mardi 31 mai 2011

RDC : Halte à l’impunité !

RDC Palais de justice de Bukavu
 République Démocratique du Congo  : apportez votre soutien pour rénover la justice nationale congolaise en faisant pression sur la France.

Contexte : lire notre page spéciale "RDC : exigez la justice pour le peuple congolais"

Signez la pétition ci-dessous, adressée au Ministre français des Affaires Etrangères et Européennes, Monsieur Alain Juppé :


Monsieur le Ministre,

En RDC, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ont été commis à grande échelle.
Dans la plupart des cas, les victimes n’ont pas accès à la justice et des crimes continuent d’être commis en toute impunité. Il est temps que cette situation cesse.

La publication d’un rapport de cartographie des Nations Unies et les crimes atroces au regard du droit international qu’il recense ont mis en lumière le besoin urgent d’un système judiciaire efficace en RDC. Des élections présidentielles se tiendront en novembre 2011.

 Je vous demande instamment d’envoyer un message fort indiquant que la France attend du nouveau président, qu’il fasse de la reconstruction du système judiciaire congolais, une priorité.

La France doit également fournir une contribution importante à la réforme de la justice, dans le cadre de son aide humanitaire bilatérale et multilatérale [lire la suite].

© Amnesty International

De l’affaire Strauss-Kahn aux primaires du Parti Socialiste français

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko (*)


1. Quel est votre sentiment face à l’affaire Dominique Strauss-Kahn ?
La présomption d’innocence dont bénéficie Dominique Strauss-Kahn ne doit en aucun cas faire oublier la terrible souffrance de la présumée victime. Si les accusations contre DSK s’avéraient vérifiables, il serait logique qu’il encoure la peine relative à l’acte commis. Au-delà de toute considération d’ordre à la fois juridique et moral, il est tout à fait dommage qu’un homme, dont la notoriété a fait naître une lueur d’espoir auprès des milliers d’électeurs aussi bien de gauche que de centre gauche, puisse tout gâcher à cause d’un acte bassement instinctif. Indépendamment du verdict que rendra la justice américaine, il est évident que Strauss-Kahn aura beaucoup de mal à revenir sur la scène politique française. Dommage ! [lire la suite]

PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE

(*) Ancien cadre du Parti Socialiste français.


© Le Potentiel

Plus de 1 100 femmes sont violés chaque jour

République démocratique du Congo - Plus de 1 100 femmes sont violés chaque jour

 WASHINGTON - Plus de 1 100 femmes sont victimes de viol chaque jour en République démocratique du Congo, soit une fréquence de ce type de violences multipliée par 26 par rapport à ce qui était précédemment estimé, selon les conclusions d'une étude publiée mardi aux États-Unis. Plus de 400 000 femmes et jeunes filles de 15 à 49 ans ont été violées dans ce vaste pays d'Afrique centrale ravagé par les conflits sur une période de 12 mois entre 2006 et 2007, selon cette étude publiée dans le Journal américain de santé publique (American Journal of Public Health).
C'est 26 fois plus que les 15 000 femmes violées comptabilisées par l'ONU au cours de la même période.
«Notre étude confirme que les précédentes études sur les viols et les violences sexuelles sous-estimaient gravement la prévalence réelle des violences sexuelles en RD Congo», a déclaré Amber Peterman, principale auteur de l'étude.
«Même ces nouveaux chiffres revus à la hausse constituent une estimation prudente de la prévalence réelle des violences sexuelles» dans ce pays, selon elle.
En effet, explique la chercheuse, les viols «sont sous-déclarés de manière chronique pour cause de stigmatisation, de honte (des victimes), d'impunité ressentie (par les coupables) et parce que les femmes plus jeunes, plus âgées et les hommes n'ont pas été comptabilisés» parmi les victimes.
Amber Peterman souligne aussi que «selon Human Rights Watch, les violences sexuelles ont doublé en 2009 par rapport à 2008» en RD Congo. «Si c'est exact, alors la prévalence actuelle des violences sexuelles est vraisemblablement supérieure à notre estimation», conclut-elle.
Michael VanRooyen, directeur de l'ONG Harvard Humanitarian Initiative, souligne dans un commentaire à cette étude que «le viol a métastasé en RDC dans un climat d'impunité, provoquant l'une des grandes crises humaines de notre époque».

© AFP

Tensions récurrentes à l’Est : chaos entretenu

Récurrence d’activités des éléments issus des rangs des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, multiples exactions des militaires intégrés dans les Forces armées de la RDC…La partie orientale de la République démocratique du Congo est une fois encore en ébullition, malgré tous les moyens déployés aussi bien par le gouvernement que par la communauté internationale pour venir à bout de ces forces invisibles, dites « incontrôlées ». A y voir de plus près, tout est mis en place pour entretenir le chaos et donner champ libre au plan de balkanisation du pays.
A quelques mois des élections générales, les malheureux événements qui se succèdent à l’Est de la RDC ont certainement une raison – cachée jusqu’alors. Tout semble être mis en place pour entretenir le vide, émietter l’influence de l’Etat et fragiliser le pouvoir en place. Mais, pour quel but ? C’est toute l’énigme.
Depuis le lancement en fanfare des opérations de neutralisation des FDLR, avec le concours - tant décrié - des troupes de l’armée rwandaise, l’on pensait que les FDLR n’étaient plus une menace pour la région. Bien au contraire. Les FDLR ont réussi à accroître leur capacité de nuisance. Dans tous les cas, plus fortes qu’elles ne l’étaient avant.
Tout se passe comme si les opérations aux dénominations aussi diversifiées que prémonitoires (Kimia, Umoja, Amani) n’ont eu pour seul avantage que d’aider les FDLR à se replier aux fins de se reconstituer [lire la suite].

vendredi 27 mai 2011

Rassemblement contre l’injustice et l'impunité en RD Congo


Anniversaire de l’assassinat de Floribert Chebeya et de Fidèle Bazana

Le jeudi 2 juin 2011 de 14 h 30 à 18 h 00
Rassemblement au Parvis des Droits de l'Homme
Place du Trocadéro à Paris 16ème

Le collectif RD Congo France demande :
- que la Cour, en République Démocratique du Congo, dise le droit dans le procès concernant l’assassinat du président de  l'ONG la Voix des sans-voix (VSV) Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana ;
- la comparution du Général Numbi Tambo en tant que prévenu ;
- le respect du droit à un procès équitable et la mise en place des mesures appropriées afin d’assurer la sécurité effective de tous les acteurs impliqués dans le procès ;
- l’établissement d’une commission d’enquête indépendante impartiale sur l’assassinat de M. Chebeya et la disparition de M. Bazana ;
- la fin  de  toute forme  de harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits de l’Homme ;
- le respect des dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 ainsi que les dispositions de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, instruments régionaux et internationaux relatifs aux droits de l’Homme ratifiés par la RDC ;
- l’établissement d’une cour spécialisée mixte en RDC, qui contribuera à la lutte contre l’impunité pour les crimes internationaux ;
- l’application du principe de complémentarité avec la Cour pénale internationale (CPI), conformément aux  recommandations formulées par le “Rapport Mapping” des Nations Unies.

Venons nombreux combattre l’injustice et l’impunité
en République Démocratique du Congo !


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Contact : collectifrdcfrance@gmail.com - Tél. : 0626442201

jeudi 26 mai 2011

Monusco: demande de retrait des casques bleus par la RDC, mise au point de Madnodje Mounoubai

La demande du retrait progressif des forces militaires des Nations Unies par le gouvernement congolais n’est pas une nouveauté. Elle a été formulée il y a une année, et par rapport à cette demande, une commission a été mise en place pour évaluer les résultats sur le terrain. Le porte-parole de la Monusco, M. Manodje Mounoubai, a donné ces explications, en guise d’une mise au point, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de cette mission onusienne tenue ce mercredi 25 mai, à Kinshasa. Pour le porte-parole de la Monusco, la question est actuellement en discussion au Conseil de sécurité de l’Onu [lire la suite].

La LRA sème maintenant la terreur dans l’est du Congo

« La LRA, on n’en parle pas assez, ni à Kinshasa ni en Occident », dit d’emblée Jean-Charles Dupin, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU dans la province Orientale, au nord-est de la RDC.

Invité mardi à Montréal par Oxfam-Québec, M. Dupin a montré que, malgré la présence de l’armée congolaise et de quelques Casques bleus de l’ONU dans cette région, une intensification des ac­tions de la LRA est perceptible depuis le début de 2011. Depuis 2010, refoulée de la Centrafrique et du Sud-Soudan, la LRA concentre 70 % de ses actions en RDC.

En 2011, la moyenne des  attaques et des enlèvements sur les quatre premiers smois de l’année sont largement supérieurs à ceux de 2010 autour de Dungu (Haut-Uélé). La population locale est terrorisée par le pillage systématique des champs, l’enlèvement d’enfants, les mutilations et les exécutions sommaires effectuées par la milice.

Il y a près de 400 000 personnes déplacées dans la province orientale, surtout dans le district du Haut-Uélé. Les réfugiés se concentrent dans les zones où l’armée congolaise est présente et où l’ONU parvient à distribuer de l’aide [lire la suite].

mercredi 25 mai 2011

Malgré son fabuleux potentiel agricole, la RDC présente le taux de malnutrition le plus élevé du monde

Les chevaliers de la plume et du micro membres de l'Association des journalistes agricoles du Congo (AJAC) se sont retrouvés le lundi 23 mai, au siège du CENADEP  dans la commune de Barumbu, pour une première matinée de réflexion autour du thème : " la sécurité alimentaire en RDC : est-ce nécessaire ? Est-ce  possible ? " Cette première activité inaugure une série de cinq rencontres de réflexion, en prélude à un grand atelier national qui se tiendra les 28 et 29 juin prochain à Kinshasa, avec comme thème principal : " L'agriculture et la sécurité alimentaire en RDC : plaidoyer pour une intensification ". Le lundi 23 mai, les journalistes membres de l'AJAC ont suivi deux communications faites successivement par M. Alain Huart, directeur de publication du magazine " La Voix du Congo profond " et M. Paulin Osif, expert au ministère de l'Agriculture, pêche et élevage.

Dans son intervention, M. Alain Huart s'est fait l'écho des enquêtes menées sur terrain en rapport avec la situation agricole en RDC. Celle-ci, révèlent ces enquêtes, est caractérisée par une insécurité alimentaire qui frappe presque toutes les provinces du pays, excepté le Bas-Congo qui est cependant menacé par une  déforestation sauvage. Dans sa situation d'insécurité alimentaire, la RDC dépense ± 1 milliard de dollars américains pour l'importation des vivres. Pourtant, ce montant faramineux aurait dû servir à, maximiser la production agricole locale et pourquoi pas exporter le surplus (lire la suite).

lundi 23 mai 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110523/001 relatif à l’exclusion des Congolais de la diaspora du processus électoral

Lors de la plénière de l’assemblée nationale de la République Démocratique du Congo du 21 mai,  les députés ont adopté neuf articles sur les deux cent quarante-quatre que compte le projet de loi modifiant et complétant la loi électorale de 2006. Parmi ces neuf articles figure le dispositif en rapport avec la qualité des électeurs qui préconise que « seuls les Congolais se trouvant sur le territoire national au moment des élections pourront prendre part au vote ». Cela exclut d’office les Congolais de la diaspora du processus électoral en cours.

La direction d’Union du Congo constate de facto, à travers l’adoption de l’article 5 dudit projet de loi :

- primo, l’incapacité du gouvernement congolais à résoudre, au bout de presque 6 ans, un simple problème technique ;

- secundo, la violation de l’article 13 de la Constitution qui stipule : « Aucun Congolais ne peut, [...] en aucune autre matière, faire l’objet d’une mesure discriminatoire, qu’elle résulte de la loi ou d’un acte de l’exécutif, en raison de [...] sa résidence, de ses opinions ou de ses convictions politiques [...] » ;

En conséquence, la direction d’Union du Congo demande aux parlementaires de l’opposition de saisir dans l’urgence la Cours Suprême de Justice, à défaut de la mise en place du Conseil constitutionnel, afin que celle-ci se prononce dans les meilleurs délais sur l’inconstitutionnalité de l’article mise en cause.

La Direction d’Union du Congo

Fait à Paris, le 23 mai 2011

jeudi 19 mai 2011

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko

1. Trente ans après le 10 mai 1981, quel regard portez-vous sur l’action de François Mitterrand à la tête de l’Etat français ?

Lepotentiel Gaspard Hubert Lonsi Koko ancien cadre du Parti Socialiste Français
Rappelons que la victoire du 10 mai a permis la réélection de François Mitterrand en 1988. Il est certain que les  deux septennats du florentin ont permis aux Français de bénéficier d’un bon nombre d’acquis. Sur le plan national, on peut évoquer l’abolition de la peine de mort ; l’instauration des 39 heures hebdomadaires de travail, la cinquième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans ; les lois Auroux étendant les droits des travailleurs dans l’entreprise ; la grande décentralisation de 1982-1983 ; les nationalisations dans l’industrie et le secteur bancaire ; l’adoption du Revenu minimum d’insertion ; la Contribution sociale généralisée pour diminuer le déficit de la sécurité sociale ; la promulgation du nouveau code pénal… Grand architecte, Mitterrand le bâtisseur a mené une politique de grands travaux ayant légué à la France le Parc de la Villette, la Cité des sciences et de l’industrie, l’Institut du Monde arabe, le nouveau ministère des Finances à Bercy, la grande Arche de la Défense, l’Opéra Bastille, le Grand Louvre et sa pyramide, la Cité de la musique ainsi que la nouvelle Bibliothèque nationale. Pour ce qui relève de la culture et des arts, Mitterrand a initié le prix unique du livre, la création des radios libres, la Fête de la musique, la Fête du cinéma et la baisse des tarifs  dans les musées nationaux. Enfin, sur le plan international, François Mitterrand a joué un rôle considérable dans la construction de l’Europe. On n’oubliera pas non plus ses prises de position dans la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud et pour le respect des libertés dans le monde. L’humanisme mitterrandien s’est d’ailleurs ressenti dans les discours de Cancun et de La Baule, également dans la mise en place de la carte de 10 ans au profit des immigrés et la liberté d’associations en faveur de ces mêmes immigrés [lire la suite].

RDC : "Le gouvernement a mal préparé les élections" selon Paul Nsapu Mukulu

Dans un colloque à l'Assemblée nationale française sur les enjeux du processus électoral en République démocratique du Congo (RDC), Paul Nsapu Mukulu a dénoncé les retards accumulés dans l'organisation des élections de 2011. Pour le président de la ligue des électeurs de RDC et secrétaire général de la FIDH, le seul coupable :  c'est le gouvernement. "Les 5 chantiers, c'est bien, mais pourquoi ne pas avoir pensé à organiser correctement les élections ?" demande Paul Nsapu Mukulu.

IMG_3045.jpgAu cours du colloque "Elections sous haute tension" à l'Assemblée nationale à Paris, Paul Nsapu Mukulu s'est étonné que le gouvernement congolais n'est pas pris les mesures nécessaire pour organisation correctement les prochaines élections présidentielles de novembre prochain. Pour le président de la ligue des électeurs, le gouvernement avait 5 ans préparer le scrutin et "rien n'a été fait". De nombreux retards sont à déplorer dans le recensement de la population, l'enregistrement des électeurs, la mise en place de la Commission électorale, les moyens financiers nécessaire au scrutin, la sécurisation, la certification des résultats, l'accès aux médias des différents candidats… la liste est longue et Paul Nsapu Mukulu est inquiet : "ces élections sont organisées dans l'amateurisme, avec la complaisance de la communauté internationale [lire la suite].

© Afrikarabia

Processus électoral en RDC: Noël Mamere plaide pour l’implication de l’UE et des pays africains

Le député de l’assemblée nationale française, Noël Mamere a plaidé pour l’implication de l’Union européenne et des pays africains dans le processus électoral en RDC pour garantir la transparence des  prochaines élections à l’issue d’un colloque tenu, lundi 16 mai à Paris.


Ce colloque organisé par le député de la Gironde, sous le thème: «République démocratique du Congo, Elections sous haute tension: défis et enjeux» avait notamment pour objectif de sensibiliser la classe politique française sur les problèmes que connaissent la RDC.

Pour Noël Mamere, la situation en RDC est oubliée «de la plupart de grandes institutions internationales et de grands pays de la planète».

«Il s’y passe de choses absolument gravissimes notamment dans la région du Kivu,» a-t-il indiqué.
Le député français a expliqué que dans le cadre de la préparation des élections, il était nécessaire de faire le point sur les droits de l’homme et sur la situation politique de la RDC [pour écouter cette réaction].

© Radio Okapi

lundi 9 mai 2011

Le rôle des médias dans la reconstruction de la République Démocratique du Congo

Je tiens tout d’abord à remercier le Directeur de l’Ecole Supérieure de Formation des Journalistes et informaticiens (CEFOJI), le corps professoral et administratif pour m’avoir donné l’occasion de dire un mot sur cet important thème à l’heure où la République démocratique du Congo, après plusieurs années de trouble, traverse le tournant et délicat de son histoire.
Aujourd’hui, le Congo est en pleine reconstruction. La tâche est rude, mais il faut y aller, et ne pas baisser les bras. A l’instar des autres pays dans le monde, le Congo a besoin de se développer.
Outre les institutions d’appui à la démocratie mises sur pied, organes voulus indépendants vis-à-vis des institutions traditionnelles et appelées à consolider les droits de l’Homme, les valeurs démocratiques et le renforcement d’une vie politique apaisée, le rôle des médias est incontournable. Celui-ci peut être appréhendé sous deux plans qui constitueront en même temps la charpente de ma communication : 1. le plan institutionnel 2. le plan professionnel 1. Sur le plan institutionnel Sur ce plan, un grand pas a été franchi : A. La mise sur pied de la Haute autorité des Médias, une institution d’appui à la démocratie définie par la loi (en étude) portant organisation et fonctionnement de cette instance régulatrice [lire la suite].

© Le Potentiel

jeudi 5 mai 2011

RDC : La diaspora toujours privée d'élections

Le droit de vote de la diaspora aux élections en République démocratique du Congo (RDC) est une problématique récurrente que dénonce régulièrement les Congolais de l'étranger, sans aucune réponse de Kinshasa. A l'approche de la présidentielle du 28 novembre prochain, la diaspora dénonce l'inaction du gouvernement congolais. Gaspard-Hubert Lonsi Koko du RDPC accuse non seulement les autorités de vouloir interdire le droit de vote à la diaspora, mais aussi d'empêcher les candidats de l'étranger de se présenter.

Image 2.pngA quelques mois des prochaines élections générales en RD Congo, la diaspora demande une fois de plus à pouvoir être associé au scrutin. Dans un récent communiqué, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, candidat à la présidentielle et porte-parole du RDPC dénonce les incohérences de la loi congolaise. Pour ce candidat de la diaspora, l'article 4 stipule que "le vote est un droit civique" et que " tout Congolais [...] est appelé à y prendre part". Mais par ailleurs, l'article 5 prévoit que l'électeur doit se trouver sur le territoire de la RDC le jour des élections". Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) demande donc aux autorités congolaises de "procéder à l’enrôlement des Congolais de l’étranger et d’implanter des bureaux de vote dans les ambassades de la République Démocratique du Congo afin de leur permettre de prendre part au scrutin"... une pratique très répandue dans la majorité des pays [lire la suite].

Les médias appelés à contribuer à la reconstruction de la RDC

De par leur rôle incontournable, les médias congolais sont invités à apporter leur contribution dans la reconstruction du pays. Cet appel a été lancé par Robert Kongo, correspondant en France du journal Le Potentiel.
En séjour à Kinshasa, Robert Kongo, correspondant en France du journal Le Potentiel, a invité les médias congolais à jouer pleinement leur rôle pour reconstruire le pays. Ce responsable de rédaction à la Radio Vexin Val de Seine/Yvelines-France, a lancé cet appel, hier mercredi 27 avril, lors d’une conférence-débat qu’il a animée à  l’Ecole supérieure de formation des journalistes et informaticiens (CEFOJI), située dans la commune de Kasa-Vubu.

Robert Kongo a rassuré son auditoire que les médias congolais peuvent forger une saine opinion publique capable de transcender les différends et prendre son destin en main. Ils devront, à cet effet, pratiquer un journalisme à la fois professionnel et équilibré sur le plan éthique, déontologique et patriotique et soutenu par les institutions citoyennes et les partenaires de la Communauté internationale.
A en croire l’orateur, ce rôle peut être appréhendé tant sur le plan institutionnel que professionnel.
Abordant l’aspect professionnel, Robert Kongo a appelé les médias congolais à gérer les attitudes (principes d’organisation) et les orientations politiques (décrites en termes de direction et d’intensité) ; former la jeunesse sur la politique. A ce sujet, le correspondant en France du Potentiel a déploré le fait que les médias congolais accusent un déficit informationnel. Les grilles de programme de télévision sont alignées sur les rubriques telles que : « Prédications et shows des Eglises de réveil et autres sectes » ; « Pièces de théâtre aux thèmes douteux et franchement antidéveloppementaux » ; « Clips des musiciens nationaux et internationaux » ; « Manifestations sportives » ; « Films américains à la limite du tolérable sur le plan éthique (érotiques et violents ».
Les médias devront aussi jouer le rôle d’informer le public sur les problèmes globaux tels que la gouvernance et la mondialisation ainsi que leurs rapports avec le vécu quotidien.
De son côté, le journaliste a pour rôle de dénoncer le fait  qu’une société fonctionne sous la superposition conflictuelle des points de vue personnels ou d’intérêts idéologiques particuliers ou qui fonctionnent dans l’anomie (sans foi ni loi, sans jurisprudence) et qui, enfin, ne rencontrent pas la majorité des points de vue ou qui n’a d’autres mobile que le conflit pour le conflit. Citant Dominique Wolton, le communicateur a fait savoir que le rôle du journaliste c’est aussi de réduire dans le chef des citoyens, la distance entre l’information et l’action ; accompagner le peuple congolais aux élections ; développer une culture de la tolérance ; apprendre à desserrer l’étau de la pression sur les hommes politiques ; revaloriser le couple homme politique-citoyen. Dans cette tâche, le conférencier a circonscrit les limites que le journaliste ne peut pas franchir, à savoir ne pas caricaturer la mission d’informer au profit du spectacle, du scoop ; ne pas rétrécir l’espace de l’information sous la pression du discours des hommes politiques ou même des sondages, là où ils existent ; ne pas rapporter que des faits, sans les éclairer alors que souvent ils sont contradictoires ; ne pas oublier que la communication politique « n’est ni une fusion, ni un rapprochement, ni une domination, ni une organisation rationnelle des points de vue mais l’impossible clôture de la politique et la nécessité permanente d’une ouverture » ; ne pas enfreindre la loi qui régit l’exercice du journalisme (Loi numéro 002/96 du 22 juin 1996).

Efforts à fournir
  
Sur le plan institutionnel, Robert Kongo a fait savoir que les médias ont bien joué leur rôle. Il a, pour preuve, rappelé les différentes missions dévolues à la Haute autorité des médias (HAM), à savoir celle de garantir la neutralité des médias publics vis-à-vis des forces politiques et sociales, notamment lors des consultations politiques ou électorales ; servir et d’appui à la démocratie ; réguler le secteur des médias publics et privés ; conseiller l’Etat par des avis et, a posteriori, sur toutes les matières concernant les médias audiovisuels ; s’assurer du respect des cahiers de charge par les opérateurs du secteur. L’orateur s’est, par ailleurs, félicité des retombées du dernier congrès de refondation de la presse congolaise tenu du 1er au 5 mars 2004 à Kinshasa. Il a notamment cité la réunification effective du pays par l’Union nationale de la presse congolaise (UNPC) ; la mise sur pied de l’Observatoire des médias congolais (OMEC) ; les différentes commissions dont le congrès s’est également dotés, à savoir la commission de discipline, la commission de la carte de presse, la commission de la formation professionnelle, la commission des relations internationales.
Cependant, pour aider la presse à remplir sa mission, Robert Kongo a souligné la nécessité pour le ministère de la Communication et des Médias de fournir des efforts pour réhabiliter les réseaux nationaux de télécommunication audiovisuelle, doter les chaînes publiques d’équipements modernisés en vue de couvrir tout l’espace national. Hormis le gouvernement congolais, plusieurs autres instances internationales sont également concernées par cet appel. Il s’agit de l’Union européenne (UE), l’Institut Panos de Paris, GRET, l’UEF, l’UNESCO, NIZA. Sans oublier la dynamique des ONG (nationales et internationales) de soutien aux médias.