1. Trente ans après le 10 mai 1981, quel regard portez-vous sur l’action de François Mitterrand à la tête de l’Etat français ?
Rappelons que la victoire du 10 mai a permis la réélection de François Mitterrand en 1988. Il est certain que les deux septennats du florentin ont permis aux Français de bénéficier d’un bon nombre d’acquis. Sur le plan national, on peut évoquer l’abolition de la peine de mort ; l’instauration des 39 heures hebdomadaires de travail, la cinquième semaine de congés payés et la retraite à 60 ans ; les lois Auroux étendant les droits des travailleurs dans l’entreprise ; la grande décentralisation de 1982-1983 ; les nationalisations dans l’industrie et le secteur bancaire ; l’adoption du Revenu minimum d’insertion ; la Contribution sociale généralisée pour diminuer le déficit de la sécurité sociale ; la promulgation du nouveau code pénal… Grand architecte, Mitterrand le bâtisseur a mené une politique de grands travaux ayant légué à la France le Parc de la Villette, la Cité des sciences et de l’industrie, l’Institut du Monde arabe, le nouveau ministère des Finances à Bercy, la grande Arche de la Défense, l’Opéra Bastille, le Grand Louvre et sa pyramide, la Cité de la musique ainsi que la nouvelle Bibliothèque nationale. Pour ce qui relève de la culture et des arts, Mitterrand a initié le prix unique du livre, la création des radios libres, la Fête de la musique, la Fête du cinéma et la baisse des tarifs dans les musées nationaux. Enfin, sur le plan international, François Mitterrand a joué un rôle considérable dans la construction de l’Europe. On n’oubliera pas non plus ses prises de position dans la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud et pour le respect des libertés dans le monde. L’humanisme mitterrandien s’est d’ailleurs ressenti dans les discours de Cancun et de La Baule, également dans la mise en place de la carte de 10 ans au profit des immigrés et la liberté d’associations en faveur de ces mêmes immigrés [lire la suite].
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