Union du Congo se réjouit de la promesse faite par Mme Hillary Clinton, lors de sa visite dans un camp de réfugiés de l'Est de la République démocratique du Congo ravagé par la guerre, relative à une aide américaine de 17 millions de dollars en faveur de la lutte contre les crimes sexuels commis en masse dans la région depuis le début des conflits armés.
Union du Congo prend également acte du fait que l’administration américaine, par le truchement du chef de sa diplomatie, a affirmé que « ceux qui attaquent les populations civiles en recourant au viol systématique sont coupables de crimes contre l'Humanité ».
Union du Congo se réjouit aussi que, conformément à sa sollicitation, la patronne de la diplomatique américaine a insisté sur le fait qu’il « ne devrait pas y avoir d'impunité pour la violence sexuelle commise par tant d'individus, qu'il doit y avoir des arrestations, des poursuites et des sanctions ». Dans la même optique, Union du Congo se félicite d’avoir été entendue, quant à la rigueur dans la gestion de la chose publique, car Mme Hillary Clinton a précisé que les Etats-Unis allaient envoyer une équipe d'experts chargés d'émettre des recommandations visant à surmonter le fléau de la corruption en République Démocratique du Congo.
Ainsi, pour que ces bonnes intentions ne restent pas que de vœux pieux, Union du Congo demande à l’administration américaine :
- de se désolidariser de tous les gouvernements qui remercient les auteurs desdits crimes soit en les incorporant dans les institutions étatiques, soit en refusant leur extradition pour les mettre à l’abri des jugements ;
- de soutenir le peuple congolais dans son combat en vue du respect des droits fondamentaux et d’un vrai processus démocratique ;
- de retirer son assistance aux pays qui participent, d’une manière ou d’une autre, à la déstabilisation de la République Démocratique du Congo ;
- d’exiger des gouvernements congolais et rwandais d’une part l’extradition de Laurent Nkunda vers Kinshasa et, d’autre part, l’arrestation de Bosco Ntaganda en vue de son extradition vers la Cour Pénale Internationale ;
- de soutenir le dialogue inter-rwandais et inter-ougandais en vue d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.
En revanche, s’agissant de la déclaration de la secrétaire d'Etat américaine, à savoir « Nous [les Américains] voulons travailler avec des gens engagés pour un meilleur avenir, et non avec des gens qui se réfèrent au passé », Union du Congo rappelle que, selon la pensée bantoue, lorsqu’on ne sait pas où l’on va, on n’oublie pas d’où l’on vient. Aucune Nation digne de cette appellation, aucun peuple qui tient à sa mémoire, ne peuvent faire respectivement abstraction de leur passé : d’où le devoir de mémoire à travers les différentes commémorations ayant trait à des événements précis.
L’amnésie étant la pire des choses qui puissent arriver à un peuple ou à une Nation, Union du Congo recommande donc au peuple congolais de toujours s’appuyer sur son passé pour mieux comprendre le présent et affronter l’avenir en connaissance des causes.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Périgueux, le 11 août 2009
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