mercredi 30 septembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090930/049 relatif à la réforme de l'armée nationale congolaise

Dans un premier temps, Union du Congo contactera prochainement les partenaires, en matière de coopération militaire, de la République Démocratique du Congo – la Belgique (l'armée belge représentant le socle de l'armée congolaise), l'Allemagne, les États-Unis d'Amérique et la France – avant de tirer les conclusions sur la réforme des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Néanmoins, dans l'attente des entretiens évoqués supra, Union du Congo livre à l'attention du peuple congolais et de la communauté internationale les pistes de réflexion sur une armée nationale congolaise. Ainsi préconise-t-elle de :
- convoquer les états généraux des forces armées congolaises auxquels participeront toutes les composantes congolaises, sans exception, concernées par le domaine militaire ;
- créer une cellule de gestion de la chose publique, laquelle est devenue le fonds de commerce de certains officiers de l'armée congolaise ;
- réutiliser et revaloriser les anciennes bases militaires ;
- réintroduire les régions militaires dans le dispositif de la défense nationale et les rendre autonomes par rapport aux actions régionales ;
- réintégrer dans l'armée congolaise non seulement les FAZ (Forces Armées Zaïroises), mais aussi les anciens gendarmes katangais basés en Angola ; il en va de même de l'intégration de la nouvelle génération desdits gendarmes katangais ;
- rendre obligatoire le service militaire pour les jeunes Congolais, de sexe masculin, âgés de 18 à 30 ans – exception étant faite pour ceux qui assument une charge parentale ;
- réintroduire dans la vie civile toutes les personnes devenues militaires par concours de circonstance et penser à les former en vue de leur insertion (ou réinsertion) dans d'autres domaines ;
- réévaluer les compétences de l'élite (les gradés) des FARDC et revoir les modalités d'accession aux grades d'officier ;
- se pencher sur l'installation d'Africom à la frontière entre la RD Congo et le Rwanda, l'objectif étant de l'installer sur l'une des anciennes bases militaires déjà existantes.

La situation catastrophique en cours à l'Est de la République Démocratique du Congo ne peut laisser indifférente Union du Congo. Ainsi est-elle favorable à une armée de métier, en mesure de défendre à tout moment et dans n'importe quelle circonstance le territoire national. L'idée d'armée de conscription trouve donc son profondément dans l'exigence d'une grande compétence et d'une performance professionnelle.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 30 septembre 2009

dimanche 27 septembre 2009

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE EN RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO : APPEL À L’UNITÉ DE LA DIASPORA

Chers Compatriotes,

Depuis quelques décennies, on ne cesse d’humilier injustement le peuple congolais, de le blesser en raison de la situation géostratégique et des immenses ressources dont regorge la République Démocratique du Congo. Je dis mon admiration aux Congolaises et aux Congolais, à leur égard comme à la résistance qu’ils sont en train d’opposer à ceux qui ne nous veulent pas que du bien. En tout cas, je remercie à nouveau notre peuple pour le courage qui l’anime.

Toutefois, nous sommes conscients des obstacles qui restent à franchir. En effet, même si à l’heure actuelle nous avons fait échouer les projets relatifs à la balkanisation de notre pays, les résultats ne sont pas encore à la hauteur de nos souhaits. De plus, l’autonomie politique et la prospérité économique du Congo sont des objectifs que beaucoup d’entre nous se sont donnés.

Face à la dramatique situation que traverse notre pays, j’ai longtemps interrogé ma conscience. Faut-il s’abstenir ? Faut-il seulement critiquer à longueur de journées, sans proposer quoi que ce soit de constructif ? Faut-il abdiquer et laisser d’autres personnes n’ayant aucun lien ancestral avec le Congo nous diriger, infiltrer toutes nos institutions ? Faut-il se taire face au machiavélique plan consistant à priver certains Congolais de leur nationalité d’origine ? Faut-il se contenter de la politique qui consiste à refuser à dessein aux Congolais de la diaspora leurs droits civiques afin de les écarter des affaires du pays ?

Ceux qui sont actuellement au pouvoir à Kinshasa ne sont pas assurés que la gestion des affaires du pays depuis juin 2006 leur permettra de se faire élire de nouveau. Faire l’impasse sur l’élection présidentielle de 2011, c’est cautionner leur maintien. Voilà pourquoi le peuple congolais doit mettre à profit le peu de temps qui reste d’ici à l’échéance présidentielle de 2011. Ce peu de temps doit être utilisé à tenter de gagner à tout prix les prochaines batailles. Mais nous les remporterons seulement si nous bousculons l’ordre imposé par le gouvernement de Kinshasa et ses complices. Bien évidemment, nous ne pourrons obtenir gain de cause si nos bases sont dispersées.

Alors, croiser les bras ou agir ? Après réflexion, j’ai pris la résolution de me présenter, en tant que candidat issu de la diaspora congolaise, toutes tendances confondues, à la prochaine élection présidentielle. Ce n’est pas que je veux m’imposer comme tel, mais il faut savoir ce que l’on compte faire pour son peuple et également le rôle que l’on veut jouer pour un Congo meilleur et davantage éclairé.

Chers Compatriotes,

Surtout prenez garde, car des millions de nos concitoyens attendent beaucoup de nous qui vivons à l’extérieur du pays et représentons, pour la majorité d’entre eux, l’espoir d’un avenir meilleur. Face au complot et à la stratégie mise en place par ceux qui, aujourd’hui, ne cessent de conduire notre pays dans l’impasse, si aucun membre de la diaspora n’ose briguer la magistrature suprême, nos compatriotes désespérés n’auront pas d’autre choix que de se tourner en 2011 vers ceux qui ne cessent d’hypothéquer leur avenir. Nous sommes donc les seuls à pouvoir empêcher que ce scénario catastrophique se réalise, à la fois pour nos compatriotes restés au pays et pour nous-mêmes.

Nous avons un grand devoir. Devoir d’État, mais aussi celui de rassembler et non de jouer chacun pour soi. Je tiens beaucoup à ce que nous consolidions la fraternité et vivifions l’espoir. Il nous faut donc du courage et de la constance. J’estime que, cela va de soi, nous devons savoir maintenir notre unité dans la diversité, la préserver pour une victoire qui sera celle de nos idées, celles des catégories sociales dont nous sommes les interprètes. Certes, il ne nous reste plus qu’à nous battre, unis, contre vents et marées. C’est, au fond, la meilleure façon de montrer à l’opinion internationale que nous sommes déterminés à prendre en main la destinée de notre beau et riche pays.

Voilà pourquoi je propose à nos compatriotes de la diaspora, au-delà d’Union du Congo que je préside, de se joindre à ma candidature pour constituer très prochainement un noyau cohérent, vigoureux, en mesure de matérialiser la volonté politique plus qu’une simple aventure humaine.

Vive le peuple congolais !

Vive la République Démocratique du Congo !

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Fait à Paris, le 27 septembre 2009

Contacts :
Tél. : 0033 612 066 872
E-mail : lonsikoko75015@gmail.com


Nota Bene : Une équipe de campagne va très bientôt être mise en place. Que les responsables d'associations et de partis politiques, les Congolais de la diaspora qui pensent pouvoir apporter leur contribution à cette candidature, se manifestent (cf. cordonnées ci-dessus).

samedi 26 septembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090926/048 relatif à l'avant-projet de loi portant organisation et fonctionnement de l'enseignement national

Union du Congo a pris acte de l'avant-projet de loi portant organisation et fonctionnement de l'enseignement national ayant été présenté par le ministre de l'Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel et ses collègues de l'Enseignement Supérieur et Universitaire, des Affaires Sociales et de la Solidarité lors du Conseil extraordinaire des ministres du mercredi 23 septembre. De plus, certaines de nos propositions - notamment le droit pour toute personne à l’éducation scolaire, l’obligation de l’enseignement primaire pour tout enfant congolais, la gratuité de l’enseignement primaire ainsi que l'introduction de la technologie de l’information et de la communication (TIC) dans l’enseignement national - sont reprises dans le texte gouvernemental.

Pour que cet avant-projet ne reste pas un simple effet d'annonce, Union du Congo souhaite qu'une loi soit très prochainement adoptée et promulguée, que les mesures d'application couronnent ce processus dans un délai raisonnable.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 26 septembre 2009

vendredi 25 septembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20090925/047 relatif à la vaccination de la population congolaise

Selon la Radio Okapi, le gouvernement congolais doit payer la quotité de 1 300 000 USD aux bailleurs de fonds du Programme élargi de vaccination (Pev) avant le mois de novembre prochain. Faute de quoi, la République Démocratique du Congo se verra couper de tout financement pour la vaccination.

La santé devant être l'une des priorités nationales, Union du Congo demande au gouvernement congolais de verser avant l'échéance les 1,3 million USD dans le compte de Gavis, via l'Unicef, afin d'éviter la suspension par cet organisme international de l'aide relative à l'achat des vaccins.

Dans la même optique, Union du Congo interpelle le Parlement pour qu'il dégage en urgence une ligne budgétaire en vue de la vaccination – l'objectif étant de permettre au gouvernement de se mettre en conformité avec les bailleurs et de prémunir ainsi la population contre les diverses maladies.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 25 septembre 2009

La RDC appelée à verser 1 300 000 USD pour sauver le programme de vaccination

Le gouvernement congolais doit payer la quotité de 1 300 000 USD aux bailleurs de fonds du Programme élargi de vaccination (Pev) avant le mois de novembre prochain. Faute de quoi, le pays se verra couper de tout financement pour la vaccination. Pour ce faire, le Pev intensifie son plaidoyer pour que l’Etat congolais budgétise ce programme, rapporte radiookapi.net

«Nous avons 1,3 million de dollars américains que nous devons comme quote-part pour lesquels nous n’avons encore rien donné. La menace c’est que d’ici à novembre, si la RDC n’arrivait pas à verser les 1,3 million dans le compte de Gavis via l’Unicef, Gavis va arrêter de l’aider pour acheter les vaccins. Dans presque tous les pays, la vaccination est une affaire des communautés. Il faut donc obtenir une ligne budgétaire essentiellement consacrée à la vaccination ; étant donné que la vaccination est assurée à 100 % sur le financement extérieur et celui-ci est devenu conditionnel au payement de la quotité. Donc, lors que nous n’assurons pas le co-financement, les bailleurs vont arrêter non seulement de nous financer pour la vaccination ; mais vont couper tout. Et donc, nous allons revenir à zéro. Imaginez-vous, si la population congolaise n’est vaccinée contre toutes ces maladies, on peut voir cette population diminuer dans moins de 10 ans», redoute le directeur de Pev, le docteur André Kasogo.

Sur 53 pays d’Afrique, rappelle-t-on, seuls la RDC et le soudan dépendent encore totalement des financements extérieurs en matière de vaccination.

Copyright Radio Okapi

jeudi 24 septembre 2009

Les BANTUNANI EN CONCERT A LA BELLEVILLOISE - BANDE ANNONCE

Franc congolais : la dégringolade se poursuit

La dépréciation de la monnaie nationale congolaise s’amplifie sur le marché de change. Depuis mardi, 870 francs s'échangent contre un dollar américain. Et la courbe ne va peut-être pas s'arrêter là. Ce nouveau glissement annihile les efforts de la Banque centrale de vendre les devises aux banques commerciales pour stabiliser justement ce marché au profit du franc congolais, rapporte radiookapi.net

Une table de cambiste à Kinshasa

Parmi les causes de cette dégringolade, les analystes citent, entre autres, la demande très élevée des devises étrangères par les importateurs et la dollarisation de toutes les transactions. A ce stade, Michel Losembe, représentant des banques commerciales en RDC ne voit pas de solution immédiate pour retrouver la stabilité de la monnaie congolaise. « Il n’y a pas de solution immédiate au taux de change. Des actions ponctuelles que le gouvernement peut prendre ne peuvent que calmer la surchauffe. Elles ne peuvent pas résoudre de manière pérenne la stabilité du franc congolais, tant qu’il n’y aura pas derrière une économie solide », explique le banquier.

Donc, pour Michel Losembe, la porte de sortie reste une reprise graduelle des activités économiques. Et pour ce faire, il faut de la part du gouvernement améliorer certaines de ses politiques d’orientation économique et assainir le climat d’affaires. C’est à ces conditions, fait-il savoir, que le secteur privé local et international pourra être amené à se relancer dans les investissements. « En ce moment là, il y a une demande intérieure qui se fait et qui sollicite la valeur du franc congolais et le remet dans une situation de stabilité et de soutenabilité plus efficaces et moins volatiles », souligne Michel Losembe.

Copyright Radio Okapi

mercredi 23 septembre 2009

Un concert à Paris en hommage aux victimes de la guerre en RDC

En partenariat avec Union des Patriotes de la Diaspora Congolaise (UPDC) et Union du Congo (UDC), le groupe musical congolais « Les Bantunani » de l’artiste musicien Michel N’Zau organise le mercredi 14 octobre un grand concert à la Bellevilloise, dans le 20ème arrondissement de Paris.

L’objectif est de sensibiliser l’opinion internationale contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants en République Démocratique du Congo depuis 15 ans. Eveiller la conscience des Congolais face à la dramatique situation que traverse le pays, tel est le combat qu’entend mener Michel N’Zau à travers sa musique. «Coltan Rush », le premier single des Bantunani s’inscrit dans cette démarche.

Cette chanson dénonce, dans un style mélancolique, le silence autour de la guerre au Congo, rejette avec véhémence l’origine ethnique du conflit et désigne le jeu pervers des mains invisibles sur les richesses de l’Afrique.

Dans un entretien accordé à Jeuneafrique.com, le leader des Bantunani, Michel N’Zau, insiste sur l’impact de ce message sur les démocraties occidentales qui doivent, d’une manière générale, re-considérer leur rapport à l’Afrique et à l’homme noir…C’est donc un combat pour le Congo, mais aussi pour l’Afrique de demain.

Un aréopage sans précédent d’artistes musiciens congolais et étrangers agrémenteront cette soirée qui débutera à 20h30’ pour s’achever aux premières heures de la matinée. Entre autres participants, on notera la présence de Batista El Uno, Leila et le collectif Racine, Adek Darks, David Johnson, Ace Drony, Moa Khouas Mama’s Mule…et Dona Mobeti, le patron de l’orchestre Cavacha.

ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE

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Kinshasa a faim


Le taux de malnutrition infantile dépasse 15 % dans certains quartiers de Kinshasa. Le seuil d'urgence est 10 %. Les fonds vont au Kivu.

Il gémit, petit paquet fragile sur les genoux de sa mère. Il a un an, mais paraît moitié moins. Frêle, une tête chauve qui semble trop grosse pour lui, il geint quand sa mère ôte la veste rose qui le couvre pour montrer l'enfant au D r Bénédicte Claus, une sœur tournaisienne du Bureau diocésain des oeuvres médicales (BDOM) de Kinshasa. Le petit corps brun tremble dans une peau trop grande pour lui; par endroits, elle se couvre de taches foncées qui partent en plaques, laissant des plaies roses à vif. "C'est le cas classique de malnutrition aiguë", dit le D r Claus. "Il ne peut plus bouger et n'a même plus la force de se nourrir." Celui-ci est arrivé ce matin dans le centre nutritionnel de Kingabwa, un quartier pauvre de la capitale congolaise. Le nombre de cas de malnutrition infantile y est en nette augmentation, constate le BDOM.

A côté du bébé, un bambin - gros ventre mais bras et omoplates décharnés - se tient difficilement debout. A trois ans, il paraît 18 mois et regarde devant lui d'un air hébété qui fait peine à voir; l'infirmière assure pourtant qu'"il est sauvé". Voilà quatre jours qu'il suit le traitement pour les enfants atteints de malnutrition sévère. "Quand il ira mieux, il suivra des activités d'éveil" et perdra cette figure de zombie, rassure-t-elle, tandis que le Dr Claus nuance : certains dommages au cerveau causés par la malnutrition sont irréversibles.

Il y a environ 80 000 enfants souffrant de malnutrition recensés dans les centres nutritionnels de Kinshasa, grâce au travail de détection dans les familles mené par des volontaires; Caritas International (1) en a pris 12 000 en charge. Car les mères ne montrent pas volontiers leurs enfants dénutris, qu'elles amènent au centre nutritionnel cachés dans des linges : "Les femmes ont honte d'avoir un enfant dans cet état", explique le Dr Claus, "et souvent elles croient que c'est le résultat d'un acte de sorcellerie pour leur nuire."

C'est la pauvreté qui est coupable : la majorité des familles ne peuvent se permettre qu'un repas par jour et sans protéines. Le nombre de cas de diabète a explosé en raison de l'habitude de consommer du sucre pour "tenir le coup".

C'est la pauvreté qui est coupable et la négligence. "Beaucoup sont des enfants de filles qui se prostituent; elles s'achètent de beaux habits mais ne s'occupent pas de leur bébé ou le laissent à leur mère qui, parfois, pense que ce n'est pas à elle de s'en charger", explique le Dr Claus.

La mine sévère qu'arbore la religieuse s'adresse à la perte d'éthique qui frappe la société congolaise depuis des années : mauvaise gouvernance, impunité des voleurs, absence d'emplois (plus de 80 % des Kinois sont au chômage, sans indemnités) et misère ont fait fondre le sens moral comme neige au soleil.

Dramatique ironie : ici, de nombreuses jeunes filles se font faire, dans les fesses, des piqûres d'hormones importées du Nigeria et destinées à... engraisser les porcs, pour rendre charnue cette partie de leur personne amaigrie par des années de disette; elles espèrent ainsi attirer l'œil d'un amant assez riche pour leur assurer un avenir rassasié.

Dans certains quartiers de Kinshasa, le taux de malnutrition infantile aiguë atteint 15 à 17 %, indique Pierre Vauthier, de la FAO (Agence de l'Onu pour l'alimentation et l'agriculture). Le Dr Claus gronde. "Le taux d'urgence est de 10 %. Mais, depuis 2007, tous les bailleurs de fonds se sont tournés vers l'est" du Congo, essentiellement le Kivu, toujours en guerre. "Le Pam (Programme alimentaire mondial, agence de l'Onu) n'est même plus à Kinshasa, alors que c'est lui qui devrait financer les programmes de sécurité alimentaire. Tous ces gens qui restent dans des bureaux pensent qu'à Kinshasa, on peut passer de l'urgence au développement. Et pour ces enfants qui meurent sous nos yeux, on fait quoi ? !"

Loin de la colère de la religieuse, le Belge Patrick Houben, chargé de la sécurité alimentaire à la délégation de l'Union européenne à Kinshasa, confirme : "C'est sûr qu'on est parfois au-dessous de pays pauvres du Sahel en nombre de calories et de protéines absorbées", reconnaît-il.

Les zones du pays les plus atteintes sont "les zones diamantifères parce que toutes les forces vives sont parties creuser; il ne reste que les vieux et les enfants, pas assez forts pour produire beaucoup de nourriture", ; "Il est donc bien plus efficace de s'attaquer au développement, même si des actions très ponctuelles d'aide alimentaire peuvent être utiles",

Car le problème du Congo - où seuls 10 % des terres arables sont exploitées - c'est la production alimentaire, paralysée par nombre d'entraves créées par l'homme, explique M. Houben.

"La principale est la difficulté d'évacuer vers des centres de consommation la production des paysans, qui se contentent donc de couvrir leurs besoins. C'est dû à l'absence de pistes et routes, en raison du manque d'entretien de celles qui existent. Jouent fortement, aussi, les tracasseries des producteurs et transporteurs par toutes sortes de services de l'Etat qui viennent prélever leur dîme"; petit nombre de transporteurs et d'intermédiaires qui aident les paysans à commercialiser leur production; ceux-ci doivent dès lors accompagner leur marchandise jusqu'à la ville. Joue enfin le fait que la production est amoindrie par la mauvaise qualité des semences - c'est surtout vrai pour le manioc - ainsi que par le manque d'encadrement et d'accès au crédit pour les paysans."

Il y a beaucoup à faire et le gouvernement congolais fait peu : dans le budget 2007-2008, seul 1,63 % des ressources devait être consacré à l'agriculture. Et seulement 0,69 % (soit 35 millions de dollars) a été effectivement déboursé, selon le ministère de l'Agriculture.

Résultat : "On importe de plus en plus de nourriture", dit le Pr Eric Tollens, de l'Université catholique de Louvain.

MARIE-FRANCE CROS A KINSHASA

© La Libre Belgique 2009

vendredi 18 septembre 2009

Reconstruction : la désillusion

Un ouvrage collectif s'interroge sur l'efficacité de l'aide publique au Congo. Il conclut à l'échec de la communauté internationale et de Kinshasa. Et l'analyse.

Entretien

Précédé d’une réputation d’ouvrage d’exception, le dernier livre publié par le Musée royal de l’Afrique centrale (1) avait attiré la grande foule, jeudi à Bruxelles, pour une conférence de présentation organisée par le CREAC (Centre de recherche et d’expertise sur l’Afrique centrale). "La Libre Belgique" a interviewé le coordonateur de l’ouvrage, Theodore Trefon, directeur du CREAC et de la section Histoire du temps présent du Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren.

De quoi parle l'ouvrage ?

Il analyse les grands investissements effectués par la communauté internationale depuis 2001 (NdlR, arrivée au pouvoir de Joseph Kabila) : réforme du secteur de la sécurité, de la justice, du contrôle macro-économique, décentralisation, codes forestier et minier, etc. Car depuis huit ans, le Congo est devenu un vaste laboratoire où toutes les alchimies se rencontrent pour ressusciter un cas d’école d’Etat failli. Le livre remet également en perspective le débat sur l’efficacité de l’aide publique puisque le constat est là : en 50 ans d’indépendance, il y a de moins en moins de développement. Il faut se demander si le modèle mis en œuvre est souhaité par la population congolaise et réaliste pour les dirigeants. Naïvement, mes collègues et moi faisons le bilan des efforts de réforme.

Et quel est-il ?

C’est un constat d’échec. Et d’échec partagé par la communauté internationale et par le Congo. Au passif de la première, il faut mettre l’absence de schéma directeur pour aider le Congo : chaque acteur a sa logique, son agenda, son mode de fonctionnement et il n’y a pas de cohésion entre eux. Pire : il y a compétition, voire sabotage. L’Union européenne est ainsi en faveur de la décentralisation prévue par la Constitution congolaise, la Banque mondiale est contre. Au passif, également, le fait que les acteurs internationaux envoient au Congo de plus en plus de jeunes technocrates qui ne connaissent pas les spécificités congolaises et mettent en œuvre des modèles "prêts-à-porter", mis au point pour d’autres pays.

Au passif de Kinshasa, il faut mettre le manque de volonté de réformer - voire le sabotage - des réformes. Comme le remarque un chercheur sénégalais, "les poissons ne peuvent pas allouer un budget pour l’achat de hameçons" ! Les Congolais impliqués dans le processus de réforme doivent en accepter la logique mais, en réalité, ils l’entravent pour rester incontournables. C’est renforcé par l’approche des bailleurs de fonds, qui fonctionnent par projets, gérés par des Congolais - qui veulent le renouvellement de leur contrat, donc que la situation se prolonge. Et c’est ainsi jusqu’au sommet du pouvoir. Au Kivu, maintenir un minimum d’instabilité, en finançant une milice, par exemple, permet de maintenir les flux financiers destinés à l’aide humanitaire et à la réforme du secteur de la sécurité. Même chose côté communauté internationale : la coopération au développement est aussi un business ; si l’Afrique atteint le développement, des milliers de consultants et experts seront au chômage...

Votre ouvrage est donc implicitement une critique des politiques de coopération ?

Je veux souligner tout de même qu’il y a beaucoup de bonne volonté ; nous critiquons seulement les méthodes de travail et les approches utilisées. Et, côté congolais, soulignons qu’une personne qui veut vraiment travailler en faveur des réformes n’a pas, les choses étant ce qu’elles sont, les moyens d’exiger la même chose de ses agents quand ils ne sont pas payés ou pas assez, ou trop tard.

Plus généralement, il y a quatre concepts différents de réhabilitation de l’Etat : le concept libéral veut qu’on aide le Congo pour des raisons humanitaires ; pour les Chinois, il faut un minimum d’infrastructures et de développement pour faire des affaires ; les neo-conservateurs américains veulent la disparition des Etats faillis parce que ce sont des foyers de chaos et de terrorisme. Enfin, il y a la théorie du complot, qui veut que l’Occident maintienne sciemment en l’état les 30 à 40 Etats faillis du monde (un milliard d’habitants) pour pouvoir dicter leur politique.

Votre ouvrage propose des pistes de solutions ?

Il n’est pas prescriptif. Mais je crois qu’il articule de manière éloquente ce que beaucoup de gens constatent mais n’osent pas dire : l’écart entre les objectifs de réforme et le cynisme de fait. Car, très souvent, on sait que ce qu’on décide va échouer mais on le fait quand même, pour des raisons politiques. Il faut souligner aussi que remplacer l’Etat ne rend pas service au Congo. On agit à la place des Congolais pour la santé, l’environnement... Cela affaiblit l’Etat parce que cela exonère les autorités de leurs responsabilités. Elles se contentent de coordonner et de maintenir les clivages entre les acteurs.

Marie-France Cros

(1) "Réforme au Congo (RDC) - Attentes et désillusions". Ed. MRAC/L’Harmattan, 30 euros.

© La Libre.be

mardi 15 septembre 2009

Présidentielles 2011 en RDC : LONSI KOKO se déclare candidat

Lonsi Koko en route pour 2011.

Il a été sollicité, soutenu et appuyé. L'homme politique Gaspard Hubert Lonsi Koko vient de se déclarer candidat aux élections présidentielles en République Démocratique du Congo. C'est un rendez-vous avec la Nation congolaise prévu en 2011.

- Vous venez de déclarer officiellement votre volonté d’être candidat à l’élection présidentielle de 2011 en République Démocratique du Congo.

En tant que journaliste congolais du réseau Mouvement Ngambo Na Ngambo opérant sur des terrains de pouvoir politico-financier dans des divers cercles de grands décideurs "mindele" (des Blancs) en Occident, il est connu et vrai que les dernières élections présidentielles en RDC, baptisées “Élections présidentielles Louis Michel”, ont été faussées, car émaillées de fraudes incroyables et de manipulation notamment de certains Européens qui pratiquent pourtant la démocratie chez eux mais empêchent l’émergence de la démocratie voulue par la population congolaise. Pensez-vous pas que le même scénario risque de se reproduire ?

Si le peuple congolais s’est tu tout en ayant été conscient que les résultats des deux tours de l’élection présidentielle ont été faussés par des étrangers au profit d’une clique, il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. Il aurait dû assumer ses responsabilités. Toutefois, que pouvait faire le peuple congolais dès lors que le candidat battu au second tour a reconnu officiellement sa défaite ? La chose la plus importante, c’est que les Congolais se servent des leçons de l’élection de 2006 pour ne pas se faire voler, en 2011, leur victoire.

- Des Kabilistes de poids de 1996 jusqu’à l’assassinat non élucidé du président Laurent-Désiré Kabila contestent de plus en plus à l’héritier, Joseph Kabila, le qualificatif de “kabiliste”. Pour eux, il est “joséphiste”.

Par ailleurs, selon les récents rapports de l’ONU, le pouvoir, qui a conduit depuis 1996 aux dernières présidentielles, est basé sur la violence, les viols et violations de droits de l’homme, de la femme et de l’enfant congolais. Pour les politologues congolais vivant en Europe, depuis 1996 le pouvoir s’arrache par la violence de guerre et de différentes violations. Quel est votre programme politique de campagne à ce sujet, car vous figurez parmi les premiers à s’être déclarés candidats à l’élection présidentielle de 2011 ?

Lonsi Koko, en chapeau : candidature présidentielle 2011.

Ma conception de la chose publique n’est ni kabiliste, ni joséphiste, ni mobutiste d’ailleurs. Je suis de ceux qui pensent que l’amélioration des conditions de vie d’un peuple en proie à la souffrance et l’épanouissement des plus faibles exigent une implication quotidienne.

Il est évident que la violence en République Démocratique du Congo a toujours représenté, bien avant les Kabila, une force politique, une variable d’ajustement pour conserver le pouvoir - l’appartenance ethnique étant souvent utilisée en guise de manipulation au détriment d’un projet politique. Pour mettre un terme à cette vision archaïque, non seulement je rétablirai la présence de l’État sur l’ensemble du territoire national mais je contribuerai aussi à l’harmonisation des rapports entre le gouvernement central et les gouvernorats de provinces.

La paix, dans notre pays, ne peut être obtenue tant que durera l’insécurité et que nous ne seront pas en mesure de garantir la défense de notre territoire. Voilà pour quoi je transformerai l’armée et la police nationales en des institutions républicaines et je réintégrerai dans l’armée congolaise tous les éléments des Forces Armées Zaïroises (FAZ) ayant quitté le pays lors de la prise de pouvoir par l’AFDL. Entre-temps, j’instaurerai un service militaire obligatoire pour les Congolais du sexe masculin âgés de 18 à 30 ans, sauf pour ceux qui ont une charge parentale.

- Peut-on connaître les grandes orientations de votre programme de société ?

L’état actuel de notre pays nécessite un vrai projet de société alliant progressisme et pragmatisme. Ma politique aura pour finalité le bien-être de notre peuple, notamment sur les plans sanitaire et environnemental. Je soutiendrai tous les programmes relatifs à l’éducation et à la technologique, tout en rendant performant les secteurs de la communication et des infrastructures.

Pour lutter efficacement contre la misère et le désœuvrement, j’engagerai la bataille de l’emploi et prendrai des mesures favorables à l’amélioration de la condition sociale et au décollage de notre économie. Bien entendu, je m’adonnerai à la réforme de l’État, plus précisément sur les plans institutionnel, administratif et démocratique. Sans conteste, je doperai la politique sécuritaire, veillerai au respect des droits et libertés et agirai en vue de l’évolution des mentalités. Enfin, je mènerai une politique régionale et internationale responsable au profit de seuls intérêts de notre peuple.

- Peut-on dire que vous avez les moyens de vos ambitions politiques ? Et en lingala, ou dans une autre langue officielle et nationale de la République Démocratique du Congo, quel message passez-vous, pour confirmer votre volonté claire et nette, d’être candidat à l’élection présidentielle de 2011 en RDC, le pays de Msiri, de Kimpa Vita, de Lumumba, de Kimbangu, de “Mukoko” Lompata, d’Ilunga Mbili, de Mwant Yamvo, de Shamba Bolongongo...

La chose la plus capitale, c’est le fait que j’ai des idées novatrices pour notre pays. Le reste n’est que complémentaire. Ceux qui s’opposent à la rupture, ceux qui refusent de comprendre que le salut de notre pays proviendra de la rupture avec les méthodes du passé, ceux-là, j’en suis convaincu, ne veulent pas le bonheur du peuple congolais. Que ceux qui veulent contribuer à l’avènement d’un Congo meilleur et davantage éclairé se mobilisent à mes côtés afin de trouver, ensemble, les voies et moyens d’y parvenir. De plus, il ne s’agit pas d’un engagement personnel, mais d’une expérience collective. Une Voix, un But, un Rêve ! Tel est l’idéal que je propose à mon peuple.

Un homme de terrain, Mr. Lonsi Koko.


Un mot en une langue congolaise ? Je préférai le faire en nos quatre langues nationales. Je commence par le lingala, étant natif de Kinshasa :

« Bana mboka, babebiseli biso Kongo. Niongo ya nani oyo todefa, tokokaka te po nakofuta ? Tosala nionso po tobongisa Kongo na biso. Bo sunga ngai po ete tolonga etumba ya 2011. »

Je poursuis en kikongo, la langue de mes parents : « Bana bansi, bagondele nsi yetu. Mfuka ya nani tuabaka, katulendanga futa ko ? Tusala ngolu tuyidika nsi yetu. Lunsadisa, lukala ye munu tulunga mvita yetu mu 2011. Tukala betukulu kifulu mosi. »

En swahili, que j’adore pour sa musicalité, je dis : « Wana inshi, wana tuharibishiya Kongo yetu. Deni ya nani tulikamata, na atuwezi kulipa ? Tu fanye nguvu juu ya kutengeneza Kongo yetu. Muni chunge juu ya 2011. »

Enfin, en tshiluba, que je trouve davantage poétique : « Bana betu, bakutuniangila nusoko wetu. Twakudia kya nani ? Twenze mwetu monso bwa kolongolola Kongo wetu. Bimpe numpesha bianza bwa tupeta dilongi mu 2011. ». Que les esprits de nos ancêtres soutiennent le Congo !

Source : Mouvement Ngambo na Ngambo

vendredi 11 septembre 2009

RD Congo : Gaspard-Hubert Lonsi Koko, un président de la République aux valeurs humanistes

1. Vous avez déclaré récemment avoir de l’ambition pour le Congo. Alors, serez-vous candidat à l’élection présidentielle de 2011 ?

L’élément déterminant dans une élection présidentielle, c’est la rencontre entre un individu et un peuple. Or, mon passé militant m’a très souvent conduit à me pencher quotidiennement sur les problèmes de nos concitoyens. Bien entendu, je serai candidat à l’élection présidentielle de 2011. Contrairement aux visions mobutiste et kabiliste de la magistrature suprême, je serai un président de la République qui portera haut et fort les valeurs humanistes.

2. Vous pensez vous présenter sous la bannière d’Union du Congo en tant que plate-forme associative ou parti politique ?

L’inertie patente de la classe politique congolaise, majorité et opposition confondues, m’incite à incarner, pour l’instant, la voix médiane : celle de la Société civile. S’il arrive un jour à Union du Congo de se transformer en parti politique, ce sera à la demande du peuple congolais. Pour l’instant, je suis fidèlement la stratégie mise en place par mes amis d’Union du Congo qui, à travers le monde, constituent le premier point d’appui en vue d’un Congo meilleur et davantage éclairé.

3. Nous savons pertinemment que ce sont les puissances occidentales qui font et défont les présidents en Afrique. Les exemples sont légion. De quel soutien disposez-vous ?

Ce sont les Congolais qui éliront leur président en 2011. Croyez-moi, on ne les trompera plus comme en 2006. Je ne veux pas exposer trop tôt mes nombreux soutiens à l’intérieur du pays, car je possède seulement la force de la parole alors que certains disposent de tout un arsenal répressif. À moins que les gens mal intentionnés m’en empêchent, je serai bientôt à Kinshasa aux côtés de mes partisans. Quant aux soutiens extérieurs, il y a en premier lieu la diaspora congolaise dont je suis l’un des membres. Mais aussi tous mes amis occidentaux et africains qui partagent ma vision d’une mondialisation intelligente et d’un panafricanisme moderne.

4. Vous pensez qu’il faille déjà dresser le bilan du président Kabila à deux ans de l’élection ? N’est-ce pas un peu tôt, non ?

C’est logique que les potentiels candidats à la magistrature suprême commencent à se positionner, car le PPRD s’active déjà à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour promouvoir la candidature de son mentor. D’aucuns constatent que la campagne du parti présidentiel se fait sans aucune allusion à la coquille vide que sont les 5 chantiers. Mon devoir consiste à accompagner les menteurs jusqu’à la porte, à établir ensuite l’ordre républicain, à renforcer l’autorité de l’État à travers le territoire national et à sécuriser nos frontières.

5. Pouvez-vous nous résumer votre projet politique pour 2011 ?

Pour instaurer un nouveau modèle de développement qui permettra l’égalité réelle, je préconiserai une répartition plus juste des charges publiques à l’aide d’une réforme fiscale courageuse. De plus, j’encouragerai l’effort et le travail pour l’insertion des plus démunis dans la vie active. J’imaginerai donc une politique de croissance qui tiendra compte de la nouvelle donne écologique et privilégiera la qualité de la vie.

Je placerai au cœur de ma politique la promotion d’une démocratie renouvelée afin de soutenir un nouveau système social, garantir la liberté de choix de la réussite individuelle et l’esprit d’entreprise. N’ayant trempé ni dans les combines d’hier, ni dans celles d’aujourd’hui, je suis le mieux placé pour instaurer la rigueur et la transparence dans la gestion de la chose publique. Évidemment, je veillerai à l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi qu’à l’accès de tous à la justice, mettrai en place des mécanismes appropriés pour lutter efficacement contre la corruption et le comportement délinquant de quelques intouchables, ferai la promotion d’une politique efficace en matière de santé, d’éducation et du bien-être de la jeunesse. J’encouragerai les réformes relatives à une armée et à une police nationales républicaines, car la sécurité et la défense du territoire constituent le gage d’une paix durable. Pour consolider l’unité nationale, je rendrai aux Congolais de la diaspora leurs droits civiques en leur accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections législatives, sénatoriales et à l’élection présidentielle. Et comme le fait précède la loi, je privilégierai le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine afin de mieux consolider la cohésion nationale. Je demanderai donc au Parlement de modifier l’article 10 de la Constitution pour réintégrer sans aucun préjudice les Congolais d’origine détenant une nationalité étrangère. Enfin, j’imposerai le respect des institutions de la République en clarifiant la situation de la majorité des parlements provinciaux et du Sénat qui, dès lors que la magistrature suprême a constaté la carence dans la matérialisation du passage des 11 provinces actuelles à 26, sont de facto inconstitutionnels.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

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jeudi 10 septembre 2009

SADC : Kabila muet sur la situation à l'Est


Le "raïs" Joseph Kabila. Photo d’archives.


Inaugurée lundi 7 septembre à Kinshasa, le 29ème sommet de la communauté de développement des Etats de l’Afrique australe a clos ses travaux mardi 8 septembre. Joseph Kabila succède au Sud Africain Jacob Zuma à la tête de cette organisation. Le «raïs» est resté muet sur la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les provinces du Kivu et la Province orientale.

«Qui trop embrasse, mal étreint», dit un adage populaire. Joseph Kabila va assumer, durant une année, la présidence de la SADC (Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe). Le «raïs» est depuis plus d’une année à la tête de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale). «C’est le Congo-Kinshasa qui est désigné à la tête de la SADC et non Joseph Kabila en tant qu’individu», a déclaré l’historien Elikya Mbokolo dans le cadre de l’émission «Dialogue entre Congolais» de radio Okapi. «Le président de la République doit commencer par consacrer son temps à la résolution des problèmes congolais. Ce n’est qu’après que la RD Congo pourrait apporter un "plus" à la SADC», a déclaré, pour sa part, Bernard Ali Risasi, porte-parole de l’UDPS.

Mardi soir, une question revenait sans cesse : Quelles seront les priorités de la présidence congolaise de la SADC ? Dans sa brève allocution prononcée lundi, Kabila n’a pas fait preuve d’une excessive originalité. Il s’est contenté de clamer sa volonté «de consolider les efforts communs pour faire progresser la mise en œuvre de différents programmes prioritaires d’intégration régionale dont les effets bénéfiques sur l’amélioration des conditions de vie et le progrès socio-économique» de «nos populations».

Il a par la suite épinglé les problèmes climatiques liés aux «effets néfastes du changement climatique tels que la sécheresse, les inondations ainsi que leur impact sur la production agricole et la sécurité alimentaire». Il a évoqué dans la foulée la nécessité de procéder «à l’adoption d’une position commune tant au niveau de la SADC que de l’UA afin de défendre les intérêts spécifiques du continent pour la préservation des ressources naturelles et les chances d’un développement durable.» Au plan des échanges économiques, il a salué le lancement de la zone de libre-échange qui est, selon lui, «une étape importante vers la fluidité du commerce dans la sous-région». Kabila a par ailleurs souligné le «déficit énergétique» dont souffre la sous-région. Il a promis «de s’employer à encourager durant son mandat, la recherche d’une stratégie mutuellement avantageuse pour le règlement de ce problème prioritaire.» Rien que des généralités.

Etrangement, le chef de l’Etat congolais est resté muet sur la situation humanitaire, unanimement qualifiée de «catastrophique», qui prévaut dans la partie orientale de la RD Congo où une population évaluée à 2 millions d’individus erre dans une sorte d’exil intérieur. En cause, l’insécurité provoquée par les groupes armés manipulés par certains Etats voisins bien connus. Cette insécurité est aggravée par les opérations militaires menées dans les provinces du Kivu et dans la Province orientale dans le cadre de la «traque» respectivement des miliciens hutus des FDLR et les combattants de la LRA de l’Ougandais Joseph Kony.

Dans son speech inaugural, Joseph Kabila a par ailleurs rendu un hommage appuyé à certains pays de l’Afrique australe. C’est le cas sans doute de l’Angola, de la Namibie et du Zimbabwe. Ces trois Etats avaient déployé leurs troupes au Congo entre 1998 et 2000 sauvant ainsi le régime de Laurent-Désiré Kabila menacé par ses ex-alliés ougandais et rwandais. «Votre présence à Kinshasa, le peuple congolais se rappelle que nombre de dignes fils venus des pays de la SADC ont versé leur sang sur son sol pour la défense de sa souveraineté et l’intégrité de son territoire. La nation congolaise leur sera à jamais reconnaissante.»

Selon une dépêche de l’APA, Joseph Kabila «a enfin reconnu que si son pays connaît une paix et stabilité aujourd’hui, c’est aussi grâce à l’appui multiforme et à la solidarité de certains pays de la SADC».

Questions : Peut-on franchement parler de paix et de stabilité en RD Congo pendant que plusieurs centaines de milliers de citoyens vivent dans des conditions infra-humaines à l’Est? Que peut-on attendre de ce sommet de la SADC dont les priorités paraissent – hormis les problèmes énergétiques – aux antipodes des préoccupations congolo-congolaises du moment ? Quel est l’intérêt pour la RD Congo à «pavoiser» à l’extérieur alors qu’elle est incapable d’assurer les conditions minimales de vie et de sécurité à sa population ?

Source : Congoindependant

samedi 5 septembre 2009

NON AUX VIOLENCES SEXUELLES EN RD CONGO : grand concert groove des Bantunani

LES BANTUNANI and friends 'Groove against blood' tour. When a groove stands against war crimes and rape...

NON AUX VIOLENCES SEXUELLES EN RD CONGO

GRAND CONCERT INTERNATIONAL GROOVE AGAINST BLOOD
Quand la musique se nourrit d'un groove engagé

À la BELLEVILLOISE
Mercredi 14 Octobre 2009,
de 20 h 30 à 2 h 00 du matin
19-21,
rue Boyer
75020, Paris (France)
Entrée: 15 euros

HOMMAGE AUX VICTIMES DE LA GUERRE

Congolaises et Congolais,
Mesdames et Messieurs,

SOYONS NOMBREUX à découvrir lors de ce grand CONCERT international, le Groupe Musical LES BANTUNANI, avec Michel NZAU Vuanda and FRIENDS – Batista El Uno, Leila & le Collectif Racine, Adek Darks, David Johnson, Ace Drony, Moa Khouas Mama’s Mule, Dona Mobeti...

Dans le cadre de la promotion de notre lutte pour la paix, la sécurité et la justice dans notre pays, la République Démocratique du Congo, le célèbre Groupe Musical Congolais, Les BANTUNANI, lance une tournée pour sensibiliser l’opinion international contre les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants en République Démocratique du Congo depuis 15 ans.
QUE TOUTE LA DIASPORA CONGOLAISE SE MOBILISE POUR DIRE NON AUX VIOLENCES SEXUELLES ET À LA GUERRE EN RD CONGO

ET

Pour faciliter l'essor d'un nouvel élan musical congolais qui interpelle, édifie et conscientise, soutenu par la Diaspora Congolaise au niveau international, en hommage aux femmes congolaises. Les BANTUNANI, en collaboration avec Union des Patriotes de la Diaspora Congolaise (UPDC) et Union du Congo (UDC).

"Yes we can, stop this war !!!" NOW

Info : contact@vizualizmusic.com

mardi 1 septembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090901/046 relatif au 29ème sommet de la SADC

Le 29ème sommet de la Communauté pour le développement d’Afrique australe (SADEC) se tiendra, du 02 au 08 septembre 2009, à Kinshasa en République Démocratique du Congo, l'ordre du jour étant l’examen des implications de la crise économique sur la région, de l’évolution politique, militaire et sécurité, des questions liées aux commerces, industries, finances et investissements, des problèmes relatifs aux infrastructures et des stratégies régionales pour combattre le VIH ainsi qu'autres maladies endémiques.

Union du Congo demande aux chefs d'État de la SADC de :
- ratifier des accords de non-agression et d'assistance mutuelle entre pays membres en cas d'agression par un pays non membre - l'objectif étant de jeter les jalons d'une force militaire régionale indépendamment des armées locales - et de contribuer au rétablissement de la paix en République Démocratique du Congo ;
- définir une politique commune en matière d'immigration et, dans la même optique, de matérialiser une union douanière ;
- prendre des initiatives en vue d'une politique régionale en matière de santé, notamment dans l'élaboration d'un plan pandémie s'agissant de la grippe A/H1N1;
- définir le principe, pour ce qui est des infrastructures, de la construction d'un réseau régional en matière de routes, de voies ferrées et aériennes afin de rendre possible le déplacement des personnes et des marchandises à travers tous les pays de la SADC, l'idéal étant, à moyen terme, la mise en place des sociétés aérienne et ferroviaire communes ;
- initier une politique audiovisuelle commune, une sorte de sadcnews ;
- mettre en place une coopération judiciaire, à l'instar d'Eurojust, entre les États membres pour mieux lutter contre toutes les formes de criminalité - l'objectif étant, à court terme, la mise en place d'un Tribunal Pénal International pour le Congo-Kinshasa et, à long terme, un véritable Parquet pour l'espace SADC.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 1er septembre 2009