mardi 27 décembre 2011

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko (*)


1. Président de l’Union du Congo (UC), porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), vous avez préféré vous présenter sous la bannière « indépendant » aux récentes élections législatives en RDC. Pourquoi ce choix ?
Ce choix est dû avant tout aux difficultés que nous avons rencontrées au regard de l’administration congolaise pour faire enregistrer le RDPC comme parti politique à part entière. Par ailleurs, certains partis d’opposition n’ont pas été forcément enthousiastes dans l’éventualité d’un partenariat avec des candidats venus de l’extérieur. Ainsi voyaient-ils en eux, dans la plupart des cas, de potentiels adversaires. Je reste convaincu que seule une meilleure synergie entre les Congolais de l’intérieur et de l’étranger permettra l’émergence d’une opposition crédible en vue d’une alternative politique au profit du peuple.

2. Comment s’est déroulé le double scrutin du 28 novembre dans votre circonscription de Madimba (Bas-Congo) ?
J’aimerais d’abord dire que mon choix de me présenter à Madimba vient du fond du cœur. Et les Madimbadiers m’ont adopté avec enthousiasme. Par exemple, d’après les résultats provisoires, deux députés sortants kabilistes sur trois seraient battus au profit des candidats de l’opposition. Mais cela ne signifie pas forcément l’inexistence d’imperfections dans le déroulement du scrutin, celui-ci ayant brillé, comme dans le reste du territoire national, par le manque de transparence surtout dans les centres locaux de compilations. J’en veux pour preuve la suspension momentanée des travaux de collecte des résultats dans ces centres. Je tiens surtout à rappeler l’injustice qui a prévalu dans le traitement de l’information, les candidats de la majorité présidentielle ayant officieusement bénéficié des données capitales de la part de la CENI plusieurs jours avant ceux de l’opposition qui ont souffert du retard de l’information officielle. Ainsi ces derniers étaient-ils handicapés dans l’articulation concrète de leur campagne. Il y avait donc deux poids deux mesures dans le traitement des candidats. Cette attitude peu catholique n’a pas concerné que le seul territoire de Madimba. Si les Madimbadiers ont réellement voulu le changement en plébiscitant les candidats de l’opposition aussi bien à la présidentielle qu’aux législatives, force est de constater que leur choix s’est fait sur la base du clientélisme et non du programme électoral. Je déplore le manque du débat d’idées lors de ce double scrutin. Dans le territoire Madimba, je suis l’un des rares candidats, sinon le seul, à avoir fait des propositions audacieuses pour le changement. Mais cela était insuffisant, car j’ai refusé de m’adonner à la démagogie et d’offrir de l’argent en échange du suffrage. Je ne regrette pas d’avoir adopté un comportement républicain, dans la mesure où le processus électoral devrait aussi permettre la conscientisation du peuple en vue de l’évolution des mentalités.

3. Quel bilan dressez-vous de ces élections au plan national ?
Du point de vue national, triste constat, on a assisté au degré zéro de la pratique politique en République démocratique du Congo. Aucun débat contradictoire n’a eu lieu entre les onze candidats à l’élection présidentielle, même s’il s’est agi d’un scrutin à un seul tour. Pis encore, lors des passages de chaque candidat à la télévision, conformément aux directives du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), quelques prétendants, et non des moindres, ont préféré se faire représenter alors qu’il était question d’une élection dont la spécificité résidait dans le fait qu’un individu se présentait face au peuple en vue d’obtenir son suffrage. Je m’attendais à ce que les prétendants à la magistrature suprême livrent aux électeurs un programme détaillé et chiffré, plutôt que d’essayer de s’adonner à ce genre d’exercice à l’occasion de la prestation de serment. On a tout simplement assisté à une escroquerie politique. Mes impressions d’élections seront publiées dans un ouvrage, « Un Parisien à Madimba », qui paraîtra prochainement.

4. Que pensez-vous de la controverse suscitée par la réélection de Joseph Kabila ?
Force est de constater que la réélection du président Kabila est contestée par une opposition qui est représentative de plus de 50 % des électeurs. Les appréciations de la communauté internationale n’ont fait que conforter son caractère illégitime, laissant ainsi la possibilité au peuple congolais d’orienter autrement son destin. Encore faut-il que les Congolaises et les Congolais de l’intérieur aient le courage d’emboîter le pas à leurs compatriotes de l’extérieur qui ne cessent de dénoncer à cor et à cri ce qu’ils considèrent comme un hold-up électoral.

5. Quel regard portez-vous sur le fonctionnement de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ?
Dans l’ensemble du processus, je ne pense pas que la CENI a été à la hauteur de la tâche qui lui avait été impartie. Je lui reconnais un seul mérite, celui d’avoir voulu reporter de quelques mois le calendrier électoral. Cela aurait au moins permis d’éviter la parodie d’élections que l’on vient d’offrir au peuple congolais et à la communauté internationale en guise de spectacle.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

(*) Président d’UC et porte-parole du RDPC/France. Candidat à la députation nationale.

© Le Potentiel

dimanche 25 décembre 2011

Présidentielle en RDC : la victoire du ridicule

La réélection controversée de Joseph Kabila à la tête de la République Démocratique du Congo ouvre une période de grande incertitude dans un pays où, depuis l’indépendance, l’instabilité politique est devenue la norme.



On aimerait voir dans le quinquennat qui s’ouvre une opportunité de changement. Mais on voit mal un président battu dans les urnes, dos au mur œuvrer avec foi en un avenir meilleur pour le pays qui l’a rejeté sans autre forme de procès. Une aubaine pour se montrer toujours aussi incapable d’opérer le vrai changement attendu par le peuple Congolais depuis la fin du régime Mobutu en 1997.
« Le peuple ne veut pas de moi, je continue à travailler pour préserver et faire  fructifier les intérêts de mes protecteurs et de mes affidés. Tant pis pour le reste », comme dirait une célébrité du théâtre français parodiant avec délectation, et d’une manière caustique, le comportement des présidents-dictateurs et prédateurs africains.

Sans élément d’appréciation de la situation calamiteuse du Congo sur le plan économique, les sbires du Kabilisme parle du Congo comme d’un futur pays émergent dès l’année 2016 et développé d’ici 2050. Mais c’est sans compter sur le manque d’entrain et d’imagination de leur chef qui ne se sent pas investi d’une telle mission ! Le pari est vraiment osé !

Depuis 5ans, où en est le Congo dans ses fameux travaux de reconstruction et de développement, dénommés les cinq chantiers ? Les 5 années à venir n’y changeront rien. Ce n’est pas lui faire injure que de dire Joseph Kabila n’a pas l’étoffe d’un bâtisseur. Son projet -s’il en est un- rabâché au peuple Congolais durant la campagne est creux et sans intérêt (déjà, il parle à peine). C’est du réchauffé.


JOSEPH KABILA N’A JAMAIS GAGNE AUCUNE ELECTION

Joseph Kabila n’a jamais été élu président de la République Démocratique du Congo. En 2006, il a été battu par Jean-Pierre Bemba Gombo (MLC). Le feu Cardinal Frédéric ETSOU, qui exigeait en son temps le respect de la volonté du peuple Congolais exprimée dans les urnes, a payé de sa vie cette recommandation.

Le 28 novembre 2011, c’est Etienne Tshisekedi Wa Mulumba (UDPS) qui a été élu. Toutes les missions d’observations nationales et internationales ont relevé avec effroi de graves irrégularités et le manque de transparence dans le processus électoral. La fraude et la tricherie ont été planifiées de longues dates : Kabila 100% sûr, n’est pas un slogan au hasard.

Pour avoir manifesté le 12 décembre 2011 la même exigence que son prédécesseur ETSOU, 5 ans plus tôt-le recomptage des voix-, le Cardinal Laurent Monsengwo est devenu la bête noire des Kabilistes prêts à s’attaquer à quiconque  qui  toucherait  à un seul cheveu de leur champion. Gênés aux entournures, ils refusent les analyses, commentaires et critiques sur le déroulement de la présidentielle du 28 novembre . C’est la victoire du ridicule.

Chargés de superviser l’enrôlement des électeurs et de l’organisation des différentes élections devant se tenir en RDC, l’abbé Apollinaire Malu Malu (CEI-2006) et le pasteur Daniel Ngoy Mulunda (CENI-2011) sont les maîtres d’œuvre de la sordide opération « hold up » qui a émaillé les élections en RDC depuis 5 ans. Avec la bénédiction de la nébuleuse Communauté internationale .

Si Apollinaire Malu Malu a été remercié depuis la dissolution de la Commission Electorale Indépendante (CEI) en 2010, Daniel Ngoy Mulunda, en service commandé pour la présidentielle de 2011 a réédité l’exploit de son frère en christ en procédant à l’annonce des faux résultats des urnes. Il lui faut maintenant  apporter-dans les jours et mois à venir - à l’homme de Kingakati une large majorité à l’Assemblée nationale, au Sénat, dans les Assemblées provinciales ou locales pour que sa mission s’accomplisse. Et la fête continue.

Ainsi le pouvoir se sert de l’Eglise chrétienne- qu’elle finira par diviser( si ce n’est pas déjà le cas) - pour asseoir son hégémonie partisane et tribale au nez et à la barbe des Congolais. Comme sous le régime Mobutu, les Congolais sont en train de se faire flouer à nouveau. Hélas !


RISQUE D’INSTABILITE POLITIQUE

La clairvoyance et la détermination d’Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, qui a rejeté la réélection de Joseph Kabila et a prêté serment vendredi 23 décembre en tant que président élu de la RDC, suffiront-t-elles à renverser l’ordre des choses ?

En tout cas, tel est le souhait des Congolais  qui l’ont élu et ceux de la diaspora qui se sont mobilisés nuit et jour pour lui apporter leur soutien. Sans faille.

Les efforts fournis ne resteront pas vains. Et la mobilisation à l’extérieur continue et s’intensifie. Jusqu’à ce que Joseph Kabila, ses sous-fifres et la Communauté internationale reconnaitront la victoire de l’homme de la 10ème rue. Sinon, c’est l’instabilité politique assurée : le retour à la case départ comme il y’a 50 ans.

Robert Kongo, journaliste.

jeudi 15 décembre 2011

Après la publication des résultats provisoires de la présidentielle en RDC

La diaspora congolaise intensifie des manifestations contre la réélection de Joseph Kabila

Depuis la publication par la Commission nationale électorale indépendante (CENI) des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011 en République Démocratique du Congo,  la diaspora congolaise en Europe, en Australie et en Amérique intensifie des manifestations contre la réélection de Joseph Kabila et reconnaît Etienne Tshisekedi comme le président élu.

Cela bouge de partout, en Europe (Belgique, France, Allemagne, Suisse, Angleterre, Italie Hollande, Luxembourg…), en Australie ( Canberra, Melbourne, Sydney…) et en Amérique, notamment au Canada (Ottawa) et aux Etats-Unis (Washington, New-York, Philadelphie…). Les Congolais de la diaspora n’ont pas arrêté de dénoncer « la victoire volée » de Joseph Kabila désigné, vendredi 9 décembre, vainqueur  de la présidentielle du 28 novembre par la Commission nationale électorale indépendante (CENI) présidée par le pasteur Daniel Ngoy Mulunda.

A Matonge (Bruxelles), sur les Champs Elysées et devant l’Assemblée nationale française (Paris), sur la 15ème rue adjacente à la Maison Blanche (Washington), devant le 10 Downing street ( résidence et bureau du Premier ministre d’Angleterre, Londres)… les manifestations de colère se multiplient pour dénoncer « la tricherie », la « fraude électorale », le « coup d’Etat électoral » et exprimer le « refus » de voir Joseph Kabila rempiler pour 5 ans.
Confortés par les critiques des différentes  missions d’observation pour la présidentielle en RDC, les Congolais de l’étranger considèrent Etienne Tshisekedi comme le vainqueur de cette élection et est de facto « le chef de l’Etat » de la RDC. Ils sont déterminés à aller jusqu’au bout de leur combat pour que soit reconnu par l’opinion nationale et internationale la victoire sans conteste du président de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS).

La fondation Carter-dont le sérieux ne peut être mis en doute- a déclaré que « le scrutin présidentiel du 28 novembre n’était pas crédible ». La mission d’observation de l’Union européenne  a déploré mardi 13 décembre le « manque de transparence et les irrégularités », de la collecte à la publication des résultats donnant la victoire à Joseph Kabila et rejetés par l’opposition. Pour le Cardinal Laurent Monsengwo, « les résultats de l’élection présidentiel en République Démocratique du Congo ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice ». Pis, l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Koffi Annan, vient de décliner l’offre de la médiation internationale sur la RDC parce que selon lui, « l’étendue du bourrage d’urnes a été au delà du vécu visible. »

APPEL A LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE

La mobilisation des  combattants Congolais  de l’Europe et d’Amérique  ne cesse de croître. Samedi 10 décembre, ils ont pris d’assaut les centres-villes des grandes capitales européennes et américaines (ils se transmettent les informations par SMS, Facebook et Tweeter). Sur les Champs-Elysées à Paris, des Congolais et des Congolaises sont venus en grand nombre. Ils étaient plus de 1.500 bravant la pluie et le froid. Il en était de même ou presque à Bruxelles et ailleurs.

Objectif : faire invalider-avec le soutien de la communauté internationale -les résultats partiels de l’élection présidentielle du 28 novembre publiés par la CENI et la révision des procès-verbaux dudit scrutin.

Le printemps arabe devient pour les combattants Congolais un modèle théorique du phénomène révolutionnaire. Ils se mettent à rêver, eux aussi, d’un « printemps noir ».

« A l’heure où les révolutions en Tunisie, en Egypte ou en Syrie montrent qu’il n’est plus possible de soutenir des dictateurs, des prédateurs contre le peuple, et où la communauté internationale dit s’engager, et on veut bien la croire, pour la démocratie, les droits humains et la transparence des élections comme gage de démocratie, nous lui demandons d’être cohérente entre ses déclarations et ses actes, et de cesser de bafouer ces principes lorsqu’il s’agit des pays africains. », a déclaré un manifestant parisien , très remonté contre l’appui de la communauté internationale au régime Kabila depuis une décennie. Et d’ajouter  avec un brin d’amertume dans la voix : « Mon pays, le Congo, se relèvera. J’y crois. »

En outre, il exhorte les Congolais de l’intérieur à prendre leur destin en main : « L’heure est grave. Il faut bouger. Suivez l’exemple des Tunisiens, des Egyptiens  et des Syriens. La victoire, ça s’arrache », dit-il.

Pour ce combattant Congolais , la communauté internationale doit opérer un réel changement dans sa politique vis-à-vis de la RDC. « La France et l’Union européenne dans son ensemble, les USA, le Canada et l’Afrique du Sud ne doivent pas freiner le changement politique en cours en RDC, au moment où les Congolais essaient de conquérir leur démocratie », s’insurge-t-il.

Il lui semble primordial que la communauté internationale, qui se dit sensible aux aspirations des peuples,  « prenne publiquement ses distances avec Joseph Kabila tant que n’auront pas été invalidés les résultats provisoires publiés par la CENI. A moins qu’il ne s’agisse d’un complot ourdi contre la RDC ».
                                                                                               Robert Kongo,
                                                                                               Journaliste

lundi 5 septembre 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110907/030 relatif aux travailleurs impayés en RD Congo

Pour réduire les charges sociales, des commerçants du Bas-Congo préfèrent se fournir en main-d'œuvre auprès de sous-entrepreneurs, une pratique en contradiction avec le Code du travail. Ces travailleurs sous-traités se plaignent d'être beaucoup moins bien payés que ceux sous contrat.


Soucieux du bonheur du peuple congolais, le porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, affirme que la bonne utilisation des deniers publics et la maîtrise de l’inflation constitueront les principes fondamentaux de la meilleure gestion économique. Pour permettre aux Congolaises et aux Congolais d’avoir accès aux biens de consommation, M. Lonsi Koko préconise de faire bénéficier aux travailleurs d’un salaire ainsi que d’une retraite décents, et de payer les arriérés des salaires ainsi que les indemnités de retraite non perçues.

Le RDPC préconise donc de revaloriser les bas salaires et les retraites afin de relancer le pouvoir dachat, soutenir la consommation des produits congolais et, plus généralement, la demande. Le porte-parole du RDPC propose aussi d’aligner, dès le début de la mandature, un salaire minimum congolais calculé sur le coût de la vie – laccord de Mbudi signé en février 2004 devant servir de référence pour toute négociation [lire la suite].

(c) RDPC

jeudi 1 septembre 2011

Elections 2011 en RD Congo : Programme chiffré du RDPC - 3ème volet


logordpc1

III – Le soutien à l’économie congolaise à travers le plan de relance agricole (PRA)

1 – Le cadre général

Depuis1996, la République Démocratique du Congo est sans arrêt déstabilisée. Effectivement, plusieurs groupes armés, aussi bien civils que militaires, ne cessent de terroriser les populations. En conséquence, des pans entiers de notre territoire, certains villages et villes dans l’Est, en particuliers dans des zones rurales, sont sous leur contrôle.
 Dans les régions de l’Est et dans la partie Nord-Ouest du pays, la situation reste dramatique et beaucoup de régions ne sont pas non plus à l’abri. De plus, les stigmates de ces conflits et affrontements, les violences à l’encontre des populations civiles caractérisées par les tueries des personnes innocentes, les viols des femmes, la destruction des maisons et les pillages des ressources agricoles (matériels aratoires et semences améliorées) ont provoqué le déplacement des populations dans les territoires orientaux et au-delà de nos frontières.
Aujourd’hui, les familles sont de plus en plus fragilisées à cause de l’insuffisance alimentaire, du faible taux de scolarisation des enfants, du faible accès aux soins de santé, du mauvais état des routes de desserte agricole, de l’impraticabilité du réseau des transports, de l’absence du marché, de l’accès insignifiant à l’eau potable et de l’inexistence des activités génératrices de revenus... Ces carences ont sans conteste des répercussions négatives sur le quotidien des Congolaises et des Congolais. En effet, la faible production, l’infime transformation manuelle, la difficile commercialisation des produits locaux et l’importation massive des denrées alimentaires devront en principe inciter au développement de la production locale.
(*) Lire le volet 3 du programme chiffré en PDF (PRA)

lundi 29 août 2011

France : vers la création d’un groupe de réflexion sur l’avenir de l’artiste musicien congolais de la diaspora.


Musique
Le chanteur Dona Mobeti a organisé samedi 20 août dernier à son domicile dans la banlieue parisienne une rencontre d’artistes musiciens congolais de la diaspora en France.  Il a exhorté ses pairs à rompre avec la passivité et les invite à réfléchir sur leur avenir. Une idée applaudie par les participants.
 A l’initiative du patron de l’orchestre Cavacha, Dona Mobeti, une rencontre d’artistes musiciens congolais de la diaspora en France a été organisée, le samedi 20 août dernier à son domicile dans la banlieue  parisienne. Etaient présents à cette réunion, Zangilu Beniko popolipo , Bonghat Tshekabu Saak Sakoul, Nyboma Muan’Dido Danos Canta et Jeanpy Wable.
L’objectif est de « jeter les bases d’une réflexion sur l’épanouissement de l’artiste musicien congolais vivant en France , et par ricochet à l’avenir de notre musique qui n’est pas compétitive sur le plan international », a expliqué Dona Mobeti qui se dit « préoccupé par cette situation dont les musiciens congolais de la diaspora sont tous conscients. »
Pour changer cet état de fait, Dona Mobeti invite ses pairs à réagir à la passivité qui les accable tous. « Evitons, a-t-il souligné, de rester chacun dans son coin et croire que les solutions aux divers problèmes auxquels nous sommes confrontés tomberont du ciel. Réfléchissons ensemble sur l’avenir de notre musique, sur les différentes pistes à creuser pour la réussite de l’artiste musicien congolais évoluant en France. Sortons de notre léthargie ! » 
« Vous êtes des valeurs sûres de la musique congolaise. Je crois que vous êtes capables de relever le défi que lance votre collègue Dona. La réflexion que vous aurez à mener conduira, en effet, à améliorer votre travail qui conditionne l’avenir de votre musique. La passivité n’est donc pas une option », a complété le « conseiller Mundele » de Dona Mobeti, Jean-Michel Clément, grand amateur de la musique congolaise de deux rives, présent à ce rendez-vous.
« PRENEZ VOS RESPONSABILITES ET AGISSEZ EN CONSEQUENCE »  
Flattés par l’invitation et conscients de la formidable promotion que peut procurer une telle initiative , Nyboma Danos Canta et Zangilu Beniko Popolipo émettent un bémol quant aux moyens financiers à mettre en place pour la réussite de ce projet : « l’intelligence  musicale, nous l’avons. Mais personne n’ignore que notre principale difficulté d’évolution dans ce pays , c’est l’argent. Qui va payer ? », se sont-ils interrogés en chœur.
Pour Jeanpy Wable, « s’il est vrai qu’un problème des moyens financiers se pose, il y’a aussi celui des médias français qui n’aident pas suffisamment les artistes musiciens venus d’ailleurs. Il y’a donc nécessité de mener une  réflexion là-dessus pour assurer notre promotion et celle de nos œuvres . »
Réagissant à ces remarques, Dona Mobeti, épaulé par son « conseiller Mundele »,  a soutenu que la plupart des problèmes : moyens financiers, médias… peuvent être résolus par une volonté efficace soucieuse de notre devenir et l’intelligence collective de tous les artistes musiciens congolais de la diaspora .»
Invité à cette réunion,  Fifi N’Zuzi, ancien joueur de l’équipe de football de Kinshasa  « Imana », a conseillé  à ses amis artistes musiciens de créer une structure à l’instar de l’Association des Footballeurs Congolais en Europe, notamment en France :  « Vous êtes capables de travailler comme nous le faisons au sein de notre association d’anciens footballeurs et de vous en sortir. Prenez vos responsabilités et agissez en conséquence. Ne vous laissez surtout pas distraire par des gens qui ne croient en rien parce qu’ils ne croient pas déjà en eux-mêmes.» 
« Une telle réflexion doit être menée dans un climat apaisé et dans une ambiance de respect, de confiance et de sérénité », a fait remarquer Jean-Michel Clément. Il estime que : « être artiste musicien est un statut que l’on acquiert, mais aussi une responsabilité qu’on assume. »
« UN PREMIER PAS »
« Cette rencontre n’est qu’une première étape dans cette démarche. Je pense qu’il nous faut donner du temps pour réfléchir à ce projet . Ce qui a été dit ici est vrai : notre situation n’est pas à envier et nous avons perdu de notre superbe… Il est nécessaire de cristalliser les idées partagées dans un projet de groupe et de faire appel à tous ceux qui sont disposés et prêts à retrousser leurs manches pour traduire cette vision en action », a déclaré Saak Sakoul qui propose « l’adhésion d’autres artistes musiciens aux côtés de Dona Mobeti, Nyboma, Popolipo et Wable pour travailler sur cette idée. » Ce serait, dit-il, « une deuxième chance pour faire redécoller notre musique.»
« Je pense que nous pouvons y arriver. Ce n’est qu’un premier pas, mais c’est très important. Nous devons y croire », a ajouté Dona Mobeti. Il suggère que se tienne « très rapidement une deuxième réunion pour finaliser l’idée ».
« NOTRE DESTIN EST ENTRE NOS MAINS »
Il est un fait que la grande majorité des artistes musiciens congolais de la diaspora  sont conscients des problèmes qui affectent leur profession, mais ils ont malheureusement au fil du temps cultivé une passivité qui profitent à d’autres artistes musiciens africains installés dans l’hexagone.
Il est temps que l’artiste musicien congolais se réveille de sa torpeur, qu’il s’affirme et fasse un premier pas vers un changement réel à travers cette initiative. Elle  entrainerait- si la réflexion est menée en bonne intelligence- un nouveau bond en avant pour les disciples de l’art d’Orphée congolais en France.
La ghettoïsation de la musique congolaise n’est pas une fatalité et l’artiste musicien congolais ne doit souffrir d’aucun complexe par rapport à ses pairs africains ou d’ailleurs. Il est compétent et a du talent à exploiter, et à mettre au service de la nouvelle génération.
« Si nous décidons de ne pas agir, nous n’aurons que nos yeux pour pleurer dans quelques années lorsque notre situation en France se détériorera et notre musique disparaitra à tel point qu’il n’y aura pas assez des larmes à verser sur notre sort. Notre destin est entre nos mains. », a conclu Dona Mobeti, visiblement très fier d’avoir lancé cette idée.
Robert Kongo, correspondant en France du journal « Le Potentiel » et présentateur à la Radio Vexin Val de Seine.   

  


samedi 27 août 2011

Gaspard-Hubert Lonsi Koko publie « La République démocratique du Congo, un combat pour la survie »

Les deuxièmes élections de la troisième République congolaises sont imminentes. Dans cette perspective, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, présente dans cet essai les grandes lignes du projet de société du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo, où il exerce les fonctions de porte-parole.



Un autre ouvrage vient garnir les rayons des librairies sur le développement de la RDC. Publié par Gaspard-Hubert Lonsi Koko chez L’Harmattan, «La République démocratique du Congo, un combat pour la survie » renferme, en fait, les principales orientations présentées comme l’ossature du projet de société du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo (Rdpc), dans la perspective des enjeux électoraux en RDC. L’auteur assume les fonctions de porte-
parole de mouvement politique.

« Dans cet ouvrage, il est question de la feuille de route pour une République démocratique du Congo du troisième millénaire. Effectivement, en homme de foi et excellent visionnaire, Gaspard-Hubert Lonsi Koko trace avec conviction les sillons d’une politique audacieuse dont la finalité est -à court, moyen et long termes- la paix, la croissance économique et l’évolution autour de quatre principes fondamentaux : la liberté, l’égalité, la sécurité et la prospérité », lit-on sur l’endos du livre. Le rédacteur de ce résumé continue : « Gaspard-Hubert Lonsi Koko confirme donc qu’il a réellement une ambition nationale. Une ambition collective pour réinventer, 50 ans après la décolonisation, la manière de faire de la politique et de rendre possible une alternative crédible en République démocratique du Congo. Ainsi, propose-t-il à ses concitoyens un projet de société d’avant-garde fort, humaniste et fraternel, lequel pose les véritables [lire la suite].

Martin Enyimo


(C) Le Potentiel

samedi 13 août 2011

Le changement dans la vie du peuple congolais


A l’occasion de son retour en RDC

Gaspard-Hubert Lonsi Koko : « Je vais me présenter à la présidentielle pour apporter du changement dans la vie du peuple congolais. »

Par  Le Potentiel

Les candidats potentiels à la présidentielle du 28 novembre sont déjà dans leurs starting-blocks. Ils s’affairent tous à livrer une bataille qui s’annonce chaude, à l’exemple du porte-parole du Rassemblement pour le développement et la paix au Congo (RDPC), Gaspard-Hubert Lonsi Koko, dont le retour au pays est imminent.

Vous venez d’annoncer l’imminence de votre retour en RDC. C’est pour quand exactement ?


Je serai à Kinshasa avant la fin du mois d’août. Mon retour au pays de mes ancêtres, où je m’installerai définitivement, a trait au processus électoral en cours. Je vais me présenter à la présidentielle pour apporter du changement dans la vie du peuple congolais.


Etes-vous prêt à vous lancer dans cette bataille ?


Il est de notoriété publique que je suis candidat déclaré à la magistrature suprême. Cette décision, qui a été longuement mûrie, est toujours d'actualité. Je suis prêt pour y aller [lire la suite].

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France.

vendredi 12 août 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110812/024 relatif à la candidature unique de l'opposition en République Démocratique du Congo

Monsieur Gaspard-Hubert Lonsi Koko et d'autres membres du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) se rendront avant la fin du mois d'août à Kinshasa dans le cadre du processus électoral en cours. Il s'agit initiée d'une marche de longue date.

M. Lonsi Koko, en sa qualité de président d'Union du Congo et de porte-parole du RDPC, agira au nom de ces deux plate-formes. Ainsi est-il habilité à prendre officiellement des contacts avec les leaders politiques de l'opposition dans le cadre des prochaines élections.

En conséquence, les décisions relatives aux élections qui seront prises par les organisations auxquelles Union du Congo et le RDPC participent n'engageront en rien ceux-ci. De plus, étant autonomes, Union du Congo et le RDPC rendront officiellement publique leur position en fonction des accords que leur représentant passera sur place à Kinshasa.

La Direction d'Union du Congo

Fait à Paris, le 12 août 2011

mardi 9 août 2011

Egypte : le raïs réduit à néant

L’image choc de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak dans le box des accusés -jugé pour meurtre et corruption- a captivé le monde entier. Nombreux sont ceux qui saluent la tenue de son procès comme une victoire de la volonté des peuples arabes en faveur du processus de démocratisation. Dans la région, la date du 3 août 2011 s’est transformée en quelque chose qui ressemble à un rêve parce que personne n’imaginait qu’un autocrate puisse s’asseoir derrière les barreaux. Une leçon égyptienne pour tous ces dirigeants qui se croient maîtres et non serviteurs de leurs peuples.
La photo de l’ancien homme fort de l’Egypte, couché sur une civière dans une cage grillagée, a fait le tour du monde et frappé les esprits dans une région où les dirigeants sont d’ordinaire tout-puissants et ne rendent que rarement des comptes.
Ironie du sort, le président Moubarak se retrouve dans la même cage qu’ont occupée des militaires présumés assassins d’Anouar El-Sadate, auquel il a succédé. La cage est vraisemblablement une « tradition » chez les Egyptiens. Le raïs, comme aime à l’appeler le peuple, est réduit à néant.
A la télévision ou sur les réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, de nombreux arabes, du Maroc à la Jordanie, ont suivi le procès en direct, stupéfaits et admiratifs. Encore impensable il y a six mois, Hosni Moubarak se retrouve dans le box des accusés comme un vulgaire criminel.
Pour les peuples arabes, et par extension des peuples opprimés sous les régimes dictatoriaux d’Afrique noire et d’ailleurs qui demandent liberté, démocratie et justice sociale, ce procès historique a une valeur symbolique. La scène n’est pas glorieuse mais nécessaire : c’est une grande leçon pour les gouvernants inconscients qui s’accrochent au pouvoir par la terreur, la corruption et la tromperie.
Ce procès montre qu’il n’y a pas d’exception devant la justice : la maladie d’Hosni Moubarak ne peut l’empêcher de rendre des comptes sur ce qu’il a fait subir à son peuple, et sa longue contribution à l’action nationale ne lui confère une quelconque impunité. L’audience du 3 août 2011 brise un tabou dans le monde arabe et peut avoir une vertu pédagogique, voire curative, pour d’autres potentats locaux.
C’est pourquoi la première apparition d’Hosni Moubarak depuis sa démission représente malgré tout une victoire pour le mouvement démocratique [lire la suite].

Robert Kongo

© Le Potentiel

jeudi 4 août 2011

Lettre ouverte aux acteurs des médias congolais de la diaspora

Souffrez que je vous dise en quelques mots ce qui me tarabuste l’esprit depuis un moment : vous vous dites acteurs des médias, et nous vous considérons comme tel. Vous exercez un métier noble et très intéressant, mais qui exige le respect des règles d’éthique et de déontologie journalistiques.

Les articles dits d’information que vous publiez sur les réseaux sociaux, les émissions de radio ou télé que vous diffusez sur le net relèvent de la pratique journalistique.  Ainsi, qui veut exercer le métier de journaliste doit en connaître les droits et les devoirs.

J’ai le regret de constater que, tout en vous considérant comme des professionnels de l’information, vous sapez les fondamentaux de ce beau métier : vous êtes devenus procureurs, juges et avocats. Et vous vous amusez à poser des questions mal formulées et non préparées.

Cette façon de faire ne peut que susciter des polémiques stériles. Relisez vos articles et interviews sur les blogs, réécoutez vos émissions de radio et revoyez vos vidéos sur youtube ou dailymotion  pour vous en convaincre !

Tout Congolais qui a pignon sur rue a été un jour ou l’autre victime de ce manège. Il faut que ces agissements biscornus cessent sans délai et que vous preniez vos responsabilités d’hommes et femmes des médias.

Combattants, anti-Combattants, artistes musiciens, hommes politiques, citoyens anonymes, nous sommes tous frères et sœurs d’un même pays. Nous sommes tous des Congolais et militons pour le développement de notre cher pays, la République Démocratique du Congo, et le bien-être du peuple congolais.

Le peuple congolais n’a pas été élevé dans la haine de l’autre. Nous avons toujours vécu ensemble, dans l’amour et la fraternité.  2.345.000 Km2 et plus de 400 ethnies : une superficie et une mosaïque d’ethnies qui donnent du vertige aux ennemis du Congo quant à son unité et sa stabilité préservées depuis  la conférence de Berlin (de novembre 1884 à février 1885).

Chers frères et sœurs , acteurs des médias, n’offrons pas l’occasion au diable de marcher sur le Congo. Ecrire, parler pour unir les Congolais, telle doit être votre devise.

Chers frères et sœurs, acteurs des médias, vous êtes des intermédiaires de poids entre les différents secteurs de la société et les citoyens. Faites votre travail comme des bons professionnels en évitant de créer des polémiques qui nuiraient à l’harmonie dans laquelle a toujours vécu le peuple congolais depuis la nuit des temps.

                                     Dona Mobeti, artiste musicien (Orchestre Cavacha)

mercredi 3 août 2011

Qui est donc Lonsi Koko ?

Cette vidéo livre le parcours d'un homme politique habile – qui plus est un excellent organisateur – et d'un écrivain – plus précisément essayiste. Il est question d'un visionnaire, en l'occurrence Gaspard-Hubert Lonsi Koko, qui incarne à la fois l'espoir non seulement pour la République Démocratique du Congo, mais surtout pour la paix dans la région des Grands Lacs, la sécurité et la prospérité pour le peuple congolais, les droits politiques et civils en faveur des Congolais de l'étranger, le renouveau des relations entre le Nord et le Sud ainsi que le dialogue Sud-Sud.

Pour visionner la vidéo, prière de cliquer sur le lien ci-contre :

lundi 1 août 2011

Diaspora et double nationalité, quels avantages pour la RD-Congo ?

Dix millions de Congolais vivraient à l’étranger, selon des statistiques non vérifiées. Un chiffre qui fait peur et représente plus que le double de la population du Gabon et du Congo Brazzaville réunis. Les congolais de l’étranger sont privés du droit de vote. Pourtant, ils demeurent les principaux soutiens financiers, voire le dernier rempart des familles restées au pays. Résultat, ils ont le sentiment d’être dépossédés de leurs droits civils et politiques. Le débat sur la double nationalité fait rage au pays tant que la constitution consacre l’exclusivité de la nationalité congolaise. Un débat parfois truffé de dérapages et de débordements oratoires : « Vous avez changé de nationalité, vous n’êtes plus des congolais, ne vous mêlez pas des affaires de notre pays » répète Zacharie Bababasue, un conseiller occulte d’Olive Lembe, l’épouse du chef de l’Etat, Joseph Kabila, chaque fois qu’il s’adresse aux  congolais de l’étranger. Parmi eux, « les combattants » revendiquent l’alternance politique et la bonne gouvernance au Congo. « C’est nous qui envoyons l’argent aux familles restées au pays face à un  gouvernement démissionnaire qui n’assure pas la sécurité sociale de la population, » répliquent-ils. Depuis la nuit des temps, les phénomènes migratoires ont toujours existé. Aussi bien pour les humains que les animaux. Pour les humains, les motivations sont les besoins vitaux ou circonstanciels : la recherche de meilleurs pâturages, les conditions climatiques, les études, l’emploi, le commerce, le mariage, la curiosité, l’envie de découvrir d’autres horizons…  Il se peut qu’à l’issue de ces pérégrinations, l’on s’installe durablement quelque part. De ce fait, on finit par s’adonner à des activités professionnelles dans le respect des lois locales et à fonder un foyer. L’intégration, ou l’assimilation, aidant, certains optent, peu importent les circonstances, pour la citoyenneté des pays de résidence sans pour autant couper les liens culturels et familiaux avec la patrie de leurs ancêtres. D’autres, en l’occurrence la nouvelle génération, deviennent naturellement des autochtones du fait d’être nés dans le pays d’immigration. Au fil des temps, les migrants se retrouvent à cheval sur deux, voire plusieurs cultures avec tout ce que cela comporte comme conséquences sur le plan identitaire [lire la suite].


Gaspard-Hubert Lonsi Koko et Éric Mwamba


© Africa Média 21

vendredi 29 juillet 2011

Elections 2011 en RD Congo : Programme chiffré du RDPC - 2ème volet

logoRDPC

II - Le schéma administratif, ou les régions administratives

Dans ce second volet du chiffrage du programme électoral du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), il est question du schéma administratif, en l’occurrence les régions administratives. En effet, il va falloir s’épancher sérieusement sur les circonscriptions d’actions régionales afin de mieux cerner le fonctionnement des zones de défenses, des académies, de l’inspection du travail, de l’économie et des transports. Ainsi le RDPC clarifie-t-il ses intentions, s’agissant de la réforme générale des politiques publiques, de l’administration territoriale, de la déconcentration...

Rappelons surtout que les sommes allouées aux principaux ministères concernés, d’une manière ou d’autre, par les collectivités locales et la décentralisation s’élèvent à 2 405 000 000 d’euros, soit 35,37 % du budget prévisionnel pour l’exercice 2012.

(*) Lire le volet 2 du programme chiffré en PDF (RDPCprojetchiffre3)

mercredi 20 juillet 2011

La RDC, un condensé de mondialisation

Attirer les investissements directs étrangers (IDE), en d’autres termes, profiter de la mondialisation pour faire décoller l’économie, tel est l’objectif affiché des dirigeants de la République démocratique du Congo (RDC). Reste à savoir si, dans les conditions actuelles, le pays peut réellement se construire dans cette mondialisation. Et si la population congolaise, dans son ensemble, peut vraiment en tirer partie.

Au cours des dernières années, la RDC a largement ouvert ses portes aux investisseurs étrangers. Profitant de l’aubaine, ceux-ci se sont engouffrés dans le pays, au point de devenir très visibles dans tout le tissu économique. Et pour cause. Peuplé de quelque 70 millions d’habitants et doté d’importantes ressources naturelles (minières, pétrolières, gazières, forestières, hydrauliques hydro-électriques et autres), ce pays continent, où tout est à construire, est un marché très attractif. Donc très convoité.

L’implantation étrangère s’est parfois opérée dans la violence, comme en témoignent les conflits armés dans l’est du pays, qui ont été l’occasion d’en piller les ressources minières - coltan et or notamment. Opérée dans un « cadre légal », cette implantation précède ou suit les missions d’hommes d’affaires et les accords de partenariat économique - basés, affirment les autorités, sur le respect de la souveraineté de chaque partie et dans un esprit « gagnant-gagnant » – que la RDC signe avec des pays émergents tels que la Chine et l’Inde…

La recherche tous azimuts d’IDE, qui fait du pays une porte ouverte sur le monde, suffit-elle à bâtir une stratégie de développement ? Pas pour Mwayila Tshiyembe, docteur en droit et en sciences politiques et directeur de l’Institut panafricain de géopolitique de Nancy, qui rappelle que cette ouverture renoue avec un héritage ancien : « La RDC est une émanation de l’État indépendant du Congo, qui a été créé en tant qu’espace géopolitique ouvert aux États signataires du traité de Berlin en 1885. Ainsi, la liberté du commerce et l’exploitation des richesses, supposées à l’époque car elles n’étaient pas encore recensées, sont inscrites dans cet acte de naissance. Dès le départ, il était évident que le monde était déjà au Congo et que le Congo faisait déjà partie de la communauté internationale. Aujourd’hui, les entreprises étrangères accourent. C’est bien, mais sur quelles bases sont-elles sélectionnées ? ». Force est de constater que la sélection s’opère sur la base des investissements à réaliser, mais s’accompagne rarement d’exigences fortes en matière de technologies innovantes, de quota d’emplois pour les nationaux et de transfert de savoir-faire. Quand ces exigences figurent dans les clauses des contrats, leur application est bien souvent laissée à la discrétion de l’entreprise. De quoi vider de son sens le concept « gagnant-gagnant » [lire la suite].

Muriel Devey
© AEM

Kinshasa: les fonctionnaires réclament le payement régulier de leurs salaires


Les agents du ministère de la Fonction publique réunis autour de l’Intersyndical national du secteur public de la RDC (INSP) ont réclamé le respect de leur payement le 20 de chaque mois. Ils exigent aussi leur salaire du mois de juin 2011. Ils ont organisé pour ce faire, un sit-in mardi 12 juillet devant le ministère des Finances à Kinshasa.


Pour la centaine des manifestants venus pour la circonstance, le gouvernement doit honorer le protocole signé avec le banc syndical à l’issue de la commission paritaire du 2010-2011, accord prévoyant le paiement des salaires le 20 de chaque mois.

Pour apaiser leur tension, le cabinet du ministre a reçu la délégation de l’INSP.
Après des pourparlers entre les deux parties, le rapporteur de l’INSP, Joseph Kodebaza a déclaré :
– Joseph Kodebanza, syndicaliste. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo
– Joseph Kodebanza, syndicaliste. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

«Le ministre des finances est en voyage, mais son directeur nous a confirmé que depuis hier (NDLR : lundi 11 juillet) ils ont instruit la banque centrale de faire la programmation et que l’ordonnateur délégué (OD) libère déjà des attestations chez le comptable

Pour Joseph Kodebaza, la paie du mois de juin doit être effective dès ce mardi 12 juillet.
« Nous venons de constituer une petite commission de suivi qui va partir tout de suite là voir le directeur général de la banque centrale et l’OD pour que cette paie là soit effective dès aujourd’hui », a-t-il déclaré.

Les manifestants ont ainsi pris la direction de la banque centrale pour s’assurer des propos du membre du cabinet du ministre des Finances.

Une bonne partie des manifestants a accompagné la délégation à la banque centrale pour être sur de la démarche et que la paie du mois de juin soit effective.

Quand à la paie de mois juillet, Joseph Kodebaza  a indiqué qu’une rencontre est prévue entre la délégation syndicale et le ministère des finances le vendredi prochain.

© Direct.cd

mardi 19 juillet 2011

Sandra Mpongo parle de sa mère Mpongo Love

Sandra Mpongo : « Malgré son handicap physique, ma mère aimait la vie, elle s’aimait telle qu’elle était, se battait pour vivre la vie et être bien dans sa vie. »


Au cours d’une émission consacrée à la chanteuse Mpongo Love sur l’antenne de Radio Vexin Val de Seine en France, sa fille aînée, Sandra Mpongo, a rendu hommage à sa mère, « modèle de parfaite intégration et de réussite sociale ». 

Votre mère, feue la chanteuse Mpongo Love, nous a quittés il y a 21 ans. Quel souvenir gardez-vous d’elle ?
C’est le souvenir d’une mère très gentille, une mère de famille qui aimait profondément ses enfants, une femme vertueuse, une femme courageuse et opiniâtre. Comme disent souvent ses proches dont Souzy Kaseya que j’ai l’occasion de côtoyer, tout ce qu’elle se fixait comme objectif, elle finissait, bon gré mal gré, par l’atteindre. Ainsi était Mpongo Love. Elle a bradé son handicap physique pour se hisser en haut de la hiérarchie sociale. Je lui tire mon chapeau.

Comment est-elle devenue chanteuse ? 

Ma mère était secrétaire de direction dans une société de la place. Grâce aux hasards de la vie, elle fait la connaissance d’un Monsieur, qui découvre en elle le talent de chanteuse. Tout est parti de là. C’est donc ce Monsieur qui lui met le pied à l’étrier.

J’imagine que le Monsieur dont vous parlez, c’est Empompo Loway Deyess, saxophoniste opérant au sein de l’Afrisa International de Tabu Ley Rochereau ?
Exact.

Connaissez-vous les titres d’albums réalisés par votre défunte mère ?
Au total, elle en a réalisé 8. 1977 : L’Afrique danse avec M’Pongo Love – African ; 1982 : M’Pongo Love – Safari Sound ; 1983 : M’Pongo Love – Safari Sound; 1985 : Mokili Compliqué – Rythmes et Musique ; 1986 : Une Seule Femme -New King Productions ; 1986 : Gina – TLI Production ; 1987 : Exclusivité Ya L’Amour (with Alexandre Sambat) – Mélodie ; 1987 : Partager – Syllart Records.

Mpongo Love a travaillé avec de nombreux paroliers, lequel vous a le plus marqué ?
Le professeur Oscar Diyabanza dans la chanson « Bakake ». Il a su trouver les mots, les images pour exprimer le sentiment d’une personne déçue par l’amour. Ces paroles simples, rythmées à la rumba, me vont droit au cœur. C’est du lourd ! [lire la suite]

Propos recueillis par Robert Kongo

© Le Potentiel

Le représentant du MLC-France invité au défilé du 14 juillet

Invité par Nicolas Sarkozy, le représentant du MLC-France Emmanuel Ikabanga a assisté au défilé militaire du 14 juillet sur les Champs Elysées.

Emmanuel Ikabanga n’a pas boudé son plaisir d’être l’un des témoins de ce moment fort de la fête nationale française.

« C’est un honneur d’avoir assisté en tant qu’invité  à cette cérémonie. Je viens de vivre un moment exceptionnel. Le défilé militaire du 14 juillet est la plus ancienne et la plus imposante parade militaire au monde après la parade annuelle de l’Armée Russe sur la place rouge. » Et d’ajouter : « Comme il y’a deux siècles, on a l’impression que la France cherche à construire un nouvel imaginaire autour de symboles républicains. C’est fabuleux ! »

En marge de cette cérémonie, Emmanuel Ikabanga a eu des échanges informels avec quelques personnalités politiques françaises.

« La France qui porte une attention particulière à la situation politique en République Démocratique du Congo  aura sans doute un œil attentif sur le processus électoral. Comme les Congolais, les autorités françaises souhaitent vivement que ces élections se déroulent dans un climat de paix, qu’elles soient surtout transparentes, libres et démocratiques », a indiqué  le représentant du MLC-France.
Associé à la solennité du défilé militaire, la convivialité des autres invités et la magie de feux d’artifice à Paris qui s’est voulu plus grandiose que d’ordinaire, le 14 juillet aura été pour Emmanuel Ikabanga une journée privilégiée.

Robert Kongo, Correspondant en France du journal Le Potentiel et présentateur sur Radio Vexin Val de Seine.

lundi 18 juillet 2011

Réponses de M. Lonsi Koko aux questions sur l'élection présidentielle en RD Congo

Abonné au forum de discussion lecridesopprimes, un réseau qui permet aux Congolais et d’autres personnes intéressées par les différentes problématiques relatives à la RD Congo d’échanger sur le Net, j’ai reçu un envoi contenant dix questions posées à M. Etienne Tshisekedi, leader de l’UDPS et candidat à la prochaine élection présidentielle. Il me semble que cet exercice, qui plus est très intéressant, doit dans l’absolu concerner toutes les personnes qui aspirent à la magistrature suprême.

Je saisis cette opportunité, en m’invitant volontiers au débat d’idées initié par lecridesopprimés. Mes réponses en pièce jointe inciteront, je l’espère, les candidats à la présidence de la République Démocratique du Congo à agir de même pour que les Congolaises et les Congolais puissent se faire une idée sur la vision de chaque prétendant.

(*) Pour lire la pièce jointe : (questionnairecriopprime2B1)

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

mardi 12 juillet 2011

Elections 2011 en RD Congo : Programme chiffré du RDPC - 1er volet

logoRDPCCe schéma global de ventilation budgétaire, qui est établi sur la base de l’exercice gouvernemental en cours, sera forcément revu à la hausse ou à la baisse (budget rectificatif), car un budget est par essence une projection, donc une prévision. Dans la même optique, la prochaine étape du chiffrage concernera la publication du schéma administratif, en l’occurrence les régions administratives. En effet, il va falloir s’épancher sérieusement sur les circonscriptions d’actions régionales afin de mieux cerner le fonctionnement des zones de défenses, des académies, de l’inspection du travail, de l’économie et des transports. Ainsi le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo clarifiera-t-il ses intentions, s’agissant de la réforme générale des politiques publiques, de l’administration territoriale, de la décentralisation...

L’élaboration de ce budget prévisionnel tient compte du processus de programmation et de budgétisation rationnel, ainsi que de la volonté d’indépendance au regard de l’étranger. Raison pour laquelle le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo envisage d’entreprendre des réformes structurelles et « structurantes » en vue d’opérer une véritable innovation dans la gouvernance et l’éthique de la chose publique.

En tout cas, il est question d’un budget général hors dotations spécifiques et budgets annexes, ou de correction : c’est-à-dire en cours de l’exercice 2011 et en fonction des recettes, qui seront récupérées durant l’année 2012, dans le cadre de la maîtrise de différents gaspillages relatifs aux mauvaises dépenses de l’argent du circuit officiel et de la récupération de l’argent des filières dont il n’a pas le contrôle. Soulignons aussi que, selon l’option qui sera choisie le moment venu, soit chaque ministère aura son propre service de paiement de ses agents ; soit une centrale de paiement sera créée, laquelle se chargera de la paie de tous les agents de l’État.

(*) Lire le programme chiffré en PDF (rdpcprojetchiffre2B)

lundi 11 juillet 2011

M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko sur Radio Vexin Val de Seine

Ancien cadre du Parti socialiste français, ancien président du  Club de réflexion Enjeux Socialistes et Républicains ainsi que le Club Afrique, Ecrivain, Gaspard-Hubert Lonsi Koko était le samedi 9 juillet 2011 à 14h l’invité de la rédaction au cours d’une émission spéciale sur l’antenne de Radio Vexin Val de Seine (RVVS 96.2/www.rvvs.fr).



Futur candidat à l’élection présidentielle de novembre 2011 en République Démocratique du Congo, celui que l’on surnomme affectueusement « l’homme courage »  a parlé de son parcours et de son projet pour le Congo d’avenir.

Pour écouter cette émission, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.rvvs.fr/audio/emispe/speciale_lonsi-koko_11-07-09.mp3

 Robert Kongo

Correspondant en France du journal Le Potentiel/ Présentateur à la Radio Vexin Val de Seine.

Grande Marche contre les violations des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo - 3ème ACTE


Samedi 16 juillet 2011 de 13 h 30 à 18 h 30
Du métro Château Rouge à la Place de la République

Notre maison brûle, ne regardons pas ailleurs (viols, massacres, assassinats, arrestations arbitraires, intimidations, enrôlement des mineurs et des étrangers, bradage de la nationalité congolaise...).

En l'honneur de nos martyrs :
- soyons prêts à consentir les sacrifices comme nous l'exhorte notre hymne national ;
- soyons unis et courageux pour la libération de la République Démocratique du Congo, gorgée de nos 8 millions de morts qui nous interpellent.


Les Congolais qui dansent et boivent ne doivent pas oublier les Congolais qui pleurent et qui meurent.

NON À L'INJUSTICE ET À L'IMPUNITÉ

dimanche 10 juillet 2011

RDC : Kinshasa dément toute "liste noire d'opposants à l'étranger"

Après la publication sur internet d'une liste de journalistes et d'opposants politiques congolais vivants à l'étranger, Kinshasa réfute ce document et parle de manipulation. Le ministre des Affaires étrangères de République démocratique du Congo (RDC), Alexis Thambwe Mwamba, affirme dans un communiqué que les prochaines élections présidentielles de novembre 2011, seront "libres et transparentes".

Capture d’écran 2011-07-10 à 15.47.43.pngIl y a quelques semaines, une liste noire de personnalités congolaises vivants à l'étranger circulait sur la toile (1). Sur cette liste signée d'un conseiller du ministère des Affaires étrangères de RD Congo, une cinquantaine de noms d'opposants au président Joseph Kabila apparaissaient. On y trouve des journalistes comme Roger Bongos et Freddy Mulongo, mais aussi des responsables politiques ou associatifs comme Candide Okeke, Mbo Odon, Rolain Mena, Ferdinand Lufete, Rex Kazadi, Youyou Muntu-Mosi ou Gaspard-Hubert Lonsi Koko. De nombreuses personnalités  inscrites sur cette liste redoutaient d'être inquiétées par les services de sécurité congolais lors de leur retour en RDC [lire la suite].

Christophe Rigaud

© Afrikarabia

mercredi 6 juillet 2011

Président de l’Association Karibu

Olivier Chazy : « Le Congo a été humilié et meurtri par les événements
de l’histoire, il se relèvera un jour, nous préparons cet avenir proche. »


Président de l’Association Karibu Kinshasa créée en 2004, vous travaillez en faveur des familles les plus démunies dont les enfants se retrouvent dans les rues de la capitale congolaise. Concrètement, comment intervenez-vous ?

Il faut rappeler qu’ il y a entre 25 000 à 30 000 enfants qui vivent dans les rues de Kinshasa, avec une progression de 3000 nouveaux cas chaque année. La situation est donc grave et hors de contrôle. Il y a trois types de réponses organisées par les associations, et qui sont complémentaires : le soin ambulatoire  gratuit avec une aide alimentaire et vestiaire pour les enfants des rues (7000 enfants aidés), l’hébergement par les centres (3500 enfants aidés), l’appui au regroupement familial (cinq associations s’y emploient). Le flux de retour vers les familles organisé par les centres est de 250 mensuel. Si on ne soutien pas ce retour en famille, les enfants rechutent dans la rue, et leur situation devient plus grave encore, car la rupture devient plus profonde. Nous savons que la majorité des enfants sont à la rue parce qu’ils avaient faim dans leur famille et que la taille de la famille, généralement issue d’autres provinces, est trop réduite pour faire face aux graves difficultés rencontrées (décès, accidents de santé, vols). Les croyances en sorcellerie souvent mise en avant, cachent le plus souvent un vol, une jalousie, ou une malnutrition, elles sont surtout des croyances et ne constituent pas la vraie cause du départ des enfants. Notre mission est de restaurer rapidement l’autonomie de ces familles pour qu’elles puissent nourrir, soigner et scolariser leurs enfants sans aides extérieures et durablement. Notre méthode repose sur une série de procédures rigoureuses: diagnostic, formation des mamans, prêts d’un petit crédit, suivi psychosocial, à nouveau formation, avec un suivi très rapproché et global qui inclue la prévention, les droits, le soin. Nous disposons de trois éducateurs de terrain, deux salariés de siège, deux superviseurs en gestion et en droit. Nous intervenons sur trois quartiers Kinbanseke, N’Djili, Masina. Notre siège, volontairement modeste est à Bandalungwa. Nous cherchons l’appui des autorités locales, et sommes en lien avec REEJER, la grande coordination des associations des enfants des rues. Nos procédures de travail sont en permanence réformées grâce aux supervisions et aux audits. Chaque famille est visitée chaque semaine. Les crédits sont de 50 dollars et remboursés en 24 semaines, le taux d’intérêt est de 6 % annuel.

Les résultats de vos actions sont-ils à la hauteur de vos attentes ?


Nous avons ramené plus de 300 enfants dans leur famille avec un taux d’échec de seulement 4% , ce qui est exceptionnel. Le nombre de familles touchées est de plus de 250 et les bénéficiaires indirectes sont au nombre de 1300. C’est beaucoup et c’est peux, par ce que nous ne supportons pas qu’il reste même un seul enfant à la rue. La place des enfants est dans leur famille.

Qui finance Karibu Kinshasa ?

Pendant deux ans nous avons eu un financement de l’ambassade de France.  Pour le reste, le financement vient des remboursements des mamans et surtout des dons collectée par notre association sœur Karibu France. Depuis deux ans, nous n’avons aucun financement institutionnel.

Quelles sont les valeurs qui font vivre votre association ?

L’enracinement dans nos valeurs profondes est, avec la compétence technique, et la rigueur de gestion, la condition de la réussite. Nous savons qu’aucun obstacle ne nous arrêtera si nous sommes unis d’un seul cœur et dans un seul but. Nous savons que nous devons mettre notre joie dans la guérison des gens qui souffrent. Nous savons que la lutte contre la misère est un devoir sacré et une loi de l’humanité, qu’elle répond aux commandements des  évangiles (Mathieu XXV). Nous considérons que chaque dollar épargné est un dollar sauvé pour une famille qui souffre. Il est arrivé que certains salariés ou administrateurs n’aient pas suffisamment intériorisés ces valeurs et cela a produit des effets très négatifs voire destructeurs. Nous savons que c’est grâce au respect de ces valeurs, à notre détermination, que nous sommes toujours en vie.

Croyez-vous en l’existence d’un monde plus juste et plus humain pour construire l’avenir ?

L’humanité n’a pas le choix, elle est en permanence au bord du gouffre, si elle ne se mobilise pas autour des valeurs de justice et du droit, du respect du pauvre et de la nature, d’honnêteté, au niveau individuel et des institutions, elle sera emportée par des catastrophes majeures. Chacun à le devoir de contribuer a ce monde meilleur, c’est aussi notre mission que nous mettons en œuvre sur le volet humanitaire. Nous adressons un message de combat, oui un autre monde est possible, il est entre nos mains. Le Congo a été humilié et meurtri par les évènements de l’histoire, il se relèvera un jour, nous préparons cet avenir proche. Nos amis de France sont touchés par la misère du peuple congolais et sont heureux d’être solidaires des enfants de Kinshasa.

Propos recueillis par Robert Kongo, Correspondant en France du journal Le Potentiel /Présentateur à la Radio Vexin Val de Seine

lundi 4 juillet 2011

Grande Marche contre les violations des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo - 3ème ACTE


Samedi 16 juillet 2011 de 13 h 30 à 18 h 30
Du métro Château Rouge à la Place de la République

Notre maison brûle, ne regardons pas ailleurs (viols, massacres, assassinats, arrestations arbitraires, intimidations, enrôlement des mineurs et des étrangers, bradage de la nationalité congolaise...).

En l'honneur de nos martyrs :
- soyons prêts à consentir les sacrifices comme nous l'exhorte notre hymne national ;
- soyons unis et courageux pour la libération de la République Démocratique du Congo, gorgée de nos 8 millions de morts qui nous interpellent.


Les Congolais qui dansent et boivent ne doivent pas oublier les Congolais qui pleurent et qui meurent.

NON À L'INJUSTICE ET À L'IMPUNITÉ