« Faisant suite aux importantes mesures que j’ai prises en date du 15 juillet 2009 relatives à l’assainissement du secteur de la justice, je vous demande de relayer cet élan de restauration de sanction et de promotion des valeurs positive ainsi que de bonne gouvernance [...], par des actions courageuses appropriées [...] L’abus des biens sociaux, l’enrichissement illicite, le trafic d’influence ainsi que l’obstruction aux poursuites et à l’exécution des décisions judiciaires, par les membres du gouvernement, les députés et sénateurs, les responsables de l’administration publique, de l’armée, de la police, des services de sécurité, des entreprises publiques, des établissements et autres services publics de l’Etat, devraient être à tout prix combattus et les auteurs sévèrement sanctionnés. »
Union du Congo prend acte de la lettre du président de la République, Joseph Kabila, datée du 20 août 2009 et adressée notamment à MM. Evariste Boshab et Léon Kengo wa Dondo, respectivement président de l’Assemblée nationale et président du Sénat.
Estimant que cette lettre aurait due concerner le Gouvernement et non le Parlement, Union du Congo se demande si le président Joseph Kabila veut en réalité :
- empêcher le Gouvernement de mettre sur pied une commission susceptible d’examiner les cas d’irrégularités dans la gestion et l’usage de la chose publique ;
- obliger le législateur à dire le droit à la place des Cours et Tribunaux, et non à lire la loi conformément à ses attributions ;
- ôter aux Cours et Tribunaux toute garantie judiciaire.
Se référant au sacro-saint principe de la séparation des pouvoirs, Union du Congo rappelle au président de la République ses prorogatives en tant que régulateur et arbitre du fonctionnement normal des Institutions de la République avec l’implication du Gouvernement sous le contrôle du Parlement.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, le 24 août 2009
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