Selon les déclaration faites le 3 mars à Kinshasa par M. Alain Leroy, l’adjoint du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, chargé des opérations de maintien de la paix, les autorités congolaises ont demandé à la Mission des Nations Unies en République Démocratique du Congo (Monuc) de commencer son « désengagement progressif » à partir de fin juin. En effet, les autorités congolaises ont souhaité que « ce désengagement se matérialise dès le 30 juin ».
Union du Congo s’interroge sur les motifs réels qui ont poussé les autorités congolaises à vouloir le départ précipité des forces onusiennes. Rappelons que ce sont les éléments de la Monuc qui soutiennent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) dans les différentes opérations relatives à la sécurisation des territoires sur lesquelles Kinshasa n’exerce aucune autorité. D’aucuns se demandent, compte tenu de l’instabilité en cours dans l’Est du pays, si le retrait de la Monuc du Congo ne laissera pas le champ libre aux violations, par les différents groupes armés, du droit humanitaire international et des droits de l’Homme.
Le départ de la Monuc rendrait davantage perméable la frontière orientale, avec ce que cela comporterait comme conséquences : à savoir l’entrée massive des populations étrangères ainsi que l’attribution des cartes d’identité et d’électeur à ces personnes pour leur permettre de prendre part au scrutin de 2011.
En conséquence, Union du Congo demande au Conseil des Nations Unies non seulement de maintenir en place les éléments de la Monuc, mais surtout de leur confier, outre leurs missions actuelles, le mandat de veiller au bon déroulement des élections locales et régionales, présidentielle ainsi que législatives de 2011.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, le 8 mars 2010
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