès des services de la préfecture de police de Paris chargés des manifestations publiques, une demande en vue des marches des 19 février et 12 mars 2001 ayant dénoncé les violations des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo ;
- d'autre part, sa capacité à attirer l'attention de l'opinion internationale sur la catastrophique situation en cours en République Démocratique du Congo et son action en vue d'apporter au peuple congolais le bonheur auquel il a droit.

Au vu des arguments avancés ci-dessus, il est certain que l'ANR veut à tout prix décourager M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko dans sa démarche qui consiste à postuler à la magistrature suprême, cette intimidante initiative ayant déjà produit ses effets auprès du révérend Jean-Paul Moka qui s'apprêtait à se présenter à l'élection présidentielle.

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

Fait à Paris, le 18 juin 2011
© RDPC

(*) Ce document a été publié par le site Kongotimes : http://afrique.kongotimes.info/rdc/diaspora/combattants-france-danger-kabila-veut-elimines-voici-preuve.html.

vendredi 17 juin 2011

Sandra Mpongo rend hommage à sa mère

Au cours d’une émission qui sera consacrée à la défunte chanteuse Mpongo Love sur l’antenne de Radio Vexin Val de Seine en France (96.2FM ou www.rvvs.fr) le lundi 20 juin à 18h10’, Sandra Mpongo (Sandy pour les intimes), fille de Mpongo Love, chanteuse, présidente de la fondation qui porte le nom de sa mère, et qui perpétue son engagement humanitaire, a souhaité lui rendre hommage.

« Un hommage mérité pour une mère très gentille, une mère de famille qui aimait ses enfants, une femme vertueuse», a-t-elle dit lors de la préparation de l’émission, avant d’ajouter : «une chanteuse à la voix limpide ».

Chanteuse à la voix séduisante, Mpongo Love a laissé une œuvre majeure dans l’histoire de la musique africaine en général, et congolaise en particulier. Le maniement heureux de son style musical, la rumba, continue d’émerveiller les mélomanes de par le monde.

Modèle de parfaite intégration et de réussite sociale, Mpongo Love n’a pas vu en son handicap un frein à son évolution artistique. Intelligente et talentueuse, elle est devenue l’icône du courage et de l’engagement féminin.

Il sied de rappeler que Mpongo Love, de son vrai nom Aimée Françoise Mpongo Landu, nous a quittés, il y a 21 ans (le 15 janvier 1990), à l’approche de son 34ème anniversaire.

L’émission sur cette grande figure de la musique congolaise moderne, et qui demeure à jamais au panthéon des immortels de l’art d’Orphée, sera rediffusée le mercredi 22 juin à 12h30’ et Vendredi 24 juin à 7h30’.

Robert Kongo, Correspondant en France.

© Le Potentiel

jeudi 16 juin 2011

Procès Chebeya: report du verdict

Prévu pour ce jeudi 16 juin, le prononcé de l’arrêt devant clore le procès du double assassinat des défenseurs des droits de l’homme Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana a été reporté à jeudi 23 juin prochain.

Une année après leur assassinat, la Voix des sans voix et plusieurs personnalités du monde attendent de la justice la vérité sur ce double crime. Huit officiers de la police nationale congolaise y sont accusés.
L’événement tant attendu n’a pas eu lieu. Plusieurs défenseurs des droits de l’homme, avocats, journalistes congolais et étrangers, membres des familles victimes et officiers du ministère public attendaient devant la prison centrale de Makala le dernier rendez-vous du procès.

La nouvelle tombe tel un couperet de bouche à oreille: pas de verdict ce jeudi. Motif : un des juges qui composent la Cour militaire aurait piqué une crise [lire la suite].

mardi 14 juin 2011

RDC : Le conflit oublié des médias

La République démocratique du Congo (RDC) est-elle maudite ? Depuis plus de 15 ans cet immense pays d'Afrique centrale cumule les conflits et les drames humanitaires... dans l'indifférence générale. Pourquoi les médias internationaux sont-ils plus prompts à couvrir la guerre en Libye, le conflit en Irak ou en Afghanistan, que la catastrophe humanitaire en cours en RDC ? Explications sur un pays plongé dans un "trou noir médiatique".

DSC04006.jpgTrop long, trop compliqué, trop loin, trop cher à couvrir pour les journalistes, le conflit oublié en République démocratique du Congo (RDC) ne mobilise pas les médias... et donc pas les opinions publiques. Pourtant ce vaste pays, grand comme 5 fois la France, en plein cœur de l'Afrique, est un concentré de catastrophes divers : plusieurs guerres à répétition, des millions de morts (2, 3 ou 4 millions ?), 1,7 million de réfugiés, le viol de masse utilisé comme arme de guerre, l'enrôlement de milliers d'enfants soldats, le pillage des ressources naturelles, un Etat défaillant dans le top 10 des pays les plus pauvres au monde... voici le rapide portrait de la situation en RDC. Pourtant, les médias ne semblent guère y prêter attention alors que 18.995 casques bleus de l'ONU sont sur place pour la plus importante opération de maintien de la paix au monde. Afrikarabia a demandé à Marcel Stoessel*, responsable de l'ONG Oxfam en RDC, de nous éclairer [lire la suite].

Christophe Rigaud

© Afrikarabia

lundi 13 juin 2011

Opérations militaires conjointes à l'Est RDC-Rwanda-Ouganda : l'échec !

Dans un communiqué publié le lundi 09 mai 2011, la Société Civile du Nord-Kivu n'y est pas allée par quatre chemins pour décréter que toutes les opérations militaires conjointes engagées par les armées congolaise, rwandaise et ougandaise en 2009 et 2010 contre les « forces négatives » étrangères ont été un cuisant échec. Baptisées « Kimia I », « Kimia II», « Rudiya I », « Rudiya II»... elles n'ont pas ramené la paix tant rêvée dans la partie Est du pays. Au contraire, l'insécurité reste omniprésente au Nord-Kivu avec les extrémistes Hutu des FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda) ainsi qu'en Province Orientale avec les rebelles ougandais de ADF/Nalu et de la LRA (Lord Resistance Army).

Selon la Société Civile du Nord-Kivu, il y a lieu de s'arrêter et de repenser les stratégies de lutte contre ces différentes « forces négatives» étrangères. Elle appelle ainsi à la communauté internationale à prendre ses responsables afin de mettre un terme définitif à la nuisance de ces groupes armés en terre congolaise. L'autre piste à explorer serait le rapatriement, dans leurs pays d'origine, des membres de ces groupes armés étrangers [lire la suite].

Le rôle des médias dans la reconstruction de la République démocratique du Congo

Je tiens tout d’abord à remercier le Directeur de l’Ecole Supérieure de Formation des Journalistes et informaticiens (CEFOJI), le corps professoral et administratif pour m’avoir donné l’occasion de dire un mot sur cet important thème à l’heure où la République démocratique du Congo, après plusieurs années de trouble, traverse le tournant et délicat de son histoire.
Aujourd’hui, Le Congo est en pleine reconstruction. La tâche est rude, mais il faut y aller, et ne pas baisser les bras. A l’instar des autres pays dans le monde, le Congo a besoin de se développer.
Outre les institutions d’appui à la démocratie mises sur pied, organes voulus indépendants vis-à-vis des institutions traditionnelles et appelées à consolider les droits de l’Homme, les valeurs démocratiques et le renforcement d’une vie politique apaisée, le rôle des médias est incontournable. Celui-ci peut être appréhendé sous deux plans qui constitueront en même temps la charpente de ma communication : 1. le plan institutionnel 2. le plan professionnel 1. Sur le plan institutionnel Sur ce plan, un grand pas a été franchi: A. La mise sur pied de la Haute autorité des Médias, une institution d’appui à la démocratie définie par la loi (en étude) portant organisation et fonctionnement de cette instance régulatrice
La mission essentielle dévolue à la Haute autorité des Médias telle qu’elle ressort de l’Accord Global et Inclusif, Pt V.4, de la Constitution de la Transition (art.55) et de la résolution n°D.I.C/CHSC/09 est de « … garantir la neutralité des médias publics vis-à-vis des forces politiques et sociales, notamment lors des consultations politiques ou électorales ; * Garantir l’exercice de la liberté; * Servir d’appui à la démocratie en considérant que les médias, par leur action, aident le public à appréhender et à cerner les profils des hommes publics et politiques ainsi que leurs programmes ; ce qui lui permet de s’exprimer valablement lors des échéances électorales ou consultations. * Réguler le secteur des médias publics et privés; * Conseiller l’Etat par des avis et ‘a posteriori’ sur toutes les matières concernant les médias audiovisuels.., s’assurer du respect des cahiers des charges par les opérateurs du secteur ». B. La restructuration de l’Union nationale de la presse congolaise avec ses nouveaux statuts, ses nouvelles structures et ses nouveaux animateurs élus démocratiquement.
Tenu à Kinshasa, du 1er au 5 mars 2004, le Congrès national de la presse a été baptisée de « Congrès de la refondation », avec comme toile de fond, l’idéal d’une presse libre, démocratique et responsable. Il a les mérites d’avoir restructuré la corporation des journalistes congolais en vue d’adopter les médias au contexte d’ouverture démocratique et de pluralité [lire la suite].

ROBERT KONGO

© Le Potentiel

«Staff Benda Bilili», des rues du Congo à Rio Loco

«Staff Benda Bilili», des rues du Congo à Rio Loco
Pour sa 17e édition, exceptionnellement, le festival toulousain Rio Loco invite plus de 200 artistes d'Afrique, d'Europe ou d'Amérique pour un grand mix des cultures et musiques du monde sur la Prairie des Filtres, du 15 au 19 juin. Un éclectisme dû à l'annulation de l'année du Mexique en France dont Rio Loco devait être l'hôte pendant cinq jours.

« Notre objectif est de durer »

Parmi ses invités, Rio Loco reçoit Staff Benda Bilili, le vendredi 17 juin. La vie de ce groupe de musiciens paraplégiques du Congo a fait l'objet d'un film très émouvant. En 2004, les réalisateurs Florent de la Tullaye et Renaud Barret ont suivi leurs fauteuils roulants customisés dans les rues de Kinshasa. Pour gagner leur vie, et manger, un jour sur deux, ces artistes jouaient devant les restaurants et les discothèques [lire la suite].

vendredi 10 juin 2011

Une décentralisation cohérente pour la République Démocratique du Congo

La décentralisation a pour préoccupation majeure le management territorial, le partage des responsabilités politiques, économiques, sociales, culturelles ainsi que du fardeau fiscal entre l’État et les collectivités publiques locales en vue de mieux servir les citoyens et de garantir leur épanouissement individuel et leur essor collectif. L’État doit donc être présent là où vit quotidiennement le citoyen pour lui procurer protection et services publics adéquats. Rasison pour laquelle, j’encouragerai la mise en place d’un pôle important relatif à la fois au Plan, à la Décentralisation, à l’Aménagement du territoire, aux Infrastructures, aux Travaux publics, à la Reconstruction, aux Transports et aux Voies de communication [lire la suite].

jeudi 9 juin 2011

RD Congo : Améliorer la protection des civils avant les élections

(New York, le 9 juin 2011) - Le Conseil de sécurité des Nations Unies devrait faire en sorte que la mission onusienne en République démocratique du Congo (MONUSCO) dispose de ressources suffisantes et appropriées pour protéger les civils des attaques conduites par l'Armée de résistance du Seigneur (Lord's Resistance Army, LRA) et prévenir la violence liée aux élections, a déclaré aujourd'hui une coalition de 47 organisations internationales et congolaises. La coalition affirme que la mission de l'ONU, dans sa forme actuelle, n'est pas suffisamment préparée pour répondre aux nombreux défis posés par la violence continue perpétrée par différents groupes, notamment dans les provinces orientales des Kivu, et par les élections à venir.

Le Conseil de sécurité va être informé de la situation en République démocratique du Congo (RDC) aujourd'hui et tenir des consultations sur l'avenir de la mission de maintien de la paix, la MONUSCO, dont le mandat doit être renouvelé à la fin du mois de juin. La responsabilité première de la mission est de protéger les civils. Les élections présidentielles et législatives congolaises sont prévues le 28 novembre 2011 [lire la suite].

Face à l’insécurité alimentaire en Rdc : Les journalistes agricoles du Congo interpellent


La Rd Congo dispose d’environ 80 millions d’hectares de terres agricoles dont seulement 10 % sont mises en valeur. C’est le deuxième pays à travers la planète après le Brésil (actuellement premier pays agricole du monde) possédant le plus d’espace agricole non encore utilisé. Cependant, le pays connaît une dépendance alimentaire excessive. On estime à plus de 2 millions de tonnes de vivres que la Rdc importe chaque année via ses ports (Matadi, Boma, Kasumbalesa et autres). Et cela coûte annuellement à l’Etat congolais plus de 1 milliard de dollars américains.

Pourtant, malgré toutes ces importations massives, les spécialistes indiquent que plus de 70 % de la population congolaise vit dans l’insécurité alimentaire. Au mieux dire, actuellement la Rdc est le pays ayant la sécurité alimentaire la moins assurée du monde. Aussi, elle présente à ce jour le taux de malnutrition le plus élevé au monde. Mais, il faut décidément remédier à cette situation ! Les journalistes agricoles du Congo (AJAC) ont réagi à cette situation.

Les réactions ci-dessous ont été récoltées lors d’une matinée de presse qui avait pour sujet : « La sécurité alimentaire, est-ce une nécessité en Rdc ? », organisée en prélude à un grand événement agricole qui aura lieu du 28 au 29 juin 2011 à Kinshasa avec l’appui du projet CATALIST, autour du thème : « La sécurité alimentaire congolaise, est-ce possible, est-ce nécessaire ? » [lire la suite].

lundi 6 juin 2011

Procès Chebeya et Bazana : les Congolais de France réclament justice

A l’initiative du collectif congolais de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie au Congo, plus de 60 personnes ont participé le jeudi 2 juin sur le parvis des Droits de l’Homme au Trocadéro ( Paris) à un rassemblement pour exiger une justice équitable et juste pour le prononcé du jugement sur l’assassinat de défenseurs des droits humains, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. 



 A l’instar des activistes des Droits de l’Homme au Congo qui sont allés se recueillir sur la tombe de Floribert Chebeya au cimetière de Mbenseke pour commémorer le premier anniversaire de son assassinat, les Congolais de France très remontés contre la Cour militaire de Kinshasa n’ont pas voulu être en reste.

Jeudi dernier. Ils ont marqué le coup en organisant un rassemblement sur le parvis des Droits de l’Homme, Place du Trocadéro, à Paris.

L’objectif dudit collectif, qui regroupe un grand nombre d’associations et partis politiques congolais basés en France (Union du Congo, UDPS, MLC, Femmes Congolaises en Action, Débout Congolais, Avenir du Congo-Devoir de Mémoire, RDPC, Bundu Dia Congo), est d’attirer l’attention des responsables congolais pour que la justice soit équitable et juste sur l’assassinat du directeur exécutif de la Voix des Sans Voix, Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana a indiqué Gaspard-Hubert Lonsi Koko, président de l’Union du Congo.

« L’année dernière, lorsque nous avons appris la nouvelle du sordide assassinat de Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, nous nous sommes réunis ici pour le dénoncer. A l’occasion de ce douloureux anniversaire, nous sommes revenus au même endroit. Aujourd’hui, c’est pour interpeller les autorités politiques et judiciaires congolaises sur le strict respect du verdict qui sera rendu. L’issue de ce procès est très attendue. C’est pourquoi nous souhaitons qu’il soit équitable et juste ; que la Cour militaire de Kinshasa/ Gombe respecte son obligation de dire le bon droit. Pas d’injustice ni d’impunité ».
Brandissant une banderole sur laquelle on pouvait lire : « Justice pour Chebeya et Bazana », les membres du collectif de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie au Congo ont émis le vœu de combattre l’injustice et l’impunité au Congo sur tous les fronts. Elles figurent, selon Kcraescence Paulusi, président des Amis du RDPC/France, parmi les maux qui minent la société congolaise.

« Le procès Chebeya et Bazana doit servir de jurisprudence pour le Congo de demain. Aujourd’hui, le fait que l’injustice et l’impunité soient érigées en système est une très mauvaise chose. Quel exemple donne-t-on aux groupes armés et aux Kuluna qui se prennent pour des Caïds de la République ? Peut-on assassiner quelqu’un au Congo sans être inquiété ? Je crois que le verdict qui sera rendu sur cette affaire devra servir de modèle pour le Congo du futur. Il faut qu’il y’ait une sanction exemplaire contre les criminels. Réussir ce procès, c’est donner un sérieux avertissement à ceux qui peuvent penser qu’ au Congo on peut assassiner impunément. »

Annie Chebeya et Marie-Josée Bazana (qui vit actuellement en France), veuves de deux victimes exécutées par les présumés policiers dans le box de la Cour militaire ont dénoncé sur RFI le déni de justice qui se profile dans ce procès qui intéresse tous les Congolais ainsi que toute la communauté internationale.

Les verdict du procès des assassins présumés (huit policiers) de Floribert Chebeya est attendu à la mi-juin 2011. Le général John Numbi Tambo, Inspecteur général de la Police à Kinshasa, accusé par Annie Chebeya d’être à l’origine de l’assassinat de son mari, a été suspendu de ses fonctions.
Pour éclairer la lanterne de l’opinion sur cette affaire entachée de plusieurs zones d’ombre, le collectif congolais de soutien à la lutte pour le changement et la démocratie au Congo demande que « le général John Numbi Tambo comparaisse en tant que prévenu ». Pour que vive la justice juste.

ROBERT KONGO (CORRESPONDANT EN FRANCE)

© Le Potentiel

jeudi 2 juin 2011

Kisangani: fichier électoral, la grève des opérateurs de saisie paralyse l’enrôlement

La plupart des centres d’inscription de Kisangani, dans la Province Orientale, n’ont pas fonctionné, mardi 31 mai, faute d’opérateurs de saisie. Mécontents du non paiement de leur salaire, ceux-ci ont décidé de déserter leurs lieux de travail jusqu’à la régularisation du litige par la Ceni, ont-ils affirmé.Des dizaines des requérants, dont des femmes enceintes, venus dans les différents centres d’enrôlement depuis les petites heures du matin pour avoir les premières places ont été surpris ce mardi 31 mai: pas de présence d’un seul opérateur de saisie (OPS), donc, pas d’enrôlement d’électeurs.

Certains des requérants sont restés jusqu’à 10h du matin (locales), espérant que ces agents de la Commission électorale nationale indépendance (Ceni) reviendraient aux bons sentiments. C’était en vain.

Il s’agissait d’un mouvement général de refus de travail amorcé par les opérateurs de saisie de la plupart des centres d’inscription de la Ceni de la place.

Selon le représentant de ces derniers, qui a requis l’anonymat, ils réclament deux mois de salaire non payé depuis le début de l’opération de révision du fichier électoral en Province Orientale le 2 avril 2011 [lire la suite].

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mercredi 1 juin 2011

Elections 2011 perturbées ?

La commission électorale nationale independante (ceni) vient de connaître un nouveau revers. jusqu’au 31 mai 2011, échéance prévue pour la promulgation de la loi electorale, rien n’a ete fait dans ce sens. Des perturbations sont donc attendues dans le calendrier rendu public par la CENI, avec de fortes implications sur les echeances électorales. Si elles ne sont pas encore incertaines, les elections en 2011 devaient, au moins, connaître un leger réaménagement. 


 L’appel à la raison lancé le 30 avril 2011, jour de la publication du calendrier électoral, par le président de la Commission électorale nationale indépendante, le pasteur Daniel Ngoy Mulunda, n’a pas apparemment eu d’échos favorables dans les rangs des parlementaires.

Pourtant, la CENI, craignant le pire, avait prévu, avec une série d’opérations synchronisées, la promulgation de la loi électorale à la date du 31 mai 2011. Le pasteur-président a cru à la bonne foi du Parlement. Il vient, assurément, de déchanter. Car, à la date prévue dans le calendrier électoral, le Parlement s’est retrouvé dans l’incapacité de doter le pays d’une loi électorale organisant et fixant les règles du scrutin à tous les niveaux.

Dès cet instant, l’on doit craindre que ce retard ne se répercute sur l’ensemble du calendrier électoral. Mais, le plus évident est que quelque chose devait bouger dans le calendrier électoral. A qui la faute, alors ? Certainement, au Parlement, plus particulièrement au niveau de sa Chambre basse qui a pris du temps, multipliant les exceptions jusqu’à retarder de plus d’un mois l’examen de la loi électorale. Pour l’instant, la loi adoptée en première lecture à l’Assemblée nationale, est en examen au Sénat.

D’ores et déjà, le lundi 30 mai 2011, le Sénat a annoncé les couleurs, promettant de prendre tout son temps pour étudier le projet, et ce, malgré l’indulgence lui exigée par l’Assemblée nationale. De toutes façon, son président, Léon Kengo wa Dondo, n’est pas allé par le dos de la cuillère, s’en prenant, sans nul doute, à l’attitude cavalière de l’Assemblée nationale [lire la suite].
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