Avant le sommet du G 20 qui se tiendra en septembre à Pittsburgh aux États Unis, le Président du Groupe de la Banque mondiale, M. Robert B. Zoellick, a entamé une tournée dans trois pays - la République Démocratique du Congo (9-11 août), le Rwanda (11-12 août) et l'Ouganda (12-13 août) - dans l'espoir d'encourager les investisseurs et les bailleurs de fonds à aider le continent africain.
Pour ce qui est de la République Démocratique du Congo, M. Zoellick se penchera sur les effets de la crise financière due à la baisse de la production du cobalt et du cuivre, sur le projet du barrage d'Inga et parlera du programme Heavily Indebted Poor Countries Initiative (HIPC). En conséquence, Union du Congo sollicite le président du Groupe de la Banque mondiale en vue de quelques recommandations qui, si elles sont prises en compte, profiteront dans un futur proche au peuple congolais et permettront à la Banque mondiale de redorer son image.
Primo, il est important que M. Zoellick recommande aux autorités congolaises la transparence dans la gestion des ressources minières tout en leur faisant comprendre que le Congo a d'autres potentialités qui, depuis des décennies, n'ont jamais bénéficié d'une initiatives crédible. Une politique innovante en matière d'agriculture, des infrastructures routières, de l'éducation, du tourisme et des recherches ne peut que contribuer au développement de la République Démocratique du Congo.
Secundo, il sera davantage constructif que le président du Groupe de la Banque mondiale évoque avec les autorités congolaises la problématique de la lutte contre la pauvreté urbaine car, dans la ville de Kinshasa - qui regorge à elle seule au moins 8 millions d'habitants -, plus de la moitié de la population vit dans l'extrême pauvreté. Ainsi M. Zoellick devra faire des recommandations relatives à un plan d'urbanisation en vue de maîtriser le phénomène sans cesse grandissant des bidonvilles, d'envisager une desserte régulière de la capitale congolaise en matière d'électricité et de permettre à la majorité de la population kinoise d'accéder à l'eau potable. Union du Congo veut que Kinshasa adhère aux structures comme Cities Alliances et participe aux côtés d'autres grandes villes mondiales à l'instar de Rio de Janeiro, Sao Paolo ou New Dehli dans la lutte contre la pauvreté urbaine et dans la construction des logements sociaux.
Tertio, sachant pertinemment que seulement 5 % de la population congolaise ont accès à l’électricité, M. Zoellick devra rappeler l'importance d'une gestion sérieuse de la chose publique et de la transparence dans les conventions qui lient la Société Nationale d'Électricité (SNEL) aux pays étrangers.
Quarto, dans la mesure où la dette de la République Démocratique du Congo s'élève à plus 13 milliards de dollars, le président Zoellick devra avoir le courage d'évoquer l'annulation de la dette publique en insistant sur l'importance du programme Heavily Indebted Poor Countries Initiative (HIPC). De plus, la dette constitue indéniablement un handicap à la croissance économique de la République Démocratique du Congo. Union du Congo rappelle l'importance d'un système transparent dans les futurs projets de la banque mondiale en République Démocratique du Congo - l'objectif étant d'éviter les erreurs du passé.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 10 août 2009
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