L’élément déterminant dans une élection présidentielle, c’est la rencontre entre un individu et un peuple. Or, mon passé militant m’a très souvent conduit à me pencher quotidiennement sur les problèmes de nos concitoyens. Bien entendu, je serai candidat à l’élection présidentielle de 2011. Contrairement aux visions mobutiste et kabiliste de la magistrature suprême, je serai un président de la République qui portera haut et fort les valeurs humanistes.
2. Vous pensez vous présenter sous la bannière d’Union du Congo en tant que plate-forme associative ou parti politique ?
L’inertie patente de la classe politique congolaise, majorité et opposition confondues, m’incite à incarner, pour l’instant, la voix médiane : celle de la Société civile. S’il arrive un jour à Union du Congo de se transformer en parti politique, ce sera à la demande du peuple congolais. Pour l’instant, je suis fidèlement la stratégie mise en place par mes amis d’Union du Congo qui, à travers le monde, constituent le premier point d’appui en vue d’un Congo meilleur et davantage éclairé.
3. Nous savons pertinemment que ce sont les puissances occidentales qui font et défont les présidents en Afrique. Les exemples sont légion. De quel soutien disposez-vous ?
Ce sont les Congolais qui éliront leur président en 2011. Croyez-moi, on ne les trompera plus comme en 2006. Je ne veux pas exposer trop tôt mes nombreux soutiens à l’intérieur du pays, car je possède seulement la force de la parole alors que certains disposent de tout un arsenal répressif. À moins que les gens mal intentionnés m’en empêchent, je serai bientôt à Kinshasa aux côtés de mes partisans. Quant aux soutiens extérieurs, il y a en premier lieu la diaspora congolaise dont je suis l’un des membres. Mais aussi tous mes amis occidentaux et africains qui partagent ma vision d’une mondialisation intelligente et d’un panafricanisme moderne.
4. Vous pensez qu’il faille déjà dresser le bilan du président Kabila à deux ans de l’élection ? N’est-ce pas un peu tôt, non ?
C’est logique que les potentiels candidats à la magistrature suprême commencent à se positionner, car le PPRD s’active déjà à l’intérieur et à l’extérieur du pays pour promouvoir la candidature de son mentor. D’aucuns constatent que la campagne du parti présidentiel se fait sans aucune allusion à la coquille vide que sont les 5 chantiers. Mon devoir consiste à accompagner les menteurs jusqu’à la porte, à établir ensuite l’ordre républicain, à renforcer l’autorité de l’État à travers le territoire national et à sécuriser nos frontières.
5. Pouvez-vous nous résumer votre projet politique pour 2011 ?
Pour instaurer un nouveau modèle de développement qui permettra l’égalité réelle, je préconiserai une répartition plus juste des charges publiques à l’aide d’une réforme fiscale courageuse. De plus, j’encouragerai l’effort et le travail pour l’insertion des plus démunis dans la vie active. J’imaginerai donc une politique de croissance qui tiendra compte de la nouvelle donne écologique et privilégiera la qualité de la vie.
Je placerai au cœur de ma politique la promotion d’une démocratie renouvelée afin de soutenir un nouveau système social, garantir la liberté de choix de la réussite individuelle et l’esprit d’entreprise. N’ayant trempé ni dans les combines d’hier, ni dans celles d’aujourd’hui, je suis le mieux placé pour instaurer la rigueur et la transparence dans la gestion de la chose publique. Évidemment, je veillerai à l’égalité entre les hommes et les femmes ainsi qu’à l’accès de tous à la justice, mettrai en place des mécanismes appropriés pour lutter efficacement contre la corruption et le comportement délinquant de quelques intouchables, ferai la promotion d’une politique efficace en matière de santé, d’éducation et du bien-être de la jeunesse. J’encouragerai les réformes relatives à une armée et à une police nationales républicaines, car la sécurité et la défense du territoire constituent le gage d’une paix durable. Pour consolider l’unité nationale, je rendrai aux Congolais de la diaspora leurs droits civiques en leur accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections législatives, sénatoriales et à l’élection présidentielle. Et comme le fait précède la loi, je privilégierai le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine afin de mieux consolider la cohésion nationale. Je demanderai donc au Parlement de modifier l’article 10 de la Constitution pour réintégrer sans aucun préjudice les Congolais d’origine détenant une nationalité étrangère. Enfin, j’imposerai le respect des institutions de la République en clarifiant la situation de la majorité des parlements provinciaux et du Sénat qui, dès lors que la magistrature suprême a constaté la carence dans la matérialisation du passage des 11 provinces actuelles à 26, sont de facto inconstitutionnels.
Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France
Je voudrais tant que ceci soit vrai, une nouvelle lueur d'espoir pour la RDCongo.....
RépondreSupprimerL'espoir jouera en faveur du peuple congolais, à partir du moment où certains de ses enfants expatriés ont pris conscience qu'il faille retourner au pays. A lire l'interview de Gaspard-Hubert Lonsi Koko, je ne peux qu'espérer car les idées pour un grand Congo s'y dégagent clairement. Espérons que le peuple congolais, dans sa majorité, se prononce en faveur de sa candidature.
RépondreSupprimerMova Manara