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mardi 15 janvier 2019

Communiqué de presse n° 20180114/002 sur un sursaut républicain et patriotique en RDC



Actualisant le communiqué de presse n° 20180114/001 sur l’inquiétante sur situation en cours en République Démocratique du Congo, la Direction extérieure de l’Alliance de Base pour l’Action Commun (ABACO) prend acte de la proposition du président en exercice de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) exhortant les autorités congolaises à « apporter plus d’éclairages sur tous les éléments de doute pouvant jeter le discrédit sur le processus électoral » et de sa suggestion « aux structures compétentes d’envisager le décompte des voix ». Très désireuse de lever les nombreux doutes et les zones d’ombre ayant émaillé ledit scrutin, la Direction extérieure de l’ABACO appuie également la demande de l’Union européenne relative à « la publication des procès-verbaux de chaque centre de compilation des résultats ». 
 
Pour la Direction extérieure de l’ABACO, l’impuissance des forces onusiennes face aux déstabilisateurs du territoire congolais et l’inexistence de l’État caractérisant les années de la présidence de Joseph Kabila constituent les causes premières de la mascarade du scrutin du 30 décembre 2018. 
  
Les élections crédibles et transparentes en République Démocratique du Congo ne pouvant être organisées que par un gouvernement « d’union nationale » ou « de Salut public » à la suite d’une transition politique d’au plus trois ans sans Joseph Kabila, la Direction extérieure de l’ABACO soutient la proposition de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) qui incite les dirigeants congolais à « considérer [sérieusement] un accord politique négocié en vue d’un gouvernement inclusif ». 
  
La Direction extérieure de l’ABACO appelle instamment à un véritable sursaut patriotique et républicain en vue de la stabilité politique de la République Démocratique du Congo, ainsi que de la paix en Afrique centrale et dans la région des Grands Lacs africains. 
  
Fait à Paris, le 15 janvier 2019 
  
Pour la Direction extérieure de l’Abaco, 
Gaspard-Hubert Lonsi Koko 
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l'Action Commune 
--- 
Contact : abacofrancerdc@gmail.com

mercredi 19 octobre 2016

L'ABACO rejette les conclusions du Dialogue national au profit des pourparlers véritablement républicains et inclusifs en RDC

Les assises du Dialogue national initié par le président de la République Démocratique du Congo ont abouti à la signature d'un accord prévoyant l'élection présidentielle au mieux en avril 2018, confiant la primature à la frange très minoritaire de l'opposition et mettant en place un comité de suivi national issu dudit dialogue. Au titre de cet accord, contrairement aux dispositifs constitutionnels, le président de la République en fin de mandat restera au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur.


Au-delà du fait que la plus grande majorité de l'opposition politique et de la société civile ne se sent pas concernée par les résolutions d'un forum auquel leurs membres n'ont pas participé, la Direction Europe de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO) constate qu'elles violent les articles 70, 71, 73, 74 et 75 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs aux mandats du président de la République, à l'organisation de l'élection présidentielle, à la vacance et à l'intérim de la présidence de la République.


L'ABACO constate également l'absence de garantie, s'agit de la non-candidature du président de la République sortant au prochain scrutin et de la non-préservation de la limitation du nombre de mandats. En effet, même si le texte voté fait appel au respect des articles de la Constitution, rien ne garantit que les kabilistes et leurs complices de l'opposition ne profiteront pas du vide sciemment voulu par les participants à ce Dialogue national dans l'optique de maintenir ad vitam eternam Joseph Kabila au pouvoir.


Au vu des arguments évoqués ci-dessus, la Direction Europe de l'ABACO rejette avec force et vigueur l'accord signé par la majorité présidentielle et une infime minorité de l'opposition, ainsi qu'une société civile peu représentative de la réalité militante, et demandera au Gouvernement qui sera en place de saisir la Cour constitutionnelle dès le 20 décembre 2016, conformément à l'article 76 de la Constitution, en vue de la déclaration de la vacance de la présidence de la République.

D'ores et déjà, l'ABACO en appelle aux populations congolaises afin d'éviter le coup d’État constitutionnel fomenté par le président de la République sortant et ses affidés. Ainsi le peuple congolais doit-il recourir aux voix légales, notamment à l'article 64 de la Constitution, pour rétablir l'ordre constitutionnel et exiger un Dialogue républicain et inclusif dans l’optique d'une transition politique pacifiée.


Fait à Paris, le 19 octobre 2016


Pour la Direction Europe de l'ABACO,

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Premier Vice-Président de l'Alliance de Base pour l'Action Commune

jeudi 30 juin 2016

Les 10 propositions pour la République Démocratique du Congo

Dans l’absolu, l’ABACO axe ses dix propositions sur des valeurs relatives au triptyque – Dieu, les Ancêtres et le Peu­ple – susceptible d’asseoir une politique humaniste en vue de la Liberté, de l’Égalité, de la Sécurité et de la Paix.

La Liberté, parce que l’ABACO souhaite la plénitude de la vie dont doit jouir le citoyen congolais. C’est la souveraineté dont doit bénéficier le peuple pour choisir ses représentants ou ses dirigeants. C’est l’indépendance de la Nation dans la détermination de son avenir politique.

L’Égalité, parce que l’ABACO milite davantage pour que les Congolais vivent dans une société qui doit donner à ses enfants les chances similaires, les opportunités identiques pour bâtir la collectivité et défendre la Nation. Cette dignité doit être apportée par les pouvoirs publics dans la vie quotidienne de chaque citoyen, pour que ce dernier soit épanoui.

La Sécurité, parce que l’ABACO tient à la protection des droits de l’individu et de la collectivité, à l’harmonisation des droits individuels et des libertés publiques en vue de garantir la paix, à la concorde et à l’unité politique de la Nation. La justice doit en principe protéger les plus faibles contre le pouvoir de l’État et de l’administration publique.

La Prospérité, parce que l’ABACO compte sur la meil­leure gestion des ressources abondantes de la collectivité publique, celles-ci devant être mises à la disposition des citoyens pour assurer le succès et le rayonnement, la puis­sance matérielle et la souveraineté politique, le confort social et l’épanouissement économique des populations.
Formats : PDF et EPUB (numériques)

Pour plus d'informations, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://atelieregregore.eu/fr/item/les-10-propositions-pour-la-rdc

samedi 2 janvier 2016

Vœux de l’ABACO pour la RD Congo

Chers Compatriotes, 


Si 2015 fut marquée par les horreurs dans l’Est du pays et l’insécurité à travers le territoire national, l’ABACO souhaite que 2016 soit l’année de la paix et de la sécurité. 

Si 2015 fut marquée par une crise institutionnelle sans précédent et la promulgation des lois injustes, l’ABACO souhaite que 2016 soit parsemée d’éclats de joie et de pétales de bonheur. 

Si 2015 fut marquée par l’arrestation et l’emprisonnement des acteurs politiques à cause de leurs convictions et des journalistes dans l’exercice de leur fonction, l’ABACO souhaite que 2016 soit éclairée par la flamme du patriotisme et de la justice, ainsi que par l’étincelle de la cohésion nationale. 

L’ABACO s’engage donc à apporter sa contribution, par des propositions constructives, pour que 2016 soit l’année de la sortie de crise. Pour que l’impossible soit à la portée des Congolaises et des Congolais, l’ABACO prendra des risques et osera porter à bras le corps notre destin commun. 

Impulsons donc ensemble les nouvelles initiatives favorables aux actions qui nous permettront de gagner tous les défis à venir ! 

Que nos ancêtres et toutes les forces spirituelles protègent la République Démocratique du Congo, notre chère Patrie ! 

Bonne et heureuse année !

dimanche 22 novembre 2015

Les actions militantes de l’ABACO

L’objectif d’une organisation politique consiste à influencer démocratiquement une politique gouvernementale. Ainsi présente-t-elle des candidats, lors des élections, en vue d’obtenir des mandats politiques. Idéologique, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) professe la pensée social-démocrate. D’inspiration socialiste et non doctrinaire, l’ABACO cherche à obtenir, dans le cadre de la démocratie libérale et dans le respect du libre jeu du marché, une structuration sociale plus juste par des réformes et des changements.

Dans le cadre de ses actions militantes, l’ABACO œuvre pour faire connaître sa position par des conférences de presse et des matinées d’information politique afin que l’opinion publique et politique puisse en prendre connaissance. Pour rappel, son projet de société se rapporte :
- à l’éducation pour tous et à la formation professionnelle ;
- à la santé pour tous, à la maîtrise de l’économie sociale et à l’autonomie alimentaire ;
- à la liberté d’entreprendre, au partenariat équitable avec les entreprises étrangères et au développement des infrastructures ;
- à la laïcité républicaine, au respect de la femme et à la protection de l’enfant, - à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ;
- à l’intégrité territoriale et à la souveraineté politique ;
à l’investissement dans la jeunesse, au marketing culturel et au recours aux origines ;
- à la nouvelle société congolaise et au rôle de l’État républicain ;
- à une armée, une gendarmerie et une police citoyennes ;
- au droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et à l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine ;
- à la fin de l’exil des âmes et à l’évolution des mentalités.

Afin de poursuivre démocratiquement ses actions relatives à un État de droit et au bonheur du peuple congolais, l’ABACO est en train de redynamiser ses bases à travers le territoire national, notamment par la mise en place des cellules de liaisons. Ainsi compte-t-elle retrouver le poids politique de l’époque ayant conduit à l’indépendance de la République Démocratique du Congo et honorer la mémoire des initiateurs et acteurs actifs du Parti, en l’occurrence l’ancien président de la République Joseph Kasa-Vubu, les ancêtres Nzeza Nlandu et Yvon Mabanda... À cet effet, demande à ses adhérents et sympathisants de l’aide financièrement afin de lui permettre d’atteindre les objectifs escomptés.

À cet effet, nous sollicitons votre soutien, quelle qu'en soit la somme :
- par chèque à l’ordre de l’ABACO :
La Banque Postale,
75900 Paris cedex 15
France
(*) Mentionnez sur le dos du chèque : CCP 5000677Z020


- par virement à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale, 75900 Paris cedex 15
Code banque : 20041
Code guichet : 00001
Numéro de compte : 5000677Z020
Clé RIB : 70
IBAN : FR28 2004 1000 0150 0067 7Z02 070
BIC : PSSTFRPPPAR


Merci d’avance !


La Direction de l’Abaco France
E-mail : abacofrancerdc@gmail.com

mardi 29 septembre 2015

Les conclusions de l'Abaco au regard de l'avant-projet du budget 2016 en RD Congo

Alors que le gouvernement de la République Démocratique du Congo avait annoncé le vendredi dernier qu’il tablait sur une accélération de la croissance économique nationale à 9 % en 2016, la Troïka stratégique a arrêté à 9 milliards USD l’avant-projet du Budget 2016. Si les estimations faites sur la base des réalisations à fin juin 2015 ont fait état d’un ralentissement du taux de croissance de 1,1 % par rapport à son niveau de 2014, passant de 9,5 % à 8,4 %, force est de constater qu’elle est en baisse de 0,5 % en comparaison du rectificatif de 2015, voire de 0,9 % au regard des prévisions de janvier 2015. Et si l’on s’en tient aux récentes tergiversations, le pays risquera de se retrouver, en août 2016, avec un taux de croissance de 7,9 %. 
  
Pour éviter un éventuel désenchantement, l’Alliance de Base pour l’Action Commune préconise la rigueur dans la chose publique. En effet, en parvenant à récupérer au moins 4,9 milliards des 11 milliards USD des flux financiers illicites enregistrés annuellement par l’Etat congolais et en faisant un meilleur usage des ressources externes, le budget 2016 serait d’au moins 13,2 milliards USD. Ainsi la République Démocratique du Congo surferait aisément à travers « les effets du ralentissement économique chinois ». 
  
L’ABACO rappelle qu’en tablant judicieusement sur les potentielles naturelles dont disposent la Réplique Démocratique du Congo, la croissance économique atteindrait, probablement, plus de 65 milliards USD en 2020. 
  
Fait à Paris, le 29 septembre 2015 
  
Pour l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), 
  
Gaspard-Hubert Lonsi Koko 
Premier Vice-Président

dimanche 27 septembre 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150927/00045 relatif à l’éventualité d’un référendum en RD Congo

Dans un courrier daté du 22 septembre 2015, le Premier ministre de la République Démocratique du Congo, Augustin MATATA PONYO MAPON, aurait demandé au ministre de l’Intérieur, Évariste BOSHAB, d’apprêter de concert avec les ministres et autres structures concernés, les observations du Gouvernement à propos de la proposition de la loi, initiée par les députés nationaux Lucain KASONGO MWADIAVITA et ILUNGA MONGA, portant organisation du référendum.

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), souhaiterait connaître la question sur laquelle les électeurs congolais seraient consultés. Ce référendum concernerait-il l’adoption d’une loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent ? Ladite consultation porterait-elle sur l’adoption d’un projet tendant à autoriser la ratification d’un traité, ou alors sur la forme républicaine du Gouvernement ?

D’ores et déjà, au vu de la récente crise politique ayant ébranlé  l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) et de la polémique autour du chronogramme établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), le RDPC s’opposerait avec force et vigueur à toute procédure détournée dans le but de consacrer la légitimité du président de la République et de sa majorité.

Fait à Paris, le 27 septembre 2015

Pour la Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Premier Vice-Président de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO)

samedi 26 septembre 2015

10 bonnes raisons d'adhérer à l'ABACO

En République Démocratique du Congo, la crise ne cesse de fragiliser les institutions et le patriotisme. Face à une telle menace, il est primordial de faire vraie émerger une alternative politique qui permettra à notre pays et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, la justice et la sécurité, la paix et la concorde politique, la cohésion sociale, la réconciliation nationale et la véritable indépendance.  

À cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Celui-ci permettra à notre pays de se forger une place privilégiée parmi les grandes Nations de ce monde. L'ambition de l'ABACO consiste à offrir aux Congolaises et aux Congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, une dignité semblable à celle qui fait la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux

Le projet de l’ABACO s’articule autour de 10 thématiques capitales (*) : 
– l’éducation pour tous et la formation professionnelle ; 
– la santé pour tous, la maîtrise de l’économie sociale et l’autonomie alimentaire ; 
– la liberté d’entreprendre, le partenariat équitable avec les entreprises étrangères et le développement des infrastructures ; 
– la laïcité républicaine, le respect de la femme et la protection de l’enfant, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ; 
– l’intégrité territoriale et la souveraineté politique ; 
– l'investissement dans la jeunesse, le marketing culturel et le recours aux origines ; 
– la nouvelle société congolaise et le rôle de l’État républicain ; 
– une armée, une gendarmerie et une police citoyennes ; 
– le droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, et l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine ; 
– la fin de l’exil des âmes et l’évolution des mentalités.

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lundi 7 septembre 2015

La régionalisation des la République Démocratique du Congo

La promulgation par le président de la République Démocratique du Congo, en mars 2015, de la loi portant programmation et déterminant les modalités d’installation des nouvelles provinces a confirmé le passage des 11 à 26 provinces conformément à l’article 2 de la Constitution du 18 février 2006. En ayant demandé le 4 septembre dernier à la Cour constitutionnelle de reconstituer les anciennes provinces démembrées, le député Martin Fayulu a soulevé un vrai problème de fond qui ne doit laisser aucun Congolais indifférent. 
  
La violation de la Constitution
  
Contrairement aux déclarations de l’honorable Fayulu, le redécoupage territorial s’est effectué neuf ans après la promulgation de la Loi fondamentale. Pis encore, à l’exception des sénateurs et députés des provinces de Kinshasa et du Bas-Congo, tous les autres avaient été élus sur la base des circonscriptions inexistantes car leurs circonscriptions étaient calquées sur des provinces virtuelles. En conséquence, neuf parlements provinciaux et le Sénat ont longtemps fonctionné dans l’illégalité – c’est-à-dire en violation pure et simple du texte fondamental. Il fallait donc régulariser cette situation pour se conformer enfin aux lois de la République. 
Cette régularisation est-elle pour autant la meilleure solution, ou la moins mauvaise possible, en matière de décentralisation ? Selon Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, le gouvernement n’a pas d’argent pour organiser les élections des gouverneurs et vice-gouverneurs des provinces nouvellement créées. La révision de la croissance en baisse de 1 point pour l’année 2015 est un message subliminal non seulement pour justifier l’annulation du scrutin relatif aux nouveaux exécutifs provinciaux, mais aussi pour un éventuel report des élections à venir. 
  
Une décentralisation constructive 
  
Il ne suffit pas de demander à la Cour constitutionnelle, laquelle n’a fait qu’approuver un dispositif figurant déjà dans la Loi fondamentale, mais d’engager un réel rapport de force favorable à une décentralisation constructive. Seule une nouvelle dynamique politique pourra permettre, dans le cadre de la IVe République, un nouveau paysage territorial. A cet effet, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) préconise de coiffer les vingt-six nouvelles provinces par sept grandes régions : à savoir le Kongo central intégrant la ville de Kinshasa et la province du Kwango, le Bandundu, le Kasaï qui naîtra de la fusion des deux  Kassaï, le Katanga, le Kivu réunissant le Nord et le Sud Kivu ainsi que le Maniema, l’Equateur et le Haut-Congo. 
Ces nouvelles entités territoriales seront respectivement administrées par une assemblée composée de conseillers régionaux et dirigée par un président assisté de vice-présidents. Leurs compétences auront une portée régionale, tandis que les attributions des provinces  – qui les constitueront – concerneront les dossiers locaux. Un commissaire de la République – assisté de chefs des districts, d’administrateurs des territoires, de chefs des secteurs et des groupements –  y articulera la politique gouvernementale. 
  
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

mercredi 26 août 2015

RD Congo : Un dialogue pour quelle finalité ?

Après avoir organisé des concertations nationales en 2013, le président de la République Démocratique du Congo a fini par mettre en place un gouvernement soi-disant de cohésion nationale. Celui-ci a pour caractéristique le partage des portefeuilles ministériels entre la majorité et une frange de l’opposition. Le fait de vouloir de nouveau négocier avec les forces vives de la Nation congolaise laisse sous-entendre l’échec patent de la précédente initiative. S’il est évident que le devenir du peuple congolais doit être fonction de la capacité de sa classe politique à trouver des solutions idoines, on est en droit de s’interroger sur la sincérité des partisans d’un énième dialogue.

Un glissement ou non ?

En politique, surtout dans les moments décisifs de l’évolution d’un Etat, un dialogue entre les différentes forces vives ne peut qu’être souhaitable. Mais encore faut-il connaître d’avance les thématiques à aborder à cette occasion. Néanmoins, chat échaudé craignant l’eau froide, il serait souhaitable de clarifier les véritables intentions des acteurs politiques qui, deux années plus tôt, ont détourné l’esprit initial censé faire des concertations de 2013. Ainsi ont-ils gâché une occasion qui aurait pu redonner espoir et consolider le « vivre ensemble », dynamiser la cohésion nationale et faire triompher le patriotisme congolais.
D’aucuns craignent désormais, au vu d’une quelconque mauvaise volonté relative au calendrier électoral, un glissement qui maintiendrait les mêmes acteurs politiques dans leurs fonctions respectives pour une durée de trois, voire cinq ans. Il est évident que la République Démocratique du Congo doit constamment être dirigée, mais pas toujours par les mêmes personnes. Tout Congolais aspire à la représentativité politique, qu’il soit cordonnier ou docteur en droit, Katangais ou Mukongo, Kivutien ou Mungala, mulâtre ou cent pour cent couleur locale, Bantou ou Soudanais, Nilotique ou Pygmée... Seules les élections crédibles peuvent permettre l’accès aux mandats électorales. Or, le retard pris à dessein dans la déclinaison du calendrier établi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) risque de maintenir, au grand dam de la majorité silencieuse, le statu quo. Que faire alors ? Faut-il un glissement ou non ?

Une loi d’exception

Les tensions suscitées par les différentes tentatives de réviser l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006 risquent de ressurgir à cause du non-respect du chronogramme du calendrier qu’a proposé la CENI. Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), un courant politique au sein de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), estime indispensable de décaler légèrement les échéances électorales, de telle sorte que le processus puisse rester inchangé et débuter, pour des raisons techniques, par la tenue des élections locales, municipales et urbaines en 2016 et se terminer par les scrutins présidentiel et législatifs en 2017.
Par conséquent, il faudra un consensus politique, grâce au vote par le Parlement d’une loi d’exception, afin de permettre l’intérim de la présidence de la République par le Président du Sénat, ou par le Président de l’Assemblée nationale, jusqu’à l’organisation de l’élection présidentielle et à la prise des fonctions de nouvel élu. L’objectif consistera à ne pas agir contrairement aux articles 70-2 et 73 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à l’installation effective du nouveau Président élu et à la convocation par la CENI de l’élection du Président de la République.

L’égalité dans la représentativité politique

Cette session extraordinaire du Parlement doit aussi se prononcer, selon les animateurs du RDPC, sur l’abroger de la loi électorale promulguée par le président de la République. De plus, celle-ci viole directement les articles 11, 12, 13 et 66 de la Constitution du 18 février 2006 relatifs à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel. Pis encore, les dégâts collatéraux, du fait de ladite promulgation, concernent notamment les articles 69 et 220 de la Loi fondamentale ayant trait à la sauvegarde de l’unité de la République et de l’intégrité du territoire, ainsi qu’à l’indépendance du pouvoir judiciaire.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

lundi 24 août 2015

RD Congo : élections provinciales

Cher(e) Compatriote,
Cher(e) Ami(e) du Congo,

L'Alliance de Base pour l'Action Commune (Abaco) doit faire face au financement de la campagne de ses candidats aux élections provinciales de 2015.
A cet effet, nous sollicitons votre soutien, quelle qu'en soit la somme :

- par chèque à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale,
75900 Paris cedex 15
France
(*) Mentionnez sur le dos du chèque : CCP 5000677Z020

- par virement à l'ordre de l'ABACO :
La Banque Postale, 75900 Paris cedex 15
Code banque : 20041
Code guichet : 00001
Numéro de compte : 5000677Z020
Clé RIB : 70
IBAN : FR28 2004 1000 0150 0067 7Z02 070
BIC : PSSTFRPPPAR

Merci d'avance !

La Direction de l'Abaco France
E-mail : abacofrancerdc@gmail.com

(*) Les 10 propositions de l'ABACO 

mardi 18 août 2015

RD Congo : les 10 commandements de l'ABACO

Très récemment, l’Alliance de Base pour l’Action Commune, ABACO en sigle, a diffusé ses dix propositions pour la République Démocratique du Congo du troisième millénaire. En effet, le passé et le présent étant indissociables de l’avenir d’un pays, le parti présidé par le ministre honoraire Sylvère Luizi Balu s’est appuyé sur les cinquante-cinq années de la reconnaissance internationale du Congo belge dans le but « de faire émerger une vision politique » qui permettra à la Nation congolaise et aux prochaines générations de vivre, sans contrainte et sans entrave, la liberté et la démocratie, l’unité de leur pays et la réconciliation nationale, ainsi que la véritable indépendance. Dans l’absolue, cette sorte d’introspection représente, aux dires des dirigeants de l’ABACO, « un exercice à la fois grandiose et délicat en vue de sérieuses résolutions et salutaires actions ».

Un projet cohérent et novateur

Se préparant aux prochaines joutes électorales, notamment aux élections de 2015, l’ABACO a pris la résolution de définir les principales orientations pour un projet de société cohérent, novateur et révolutionnaire. Ainsi, ce parti politique compte-t-il donner à la République Démocratique du Congo l’impulsion nécessaire en vue d’une place privilégiée parmi les grandes puissances de ce monde. L’ambition de l’ABACO réside dans la possibilité, à travers ces dix propositions, d’offrir au peuple congolais l’opportunité de reconquérir par la noblesse du travail et la capacité de l’intelligence, par la solidarité et la fraternité, par la tolérance et la justice, « une dignité semblable à celle qui fait sans conteste la fierté et la grandeur des peuples libres et généreux, créatifs et industrieux ».

La vraie joie de vivre

Le projet de société que propose l’ABACO a avant tout vocation à transformer la communauté congolaise « en Etat réellement démocratique », c’est-à-dire respectueux des droits fondamentaux de la personne humaine. Cette feuille de route propose donc de métamorphoser l’Etat congolais en une collectivité publique dynamique et prospère, digne de vivre dans le IIIe millénaire ambiant. Elle suggère, à cet effet, les moyens d’affronter avec sérénité, lucidité et détermination les nombreux et énormes défis des temps modernes. A travers cette démarche, l’ABACO symbolise, par essence, la recherche de la paix et de la solidarité, la promotion de la justice et de la liberté afin que « le peuple congolais puisse aspirer à la vraie joie de vivre ».

Le triangle sacré

Si le devenir d’Israël s’est joué sur les trois piliers fondamentaux incarnés par Moïse, Josué et le Peuple juif, l’avenir de la République Démocratique du Congo repose sur un triangle sacré qui est composé de Dieu, des Ancêtres et du peuple congolais. Ainsi la dynamique de l’ABACO, en ce moment déterminant de l’Histoire du géant très longtemps endormi au cœur de l’Afrique, est-elle impulsée par le doyen Sylvère Luizi Balu, en tant que Président Général, du pragmatique Gaspard-Hubert Lonsi Koko en qualité de Premier Vice-Président Général et, bien entendu, le Peuple congolais comme Souverain primaire. Tel Moïse, Luizi Balu est le gardien des 10 commandements de l’ABACO, tandis que Lonsi Koko incarne le fils de Noun, en l’occurrence Josué qui fut l’artisan du retour du peuple d’Israël en Terre promise.

Charlotte Mondo

dimanche 19 juillet 2015

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20150719/00043 relatif à la nomination au Directoire de l'ABACO

Le Bureau Exécutif de l'Alliance de Base pour l'Action Commune (ABACO), réuni en date du 25 juin 2015 à Kinshasa, a pris acte de l'adhésion du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) en tant que courant politique à part entière au sein de l'ABACO, qui plus est le Parti politique précurseur de l'Indépendance de la République Démocratique du Congo.

En effet, le Bureau Exécutif de l'ABACO a décidé de confier à M. Gaspard-Hubert BANACEK LONSI KOKO, en sa qualité de Président du RDPC, les fonctions de Vice-Premier Président Général.

Les attributions de sa Vice-Présidence lui seront communiquées ultérieurement.

La Direction Nationale de l'ABACO le félicite de sa nomination et le prie d'œuvrer loyalement dans l'accomplissement de sa Charge.

L'acte de nomination de M. BANACEK LONSI KOKO a été signé conjointement par le Président Général et le Secrétaire Général de l'ABACO, en l'occurrence le Ministre Honoraire Sylvère LUIZI BALU et M. KANGA BIKUNKU.

Fait à Paris, le 19 juillet 2015

La Direction du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC)

lundi 6 juillet 2015

Aux forces vives de la République Démocratique du Congo

Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), courant politique à part entière de l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO), constate la persistance de la régression sociale et de la fragilisation de la cohésion nationale en République Démocratique. Ainsi, à l’occasion du 55ème anniversaire de la souveraineté nationale, le RDPC souhaite-t-il que l’ABACO prenne sa part de responsabilité, s’agissant de la solidarité, de la démocratie, de la liberté d’expression et du syndicalisme, du progrès économique en vue d’une Nation économique prospère et démocratiquement viable.

Il est temps de s’engager concrètement en vue de l’émergence d’un Etat tout à fait démocratique, apaisé et en mesure de permettre le vrai dialogue, la tolérance mutuelle et le respect des différences. Dans cette optique, il est capital d’encourager les initiatives favorables à un système éducatif non seulement adapté aux besoins et aux réalités socio-éducatives, mais aussi ouvert sur le monde. La santé, l’économie et l’épanouissement culturel doivent tenir compte du partage équitable des ressources naturelles et de l’égalité dans la gestion de la chose publique. Enfin, le désenclavement du pays reste le facteur indispensable à la circulation des biens et des personnes, ainsi qu’à la sécurisation et à la pacification de notre pays.

Réitérant son engagement en faveur d’un Etat de droit, de la solidarité, de la sécurité, de la paix, de la démocratie et des droits fondamentaux de la personne humaine, le RDPC œuvre au sein de l’ABACO en vue des propositions capitales :

I - Sur l’Etat de droit :
- Matérialiser les droits de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora aux élections présidentielle, législatives et sénatoriales ;
- Affirmer le caractère inaliénable de la nationalité congolaise d’origine ;
- Rendre la nouvelle loi électorale conforme aux articles 11, 12, 13 et 66 de la Constitution relatifs à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel ;
- Préparer et organiser des élections libres, transparentes et crédibles afin de maîtriser la crise politique et de légitimer les institutions de la République ;
- Lutter contre toute forme de repli identitaire et de radicalisme politique ;
- Respecter les dispositifs relatifs à l’interdiction de toucher à la forme républicaine de l’Etat, au principe du suffrage universel, à la forme représentative du Gouvernement, au nombre et à la durée des mandats du Président de la République, à l’indépendance du pouvoir judiciaire, au pluralisme politique et syndical, ainsi qu’à l’interdiction de procéder à toute révision constitutionnelle ayant pour objet, ou pour effet, la réduction des droits et libertés de la personne, ou la réduction des prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées ;
- Moderniser l’État pour rendre efficace le service public grâce à une application pleine et intelligente de la réforme budgétaire, ainsi qu’à une meilleure relance de la décentralisation ;
- Instaurer la IVe République, laquelle sera à l’image d’un État en mesure de mobiliser efficacement les capitaux et les hommes, de consacrer le temps nécessaire à la mise en valeur de l’environnement, à la transformation des infrastructures, à l’équipement du pays en moyens de télécommunications, en lignes d’électrification et en centrales de production d’énergie.

II - Sur l’éducation et la formation :
- Organiser les Etats généraux de l’éducation nationale auxquels participeront les forces vives de la Nation, ainsi que les acteurs des secteurs éducatifs formels et informels ;
- Augmenter le budget de l’éducation nationale dans le but de réhabiliter les infrastructures éducatives et d’améliorer les conditions de travail des enseignants et des élèves ;
- Développer des centres de documentation pour l’éducation, en particulier, et la formation en général ;
- Initier des partenariats avec les entreprises, dans le cadre d’une formation alternée pour ce qui est de l’enseignement professionnel ;
- Garantir la formation tout au long de la vie ;
- Conditionner tout contrat avec les partenaires étrangers par le transfert de techniques et de technologie ;
- Proposer un partenariat avec les institutions éducatives et les centres de recherches locaux pour que le transfert des compétences soit durable et puisse aider non seulement à la construction de notre système éducatif mais aussi jouer un rôle d’appui à la recherche et au développement (R&D) au niveau local.

III - Sur l’économie et le travail :
- Impliquer les Congolais de la diaspora dans le développement économique du pays et leur accorder des avantages fiscaux pour le transfert des matériels technologiques et l’investissement dans le pays ;
- Mettre en place un Conseil représentatif des Congolais de l’extérieur (CRCE) dont les missions consisteront à élaborer des projets économiques novateurs, à émettre des avis sur les politiques publiques en matière de coopération internationale et bilatérale dans les pays de résidence ;
- Nourrir le peuple en relançant et en développant la culture vivrière grâce à l’attribution des espaces cultivables aux familles congolaises, qui le souhaiteront, moyennant 1 franc congolais le mètre carré ;
- Promouvoir un programme d’économie solidaire favorable à la bio-culture ;
- Faire véritablement de l’agriculture l’une des priorités nationales grâce à la création et au développement des marchés locaux et régionaux, à la définition des politiques agricoles et commerciales plus justes, au soutien d’un développement durable ;
- Encourager le développement des infrastructures routières, lacustres et fluviales en vue de l’acheminement de surplus de productions vers les marchés urbains ;
- Œuvrer en faveur de la participation de la République Démocratique du Congo au programme de la révolution verte en Afrique et faire de notre pays l’un des pionniers de cette révolution, en s’appuyant surtout sur l’avantage comparatif du point de vue du sol, de la température, de l’eau et des terres cultivables ;
Permettre la création, en République Démocratique du Congo, d’un grand pôle de technologie en matière d’environnement ;
- Agir efficacement contre, entre autres fléaux, la déstabilisation et la criminalisation de l’économie ;
- Réorganiser le travail pour réduire le chômage et garantir la cohésion sociale par d’autres dispositifs de redistribution des richesses de manière équitable ;
- Mettre en œuvre la politique d’aménagement des territoire ruraux et urbains ;
- Faire évoluer les mentalités, en contribuant à la dynamisation du tourisme et en initiant un programme ambitieux relatif à la biodiversité ainsi qu’aux énergies renouvelables.

IV - Sur la santé publique et la démocratie sociale :
- Fixer par la Loi, en fonction des besoins et des ressources des populations, le prix des hôpitaux et établissements publics divers, sans recherche de bénéfice commercial ;
- Rendre obligatoire, donc universelle, la prise en charge du risque maladie afin d’instaurer l’égalité dans l’accès des soins et faire de l’hôpital public le cœur de notre système de santé ;
- Permettre à chaque Congolais de vivre dans un environnement sain ;
- Reformer en profondeur le système de santé publique, en ayant notamment recours aux nouvelles technologies ;
- Adapter, par la Loi, la protection sociale sur la base de ressources réelles ;
- Faire du respect du vivant, de la dignité humaine, de l’équité, de la solidarité, du partage des richesses, tant à l’égard des plus démunis que des générations à venir, des valeurs républicaines ;

V - Sur l’épanouissement culturel et patriotique :
- Promouvoir les cultures nationales ;
- Valoriser l’Histoire authentique des populations congolaises, en clarifiant ses origines pour mieux cerner les défis qui hypothèquent l’épanouissement culturel, social, économique et politique de notre pays ;
- Réhabiliter notre Histoire en la réécrivant ;
- S’appuyer sur la majorité culturelle, sans pour autant ignorer les droits des minorités ;
- Privilégier l’émancipation individuelle et garantir la paix civile, ainsi que la fraternité, entre tous les Congolais quelles que soient leurs croyances ou leurs origines ;
- Mettre en place un Conseil suprême des affaires spirituelles (CSAS) pour harmoniser les relations entre les différentes croyances et harmoniser tout ce qui relève de l’immatériel ;
- Consolider la laïcité républicaine.

VI - Sur le plan de la sécurité et de la paix :
- Républicaniser et rendre très performantes l’armée, la gendarmerie et la police nationales ;
- Rendre obligatoire le service militaire pour les jeunes Congolais, excepté ceux qui assument une charge parentale ;
- Réintégrer dans l’armée nationale congolaise les éléments des Forces Armées Zaïroises (FAZ) et les anciens éléments des forces armées mises en place sous le gouvernement de l’Alliances des Forces Démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), comme instructeurs ou encadreurs ;
- Allouer au moins 15 % du budget national à l’équipement de nouvelles unités militaires relatives aux forces terrestre, aérienne, fluviale et lacustre ;
- Réorganiser les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) pour assurer efficacement la défense du territoire national ;
- Faire appliquer des sanctions contre les pays de la région, signataires de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, qui ne cessent de soutenir les mouvements rebelles sur le sol congolais ;
- Obtenir le positionnement des forces onusiennes aux côtés des FARDC, à partir des frontières burundaise, rwandaise et ougandaise, afin de mettre définitivement fin à la déstabilisation de la région du Kivu et de mieux surveiller les flux migratoires ;
- Parvenir aux poursuites et aux arrestations, dans le territoire congolais et dans les Etats voisins, des auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, ainsi qu’à leur extradition vers la Cour Pénale Internationale ou des tribunaux idoines.

Au vu des propositions faites supra, le RDPC, en tant que l’un des courants idéologiques de l’ABACO, lance un appel solennel au président de la République Démocratique du Congo pour qu’il use des prérogatives que lui confère la Loi fondamentale dans le but de consolider le progrès social, le développement économique et la cohésion nationale.

Dans l’espoir de mettre définitivement un terme à la crise politique qui ne cesse de fragiliser l’avenir des Congolais et d’hypothéquer le devenir de la République Démocratique du Congo, ainsi que dans la perspective d’une démocratie apaisée, le RDPC, avec l’appui de l’ABACO, invite les acteurs politiques, les forces humanistes et la société civile congolaise à tout entreprendre dans le cadre d’un dialogue sincère à tous les niveaux, aussi bien entre les citoyens, les partenaires sociaux et spirituels, les partis politiques...

En tant que l'une des structures internes de l’ABACO, le RDPC renouvelle sa demande relative au droit de vote et d’éligibilité des Congolais de la diaspora, ainsi qu’à l’incessibilité de la nationalité congolaise d’origine. Enfin, en sa qualité d’un des trois piliers de l’ABACO, le RDPC exprime sa solidarité indéfectible avec les populations congolaises en proie aux violations sexuelles, aux crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, aux expulsions des pays frontaliers et aux traitements dégradants, ainsi qu’avec les journalistes arbitrairement poursuivis dans l’exercice de leurs fonctions et aux acteurs politiques emprisonnés pour leurs convictions.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

Porte-parole du RDPC et 1er Vice-Président de l’ABACO, chargé des relations extérieures

jeudi 18 juin 2015

Un vibrant appel, de l’ABACO, à l’éveil de la conscience des Congolais et des amis de la RD Congo

Pour comprendre les tenants et les aboutissants de la signature du protocole d’accord entre l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO) et le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC), Œil d’Afrique a rencontré Gaspard-Hubert Lonsi Koko qui est l’un des acteurs, avec Sylvère Luizi Balu, de ce rapprochement. L’ABACO est un parti politique officiellement reconnu en République Démocratique du Congo par l’arrêté du 06/02/1991 et la lettre d’autorisation n°1581 du 08/09/2004.
Œil d’Afrique : Pourquoi tenez-vous à faire de la politique en République Démocratique du Congo, pays où la démocratie reste incertaine, alors que vous jouissez du confort intellectuel et du luxe matériel en France ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Primo, l’arbre ne s’élève qu’en enfonçant ses racines dans la terre nourricière. On doit savoir d’où on vient quand on ne sait pas forcément où on va. Je suis natif de Kinshasa où j’ai grandi, des parents originaires des territoires de Madimba et de Kasangulu dans le district de la Lukaya dans le Bas-Congo, plus précisément dans les secteurs de Luila et de Ngufu. Il est tout à fait logique que, au-delà des aspects matériel et intellectuel, je puisse un jour apporter ma modeste contribution à la construction du pays de mes aïeux. Ne dit-on pas que l’eau va toujours à la rivière ? En tout cas, en tant que membre de la diaspora congolaise, je n’ai pas que des droits. J’ai aussi des devoirs envers mon pays.
Secundo, le réformiste que je suis veut seulement participer à la dynamisation économique et à la glorification politique de la République Démocratique du Congo, à travers des initiatives en mesure de donner de l’espoir aux populations très longtemps humiliées, bâillonnées et laissées pour compte. Sachant que seule une approche de transformation aboutira à une réelle alternative, je soutiens toute démarche en faveur de la réinvention de la manière de penser la politique et de la pratiquer. Cela nécessite l’émergence d’une structure authentiquement populaire, volontaire, agissante, constructive et en harmonie avec la société congolaise. Comme un bon nombre de mes compatriotes, je n’aspire qu’à la métamorphose de la terre de mes ancêtres, qui plus est notre patrimoine national.
Œil d’Afrique : Comment comptez-vous parvenir à vos fins, aussi louables soient-elles ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Pour atteindre un tel objectif, on ne doit surtout pas se tromper d’enjeu. Raison pour laquelle notre démarche privilégie les vraies actions politiques et non les insultes, les idées au détriment des menaces physiques, les propositions cohérentes et non les attaques personnelles, le débat démocratique aux dépens du prosélytisme doctrinaire, la liberté d’expression au détriment de l’arrestation arbitraire et de la censure… La finalité, c’est de parvenir au pouvoir grâce aux propositions à la fois innovantes, crédibles et humanistes. La gestion de la chose publique, telle est notre profonde conviction, mérite d’être confiée à des hommes et des femmes d’Etat en vue du bien-être des populations.
Œil d’Afrique : De quelles assises disposez-vous pour que votre rêve devienne réalité ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : En République Démocratique du Congo, on ne peut pas conquérir le pouvoir en s’appuyant sur des structures moribondes, ni en privilégiant le seul aspect ethnique. Ainsi est-il du devoir des Congolaises et des Congolais consciencieux de faire émerger un parti politique crédible, donc responsable, en mesure de porter un projet de société novateur et cohérent en vue d’une sérieuse alternative. Tel est le gage d’un soutien sans faille, aussi bien interne qu’externe, en faveur d’une démarche relative à la dynamisation de l’économie nationale et à l’émergence d’un Etat de droit, d’une action salutaire pour les populations locales, d’une impulsion bénéfique pour les partenaires habituels de la République Démocratique du Congo, d’une diplomatie nécessaire à la pacification de l’Afrique centrale et de la région des Grands lacs. C’est dans cette optique que la structure politique dénommée Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo, RDPC en sigle, a fait le choix d’intégrer, en tant que courant politique à part entière, l’Alliance de Base pour l’Action Commune (ABACO).
Œil d’Afrique : C’est surprenant comme démarche… Ne trouvez-vous pas ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : C’est-à-dire ?
Œil d’Afrique : La plupart des acteurs politiques congolais préfèrent créer leurs propres structures pour en être des présidents à vie. Pourquoi avez-vous fait le choix inverse, en n’enregistrant pas officiellement le RDPC comme parti politique ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : La démarche n’est pas surprenante. Elle est plutôt inhabituelle. En République Démocratique du Congo, il existe au moins 457 partis politiques reconnus comme tels par le ministère de l’Intérieur. Pourquoi devions-nous inscrire une autre structure dès lors que nous avions la possibilité de dynamiser un parti déjà existant, avec lequel nous partageons, sur le fond, les mêmes valeurs ? Notre initiative n’est pas du tout basée sur le culte de la personnalité. Il ne s’agit pas du tout d’une démarche politicienne mais parlementaire. Le président Sylvère Luizi Balu et moi-même étant convaincus des aspects positifs de l’union, nous avons vivement œuvré en vue du rapprochement entre l’ABACO et le courant politique dénommé RDPC. Le socialiste-démocrate, que je suis, et le social-chrétien, qu’est le président Luizi Balu, nous sommes conscients que le dynamisme et l’innovation permettront une alternance politique au service d’une cause juste. L’union de l’ABACO et du RDPC est, entre autres, le fruit de ce pertinent constat. Dieu, les Ancêtres et le Peuple. Ces trois piliers qui constituent la devise de l’Abaco offrent un cadre idéal aux aspirations du RDPC relatives à la Liberté, à l’Egalité, au Progrès et à la Paix.
Œil d’Afrique : Est-ce pour l’une de ces raisons que les gens voient en vous le Mitterrand congolais ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Pourriez-vous préciser votre question ?
Œil d’Afrique : Vous connaissez le socialisme français mieux que moi, pour en avoir écrit quelques pages et connu pratiquement un pan de son histoire, et vous savez très bien que je fais allusion à l’adhésion de François Mitterrand au Parti Socialiste lors du Congrès d’Epinay en 1971.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Votre question n’est pas anodine. Elle relaie les sous-entendus qu’ébruitent quelques-uns de mes détracteurs les plus hostiles à la sécurisation de notre pays et à la pacification de la région des Grands Lacs. Au-delà de la polémique politicienne, ces derniers savent très bien que je suis un homme des principes et des convictions. Je n’ai jamais conçu la politique comme une profession, ni comme une affaire commerciale, ni familiale d’ailleurs, voire une trahison à la patrie. Le fait qu’il y ait toujours en politique des rivaux, des concurrents et des faux amis, des traitres, importe peu. L’important, c’est de connaître son principal objectif. En ce qui me concerne, je l’ai déjà identifié. C’est le bonheur du peuple congolais.
Votre allusion au président Mitterrand, au-delà du fait qu’elle soit flatteuse pour le modeste acteur politique congolais que je suis, me permet de préciser par ricochet ma pensée sur l’intégrité du territoire national. Comme François Mitterrand, qui préconisait avant les indépendances le maintien de l’Algérie dans la Communauté française, je refuse catégoriquement l’appartenance de la région du Kivu à un autre pays, soit-il existant ou non, ni d’ailleurs à une autre puissance, soit-elle régionale ou extracontinentale. Le Kivu, c’est la République Démocratique du Congo. Quiconque aura des velléités de balkaniser notre pays sera obligé d’exterminer tous les Congolais.
Œil d’Afrique : Ce qualificatif, c’est-à-dire « le Mitterrand congolais », n’a-t-il pas un lien avec une quelconque ambiguïté qui caractérise votre parcours politique ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Il n’y a rien de machiavélique dans le fait d’intégrer un parti politique existant, avec lequel on partage quelques valeurs humanistes, au lieu de rallonger grotesquement l’interminable liste de structures déjà enregistrées par l’autorité administrative. Je ne fais pas du tout de la politique pour être aimé, ou adoré. Tous ceux qui parlent de « paradoxe lonsien », ou d’« ambiguïté banacequienne », doivent plutôt déceler une dose de pragmatisme, de lucidité et d’intelligence dans une telle initiative qui plus est socialiste. En effet, il n’est pas question d’un talent rhétorique mais d’un réformisme en vue de la liquidation du statu quo, très préjudiciable à la cohésion nationale. Mon engagement militant n’est pas un objectif en soi, mais une démarche en vue d’un changement sociétal. Un pays en proie aux ingérences extérieures, et où la démocratie est encore très fragile, ne peut que se réjouir de compter, parmi ces enfants, des manœuvriers habiles, ou des fins stratèges, ou des patriotes-résistants, ou qui sais-je d’autre… L’éléphant ne supporte-t-il pas le poids de ses défenses ?
Œil d’Afrique : Au-delà des valeurs que vous avez évoquées toute à l’heure, pourquoi avoir seulement fait le choix de l’ABACO, dont la dénomination renvoie au premier président de la République, Joseph Kasa Vubu, à Nzeza Nlandu, Thomas Kanza ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Je vous vois venir. Ce n’est pas parce que je suis Kinois aux ascendants Bakongo que notre choix s’est focalisé sur l’ABACO, que certains veulent à tort confiner dans la seule région du Bas-Congo. Le RDPC a eu des tractations avec quelques partis politiques, parmi lesquels figuraient le CIDES de M. Ngalamulume et Le Démocrate présidé par M. Monga Mande Tiefolo, qui n’ont pas du tout abouties. Il n’y a rien d’ethniciste, ni de tribaliste, dans notre démarche. D’ailleurs, des Congolais originaires d’autres régions – comme le Bandundu, le Kasaï… – sont les signataires de ce protocole. J’ai affirmé, au cours cet échange, qu’il est inadmissible de conquérir le pouvoir et de consolider la cohésion nationale sur des aspirations ethniques. Comment peut-on douter du patriotisme de quelqu’un qui proclame, haut et fort, en plus la main sur le cœur, le maintien du Kivu dans la République Démocratique du Congo et se bat, a fortiori, pour l’intangibilité des frontières héritées de la décolonisation ? Le tribalisme, c’est la division. L’ethnicisme, c’est la balkanisation. L’ABACO est, n’en déplaise aux champions de la critique stérile, un parti politique à dimension nationale. Notre parti tient à fédérer les Congolais autour de ses idéaux, de la même façon qu’il souhaite le désenclavement du territoire national pour faciliter la circulation des biens et des personnes.
Œil d’Afrique : Doit-on comprendre que l’ABACO représente, pour l’habile manœuvrier politique que vous êtes, de surcroît mitterrandien, une sorte de point d’appui pour la prochaine joute présidentielle ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Vous insistez beaucoup sur ma conception mitterrandienne de la conquête, la prise et la conservation du pouvoir. Les choses les plus importantes résident dans le parcours d’un homme, lequel est fonction du visible et de l’invisible, du temporel et du spirituel. Plus explicitement, les observateurs de la vie politique congolaise et les connaisseurs des pesanteurs mystiques savent pertinemment que je suis, sur le plan politique, l’un des fils spirituels d’Yvon Mabanda Diyungu Salazaku et que j’appartiens à un espace qui compte en son sein des personnalités comme Simon Kimbangu, Kimpa Vita… Certes, l’arbre ne s’élève qu’en enfonçant ses racines dans la terre nourricière. Mais il n’y a pas que Kasa Vubu dans l’Histoire de notre pays. Il y a Lumumba, Bolikango, Kalonji, Tshombe, Kamitatu et tous ceux qui avaient formé le « front commun ». Laissons le temps au temps, et les forces de l’esprit aux mystiques.
Cette précision mise à part, revenons à votre question relative à la magistrature suprême. Chaque chose en son temps. Si la présidence de la République est un point d’arrivée pour certains, elle représente pour moi un levier indispensable au changement du cours des choses et donc de la vie de mes compatriotes. Voilà pourquoi, en ce qui me concerne, le projet de société importe plus que la folle envie d’accéder à tout prix à la magistrature suprême. Les personnes de mauvaise foi préfèrent considérer comme mitterrandiennes, c’est-à-dire florentines et donc machiavéliques, mes démarches vertueuses et louables. Mais au fond d’elles-mêmes, elles ne cessent de se dire que Machiavel s’appelait peut-être aussi Sénèque. Et pourquoi pas Simon Kimbangu ?
Le premier objectif de l’ABACO, dans sa nouvelle configuration, consiste à incarner l’espoir des Congolaises et des Congolais par le truchement d’un projet de société cohérent et en mesure de leur rendre la dignité longtemps spoliée. De toute évidence, l’avenir de nos compatriotes et le devenir de notre pays passeront forcément par le dynamisme et la crédibilité de la classe politique, toutes tendances confondues. C’est ce qu’ont compris les dirigeants de l’ABACO et du RDPC. Nous comptons matérialiser la stratégie globale de rupture avec la pratique politique en cours. Cette rupture doit tenir compte de la prise de conscience de ceux qui, dans la majorité comme dans l’opposition, acceptent enfin le fait que le développement de l’individu puisse se faire au détriment de l’égoïsme. Dorénavant, tout est possible avec l’ABACO nouvelle version. Il faut y croire et parvenir à un minimum d’osmose républicaine qui consolidera le patriotisme.
Œil d’Afrique : Un dernier mot à l’attention des Congolaises et des Congolais ?
Gaspard-Hubert Lonsi Koko : Pour ce qui est de l’alliance entre l’ABACO et le RDPC, la noblesse de la tâche qui attend les démocrates et réformistes que nous sommes incite le président Sylvère Luizi Balu et moi-même à en appeler, avec force et vigueur, à l’éveil des consciences. C’est parce que cette tâche est politiquement louable que nous demandons à la majorité silencieuse, très soucieuse de rompre avec les humiliations de toute sorte, à nous rejoindre sans tarder. C’est parce que le meilleur pari est fait sur l’intelligence humaine que nous sollicitons le concours des hommes et des femmes de bonne volonté, des Congolais et de leurs amis à travers le monde, en vue d’un Congo économiquement viable et démocratiquement solide.
L’avenir, qui reste le maître des destinées humaines, décidera le moment venu. Il est une certitude, la vraie alternative politique se prépare. Le temps construira et déconstruira, il récompensera les innovateurs et reconnaîtra les bâtisseurs. Rien n’étant définitif en politique, et qui vivra verra, l’alliance entre l’ABACO et le RDPC permettra le changement en République Démocratique du Congo. Ainsi serons-nous prêts au moment du retournement, ou alors du basculement. Nous assumerons nos responsabilités quand un grand vent, lequel sera provoqué par une conjoncture à la fois spirituelle et populaire, se lèvera et balaiera tout le reste en vue du rétablissement de l’ordre ancestral dans la « Grande Maison ».
Propos recueillis par Roger Musandji