dimanche 6 janvier 2013

AUTEUR DE "EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO. LES DOCUMENTS QUI ACCUSENT"

Charles Onana: « Pour les dirigeants de Bruxelles, les millions de morts du Congo ont nécessairement moins d'importance que les  800 000  victimes tutsi du Rwanda. » 

Connu notamment pour ses enquêtes sur les conflits dans les régions des Grands Lacs, Charles Onana, journaliste d’investigation et essayiste, vient de publier aux éditions Duboiris un nouveau livre au titre significatif « Europe, crimes et censure au Congo. Les documents qui accusent. » Avec cette lucidité qu’on lui connaît, l’auteur tente de comprendre le silence des Européens face aux actes criminels perpétrés des années durant par les ex-rebelles tutsi rwandais et par les militaires tutsi en RDC. Notre correspondant en France, Robert Kongo, l’a rencontré.

Vous venez de publier un nouveau livre intitulé  « Europe, crimes, censure au Congo. De quoi s’agit-il ?

Il s'agit du rôle et de l'action de l'Union Européenne dans la région des Grands Lacs et particulièrement en République Démocratique du Congo depuis une dizaine d'années. Il faut savoir que l'Europe a dépensé plusieurs millions d'euros en RDC depuis 2002 et cela sans évaluation objective des motivations réelles ni des résultats de ces dépenses. Je voulais savoir à quoi tout cet argent a servi. Les raisons qui m'ont finalement poussé à mener cette enquête tiennent surtout au silence observé à la fois dans les médias européens et dans le discours officiel des institutions européennes sur la tragédie du Congo et la dictature du Rwanda. Je ne comprenais pas pourquoi l'Europe, qui prône la défense des droits humains et de la démocratie, s'accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la violation des droits de la personne dans ces deux pays. Je m'étonnais aussi du silence persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant au Rwanda qu'en RDC. J'ai donc décidé d'enquêter dans « l'arrière-cuisine » de la diplomatie européenne [lire la suite].

Propos recueillis par Robert Kongo 

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