vendredi 3 juillet 2009

RD Congo : 49ème anniversaire de l’Indépendance

Synthèse d’Union du Congo sur l’état des lieux et les perspectives sociales, économiques ainsi que politiques

Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la communauté internationale précipita le processus de décolonisation. Ainsi, le 30 juin 1960, le Congo belge accéda à l’indépendance sous l’appellation de République Démocratique du Congo. Joseph Kasa-Vubu en fut le président et Patrice Lumumbu le Premier ministre. De toute manière, cela fut le résultat d’une lutte quotidienne menée par nos aînés, une lutte ardente et idéaliste, une démarche active grâce à laquelle quelques dignes fils du Congo excellèrent dans la bravoure en ayant accepté de verser leur sang, de risquer leur vie dans le seul espoir de bâtir les fondations qui serviraient de socle à un État meilleur et plus éclairé.
Quarante-neuf ans après cet événement, quel bilan peut-on tirer ? Depuis le 30 juin 1960, le contexte politique en République Démocratique du Congo est caractérisé par l’instabilité chronique, la faiblesse de ses institutions étatiques et de sa culture politique, ainsi que l’ingérence extérieure. Un autre défi à relever, outre celui relatif à l’unité nationale, c’est celui de l’équilibre financier entre les provinces et le gouvernement central. À ce défi, il faut ajouter les problèmes ayant trait à la pauvreté, la santé, l’éducation…
Le peuple congolais, de l’avènement de Joseph-Désiré Mobutu à la présidence de Joseph Kabila, a toujours été victime de la violation du sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs – exécutif, législatif et judiciaire –, dispositif constitutionnel indispensable à toute démocratie qui se respecte. Quant à l’opposition politique, qui a recueilli les voix de plus d’un tiers de l’électorat en 2006, elle n’a pas été à la hauteur dans l’instauration d’une véritable démocratie au Congo, gage de la stabilité du pays sur le long terme. Sa dernière volonté à jouer son rôle a été compromise en raison du recours répété à la force contre ses partisans, du départ en exil de Jean-Pierre Bemba Gombo et de l’immobilisme de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) d’Étienne Tshisekedi wa Mulumba. De par son inertie, l’opposition a cautionné les menaces qui pesaient sur le pluralisme politique.
Pourtant, dans l’euphorie de son élection en 2006, le président Joseph Kabila a déclaré : « Avec l’accord de vous tous, j’annonce [...] la fin de la recréation afin que le peuple puisse se consacrer entièrement au travail, et ce dans la paix et la tranquillité ». Ainsi a-t-il annoncé les cinq chantiers devant couronner son mandat présidentiel : infrastructure, emploi, éducation, santé, eau et électricité. Qu’est-il advenu de ce programme ?
Le nœud du problème qu’il faudra dénouer n’est pas tant l’échec patent de la présidence de Joseph Kabila, mais la compréhension des fondements de la violence en République Démocratique du Congo. Comment se fait-il que depuis le 30 juin 1960, le Congo a sans arrêt été gouverné par un jeu d’instabilité ?
La tenue d’élections de 2006 n’a pas été suivie de construction des infrastructures de transport, ni de consolidation des fonctions étatiques dans l’ensemble du territoire nationale, ni de limitation des phénomènes de corruption, ni de cohésion nationale, ni de souveraineté politique. Ainsi est-il nécessaire et urgent d’encourager l’émergence d’un nouveau régime à Kinshasa, susceptible d’impulser une autre dynamique et de faire renaître l’espoir dont ont tant besoin les populations de la sous-région.
Au-delà des aspects politiques, un peuple ne sera jamais libre tant qu’il n’a pas mené sa propre révolution. En effet, pour devenir autonome, le peuple congolais doit à tout prix concevoir une révolution à la fois identitaire, culturelle et économique. Pour cela, Union du Congo lui demande de lui offrir l’opportunité de mettre en place son projet sur les plans :
– éducatif et sanitaire, ainsi que du bien-être ;
– environnemental et technologique ;
– de la communication et des infrastructures routières ;
– de l’emploi ;
– socio-économique ;
– institutionnel et administratif ;
– démocratique ;
– sécuritaire ;
– de l’évolution des mentalités :
– régional :
– international.

Une autre manière de concevoir la politique est indispensable pour le salut de notre pays. Il faut donc de l’innovation dans la gestion du Congo du troisième millénaire. Raison pour laquelle Union du Congo s’emploie à éveiller les consciences de nos compatriotes, à faire évoluer leurs mentalités. Notre souhait, c’est de réinventer la manière de faire de la politique ; c’est également de rendre possible une alternative crédible afin de faire émerger un projet de société d’avant-garde fort, humaniste et fraternel.
Union du Congo veut donc apporter des réformes axées sur la défense des plus faibles, des réformes innovatrices sur le plan économique, soucieusLienes du bien-être du peuple congolais et initiatrices d’un monde plus juste et en paix. Quoi qu’il arrive, le véritable élan libérateur ne doit pas s’essouffler et ne s’essoufflera pas. De plus, la chaîne des générations, s’agissant de la défense de grandes causes congolaises, n’est pas près de se rompre.

Le Bureau d’Union du Congo

Fait à Paris, le 3 juillet 2009

(*) Pour lire le projet d'Union du Congo en vue de la République Démocratique du Congo du troisième millénaire, prière de cliquer ICI.

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