mardi 31 août 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100831/019 relatif à la gratuité de l’enseignement primaire en République Démocratique du Congo

Selon la presse congolaise, le président de la République, M. Joseph Kabila en séjour à Kananga, au Kasaï Occidental, a instruit lundi le gouvernement congolais de prendre des mesures pratiques pour la gratuité de l'enseignement primaire public conformément à la Constitution de la République. Cette instruction présidentielle lundi à la presse à Kananga, cette gratuité va s'opérer en deux phases : la première phase concerne les classes de 1ère, 2ème et 3ème primaires pour toutes les provinces hormis la ville de Kinshasa et la province du Katanga pour l'année scolaire 2010-2011. La deuxième phase concerne le reste des classes pour toutes les provinces y compris la ville de Kinshasa et la province du Katanga.

Favorable au principe de l’égalité de tous les Congolais, Union du Congo, qui à plusieurs fois dans ses recommandations (cf. communiqué de n° 20090926/048 relatif à l’avant-projet de loi portant organisation et fonctionnement de l’enseignement national) prend acte de la résolution présidentielle. Néanmoins, Union du Congo demande au gouvernement d’assumer pleinement ses obligations pour que cette mesure :
- concerne l’ensemble de la scolarité primaire sur toute l’étendue de la République ;
- prenne en compte tant les frais de minerval que les frais liés à la motivation des enseignants ;
- s’accompagne d’un programme de réinsertion des enfants déscolarisés, de lutte contre la délinquance juvénile et l’éradication totale du phénomène des enfants de rue.

Le Bureau d’Union du Congo

Fait à Paris, le 31 août 2010

lundi 30 août 2010

Congo, la fin de l'impunité

Le conflit en République Démocratique du Congo est le plus meurtrier depuis la seconde guerre mondiale. Les massacres de Hutus se sont prolongés pendant dix ans.

Loin des caméras, la République démocratique du Congo est sans doute le théâtre  de l’un des pires drames de notre temps. Selon plusieurs ONG, c’est le conflit qui a fait le plus de victimes depuis la deuxième guerre mondiale. L’une d’elle, International Rescue commitee avance le chiffre terrifiant de 3,8 millions de Congolais ayant péri entre avril 1994 et avril 2004.

Pourquoi ces crimes restent-ils impunis? La publication par la BBC et Le Monde, le 27 août 2010 d’extraits d’un rapport en cours d’achèvement des Nations unies soulève le débat. Ce document du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme porte sur les massacres commis au Congo entre 1994 et 2004. Il estime que « les attaques systématiques et généralisées (contre les Hutus réfugiés en RDC) révèlent plusieurs éléments accablants, qui s’ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide » [lire la suite].

Pierre Mallet

© Slate.fr

vendredi 27 août 2010

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20100827/018 relatif au pré-rapport des Nations Unies sur le génocide perpétré en République Démocratique du Congo

Un rapport du Haut commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme, révélé le 26 août par le journal français Le Monde, estime que des faits de « génocide » ont pu être commis en République Démocratique du Congo (RDC) par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda. Ce rapport de 600 pages, qui présente une radiographie des crimes commis durant la décennie 1993-2003, se réfère en l'espèce aux faits imputés à l'Armée Patriotique Rwandaise (APR) durant la première guerre (1996-98) dans l'ex-Zaïre.

Le rapport décrit « la nature systématique, méthodologique et préméditée des attaques contre les Hutu (qui) se sont déroulées dans chaque localité où des réfugiés ont été dépistés par l'AFDL/APR sur une très vaste étendue du territoire ». « L'ampleur des crimes et le nombre important de victimes, probablement plusieurs dizaines de milliers, sont démontrés par les nombreux incidents répertoriés dans le rapport ».

Étant donné  « l'ampleur des crimes et le nombre important de victimes, probablement plusieurs dizaines de milliers », on peut se demander si ces victimes ne sont que rwandaises. En tout cas, les  incidents répertoriés dans le rapport, lequel se réfère aussi à « des faits imputés à l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL) », fait usage extensif d'armes blanches (principalement des marteaux). « Les massacres systématiques de survivants, après la prise des camps, démontrent que les nombreux décès ne sont pas imputables aux aléas de la guerre ».

Conformément à ses précédentes déclarations, et comme ces massacres se sont déroulés en République Démocratique du Congo, Union du Congo interpelle les parlementaires congolais et demande au gouvernement  d'éclairer l'opinion notamment sur les révélations relatives aux crimes de guerre, aux crimes contre l'Humanité et au génocide.

Union du Congo propose aussi au gouvernement congolais d'étudier tous les mécanismes appropriés dans le but d'intenter une action en justice en vue de l’indemnisation des victimes congolaises. De toute évidence, Union du Congo attire l’attention des Congolaises et Congolais sur la nécessité d’une telle démarche et rappelle que ne pas agir de la sorte constituera un acte de haute trahison.

Dans la même optique, Union du Congo demande aux Nations Unies de prendre enfin des résolutions allant dans le sens de réconciliation inter-rwandaise, et surtout de les faire appliquer, l'objectif étant de cesser de transposer en République Démocratique du Congo les problèmes internes au Rwanda.

Enfin, Union du Congo remercie le journal Le Monde d'avoir eu l'audace de publier ce pré-rapport.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 27 août 2010

jeudi 26 août 2010

RD Congo : un rapport ONU met en cause le Rwanda pour des faits de "génocide"

Un rapport du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, révélé jeudi par le journal français Le Monde, estime que des faits de "génocide" ont pu être commis en République démocratique du Congo (RDC) en 1996-98 par des militaires rwandais ou soutenus par le Rwanda.
Dans ce document dont le quotidien dit s'être procuré une version quasi-définitive, les enquêteurs des nations unies estiment que "les attaques systématiques et généralisées - contre des Hutu réfugiés en RDC après le génocide de 1994 contre les Tutsi - révèlent plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide".
Interrogé par l'AFP à Genève, le porte-parole du Haut commissariat de l'ONU Rupert Colville a affirmé que Le Monde avait "une mauvaise version du rapport", tout en refusant de se prononcer sur le fond de l'article. "Il s'agit d'un projet datant de deux mois et la version définitive sera prête très prochainement", a-t-il dit.
Ce rapport de 600 pages, qui présente une radiographie des crimes commis durant la décennie 1993-2003, se réfère en l'espèce aux faits imputés à l'Armée patriotique rwandaise (APR) durant la première guerre dans l'ex-Zaïre (1996-98) et à son alliée l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), coalition soutenue par Kigali et menée par Laurent-Désiré Kabila (père de l'actuel président congolais) qui a pris le pouvoir à Kinshasa en mai 1997 [lire la suite].

© Le Monde

dimanche 1 août 2010

Kinshasa: l’opposition et les ONG des droits de l’homme dénoncent la dérive démocratique

Au cours d’une rencontre, vendredi 30 juillet à Kinshasa, l’opposition politique et les ONG des droits de l’homme ont réfléchi sur les voies et moyens de conjuguer les efforts pour mettre fin à la dérive de la démocratie en RDC.
Les deux parties ont souligné la nécessité de lutter ensemble pour barrer la route au musellement de la liberté d’expression et de la liberté de la presse constaté ces derniers jours dans le chef des autorités en place.
Cette position a été prise en réaction au communiqué du ministère de la Communication et Médias interdisant la diffusion des messages de propagande relatifs au scrutin de 2011[lire la suite].