En 2008 la République démocratique du Congo a exporté seulement 123 kilos d’or sur près de 5 tonnes produites annuellement, selon les sources proches de Centre d’expertise et d’évaluation des matières précieuses du Congo, CEEC. Le reste sort frauduleusement vers les pays voisins. Pour arrêter cette hémorragie, l'État congolais a divisé par dix la hauteur des taxes en applications dans cette filière, indique radiookapi.net
Six mois après ce train de mesure, les exportations d'or ne décollent toujours pas. Les opérateurs économiques du domaine affirment qu’il est vrai que l'État a baissé ces taxes, les fonctionnaires de l'État eux n’ont pas du tout baissé le niveau de leurs tracasseries et de demandes de pots de vins.
Conséquences: les orpailleurs et les négociants d'or préfèrent aller vendre leur précieux métal dans les pays voisins où les conditions sont plus favorables.
De 50 000 dollars américains exigés pour ouvrir un comptoir d'or en RDC, l'État a ramené ce prix a 5 000 dollars. De 25 000 dollars exigés comme caution pour opérer dans la filière or, l'État congolais ne demande plus que 2 500 dollars américains. Conséquence, le nombre de comptoir a augmenté. Mais jusqu'ici les retombées pour les caisses de l'État sont encore attendus.
Ce gros rabais appliqué à partir de janvier 2009, avait pour but d'inciter l'orpailleur et négociant d'or de ne plus faire passer leur précieuses matières par la fraude. 7 mois plus tard, l'or exporté ne dépasse guerre les 300 kilos.
Un négociant de la province oriental affirme que les fonctionnaires de l'État, sont devenus plus gourmand qu'avant dans leurs demandes de pots de vin.
Ce qui a pour effet de les décourager et de les remettre sur le chemins de la fraude.
Le président de la fédération des entreprises du Sud-Kivu, dit avoir demandé aux autorités publiques de punir les corrompus et les corrupteurs qui agissent dans cette filière. Mudekereza Olive dit avoir également demandé que les biens des opérateurs économiques convaincus de de fraude, soient saisis et vendus aux enchères. Aucune action de ce genre n'a eu lieu.
Selon lui, cette impunité pousse ceux qui choisissent le droit chemin à se lancer également dans la fraude. Avec un prix qui oscille entre 25 000 000 et 30 000 000 dollars la tonne, selon la qualité et la zone de production, les exportations de l’année dernière, représente une perte séché de près de 70 millions de dollars américains. Ceux de cette année sont encore à évaluer.
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