lundi 29 juin 2009

Congo's Tin Soldiers - Democratic Republic of Congo

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RD Congo : Silence, « massacre » au Kivu

Source: Le Potentiel

Que des prisonniers s'évadent d'une prison, il ne s'agit nullement d'un fait extraordinaire. Que les mêmes évadés aient tout le temps de violer toutes les femmes emprisonnées avant de disparaître dans la nature, il est question d'un acte prémédité. Voilà l'une des preuves manifestes que la situation au Kivu des plus inquiétantes et qui relèvent d'un plan machiavélique pour exterminer les populations congolaises. Une situation qui se dégrade au jour le jour avec les mêmes scènes de violence dans les localités du Kivu. Viols, exactions, maisons brûlées, tueries sans discriminations de sexes et d'âge au quotidien avec comme corollaires, des milliers de déplacés cherchant même un abri d fortune.

Il est temps d'arrêter le carnage et de transformer le Kivu en un « no man's land ». Ce qui se traduirait par la somalisation de cette partie du pays où seuls les hommes armés ont un mot à dire.

Malgré l'opération KIMIA II, menée conjointement par les FARDC et la MONUC, la situation se gâte chaque jour davantage. Les forces négatives FDLR et les groupes armés Mai Mai continuent à défier les autorités nationales et internationales. Tout se passe comme si une autre guerre du Kivu a déjà commencé et qu' elle pourrait prendre beaucoup de temps.

Cette hypothèse fait craindre le pire tant elle tend vers la confirmation de la somalisation du Kivu doublée de génocide. Tout se passe comme si personne ne contrôle plus le Nord Kivu, si ce n'est que les groupes armés FDLR, Mai Mai et les éléments incontrôlés des FARDC. Les actes de meurtres, viols, vols, exactions de tous genres se multiplient et s'intensifient.

Face à cette aggravation de la situation, les populations congolaises désertent leurs villages. Elles sont poussées sur la route si elles ne se cachent pas dans la forêt. La situation est pire qu'avant décembre 2008 tant certaines personnes dénoncent déjà cette politique criminelle « d'épuration ethnique ». Comme pour dire qu'un génocide est en train d'être commis au Kivu au vu et au su des autorités nationales et internationales.

RENFORCEMENT DE LA MONUC

C'est en principe au cours de cette première quinzaine du mois de juillet que les 3.000 casques bleus attendus pour renforcer les 17 mille autres déjà sur place débarqueront en RDC. Ce qui porterait à 21 milles soldats de la mission de paix en République Démocratique du Congo. S'il faudra ajouter à ce nombre, le même nombre de soldats congolais et ceux récemment intégrés du CNDP, la coalition FARDC-MONUC disposerait de près de 50.000 soldats. Si une guerre peut être gagnée de par le nombre de soldats, ce mois de juillet devra être déterminant pour neutraliser les forces négatives.

En fait, l'objectif militaire est celle-là. Il convient donc de renforcer les capacités militaires de la MONUC en hommes et en armement. La Belgique vient de mettre à la disposition de la MONUC un avion de transport, un C-130. D'autres nations ont l' obligation politique de se manifester, tel le cas de l' Egypte qui a promis d'envoyer des soldats. L'on s'attend à ce que les hélicoptères de combat soient également livrés, comme l' a souligné le Représentant spécial du secrétaire général de l' ONU et responsable de la MONUC, Alan Doss.

En effet, dans un relief aussi accidenté qui ressemble à celui de l' Afghanistan, sans couverture aérienne au moyen des hélicoptères de combat, il ne faudra pas s'attende à ce que le loup sort de sa tanière. Seuls des hélicoptères du type de ceux qui sont utilisés en Afghanistan pourrait permettre de venir à bout des forces négatives. Puisque l' option militaire a été levée, les FARDC doivent également bénéficier de mêmes mesures d'attention pour renforcer leurs capacités militaires.

Le défi de ce mois de juillet consiste à mener cette mission militaire à bon port au risque de faire du Kivu un bourbier qui favoriserait la somalisation du Kivu.

LES PROPOSITIONS DE ROLAND VAN GEER

Mais parallèlement à cette action militaire qui doit être de grande envergure, l'action politique ou diplomatique doit s'intensifier. Nombreux observateurs ont accueilli avec beaucoup de satisfaction les propositions de Roland Van de Geer, représentant spécial de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs.

En effet, au sortir de l'audience que lui a accordée le ministre des Affaires étrangères, Alexis Thambwe Mwamba, Roland Van de Geer a évoqué la solution « diplomatique », pour ne pas dire « politique ».

Il est heureux de constater que la communauté internationale se penche sur cette piste pour une véritable paix dans la région des Grands Lacs, car dans tous les conflits, la solution militaire n' a jamais apporté une solution durable si elle n'est pas appuyée par une solution « politique ».

Or, le Burundi et la République Démocratique Congo se sont déjà engagés dans cette voie. S'il reste encore beaucoup de choses à faire, un cadre de concertation existe au Burundi et en RDC. Ce qui n'est pas encore le cas au Rwanda et en Ouganda. Le moment est venu pour la communauté internationale d'exploiter à fond cette question car même si les FARDC et la MONUC remportaient une victoire militaire sur les FDLR et la LRA, que se passerait-il après ? A moins que tous les rebelles rwandais et ougandais soient exterminés. Ce qui n'est pas possible.

Ceci dit, si la même communauté internationale a imposé un règlement politique au Burundi et à la RDC, pourquoi hésiterait-elle à le faire en ce qui concerne le Rwanda ? Au moment où un génocide est en train d'être commis au Kivu, cette même communauté internationale a déjà une part de responsabilité.

RD Congo : la diplomatie et la croissance économique


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samedi 27 juin 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090627/036 relatif au plan Obama pour la RD Congo

Selon Samuel Brock, chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis à Kinshasa, le gouvernement américain a annoncé un plan Obama pour la République Démocratique du Congo en appui à la campagne de lutte contre les violences sexuelles. Celui-ci s’articulera autour de trois axes : amé­liorer l’accès des victimes aux soins et aux traitements, combattre l’impunité via l’appui à la réforme et au renforcement du système judiciaire et promouvoir la sensibilisation des communautés contre les violences sexuelles.

Union du Congo approuve, après moult tentatives de déstabilisation de la République Démocratique du Congo ayant bénéficié du soutien des prédécesseurs de M. Barack Obama - en l'occurrence MM. Bill Clinton et George W. Bush -, l'adoption par le département d’Etat et le bureau américain des catastrophes d'un plan d'appui aux ONG et structu­res internationales jugées actives sur le terrain : à savoir Internatio­nal Rescue çommitee dans les Kivu, Cooperazione In­ternazionale dans l’Ituri ainsi que dans le Maniema, Unicef dans l’Ituri pour ce qui relève de la protection sociale et Global rights, localisé au Sud-Kivu pour le volet relatif à la démocratie.

Union du Congo estime que l'administration américaine a adopté ce plan d'appui parce que le gouvernement congolais n'a pris aucune initiative probante, notamment dans le cadre des 5 chantiers du président Kabila, contre les violences sexuelles et l'impunité dont bénéficient les auteurs de crimes de guerre et crimes contre l'Humanité. D'ailleurs, le Bureau d'Union du Congo saisit cette opportunité pour demander, encore une fois, aux autorités congolaises d'engager des poursuites judiciaires contre les auteurs de ces crimes.

De toute évidence, Union du Congo soutient que la République Démocratique du Congo ne consolidera pas son indépendance grâce à la politique d'assistanat perpétuel, mais par une gestion responsable de la chose publique et une véritable politique fiscale.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 27 juin 2009

vendredi 26 juin 2009

49ème anniversaire de la RD Congo : Conférences et expositions artistiques


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Droits de l’homme : la torture en RDC s’amplifie, selon l’Asadho

Kinshasa | 25 Juin 2009 à 08:33:35

L’Asadho (Association africaine des droits de l’homme) affirme que la torture s’amplifie en République démocratique du congo. Elle le dit dans un rapport intitulé : « La torture s’amplifie en RDC : les victimes réclament justice ». Pour cette ONG, le gouvernement congolais ne prend les choses au sérieux et méprise ses engagements sur le plan international en cette matière, rapporte radiookapi.net

Cas de torture Cas de torture

Ce rapport sera rendu public ce jeudi à Kinshasa, à la veille de la journée du 26 juin, commémorée par la communauté internationale contre la torture. Dans ce rapport, l’Asadho fait l’état des lieux de la torture dans le pays en 2008 et relève plus de cinq cents cas de torture recensés avant de plaider pour une loi pénalisant cette pratique. « La situation se dégrade de plus en plus », a indiqué le président de cette ONG, Georges Kapiamba, soulignant que toutes les informations reçues ont été vérifiées et se sont avérées vraies et authentiques. « du côté du gouvernement congolais, on n’a pas toujours reçu un signal allant dans le sens de prendre les choses au sérieux », a ajouté la source. Pour l’Asadho et son président. Le signal fort serait de prendre une disposition pénale rendant la pratique de torture et d’autres actes comme des infractions autonomes.

Réagissant à ce rapport, le ministre des Droits humains, Upio kakura, promet de vérifier au niveau de son ministère les allégations de l’Asadho. Il souligne cependant que le gouvernement de la RDC entreprend déjà la réforme du code pénal afin de donner effet à la convention relative à la torture.

Copyright Radio Okapi

jeudi 25 juin 2009

Notre Congo !

Congo, pendant notre absence, quelques-uns de tes enfants,
Par naïveté, ou esprit de lucre, t'ont livré à des barbares.
Même si nous sommes à des milliers de kilomètres de toi,
Sache que nous ne t'avons pas oublié.

Congo, ceux-là même à qui,
Hier encore, tu as offert l'hospitalité,
Aujourd'hui te martyrisent, tuent ta progéniture,
Te violent et bradent ton beau patrimoine.

Congo, pays de nos aïeux,
Jamais, nous ne t'abandonnerons aux mains de ceux qui essaient d'hypothéquer ton avenir,
Nous sauvegarderons ton intégrité territoriale et ta souveraineté politique,
Même si, pour cela, nous devons pactiser avec le diable.

Congo, loin de toi, nous avons appris beaucoup de choses
Qui, aussitôt tes agresseurs et leurs complices boutés dehors,
Te permettront de retrouver ta splendeur.
Congo, tiens bon, ta libération n'est plus que jamais proche.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

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L’Occident et la Chine « pactisent » sans l’Afrique

La IIIème guerre mondiale aura-t-elle lieu comme l’avait prédit l’essayiste français, Alain Minc ? Devant la montée en puissance de l’économie japonaise dans les années 70-80, Alain Minc avait prédit que cette troisième guerre mondiale aurait bel et bien lieu, mais sur fond économique. Si cette thèse n’est pas encore totalement écartée, la menace persiste avec l’émergence des pays comme la Chine. Le continent africain pourrait servir de terre de prédilection pour cette « guerre économique » où déjà l’Occident et la Chine s’affrontent pour attirer l’Afrique dans un partenariat triangulaire. Mais que se passera-t-il tant que l’Afrique n’arrivera pas à contrôler ses richesses, cas de la République démocratique du Congo ?

Depuis 2007, l’Union européenne s’emploie à convaincre la Chine pour mettre sur pied un partenariat tripartite. L’argument n’est pas de moindre. L’Union européenne et la Chine se sentent plus près de l’Afrique que tout autre continent.

Dans le premier cas, il s’agit des liens historiques noués pendant une longue période de colonisation. Plusieurs pays européens, notamment la Belgique, la France, la Grande-Bretagne, dans une certaine mesure l’Italie et l’Allemagne, ont disposé des colonies en Afrique, tissant ainsi des liens traditionnels éprouvés.

Quant à la Chine, elle est en Afrique depuis les premières années des indépendances africaines, passant ainsi pour un allié naturel de l’Afrique en prenant sa défense lors des grandes rencontres internationales. Sans s’immiscer dans les affaires intérieures des Etats africains, la Chine a su maintenir des liens étroits avec plusieurs d’entre eux à telle enseigne que devant toutes ces mutations qui caractérisent le monde, la Chine n’a jamais quitté l’Afrique. Bien plus, l’octroi de son aide sans conditionnalité fait de la Chine l’un des partenaires les plus sollicités par les pays africains.

La percée africaine de la Chine est désormais manifeste. Elle fait de plus en plus peur aux partenaires traditionnels des Etats africains, notamment les pays occidentaux.

PARTENARIAT AVEC L’AFRIQUE

Certes, plusieurs scenarii sont envisagés pour contrer l’émergence de la Chine en Afrique. C’est le cas des Etats-Unis qui, au nom de la sécurité du peuple américain, ont élaboré une « Stratégie de sécurité nationale » pour écarter toute menace contre les Etats-Unis et le peuple américain. Cette stratégie va de la restauration de la démocratie à travers le monde, plus précisément en Afrique, aux nouvelles techniques de l’information en passant par le renforcement de la coopération économique pour renforcement la croissance financière des Etats-Unis, et militaire avec les pays africains dans le cadre de la lutte contre le terrorisme international. Il s’agit même là d’un des objectifs du Commandement militaire des Etats-Unis pour l’Afrique, AFRICOM. L’Union européenne n’est pas demeurée en reste. Une mission conduite par Louis Michel, Commissaire européen au Développement et à l’Aide humanitaire, s’est rendue en Chine en vue d’établir justement cette tripartie « UE-Chine-Afrique ». Les négociations sont très avancées, du moins entre la Chine et l’Union européenne sur ce point. L’ambition dévoilée est de permettre à l’Afrique, grâce à ses richesses, d’apporter sa contribution à l’essor de l’économie mondiale. En plus, offrir des opportunités à ce continent si riche pour combattre la pauvreté. Aussi, grâce à ce partenariat, il sera possible à l’Afrique d’éviter le surendettement.

Cependant, les pays de l’Union européenne n’évoluent pas en rangs serrés. La France se propose d’entreprendre une démarche parallèle, à l’image des Etats-Unis. Mardi 23 juin, Alain Joyandet, secrétaire d’Etat français chargé de la Coopération et de la Francophonie, devrait recevoir à Paris Zhang Ming, le nouveau « Monsieur Afrique subsaharienne » du ministère chinois des Affaires étrangères. Au menu des discussions : les perspectives d’un éventuel partenariat triangulaire en Afrique. « Nous avons la haute technologie, ils ont des coûts d’exécution très bas, explique un diplomate français. Le tout est de travailler dans le respect des conditions proposées par les institutions multilatérales, afin de ne pas provoquer un surendettement des pays africains ».

Ce rapprochement entre l’Occident et la Chine pour « débarquer » en Afrique n’a pas laissé indifférentes d’autres nations qui ne font pas partie de l’Union européenne. Tel est le cas de la Russie qui refuse désormais de laisser les Occidentaux effectuer des promenades de santé en Afrique. La Russie a décidé de faire d’une pierre deux coups : relancer les vieux rapports avec la Chine et entrer dans la danse en Afrique. Ainsi, le coltan de la République démocratique du Congo intéresse également la Russie. Entre-temps, le président Medvedev a reçu dernièrement à Moscou le Premier ministre chinois avant de séjourner actuellement dans certains pays africains, l’Egypte, le Nigeria, la Namibie et l’Angola.

Outre ces pays européens, d’autres nations émergentes comme l’Inde et le Brésil veulent également être du voyage en Afrique. Ils ont entrepris des possibilités de diversifier leur coopération avec les pays africains à l’image de la Chine.

RDC : LES « PREMIERS AFFRONTEMENTS »

L’affrontement que se livrent les Occidentaux contre la Chine pour se coaliser afin de sceller un partenariat tripartite avec l’Afrique se déroule déjà en République démocratique du Congo. La réticence du FMI de signer un nouveau programme économique avec le gouvernement congolais s’explique justement par la signature des contrats chinois.

Si les Congolais et les Chinois soutiennent que ces contrats n’auront aucun impact sur l’endettement, les institutions de Bretton Woods, qui relayent les opinions occidentales, affirment le contraire. Le FMI persiste et signe que dans l’état actuel de choses, ces contrats sont incompatibles avec les conditions de soutenabilité de la dette. Ils vont provoquer un surendettement de la RDC pour autant qu’ils ne respectent pas les conditions proposées par les institutions internationales. Ce qui motive la démarche de l’Union européenne, et maintenant de la France auprès de la Chine pour que cette dernière partage avec les pays occidentaux la même vision de coopération. Pour ce faire, il faut sceller d’abord ce « partenariat triangulaire : « UE-CHINE-AFRIQUE, ou FRANCE-CHINE-AFRIQUE » afin de respecter les règles du jeu.

Comme on peut le constater, à l’image de la Conférence de Berlin de 1885, tout se décide en dehors de l’Afrique avant qu’on ne lui impose sûrement un partenariat où elle n’a rien à dire. Elle va alors subir le « diktat des autres », et certainement se faire mener par le bout du nez. Mais l’Afrique a-t-elle une autre alternative à présenter ? Question fondamentale.

Par Le Potentiel

mardi 23 juin 2009

49ème anniversaire de la proclamation de l'indépendance de la RD Congo

L'Association des Travailleurs du Congo-Kinshasa en France (A.T.C.K-France) a l'honneur de vous informer de la rencontre marquant le 49ème anniversaire de la proclamation de l'indépendance de la République Démocratique du Congo qui aura lieu

le mardi 30 juin 2009 de 18 h 30 à 22 h 00 précises à Ivry.
Union Local C.G.T 6,
place Gérard Philippe

94200 IVRY SUR SEINE
(Au dessus du café bar faisant l'angle avec la Mairie d'Ivry)
Métro : Mairie d'Ivry ou RER C : Ivry sur Seine.

Au programme :

- Projection vidéogramme sur l’évolution de l’Education depuis l’Etat Indépendant du CONGO (1885) jusqu’à ce jour.
- Débat sur ce thème.
- Cocktail.

Contact : atckfrance@gmail.com

Vers une nouvelle débâcle dans les Kivu ?

Mutineries, pillages et désertions en masse se multiplient au sein de l'armée congolaise. Le président Kabila s'en inquiète. Trop tard ?

Une nouvelle fois, le Kivu (est du Congo) semble au bord du gouffre, alors que se profile une possible débâcle de l’armée congolaise et un retour à la situation de guerre antérieure - l’espoir d’en sortir en moins.

Celui-ci avait repris vie avec l’audacieuse opération conjointe rwando-congolaise, "Umoja wetu", pour désarmer les FDLR (rebelles hutus rwandais issus des génocidaires), lancée au Nord-Kivu en janvier dernier. Cette dernière avait cependant dû être très écourtée en raison de l’hostilité de l’opinion publique, essentiellement à Kinshasa, à une présence rwandaise sur le sol congolais, six ans après la fin de la guerre entre les deux pays.

Il avait donc été décidé de lancer une nouvelle opération contre les FDLR, baptisée "Kimia II", cette fois, en unissant l’armée congolaise à la Monuc (Mission de l’Onu au Congo). C’est là que cela a déraillé.

A l’occasion de "Umoja wetu", en effet, diverses milices congolaises avaient été intégrées à l’armée congolaise. Cela a donné l’occasion aux responsables des détournements des soldes militaires - à Kinshasa et au Kivu - de reprendre leur trafic, alors que celui-ci était devenu plus difficile en raison de l’établissement, avec l’aide de la mission européenne Eusec, d’une chaîne de paiement largement contrôlable. Les nouvelles recrues, non enregistrées, sont le prétexte à une reprise des "coulages". Conséquence : l’armée congolaise au Kivu n’est pratiquement plus payée depuis trois mois. Elle n’est pas la seule, en raison de la gabegie du gouvernement Muzito (dénoncée par le chef de l’Etat lui-même, qui a préféré s’arroger, malgré la Constitution, le contrôle sur les finances plutôt que de changer de Premier ministre), mais c’est particulièrement dangereux s’agissant d’une armée en opération.

A cela s’ajoute le regain d’activité des FDLR, à la faveur du départ du Congo de l’armée rwandaise, désireux d’étouffer dans la terreur toute velléité de menacer leur implantation au Kivu. De nombreux villages congolais sont aujourd’hui prisonniers des FDLR.

Enfin, la Monuc, très critiquée pour sa réticence invincible à s’engager, rappelle qu’elle n’est là que pour aider l’armée congolaise. Si celle-ci n’attaque pas les FDLR, la Monuc ne fait rien; et si elle s’en prend à des civils congolais, les casques bleus ne se mêlent pas des affaires intérieures congolaises.

Les rapports d’organisations de défense des droits de l’homme se sont multipliés, ces dernières semaines, pour dénoncer l’accroissement des exactions commises par l’armée congolaise et les FDLR. Mais cela pourrait empirer encore.

Car l’indiscipline de l’armée congolaise, légendaire, s’est aggravée. A la désobéissance généralisée, aux mutineries fréquentes, se sont ajoutés d’abord de nombreux pillages et, depuis le début de juin, des désertions non plus individuelles mais en masse. Ce dernier processus est en train de s’emballer : c’est par compagnies entières, désormais, que des militaires congolais passent au maquis ou, quand il s’agit d’unités comprenant beaucoup de Hutus congolais, à l’"ennemi" FDLR - longtemps leurs alliés dans la région. Et ces désertions de masse se font avec armes et bagages, alors que les nouvelles recrues étaient généralement arrivées pratiquement "sans armes", préférant laisser les leurs dans des caches, "au cas où". A u total, la situation est donc pire qu’à la fin 2008.

Dans ce chaos, on distingue que les seules unités encore désireuses de combattre les FDLR pour les désarmer, comme elles en ont reçu l’ordre, sont celles composées essentiellement d’ex-CNDP - la rébellion tutsie de Laurent Nkunda. De facto, on assiste donc à un développement des violences interethniques hutu-tutsi, partiellement sous uniforme congolais. Début mai, on a ainsi appris le massacre de familles de FDLR par des soldats congolais issus du CNDP dans la région de Hombo, suivi de représailles contre la localité de Muturungi par les FDLR le 9 mai.

Le président Kabila s’est lui-même alarmé de la situation, après s’en être avisé bien tard, et a fait reprendre le paiement des soldes en urgence; celui d’avril serait en cours. Le chef de l’Etat entend en effet célébrer la fête nationale, le 30 juin, à Goma et ne tient pas à arriver dans une région au bord de l’explosion. Mais n’est-ce pas trop tard ?

Marie-France Cros

Mis en ligne le 23/06/2009

Soure : La Libre Belgique

RD Congo : Mémorandum des femmes du Nord-Kivu à l’intention du Haut commissariat pour les réfugies (HCR)



Par Le Potentiel

A Monsieur le Responsable du HCR en RDC, avec l'expression de notre considération distinguée ;

- A Son Excellence Monsieur Le Président de la RD Congo

- Honorable Président du Sénat en RDC

- Honorable Président de l'Assemblée nationale en RDC

- Excellence Monsieur le Premier Ministre

- Excellence Madame la Ministre du Genre Famille et Enfant

- Madame la Secrétaire Exécutive de la CIRGL

- A la Chargée de la section genre de la MONUC à New York

- Monsieur le Représentant de la MONUC en RDC

- A la Chargée de la section Genre de la MONUC en RDC

Vu le tableau sombre de la situation sécuritaire qui prévaut dans l'Est de la République Démocratique du Congo (RDC) en général et du Nord Kivu en particulier, nous, femmes du Nord Kivu, ayant la ferme détermination de plaider la cause des paisibles populations au près des autorités tant nationales qu'internationales, venons auprès de votre haute responsabilité, pour éveiller votre conscience sur le contexte du moment qui devient très compliquée si pas confuse.

En effet, vous êtes sans ignorer que la présence des réfugiés rwandais en RDC est devenue prétexte pour tous ceux qui en veulent au pays. On pointe du doigt les FDLR comme responsables de la persistance d l'insécurité et de guerre qui entraînent la présence continuelle des populations dans les camps des déplacés, des viols des femmes, des pillages, des exactions sur la paisible population malgré les multiples solutions envisagées, chose qui rend difficile la continuation des autres opérations de sécurisation et protection des civils dans ces lieux. Sous cette cacophonie, on ne sait plus identifier les véritables auteurs des massacres des exactions commises sur la population paisible.

Sur ce, laissez-nous vous présenter à titre d'exemples quelques résultats de cette confusion. Dans le territoire de Beni,

Au mois de février sur la route de Kasindi, il y avait des pillages des véhicules dont 4 morts dans l'un des véhicules. Dans le territoire de Lubero,

A Luofu : 300 maisons incendiées et 3 enfants ont trouvé la mort dans cette tragédie au mois de mai 2009 ;

Ce mois de juin, dans la nuit du 09 au 10, il y a eu 79 maisons incendiées à Kanyabayonga/Kanyatsi, 40 maisons incendiées à Kaseghe, 137 maisons incendiées à Mulhola, 35 maisons incendiées à Kimaka.La nuit du 06 au 07 juin, il y a eu 5 personnes assassinées dans la ville de Butembo. Dans le territoire de Rutshuru :

- Groupement Kanyabayonga, dans la localité Butalongola : 160 maisons incendiées et 3 policiers tués au mois de mai 2009,

-Groupement Bwisha, dans la localité de Kinyantonyi : 1 véhicule de policiers brûlé et 3 militaires tués en mai ; 2 civils morts et 1 mai mort dans l'attaque de la police nationale congolaise de Nyamilima du 20 mai 2009, le 21 Mai, il y a eu l'assassinat du Chef de localité de Buramba vers 17 H00, attaque de Nyakakoma avec 4 civils blessés, pillage village Kihito / Kisharo ou il y a eu un civil blessé. Le 30 Mai 2009, il y a eu pillage de trois véhicules sur la route Kiwanja Ishasha dont l'un brûlé après l'avoir pillé. Dans le territoire de Masisi :

-Groupement de Ufamando 1er , dans le village Nyakabasa / Kiposo : 50 Maisons incendiées, 9 personnes tuées et 10 personnes blessées gravement, le 13 Février 2009 ; tout le village Buongo incendié ;

-Groupement Ufamando II : tous les villages du secteur Katoyi incendiés ;

-Groupement Walowa, il y a eu l'attaque du village Kayilenge ; le massacre de plus de 8 personnes a Mera dont le notable décédé a l'hôpital Heal Africa de Goma ; assassinat de 2 jeunes gens a Nyabiondo, village Kishinja ; 14 civils tués et 4 blessés, le 21 Mai 2009 sur l'axe routier de Kitshanga Pinga.

En territoire de Walikale :

-Village Busulungi : 62 personnes tuées en mai 2009 ;

-Village Malembe : 30 personnes tuées en mai 2009.

-Entre Février et Mai 2009, il y a plus de 704 maisons incendiées dans le groupement Ikobo.

-Assassinat de 2 femmes et un enfant a Mashuta, la nuit du 06 juin 2009.

Etant donné que la situation des réfugiés est sous la responsabilité du HCR ; sachant qu'en 1994 seul le HCR avait pris soins de l'installation des réfugiés rwandais sans distinction sur le territoire congolais au vu et au su de tous ; considérant tous les dégâts commis par ces citoyens rwandais sur la population congolaise depuis leur entrée dans notre pays jusqu'à ce jour ;

Nous femmes de la Province du Nord Kivu, toutes tendances confondues, vous exigeons de reprendre vos responsabilités et de procéder au rapatriement pacifique des réfugiés rwandais sans distinction dans leur pays d'origine.

Notre conviction réside dans le fait que vous avez les atouts et opportunités d'agir pour le rétablissement de la paix en RDC et dans toute la région de Grand Lac, faute de quoi les générations futures vous condamneront. La bonne volonté de la communauté internationale a travers le HCR suffit pour mettre fin aux situations catastrophiques vécues dans notre pays. Fait à Goma, le 12 Juin 2009

Pour les femmes du Nord Kivu

mercredi 17 juin 2009


Gaspard-Hubert Lonsi Koko est l'invité, ce mercredi 17 juin, du Journal des Auditeurs animé par Eugenie Diecky sur Africa n° 1.

Sujet abordé : La balkanisation de la République Démocratique du Congo

Fréquence : 107.5 Fm (région parisienne)

Rédiffusion : 18 h 30 T.U.

mardi 16 juin 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090616/035 relatif à l'arrestation des Kuluna à Kinshasa

L’État congolais, déterminé à restaurer son autorité à Kinshasa, a opté pour la lutte contre les Kuluna. Ainsi a-t-il procédé, très récemment, à l'arrestation et à l'emprisonnement de tous ces délinquants qui troublent la paix sociale et l'ordre public dans les quartiers de la capitale. De plus, ces Kuluna continuent à semer l'insécurité dans plusieurs quartiers, défiant l'autorité de l'État.

D'aucuns constatent que, en dépit de toutes les mesures envisagées par le ministre de la Justice dans l'espoir de combattre ce phénomène, l'insécurité ne cesse d'augmenter un peu partout en République Démocratique du Congo. D'après certaines sources, celle-ci est encouragée par ceux-là même qui sont censés rétablir l'ordre pour enfin arrêter les innocents au motif qu'ils sont les auteurs d'actes inciviques.

L'objectif non avoué des opérations de rafles systématiques menées par la police ne consiste-t-il pas à s'en prendre à la jeunesse, actrice du changement dans les urnes lors de prochaines échéances électorales ? Les observateurs avertis soutiennent que cette mascarade permet au gouvernement congolais de mater des jeunes gens qui, en réalité, dénoncent le chômage galopant et réclament leurs droits sans arrêt bafoués.

En tout cas, Union du Congo pense que la seule façon d'empêcher ce phénomène de délinquance de se propager à travers les quartiers de Kinshasa, c'est de créer dans l'urgence des emplois de proximité et d'initier une vraie politique sociale susceptible de consolider la cohésion nationale.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 16 juin 2009

lundi 15 juin 2009

Opération Kimya II : la première et dernière victime c’est la population

Avant même le déclenchement officiel de l’opération Kimya II au Sud-Kivu, son impacte négatif commence à se manifester.

Des dizaines de milliers de personnes déplacées dans les territoires de Kalehe, Shabunda et Mwenga. Cela implique entre autre la fermeture de toutes les écoles primaires et secondaires opérationnelles dans les milieux d’où les gens fuient, c’est-à-dire une année scolaire perdue pour tous ces enfants, avec tous les sacrifices consentis par eux-mêmes et leurs parents. Quand la population fuit massivement ainsi, c’est la famine : pour les déplacées et pour les familles, déjà pauvres, qui accueillent ces personnes en détresse. Une épidémie de choléra se signale déjà dans le territoire de Kalehe.

Mécontentement des Forces Armées Congolaises (FARDC).

Le samedi 6 juin, au Parc national de Kahuzi-Byega, lors du passage d’une délégation officielle, les militaires basés dans cette contrée et leurs familles ont déclaré à ces autorités leur ras-le-bol. Leurs femmes ont marché avec des calicots sur lesquels on pouvait lire «Mbongo ebima» (que l’argent sorte), pour réclamer le salaire de cinq mois impayés de leurs maris. A la question des journalistes, le Chef d’Etat Major des FARDC a reconnu officiellement que c’est vrai et que la faute est due à la «désarticulation de la chaine de paie». Interrogés sur les exactions commises par les soldats FARDC sur les populations locales, leurs officiers ont avoué les faits en ces termes :
«C’est vrai, comment voulez-vous que ces soldats vivent ? Il nous est impossible d’imposer la discipline à des soldats qui ne sont ni nourris ni payés». En d’autres termes, quand les autorités tiennent un tel langage, les exactions sur la population sont maintenant officialisées! Comment alors des militaires dans ces conditions peuvent-ils aller au front et remporter la victoire ?

Echec du Programme Amani au Sud-Kivu

Les Mayi-Mayi qui s’étaient déjà ralliés aux FARDC, se sentent discriminés vis-à-vis de leurs «collègues» du CNDP qui ont le commandement de l’opération «Kimya II». Ils risquent ainsi de se désolidariser de l’armée nationale et soit de se rallier aux FDLR pour combattre les FARDC, soit de créer d’autres groupes armés autonomes. Le danger apparaît d’autant plus grave si l’on considère un autre fait. Dans le cadre du «Programme Amani», pour ce 30 juin, 15.000 Mayi-Mayi étaient attendus dans les Centres de brassage de Luberizi et de Kalehe. Or, à ce jour, seul 1200 combattants se sont présentés à ces Centres, et 79 d’entre eux ont disparu à nouveau dans la brousse . Les restants 13.875 ce sont donc des troupes potentielles qui pourraient se battre contre les FARDC, compte tenu aussi du fait que le Gouvernement à promis la guerre contre les groupes armés non brassés d’ici cette date du 30 juin.

Elections locales et guerre

Les préparatifs des élections locales et municipales en RD Congo sont maintenant accélérés. Le 7 juin 2009, les opérations de révision du fichier électorale ont déjà débuté à Kinshasa. Selon le calendrier de la Commission Electorale Indépendante (CEI), ces opérations doivent débuter sur le reste de l’étendue de la RDCongo le 2 août prochain. Etant donné qu’aux Kivus (Nord et Sud-Kivu) plusieurs circonscriptions électorales sont administrées par les FDLR, la population se pose deux questions : - Fera-t-on guerre et élections au même moment aux Kivus, ou bien ces deux provinces seront-elles exclues du processus électoral en RDCongo ? - Au cas où cette dernière hypothèse s’affirmerait, devrons-nous à ce moment-là dire que les deux Kivus sont régis par un « statut spécial » ?

Face à cette opération qui se prépare, les réfugiés Hutu armés des FDLR renforcent leurs positions de guerre, alors qu’ils souhaitent rentrer chez eux, mais dans un cadre politique bien négocié .

Les FRF

Au même moment que toutes ces cartes sont en train de se dévoiler, les FRF, branche du CNDP au Sud-Kivu, se désolidarisent du Programme Amani et formulent les mêmes revendications avancées par le CNDP au Nord-Kivu. Dans l’entre-temps, des correspondances non rassurantes de mauvaise gestion sont en train de s’échanger à Kinshasa entre la Présidence et le Gouvernement de la République, et une partie des députés nationaux ne cesse de crier à la violation de la Constitution par la Présidence de la République.

Tout devient un «imbroglio», un désordre total, créé sciemment, de toute pièce : pour quelle finalité ? En définitive, la victime c’est la population misérable des Kivus. Elle est victime de tous côtés : des FDLR, des FARDC, des Mayi-Mayi aussi, de nos autorités, ainsi que de la Communauté internationale.

Fait à Bukavu, le 9 juin 2009.

Néhémie Bahizire
© Congoindépendant 2003-200

jeudi 11 juin 2009

Coltanrush, part 1 from Bantunani live at Paris - song against war in Congo


Le titre "Coltanrush" des Bantunani, premier single du nouvel opus "Born2groove", s'inscrit dans l'affirmation de la Nu-Rumba comme forme d'expression musicale d'une nouvelle Afrique dans laquelle le groove est un instrument de "conscientisation" et d'engagement.

Cette chanson dénonce, dans un groove mélancolique, le silence autour de la guerre en République Démocratique du Congo. Elle rejette avec véhémence l'origine ethnique du conflit et désigne le jeu pervers des mains invisibles sur les richesses de l'Afrique.

A travers ce vidéo-clip, au-delà d'une esthétique sobre à caractère pluri-ethnique, on réalise que le les Bantutani livrent un témoignage à la fois solennel et universel qui, porté par le visage d'un enfant, rappelle l'urgence de la situation. L'objectif de ce message, porté par Michel Nzau, c'est de conscientiser l'opinion internationale dans son rapport à l'Afrique et à l'Homme noir...

Dans le cadre de la sensibilisation de l'opinion internationale, un concert des Bantunani sera organisé à la rentrée.

Les Bantunani soulignent que la moitié des fonds perçus liés au téléchargement du titre Coltanrush sera reversée à l'association Union du Congo afin de venir en aide aux enfants et femmes du Kivu.

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vendredi 5 juin 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090605/034 (La RD Congo sur Africa n° 1)

Le dimanche 7 juin 2009 à 12 h 30 TU (*), le président d'Union du Congo, M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko, sera l'invité de l'émission « Les cartes du monde », présentée sur la radio Africa n° 1(**) - avec la collaboration de l'hebdomadaire « Continental » - par M. Francis Laloupo.

Lors de cette émission, que d'aucuns qualifient de rendez-vous de la géopolitique, M. Lonsi Koko répondra aux questions relatives à la République Démocratique du Congo.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 5 juin 2009

(*) 14 h 30, heure de Paris.
(**) Fréquence à partir de Paris : 107.5 FM.

jeudi 4 juin 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090604/033 (Bantunani : le coltanrush)


Le titre "Coltanrush" des Bantunani, premier single du nouvel opus "Born2groove", s'inscrit dans l'affirmation de la Nu-Rumba comme forme d'expression musicale d'une nouvelle Afrique dans laquelle le groove est un instrument de conscientisation et d'engagement.

Cette chanson dénonce, dans un groove mélancolique, le silence autour de la guerre en République Démocratique du Congo. Elle rejette avec véhémence l'origine ethnique du conflit et désigne le jeu pervers des mains invisibles sur les richesses de l'Afrique.

A travers ce vidéo-clip, au-delà d'une esthétique sobre à caractère pluri-ethnique, on réalise que le les Bantutani livrent un témoignage à la fois solennel et universel qui, porté par le visage d'un enfant, rappelle l'urgence de la situation. L'objectif de ce message, porté par Michel Nzau, c'est de conscientiser l'opinion internationale dans son rapport à l'Afrique et à l'Homme noir...

Dans le cadre de la sensibilisation de l'opinion internationale, un concert des Bantunani sera organisé à la rentrée.

Union du Congo attire également l'attention des hommes et des femmes de volonté sur le fait que 50 % des sommes relatives à la vente du single "Coltanrush" serviront à une action humanitaire au profit des enfants congolais (une école, les enfants de rue...) et des victimes de la guerre dans l'Est de la République Démocratique du Congo.

Union du Congo soutient donc ce combat pour la République Démocratique du Congo et la réhabilitation de l'honneur du peuple congolais, mais aussi pour l'Afrique de demain. Ainsi souhaiterait-elle que les médias diffusent très largement le clip, diffusé en avant première sur le portail de Jeune-Afrique.

Plus d'informations

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Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 4 juin 2009

mardi 2 juin 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090602/032 (RDC : loi d'amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels)

Union du Congo attire l'attention du peuple congolais et de l'opinion internationale sur le caractère anticonstitutionnel de la loi d'amnistie, adoptée par la chambre basse le 7 mai dernier et promulguée dans la foulée par le président de la République, relative aux groupes rebelles ayant sévi dans l'Est de la République Démocratique du Congo. En effet, l'article 52 de la Constitution congolaise stipule : « Aucun individu, ou groupe d'individus, ne peut utiliser une portion du territoire national comme base de départ d'activités subversives ou terroristes contre l'État congolais ou tout autre ».

Or, cette loi d'amnistie - qui exclut théoriquement du champ d'application les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'Humanité commise dans l'Est de la République Démocratique du Congo - légitime la mutation du CNDP en parti politique et réhabilite purement et simplement ses membres. A partir du moment où elle n'est pas du tout conforme à l'article évoqué ci-dessus, il y a lieu de constater la violation de la Constitution de la République Démocratique du Congo.

Union du Congo propose à la société civile et aux partis politiques congolais d'empêcher l'entrée, de fait, en vigueur de la loi d'amnistie adoptée par la chambre basse le 7 mai dernier et promulguée par le président de la République. Ainsi Union du Congo leur demande-t-elle de saisir le Conseil constitutionnel pour inconstitutionnalité à cause :
- d'une part, du non-respect de l'article 52 de la Constitution ;
- d'autre part, du caractère anticonstitutionnel du dispositif qui reconnaît à la justice le pouvoir de déterminer les cas de personnes amnistiables, alors que le législateur doit dire la loi et non pas la faire ;
- d'autre part encore, du fait que le décret qui attribuera à la justice le pouvoir de déterminer les cas de personnes amnistiables permettra au gouvernement d'agir dans le domaine de la loi.

Par ailleurs, Union du Congo rejette d'ores et déjà "toute idée de la participation immédiate" du CNDP au sein des institutions de la République. Si jamais le gouvernement congolais ne prend pas en compte les arguments évoqués supra, Union du Congo sensibilisera le peuple congolais en vue, en dernier ressort, d'un référendum sur la loi d'amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 2 juin 2009