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mardi 15 janvier 2019
Communiqué de presse n° 20180114/002 sur un sursaut républicain et patriotique en RDC
Actualisant le communiqué de presse n° 20180114/001 sur l’inquiétante sur situation en cours en République Démocratique du Congo, la Direction extérieure de l’Alliance de Base pour l’Action Commun (ABACO) prend acte de la proposition du président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) exhortant les autorités congolaises à « apporter plus d’éclairages sur tous les éléments de doute pouvant jeter le discrédit sur le processus électoral » et de sa suggestion « aux structures compétentes d’envisager le décompte des voix ». Très désireuse de lever les nombreux doutes et les zones d’ombre ayant émaillé ledit scrutin, la Direction extérieure de l’ABACO appuie également la demande de l’Union européenne relative à « la publication des procès-verbaux de chaque centre de compilation des résultats ».
Pour la Direction extérieure de l’ABACO, l’impuissance des forces onusiennes face aux déstabilisateurs du territoire congolais et l’inexistence de l’État caractérisant les années de la présidence de Joseph Kabila constituent les causes premières de la mascarade du scrutin du 30 décembre 2018.
Les élections crédibles et transparentes en République Démocratique du Congo ne pouvant être organisées que par un gouvernement « d’union nationale » ou « de Salut public » à la suite d’une transition politique d’au plus trois ans sans Joseph Kabila, la Direction extérieure de l’ABACO soutient la proposition de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui incite les dirigeants congolais à « considérer [sérieusement] un accord politique négocié en vue d’un gouvernement inclusif ».
La Direction extérieure de l’ABACO appelle instamment à un véritable sursaut patriotique et républicain en vue de la stabilité politique de la République Démocratique du Congo, ainsi que de la paix en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs africains.
Fait à Paris, le 15 janvier 2019
Pour la Direction extérieure de l’Abaco,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l'Action Commune
---
Contact : abacofrancerdc@gmail.com
dimanche 24 février 2013
Un accord de paix pour la RD Congo
Les dirigeants des pays de l’Afrique des Grands Lacs,
d’Afrique centrale et de la SADC[1]
ont signé un accord de paix ce dimanche à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne
– sous l’égide des Nations Unies – visant à mettre fin à deux décennies de
conflit dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Après avoir
été reportée en janvier dernier pour clarifier la question du commandement de
la nouvelle force régionale devant être déployée dans la région du Kivu pour lutter
contre les groupes armés composés de génocidaires enclins aux violences
sexuelles et pillages, la signature dudit accord s’est déroulée en présence des
dirigeants du Mozambique, du Rwanda, de la Tanzanie, de l’Afrique du Sud, de la
République Démocratique du Congo, de la République du Congo, du Soudan du Sud
et du Secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. Ainsi ont-ils approuvé
la nature et le commandement de la force internationale neutre[2],
qui sera déployée à la frontière entre la République Démocratique du Congo et
le Rwanda, et obligé de facto les
pays de la région des Grands Lacs à respecter la souveraineté de leurs voisins.
L’absence des présidents ougandais et angolais
Le Rwanda contraint de signer
La mayonnaise congolaise
Des avis très partagés
En République Démocratique du Congo, les avis sont nettement
partagés entre les différents acteurs politiques et membres de la société
civile sur la signature de cet accord de paix. Pour les uns, ce texte reste
l’une de solutions aux problèmes de sécurité que connaît la région du Kivu. Pour d’autres, il est question de la
mise en cause de la souveraineté nationale
pourtant garantie par le droit international. Quelques observateurs
s’interrogent plutôt sur la mise en œuvre du texte signé Addis-Abeba, en se
demandant si ce processus de paix aidera la région à sortir de la crise ou
restera une énième résolution sans conséquence concrète sur le terrain.
En principe, les Chefs d’État de tous les pays frontaliers
de la République Démocratique auraient dû parapher l’accord d’Addis-Abeba.
L’absence des présidents de l’Ouganda, l’un des pays agresseurs, et de
l’Angola, l’une des puissances militaires régionales, ne peut que confirmer
l’inquiétude de ceux qui s’interrogent sur l’impact réel de cet accord.
L’Ouganda, déçu par le fiasco des pourparlers de Kampala,
s’est volontairement inscrit aux abonnés absents. Ayant soutenu les
revendications du M23, il ne pouvait en aucun cas cautionner un texte qui
hypothèque les visées « balkanistes » de ses poulains. Quant à
l’Angola, pays qui tient à s’imposer comme puissance incontournable en Afrique
centrale, la stabilité de la République Démocratique du Congo finira par
confirmer la position géostratégique de Kinshasa. Ainsi le gouvernement
congolais, une fois son pays pacifié, voudra régler le contentieux pétrolier qui
l’oppose au gouvernement angolais.
Le Rwanda, reconnut par toutes les institutions
internationales comme étant le principal agresseur de la République
Démocratique du Congo, ne pouvait pas se permettre de boycotter cette cérémonie.
En ayant signé ledit accord, ce pays espère montrer à la face du monde du monde
sa volonté de contribuer à la paix dans la région du Kivu. De plus, Paul
Kagame, s’il se réjouit de l’échec[3]
des pourparlers de Kampala, ne peut pas s’opposer à la volonté de ses
commanditaires occidentaux. Au-delà de la criante des sanctions, il espère en
réalité rester en bons termes avec Kinshasa qui, nul ne l’ignore, détient le
destin socio-économique du Rwanda.
La réussite de l’accord de paix signé le dimanche 24 février
à Addis-Abeba dépend surtout de la vision que le peuple congolais a de son
pays. Son unité est le facteur déterminant,
pour ce qui est de la stabilité territoriale de la République Démocratique du
Congo. D’aucuns osent espérer que le dialogue inclusif permettra aux
Congolaises et aux Congolais de dépasser leurs divergences, de sceller un pacte
tacite en faveur de la cohésion nationale face à toute agression extérieure et
à toute tentative interne de déstabilisation – l’objectif consistant à mettre
en place des institutions étatiques efficaces et viables. La mayonnaise congolaise devra donc représenter le
ciment du patriotisme congolais,
garant de l’unité nationale et d’une paix interne durable. On ose espérer que le génie congolais parviendra,
enfin, à faire échouer à jamais l’appétit vorace et les velléités
expansionnistes de ceux qui ne rêvent qu’à se servir sur les décombres de ce
beau, riche et majestueux pays.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
[1] Communauté de développement d’Afrique australe.
[2] La force internationale neutre, qui sera composée de
quatre mille soldats, est appelée à démanteler les groupes armés opérant dans
l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment les rébellions des
Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et du M23. Son
déploiement sur la frontière congolo-rwandaise avait été proposé lors du sommet
interministériel des États de la Conférence internationale sur la région des
grands lacs (CIRGL) en mi-juillet 2012 à Addis-Abeba.
[3] En effet, si Yoweri Museveni avait réussi à arracher
un accord entre le M23 et le gouvernement congolais à Kampala, il aurait
confirmé son leadership dans la région des Grands Lacs au détriment du
président rwandais.
mercredi 20 février 2013
RD Congo: la coopération régionale et les ressources communes
Les Chefs d’État de l’Angola, du Burundi, du
Congo-Brazzaville, du Rwanda, de l’Afrique du Sud, de la Tanzanie, de
l’Ouganda et de la République Démocratique du Congo, ou leurs
représentants, sont attendus ce dimanche 24 février 2013 à Addis-Abeba,
siège de l’Union Africaine, pour la signature de l’Accord-cadre sur la
paix en territoire congolais. Trois nouveaux pays pourraient s’ajouter à
la liste des signataires. Il s’agit de la RCA, le Sud-Soudan et le
Mozambique. Le document devrait être co-signé par le Secrétaire Général
de l’ONU, Ban Ki-moon, et la présidente de la Commission de l’Union
Africaine, Nkosazana Diamini Zuma.
À cette occasion, les différentes parties signeront un accord dans lequel le gouvernement de la République Démocratique du Congo s’engagera à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, à consolider l’autorité de l’État particulièrement dans la partie Est du pays, à accélérer la politique de décentralisation, à développer l’économie, les infrastructures et les services sociaux de base. Il devra aussi réformer les institutions, les finances et élaborer un agenda de réconciliation et de démocratisation.
Quant aux pays de la région (Grands Lacs, SADC, Afrique Centrale), ils devront s’interdire de s’ingérer dans les affaires internes de leurs voisins, refuser tout appui à toute force négative et respecter leur souveraineté ainsi que leur intégrité territoriale. Cet accord recommande également « le renforcement de la coopération régionale, dans la droite ligne de l’intégration économique régionale et l’exploitation commune des ressources naturelles dans le strict respect des intérêts légitimes des voisins, surtout dans le domaine sécuritaire ».
Mais cela n’empêche pas de réfléchir sur la réactivation de la CEPGL[1], comme complément vital au processus de paix et au développement économique. Ainsi est-il important de discuter des modalités d’un éventuel réaménagement de ladite Communauté par le truchement d’une Commission d’évaluation, de relance et de réaménagement des mécanismes et instruments existants afin de faire des propositions opérationnelles. Pour cela, il faudra définir un agenda et un calendrier précis.
Ceux-ci seront complétés par la conférence intergouvernementale sur la sécurité, la défense, la paix et la coopération régionale, qui réunira les Chefs d’État et de gouvernement concernés afin d’examiner et de mettre en commun les moyens d’affirmer une véritable identité et une réelle appartenance régionales. Cette organisation devra tenir compte, dans son fonctionnement, des spécificités de chaque pays.
Mais pour que tout cela soit possible, la République Démocratique du Congo devra avant tout se doter d’une armée nationale performante. En effet, compte tenu de sa situation géostratégique et ses énormes potentiels, ce pays a un rôle déterminant à jouer dans le rayonnement économique de l’Afrique centrale et de la région des Grands lacs. Ainsi sa stabilité est-elle la condition sine qua non en vue de la paix, facteur indispensable au développement.
Enfin, les États de la région s’abstiennent de fournir la moindre protection aux auteurs des crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, crimes de génocide ou d’agression, ou ceux se trouvant sous le coup des sanctions des Nations Unies.
Il faudra à cet effet, au-delà de la coopération administrative et judiciaire, que le conseil permanent du pacte de stabilité des systèmes régionaux communs de défense et de sécurité se dote des mécanismes constants. Cela lui permettra de prévenir les conflits, rétablir la paix et sanctionner en cas de manquement aux accords contractés.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
[1] Communauté économique des pays des Grands Lacs.
[2] Sur cette problématique, il faudra surtout lire les propositions faites dans les Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko.
À cette occasion, les différentes parties signeront un accord dans lequel le gouvernement de la République Démocratique du Congo s’engagera à poursuivre la réforme du secteur de la sécurité, à consolider l’autorité de l’État particulièrement dans la partie Est du pays, à accélérer la politique de décentralisation, à développer l’économie, les infrastructures et les services sociaux de base. Il devra aussi réformer les institutions, les finances et élaborer un agenda de réconciliation et de démocratisation.
Quant aux pays de la région (Grands Lacs, SADC, Afrique Centrale), ils devront s’interdire de s’ingérer dans les affaires internes de leurs voisins, refuser tout appui à toute force négative et respecter leur souveraineté ainsi que leur intégrité territoriale. Cet accord recommande également « le renforcement de la coopération régionale, dans la droite ligne de l’intégration économique régionale et l’exploitation commune des ressources naturelles dans le strict respect des intérêts légitimes des voisins, surtout dans le domaine sécuritaire ».
Des unions douanières et des sociétés publiques mixtes
Pour éviter toute interprétation erronée, il est important de préciser que des concertations doivent être entreprises entre les différents pays de la région en vue de la gestion commune des ressources frontalières à travers des sociétés publiques d’exploitations mixtes. Il n’est pas du tout question d’intégrer économiquement la région du Kivu au Rwanda, ni de la mettre à la disposition de l’Ouganda – l’objectif étant de prévenir tout conflit foncier.Mais cela n’empêche pas de réfléchir sur la réactivation de la CEPGL[1], comme complément vital au processus de paix et au développement économique. Ainsi est-il important de discuter des modalités d’un éventuel réaménagement de ladite Communauté par le truchement d’une Commission d’évaluation, de relance et de réaménagement des mécanismes et instruments existants afin de faire des propositions opérationnelles. Pour cela, il faudra définir un agenda et un calendrier précis.
Sécurité et défense communes[2]
Quant au domaine sécuritaire, on devra à tout prix signer des accords de non-agression et d’assistance mutuelle en vue de l’indépendance dans l’interdépendance. En effet, il sera plus efficace de mettre en place un système confédéral de protection. Ainsi faudra-t-il inciter les partenaires régionaux à s’associer à un projet relatif au pacte de stabilité des systèmes régionaux communs de défense et de sécurité ainsi qu’à un projet de paix spécifique aux pays des Grands Lacs et de l’Afrique orientale.Ceux-ci seront complétés par la conférence intergouvernementale sur la sécurité, la défense, la paix et la coopération régionale, qui réunira les Chefs d’État et de gouvernement concernés afin d’examiner et de mettre en commun les moyens d’affirmer une véritable identité et une réelle appartenance régionales. Cette organisation devra tenir compte, dans son fonctionnement, des spécificités de chaque pays.
Mais pour que tout cela soit possible, la République Démocratique du Congo devra avant tout se doter d’une armée nationale performante. En effet, compte tenu de sa situation géostratégique et ses énormes potentiels, ce pays a un rôle déterminant à jouer dans le rayonnement économique de l’Afrique centrale et de la région des Grands lacs. Ainsi sa stabilité est-elle la condition sine qua non en vue de la paix, facteur indispensable au développement.
Enfin, les États de la région s’abstiennent de fournir la moindre protection aux auteurs des crimes de guerre, crimes contre l’Humanité, crimes de génocide ou d’agression, ou ceux se trouvant sous le coup des sanctions des Nations Unies.
Il faudra à cet effet, au-delà de la coopération administrative et judiciaire, que le conseil permanent du pacte de stabilité des systèmes régionaux communs de défense et de sécurité se dote des mécanismes constants. Cela lui permettra de prévenir les conflits, rétablir la paix et sanctionner en cas de manquement aux accords contractés.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
[1] Communauté économique des pays des Grands Lacs.
[2] Sur cette problématique, il faudra surtout lire les propositions faites dans les Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko.
lundi 28 janvier 2013
RD Congo, le cynisme des prédateurs
Selon Eri Kaneko, une porte-parole du secrétaire général des Nations unies, la signature d’un accord-cadre régional sur la paix[1] dans l’Est de la République Démocratique du Congo a été repoussée sine die. Pourtant, quelques heures plutôt, Ban Ki-moon avait espéré que « les
dirigeants régionaux [adhéreraient] à l’accord-cadre pour la paix et la
sécurité, qui a pour objet de remédier aux causes profondes des
violences récurrentes », raison pour laquelle « l’Organisation
des Nations unies, l’Union africaine et d’autres parties intéressées
[travaillaient] en concertation en République Démocratique du Congo ».
Personne n’est dupe. En dépit des concertations auxquelles s’adonnent les soi-disant pompiers qui se penchent sur le drame du Kivu, leur véritable rôle de pyromane, au travers d’une connivence bien entretenue, est un secret de polichinelle. Faisons en sorte que, face au drame qui se joue dans le Kivu, la logique humaniste l’emporte sur le cynisme des prédateurs sans foi ni loi.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
- RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force neutre internationale ?
[1] Cela devait être ratifié ce lundi à Addis-Abeba en marge du 20ème sommet de l’Union africaine au sommet de l’Union africaine, par les chefs d’État de la région des Grands Lacs, sous l’égide de Ban Ki-moon.
Deux visions diamétralement opposées
« C’est un sujet très complexe et des discussions se poursuivent », a rassuré la porte-parole du Secrétaire général des Nations Unies. Ce report est dû en réalité au désaccord entre deux conceptions différentes, s’agissant des opérations armées à mener à l’Est de la République Démocratique du Congo. D’une part, le pays membres de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) préconisent le remplacement de la Monusco par une force interafricaine. Quant aux Nations Unies, elles veulent faire de la force internationale neutre, que comptent mettre en place les pays de la CIRGL et de la SADC, une brigade spéciale au sein de la Monusco dans le cadre d’une force d’intervention rapide. Il est donc urgent de clarifier cette divergence que d’aucuns n’osent soulever. De plus, les objectifs et les motivations de différents acteurs ne sont pas les mêmes.Des initiatives communes et concertées
La complexité de la situation en cours dans la région du Kivu nécessite de prendre en compte plusieurs paramètres : la requalification du mandat de la Monusco, ainsi que l’implication de la Communauté internationale en concertation avec non seulement les forces onusiennes et les institutions congolaises, mais aussi avec les pays limitrophes qui soutiennent le M23. Seul l’effort commun et concerté de tous acteurs – locaux, nationaux, régionaux, continentaux et internationaux – permettra de stabiliser l’Est de la République Démocratique du Congo et de pacifier la région des Grands Lacs africains.Personne n’est dupe. En dépit des concertations auxquelles s’adonnent les soi-disant pompiers qui se penchent sur le drame du Kivu, leur véritable rôle de pyromane, au travers d’une connivence bien entretenue, est un secret de polichinelle. Faisons en sorte que, face au drame qui se joue dans le Kivu, la logique humaniste l’emporte sur le cynisme des prédateurs sans foi ni loi.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
À lire aussi :
- RDC : le masque tombe à Kampala- RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force neutre internationale ?
[1] Cela devait être ratifié ce lundi à Addis-Abeba en marge du 20ème sommet de l’Union africaine au sommet de l’Union africaine, par les chefs d’État de la région des Grands Lacs, sous l’égide de Ban Ki-moon.
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vendredi 25 janvier 2013
RDC : le masque tombe à Kampala
Selon
Fred Opolot, porte-parole de la présidence ougandaise, « au dernier
sommet des chefs d’États de la Conférence des Grands Lacs, il a été
établi devant le président Kabila que les questions soulevées par le M23
[devaient] être écoutées ». Une façon
sibylline de faire comprendre à la délégation de Kinshasa que Yoweri
Kaguta Museveni approuve l’idée d’aborder à Kampala, peu importent la
forme et le temps que prendront les pourparlers, tous les problèmes de
la République Démocratique.
Tous les participants à la rencontre, qui a eu lieu au siège de l’Union africaine, ont la ferme conviction que l’on doit plus rapidement traduire la force dans les faits. S’ils ont opté pour cette formule, pourquoi les ministres de la Défense des pays de l’Afrique australe et des Grands Lacs ont-ils recommandé, à Kampala, le remplacement de la Monusco par la force internationale neutre ? Entre-temps, le Conseil de sécurité des Nations Unies a donné son feu vert à l’utilisation de drones de surveillance dans la région du Kivu par la force de maintien de la paix.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
- Kinshasa, le cadre légitime du dialogue interconglais
- Quel avenir pour les pays des Grands Lacs africains ?
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Le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni, le Bismarck des Grands Lacs.
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La force internationale neutre, future brigade de la Monusco
Dans une interview accordée à la presse chinoise, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, rappelle que lors de la réunion qui s’est tenue en décembre 2012 à Addis-Abeba, les Nations Unies, l’Union africaine, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) et les pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avaient convenu, en présence de l’ensemble des partenaires bilatéraux et multilatéraux, de faire de la force internationale neutre une brigade spéciale au sein de la Monusco. Ce choix a été privilégié dans l’optique de faciliter l’opérationnalisation de la force. On doit donc revoir à cet effet, en termes de renforcement, le mandat de la mission onusienne.Tous les participants à la rencontre, qui a eu lieu au siège de l’Union africaine, ont la ferme conviction que l’on doit plus rapidement traduire la force dans les faits. S’ils ont opté pour cette formule, pourquoi les ministres de la Défense des pays de l’Afrique australe et des Grands Lacs ont-ils recommandé, à Kampala, le remplacement de la Monusco par la force internationale neutre ? Entre-temps, le Conseil de sécurité des Nations Unies a donné son feu vert à l’utilisation de drones de surveillance dans la région du Kivu par la force de maintien de la paix.
Une attitude très bismarckienne
Curieusement, le changement d’attitude du président Yoweri Kaguta Museveni intervient au moment où les divergences s’amplifient au sein du M23. Selon le porte-parole militaire de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (Monusco), le commandant Ibrahim Diene, le renforcement des positions du M23 dans les zones occupées du Nord de Goma n’a pu empêcher la défection de nombreux rebelles qui continuent à se rendre aux différents postes opérationnels de la force de la paix qui aurait notamment signé leur reddition. Le président ougandais, en abondant dans le sens des agresseurs du M23, désavoue de facto ses homologues rwandais et congolais. Compte-t-il en réalité court-circuiter le dialogue intercongolais, tant souhaité par le président congolais, en vue de la cohésion nationale ? Le soi-disant Bismarck des Grands Lacs, profitant de la mauvaise posture dans laquelle se trouve Paul Kagamé, veut-il enfin confirmer son hégémonie sur l’ensemble des pays de la région ?Délocaliser la rencontre de Kampala
En désapprouvant le facilitateur Chrispus Kayonga, le président ougandais vient de confirmer sa partialité. Il montre publiquement qu’il est à la fois juge et partie. Quelle doit être la réaction de Kinshasa, maintenant que Yoweri Kaguta Museveni a montré son vrai visage ? Par l’attitude de son président, mine de rien, l’Ouganda offre à la délégation conduite par Raymond Tshibanda l’occasion de claquer la porte et de solliciter un autre médiateur, tel que Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzavile, en vue de la poursuite des pourparlers. Leur externalisation est plus que jamais de mise. La balle est maintenant dans le camp de Joseph Kabila. Il doit façonner l’argile pendant qu’elle est humide.Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
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jeudi 24 janvier 2013
RDC : faut-il remplacer la Monusco par une force internationale neutre ?
Le
général Aronda Nyakairima, ministre ougandais de la Défense, a fait
savoir à Kampala le 23 janvier 2011 que les ministres de la Défense des
pays de l’Afrique australe et des Grands Lacs ont recommandé le
remplacement de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en
République Démocratique du Congo (Monusco) par une force africaine dans
la région du Kivu.
En effet, les ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont avancé cette proposition à l’Union africaine (UA) à l’issue de la réunion qui s’est tenue le week-end dernier, en raison de l’échec de la Monusco dans ses efforts de protéger les Congolais. Ainsi le ministre ougandais de la Défense a-t-il déploré que certains membres des Nations unies se déclarent contre l’idée de déployer une force internationale neutre pour combattre les forces négatives dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, tout en proposant que celle-ci soit intégrée dans l’effectif de la Monusco.
« Il n’est pas avisé d’utiliser un équipement sur lequel nous n’avons pas suffisamment d’informations », a d’abord assuré, Olivier Nduhungirehe, le numéro deux de la délégation rwandaise aux Nations Unies. « L’Afrique ne deviendra pas un laboratoire de surveillance étranger », a-t-il conclu. D’aucuns n’ignorent que le président rwandais, Paul Kagamé, était hostile au déploiement de ces drones avant de changer d’avis le 22 janvier en déclarant, lors d’une conférence de presse, que l’utilisation de drones ne lui posait aucun problème, surtout si les Nations Unies pensaient que cela pourrait aider. « Je n’ai pas le pouvoir d’empêcher que cela soit fait », a reconnu le président rwandais, tout en demandant qu’on lui explique « comment ces drones [contribueraient] au maintien de la paix ».
Il ne faudra surtout pas tomber dans le piège qui consiste à installer, à travers cette force internationale neutre, une « zone franche », laquelle préfigurera à court terme la mise en place d’un futur État autonome. Ayons à l’esprit que le Rwanda et l’Ouganda veulent recourir à un autre processus, très subtil cette fois-ci, pour parvenir à la balkanisation de la République Démocratique du Congo.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
- Que cache le cessez-le-feu décrété unilatéralement par le CNDP ?
En effet, les ministres de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) ont avancé cette proposition à l’Union africaine (UA) à l’issue de la réunion qui s’est tenue le week-end dernier, en raison de l’échec de la Monusco dans ses efforts de protéger les Congolais. Ainsi le ministre ougandais de la Défense a-t-il déploré que certains membres des Nations unies se déclarent contre l’idée de déployer une force internationale neutre pour combattre les forces négatives dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, tout en proposant que celle-ci soit intégrée dans l’effectif de la Monusco.
Comme par hasard…
Comme par hasard, la prise de position des ministres de la Défense des pays de l’Afrique australe et des Grands Lacs intervient après que le diplomate Hervé Ladsous, le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, s’est prononcé le 8 janvier dernier, lors d’une séance du Conseil de sécurité, en faveur de l’utilisation des drones pour surveiller l’Est de la République Démocratique du Congo. Ces avions sans pilote permettraient de détecter tous les mouvements d’armes et de troupes. Ils surveilleront aussi la région du Kivu, en proie à une guerre orchestrée par les rebelles du M23 soutenus militairement et financièrement par Kigali.« Il n’est pas avisé d’utiliser un équipement sur lequel nous n’avons pas suffisamment d’informations », a d’abord assuré, Olivier Nduhungirehe, le numéro deux de la délégation rwandaise aux Nations Unies. « L’Afrique ne deviendra pas un laboratoire de surveillance étranger », a-t-il conclu. D’aucuns n’ignorent que le président rwandais, Paul Kagamé, était hostile au déploiement de ces drones avant de changer d’avis le 22 janvier en déclarant, lors d’une conférence de presse, que l’utilisation de drones ne lui posait aucun problème, surtout si les Nations Unies pensaient que cela pourrait aider. « Je n’ai pas le pouvoir d’empêcher que cela soit fait », a reconnu le président rwandais, tout en demandant qu’on lui explique « comment ces drones [contribueraient] au maintien de la paix ».
Éviter une « zone franche » dans le Kivu
Quant au Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, il milite pour le renforcement de la Monusco. Cela gêne les pays qui déstabilisent la région du Kivu, par le M23 interposé, dans la mesure où la requalification de son mandat permettra à la mission onusienne de se transformer en force réelle d’imposition de la paix. Cela lui permettra donc de trouver une solution durable à la dramatique situation qui prévaut dans la partie orientale du pays. Ainsi redorera-t-elle le blason de la Communauté internationale en sécurisant enfin, aux côtés des Forces armées congolaises (FARDC), les populations civiles et en empêchant les incursions à partir des frontières rwandaise et ougandaise. La présence d’une force internationale neutre ne résoudra en rien les problèmes en cours dans la région du Kivu. Seule une force « d’assistance, et non d’interposition, permettra à la RD Congo, qui est un pays souverain, d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire national.Il ne faudra surtout pas tomber dans le piège qui consiste à installer, à travers cette force internationale neutre, une « zone franche », laquelle préfigurera à court terme la mise en place d’un futur État autonome. Ayons à l’esprit que le Rwanda et l’Ouganda veulent recourir à un autre processus, très subtil cette fois-ci, pour parvenir à la balkanisation de la République Démocratique du Congo.
Assistance aux FARDC
Les forces qui seront mandatées par la SADC et par l’Afrique centrale également, ne doivent pas du tout être neutres. Au contraire, la République Démocratique du Congo étant un État souverain, elles doivent intervenir militairement aux côtés de FARDC, sous la direction de la Monusco. Les forces onusiennes devront poursuivre leur rôle en constatant la cessation des activités du CNDP, du M23, des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et d’autres forces négatives instrumentalisées par les régimes de Kigali et de Kampala. Elles devront aussi permettre l’évacuation des éléments des FDLR soit vers le Rwanda en vue du dialogue inter-rwandais, soit vers d’autres pays non limitrophes du Rwanda et de la RD Congo.Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
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jeudi 23 août 2012
A propos du déploiement d'une force neutre en RD Congo
Gaspard-Hubert Lonsi Koko: "Derrière cette idée se cache, en réalité, la mise en place d'une zone franche et de création d'un Etat autonome."
Il faut être naïf pour espérer négocier, alors que l’on se trouve entre les crocs du crocodile. Tous les pays la région des grands lacs n’ont qu’un seul objectif, c’est de fragiliser davantage la RD Congo pour mieux piller ses richesses et la saucissonner à leur convenance. Derrière l’idée d’une force neutre se cache, en réalité, la mise en place dans un premier temps d’une « zone franche » dans la région du Kivu et, dans un second temps, la création d’un État autonome. Ainsi le Rwanda, le Burundi et l’Ouganda, qui servent les intérêts extracontinentaux, seront au final les dindons de la farce. La RD Congo est en droit de demander, en tant que pays souverain, l’aide de ses partenaires. Je préconise donc la mise en place d’une « force d’assistance », et non d’interposition, pour permettre à l’État congolais d’asseoir son autorité sur l’ensemble du territoire national.
2. D’après maints observateurs, le déploiement de cette force est un refus voilé de condamner clairement les principaux sponsors de l’agression contre la RD Congo, en l’occurrence Kigali et Kampala. Partagez-vous cet avis ?
Toutes les dénonciations contre l’agression de la RD Congo n’ont jamais été suivies d’une condamnation ferme contre leurs auteurs et leurs instigateurs. On se contente d’annoncer des hypothétiques suspensions d’aide et, en coulisse, on continue à s’appuyer sur Paul Kagamé et Yoweri Museveni pour déstabiliser la région du Kivu. Cela permet aux rebelles de conforter leurs positions, afin de pouvoir justifier leur enracinement sur le plan local. La sincérité doit consister à soutenir l’État souverain. J’exhorte donc les parlementaires nationaux à prendre des résolutions pour obliger le gouvernement à faire appel aux forces armées de la SADC et des autres pays d’Afrique centrale afin d’assister les FARDC, selon les modalités acceptées par le parlement, dans leurs actions relatives à la stabilisation de la partie orientale. Je leur demande d’exiger que le gouvernement intervienne auprès du conseil de sécurité des Nations Unies pour que la Monusco mette à la disposition de cette « force d’assistance » le matériel approprié.
3. N’y a-t-il pas un risque de voir cette force neutre de l’Union africaine faire obstruction au travail de la Monusco sur le terrain et empêcher celle-ci de faire le monitoring des nuisances rwandaises à la paix et à la stabilité de la RD Congo ?
L’Union africaine n’a pas les moyens de faire face à la guerre en RD Congo. Ses recommandations dans le règlement du conflit en cours au Nord du Mali devront l’inciter à mandater les pays de la SADC et de l’Afrique centrale à intervenir militairement aux côtés de FARDC dans la région du Kivu. En complémentarité de la « force d’assistance », la Monusco devra poursuivre son rôle en constatant la cessation des activités du CNDP, du M23, des FDLR et d’autre forces négatives instrumentalisées par le régime de Kigali. Elle devra aussi permettre l’évacuation des éléments des FDLR soit vers le Rwanda en vue du dialogue inter-rwandais, soit vers d’autres pays non limitrophes du Rwanda et de la RD Congo.
4. Ne pensez-vous pas que la mise en place de cette force neutre soit la matérialisation du projet de balkanisation de la RD Congo ?
Ceux qui dénonçaient à juste titre la présence des troupes rwandaises dans l’Est de la RD Congo sans l’aval du parlement se sont bizarrement inscrits, constate-t-on, aux abonnés absents au moment où des institutions régionales et internationales reconnaissent le rôle négatif de quelques pays limitrophes. Il est aussi étonnant que les parlementaires congolais se distinguent par l’inertie, alors qu’ils doivent intervenir avant toute décision relative à la présence d’une force étrangère dans le territoire national. Faut-il attribuer cette attitude à une incompétence de la classe politique congolaise, ou alors à sa complicité manifeste contre l’unité nationale ? Dans pareille circonstance, les Congolaises et les Congolais doivent se responsabiliser en commençant par faire preuve de patriotisme.
5. Dans quelques semaines, les chefs d’État de la CIRGL devront avaliser l’accord de Goma. Selon vous, Joseph Kabila devrait-il l’endosser ou pas ?
Le président Joseph Kabila ne peut pas engager la RD Congo dans un processus qui concerne l’unité nationale, sans avoir l’aval du parlement réuni en congrès. J’attire l’attention du peuple congolais sur le fait qu’il reste le souverain primaire. Ainsi lui revient-il, en cas de non-respect de la Constitution, d’agir par tous les moyens. Que la souffrance, la douleur, l’humiliation, les plaintes, les larmes, les lamentations du peuple congolais ne laissent indifférente aucune nation. Que Dieu tout puissant et les forces de l’Esprit, sans aucune distinction, agissent « hic et nunc » et accompagnent notre peuple dans son combat légitime en vue de la paix, de la sécurité, de la cohésion nationale ainsi que du développement économique, social et politique. J’ai dit !
Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France.
Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko, porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC).
© Le Potentiel
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dimanche 11 octobre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091011/051 relatif aux expulsions survenues respectivement en Angola, au Congo-Brazzaville et au Congo-Kinshasa

En vertu de l'unité du royaume Kongo, Union du Congo demande aux autorités angolaises ainsi qu'à celles du Congo-Brazzaville et du Congo-Kinshasa de privilégier la diplomatie afin de mettre en place une réelle politique commune en matière d’immigration et, dans la même optique, de matérialiser officiellement une union douanière entre les trois pays. De plus, il est très important, du point de vue économique et géostratégique, de consolider les liens bantouphones.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 11 octobre 2009
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jeudi 10 septembre 2009
SADC : Kabila muet sur la situation à l'Est

Le "raïs" Joseph Kabila. Photo d’archives.
Inaugurée lundi 7 septembre à Kinshasa, le 29ème sommet de la communauté de développement des Etats de l’Afrique australe a clos ses travaux mardi 8 septembre. Joseph Kabila succède au Sud Africain Jacob Zuma à la tête de cette organisation. Le «raïs» est resté muet sur la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les provinces du Kivu et la Province orientale.
«Qui trop embrasse, mal étreint», dit un adage populaire. Joseph Kabila va assumer, durant une année, la présidence de la SADC (Communauté de développement des Etats de l’Afrique australe). Le «raïs» est depuis plus d’une année à la tête de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale). «C’est le Congo-Kinshasa qui est désigné à la tête de la SADC et non Joseph Kabila en tant qu’individu», a déclaré l’historien Elikya Mbokolo dans le cadre de l’émission «Dialogue entre Congolais» de radio Okapi. «Le président de la République doit commencer par consacrer son temps à la résolution des problèmes congolais. Ce n’est qu’après que la RD Congo pourrait apporter un "plus" à la SADC», a déclaré, pour sa part, Bernard Ali Risasi, porte-parole de l’UDPS.
Mardi soir, une question revenait sans cesse : Quelles seront les priorités de la présidence congolaise de la SADC ? Dans sa brève allocution prononcée lundi, Kabila n’a pas fait preuve d’une excessive originalité. Il s’est contenté de clamer sa volonté «de consolider les efforts communs pour faire progresser la mise en œuvre de différents programmes prioritaires d’intégration régionale dont les effets bénéfiques sur l’amélioration des conditions de vie et le progrès socio-économique» de «nos populations».
Il a par la suite épinglé les problèmes climatiques liés aux «effets néfastes du changement climatique tels que la sécheresse, les inondations ainsi que leur impact sur la production agricole et la sécurité alimentaire». Il a évoqué dans la foulée la nécessité de procéder «à l’adoption d’une position commune tant au niveau de la SADC que de l’UA afin de défendre les intérêts spécifiques du continent pour la préservation des ressources naturelles et les chances d’un développement durable.» Au plan des échanges économiques, il a salué le lancement de la zone de libre-échange qui est, selon lui, «une étape importante vers la fluidité du commerce dans la sous-région». Kabila a par ailleurs souligné le «déficit énergétique» dont souffre la sous-région. Il a promis «de s’employer à encourager durant son mandat, la recherche d’une stratégie mutuellement avantageuse pour le règlement de ce problème prioritaire.» Rien que des généralités.
Etrangement, le chef de l’Etat congolais est resté muet sur la situation humanitaire, unanimement qualifiée de «catastrophique», qui prévaut dans la partie orientale de la RD Congo où une population évaluée à 2 millions d’individus erre dans une sorte d’exil intérieur. En cause, l’insécurité provoquée par les groupes armés manipulés par certains Etats voisins bien connus. Cette insécurité est aggravée par les opérations militaires menées dans les provinces du Kivu et dans la Province orientale dans le cadre de la «traque» respectivement des miliciens hutus des FDLR et les combattants de la LRA de l’Ougandais Joseph Kony.
Dans son speech inaugural, Joseph Kabila a par ailleurs rendu un hommage appuyé à certains pays de l’Afrique australe. C’est le cas sans doute de l’Angola, de la Namibie et du Zimbabwe. Ces trois Etats avaient déployé leurs troupes au Congo entre 1998 et 2000 sauvant ainsi le régime de Laurent-Désiré Kabila menacé par ses ex-alliés ougandais et rwandais. «Votre présence à Kinshasa, le peuple congolais se rappelle que nombre de dignes fils venus des pays de la SADC ont versé leur sang sur son sol pour la défense de sa souveraineté et l’intégrité de son territoire. La nation congolaise leur sera à jamais reconnaissante.»
Selon une dépêche de l’APA, Joseph Kabila «a enfin reconnu que si son pays connaît une paix et stabilité aujourd’hui, c’est aussi grâce à l’appui multiforme et à la solidarité de certains pays de la SADC».
Questions : Peut-on franchement parler de paix et de stabilité en RD Congo pendant que plusieurs centaines de milliers de citoyens vivent dans des conditions infra-humaines à l’Est? Que peut-on attendre de ce sommet de la SADC dont les priorités paraissent – hormis les problèmes énergétiques – aux antipodes des préoccupations congolo-congolaises du moment ? Quel est l’intérêt pour la RD Congo à «pavoiser» à l’extérieur alors qu’elle est incapable d’assurer les conditions minimales de vie et de sécurité à sa population ?
Source : Congoindependant
mardi 1 septembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090901/046 relatif au 29ème sommet de la SADC

Union du Congo demande aux chefs d'État de la SADC de :
- ratifier des accords de non-agression et d'assistance mutuelle entre pays membres en cas d'agression par un pays non membre - l'objectif étant de jeter les jalons d'une force militaire régionale indépendamment des armées locales - et de contribuer au rétablissement de la paix en République Démocratique du Congo ;
- définir une politique commune en matière d'immigration et, dans la même optique, de matérialiser une union douanière ;
- prendre des initiatives en vue d'une politique régionale en matière de santé, notamment dans l'élaboration d'un plan pandémie s'agissant de la grippe A/H1N1;
- définir le principe, pour ce qui est des infrastructures, de la construction d'un réseau régional en matière de routes, de voies ferrées et aériennes afin de rendre possible le déplacement des personnes et des marchandises à travers tous les pays de la SADC, l'idéal étant, à moyen terme, la mise en place des sociétés aérienne et ferroviaire communes ;
- initier une politique audiovisuelle commune, une sorte de sadcnews ;
- mettre en place une coopération judiciaire, à l'instar d'Eurojust, entre les États membres pour mieux lutter contre toutes les formes de criminalité - l'objectif étant, à court terme, la mise en place d'un Tribunal Pénal International pour le Congo-Kinshasa et, à long terme, un véritable Parquet pour l'espace SADC.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 1er septembre 2009
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