samedi 29 janvier 2011

RDC : des enquêtes confirment l’ampleur des viols commis par des soldats de l’armée

Deux enquêtes distinctes menées d'un côté par la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo(MONUSCO) et de l'autre par le Bureau du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) dans des villages, des provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu, dans l'est du pays, confirment l'ampleur des violations des droits de l'homme commises par des soldats des Forces armées de RDC au début de l'année, a déclaré mardi un porte-parole du HCDH à Genève, Rupert Colville.


A Fizi, dans le Sud Kivu, au moins 35 femmes ont été violées et 32 personnes ont été blessées par des soldats du 43e secteur des FARDC dans la nuit du 1er janvier. Onze personnes ont été arrêtées et 14 magasins ont été pillés dans le centre de la localité. Les personnes arrêtées ont été depuis libérées, a ajouté M. Colville.

Onze soldats du 43e secteur des FARDC, dont le lieutenant colonel Kilibi Mutware et trois commandants soupçonnés de faire partie des auteurs présumés des violations, sont actuellement détenus à Uvira. Des procès doivent être organisés prochainement, a-t-il précisé [lire la suite].

vendredi 28 janvier 2011

Le parc national de Virunga en danger

Le WWF (World Wildlife fund) vient de lancer une campagne internationale de mobilisation pour la sauvegarde du Parc National des Virunga (République démocratique du Congo). Situé près des frontières du Rwanda et de l’Ouganda, il pourrait être menacé par trois groupes pétroliers auxquels le gouvernement congolais a accordé des permis d’exploration.
Créé en 1925, le Parc National des Virunga est le plus ancien du pays et même d’Afrique. Il a également été le premier site du continent noir à figurer sur la liste du Patrimoine Mondial de l’UNESCO, « liste » à laquelle appartient aussi le parc tanzanien du Serengeti [lire la suite].

dimanche 23 janvier 2011

RD Congo : Ni argent, ni tee-shirt, ni bière...

Je n'ai ni argent, ni tee-shirt, ni bière à donner aux Congolaises et aux Congolais, mais seulement un projet de société cohérent pour qu'ils retrouvent la dignité et le bonheur...
Pour plus d'informations, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=33224

dimanche 16 janvier 2011

RD Congo : pétition contre l'élection présidentielle à un tour


Selon l'article 218 de la Constitution congolaise, l'initiative de la révision constitutionnelle appartient concurremment au Président de la République, au Gouvernement après délibération en Conseil des ministres, à chacune des Chambres du Parlement à l'initiative de la moitié de ses membres et à une fraction du peuple congolais, en l'occurrence 100 000 personnes, s'exprimant par une pétition adressée à l'une des deux Chambres.

Sachant que l'initiative de l'Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) relative à modification de l'article 71 de la Constitution et de la loi électorale au profit du mode de scrutin à un tour privilégie les intérêts personnels, ceux du président de la République et de ses amis, au détriment de la majorité des Congolaises et des Congolais ;

Convaincus surtout que l'élection présidentielle à deux tours permet non seulement aux électeurs de se prononcer en faveur de leur candidat(e) préféré(e) une deuxième fois, ou même de changer d'avis quant à leur préférence entre le premier et le second tour, mais aussi aux partis politiques et à l'électorat de s'ajuster aux éventuels changements de l'environnement politique entre les deux tours de scrutin ;

À l'initiative du Collectif des Démocrates Congolais (CDC), Nous, Peuple congolais de l'intérieur et de la Diaspora favorables au maintien de l'élection présidentielle à deux tours en République Démocratique du Congo, demandons, conformément à l'article 218 de la Constitution congolaise, l'organisation d'un référendum sur la non-révision de l'article 71 de la Constitution.

Pour signer cette pétition, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://9112.lapetition.be

mardi 4 janvier 2011

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20110104/021 relatif aux droits de l'Homme en République Démocratique du Congo


L'ambassadeur de France pour les droits de l'Homme a eu une séance de travail de près d'une heure ce mardi 4 janvier, au quai d'Orsay, avec la direction d'Union du Congo. En effet, pendant à peu près une heure, son Excellence François Zimeray a échangé avec M. Gaspard-Hubert Lonsi Koko sur le devenir des droits fondamentaux en République Démocratique du Congo.

Le président d'Union du Congo était accompagné de M. Kcreascence Paulusi, le secrétaire général de cette organisation non gouvernementale. Rappelons que l'ambassadeur de France pour les droits de l'Homme a effectué récemment un voyage en République Démocratique du Congo.

La Direction d'Union du Congo

Fait à Paris, le 4 janvier 2011

samedi 1 janvier 2011

Adresse de Gaspard-Hubert Lonsi Koko au peuple congolais

Mes chers compatriotes,

Notre pays est à la croisée des chemins. Plus de 50 ans après sa reconnaissance internationale, le bilan est globalement négatif. En effet, notre pays n’a jamais été sérieusement dirigé depuis le 30 juin 1960. Cela est dû non seulement aux troubles internes imposés par des volontés extérieures, mais surtout au manque de rigueur de notre classe politique dans la gestion de la chose publique et à l’insouciance de nos populations pour ce qui est du processus démocratique.

De toute évidence, sur le plan économique, l’année 2010 a confirmé l’inacceptable. En effet, la République Démocratique du Congo, bien que naturellement très riche, a été cataloguée parmi les pays pauvres et très endettés (PPTE). Dans la même optique, le mauvais climat des affaires a mis notre pays en porte-à-faux avec la loi américaine connue sous le nom de « African Growth and Opportunity Act » (AGOA) ayant de ce fait privé le peuple congolais, sur le plan commercial, d’un partenariat import avec les États Unis d’Amérique.

Sur le plan social, l’année 2010 a particulièrement été mauvaise. Le fort taux de chômage a gravement porté préjudice à plus de la majorité des ménages, ayant ainsi hypothéqué l’avenir des millions de familles. En conséquence, nos compatriotes ont de plus en plus de mal à subvenir aux besoins vitaux de leurs familles.

À propos de la sécurité alimentaire, le pouvoir d’achat d’un grand nombre de Congolais ne leur permet plus du tout de manger plus d’une fois par jour. Ainsi connaît-il quotidiennement la « mort subite », comme cela se dit tristement à Kinshasa.

Pour ce qui est des infrastructures, le peu de travaux effectués concernant les routes a été soit réalisé sans respect des normes adéquates, soit est resté inachevé, soit n’est d’aucun intérêt direct par rapport au développement socio-économique local. Force est de constater que les 5 chantiers du président de la République n’ont en rien amélioré le quotidien de nos compatriotes pour ce qui est de l’accès à l’eau potable et à l’électricité, de l’accès aux soins, de l’entretien des routes dans les cités, du désenclavement du pays...

Selon l’ambassadeur de France pour les droits de l’Homme, François Zimeray, les droits de l’Homme relèvent « du naufrage » dans notre pays. Un constat accablant que confirment les propos de la députée européenne Michèle Striffler. N’en déplaise au ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, nous avons besoin de personnes de bonne volonté qui veulent bien nous aider, en matière de lutte contre les violations des droits humains, « à sortir la tête hors de l’eau ». De plus, nos compatriotes de l’Est connaissent de moins en moins une vie paisible, tourmentés psychologiquement comme ils le sont à cause de l’insécurité, de la séparation avec les membres de leurs familles ballottés d’un camp de réfugiés à un autre à l’intérieur comme à l’extérieur de nos frontières. Ils ne cessent d’être victimes d’assassinats et d’arrestations du fait de leurs convictions, subissent des violences sexuelles et des humiliations dégradantes ainsi qu’inhumaines. Et c’est dans ce contexte qu’est intervenue, à la fin de l’année 2010, l’alliance politique entre l’AMP de Joseph Kabila ainsi que le CNDP de Laurent Nkunda et Bosco Ntaganda.

Sur le plan de la paix, l’invitation du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya aux belligérants du conflit armé sévissant sans cesse dans l’Est de la République démocratique du Congo à un processus de réconciliation, lancée lors de son homélie, ne fait que confirmer la guerre qui est en cours dans cette partie du territoire national. Le rapport du Grisis group paru le 16 novembre dernier rappelle que la « paix au Congo est hypothétique », donc elle relève « du domaine du virtuel »...

Mes chers compatriotes,

Pensez-vous que les promesses du président de la République sont-elles crédibles, dès lors que les 5 chantiers pour lesquels il a été élu n’ont en rien modifié la vie quotidienne pour plus de la majorité de nos compatriotes ? Pensez-vous que nous devons reconduire au pouvoir quelqu’un qui noue des alliances politiques avec ceux qui ont versé le sang de nos frères et sœurs, violé sexuellement les membres de nos familles et agi contre les intérêts de notre peuple ? En 10 années de présidence de Joseph Kabila, qu’est-ce qui a réellement changé dans la vie du citoyen lambda ? De quel acquis social bénéficie-t-il ?

Il serait franchement inadmissible de ma part de vous souhaiter une bonne et agréable année 2011 dans pareilles circonstances, sachant très bien que cette année nouvelle risque d’aggraver davantage votre condition sociale si rien n’est entrepris politiquement. Néanmoins, mon premier souci consiste à ce que vous retrouviez avant tout le bonheur. Et pour que vous retrouviez le bonheur auquel vous aspirez, il faut un véritable changement dans la manière de faire de la politique et de gérer la chose publique.

Dans l’espoir d’apporter un véritable changement dans la manière de gouverner notre pays, j’ai fait le choix de me battre à vos côtés, aussi bien dans les cités que dans les campagnes abandonnées à leur propre sort. Mon premier souhait, c’est que l’élection présidentielle de 2011 instaure donc dans notre pays une réelle alternative politique en vue de la Liberté, de l’Égalité, de la Sécurité et de la Prospérité. Pour cela, nous devons bâtir ensemble le Congo d’avenir en vue du triomphe de la paix, de la croissance économique et de l’évolution sociale.

Que vive la République Démocratique du Congo !

Que vive le peuple congolais !

Fait à Paris, le 1er janvier 2011
© RDPC