A l’occasion du 25ème anniversaire de sa carrière musicale
Le dimanche 4 avril dernier, la chanteuse congolaise Faya Tess a fêté les vingt-cinq ans de sa carrière musicale au restaurant « La calebasse » à Sevran, dans la région parisienne, en présence de nombreux invités. Un anniversaire somptueux et réussi , à la mesure de celle qui a désormais sa place au panthéon des immortels de la musique congolaise moderne.
C’est sous les applaudissement nourris de ses nombreux invités que la chanteuse congolaise Faya Tess a fait son entrée au restaurant « La calebasse » situé au n°1 de l’avenue commandant Charcot à Sevran, près de Paris, chez Yvon N’Salambi et Maman Vichy. En ce jour de Pâques, un jour d’espoir. Le regard perdu, elle savoure l’immense clameur de joie qui s’élève du public.
Joliment habillée par la boutique « Parilux » -d’une magnifique robe en soie rouge, à la « Carla Bruni »- dont l’ingéniosité en matière de création de mode n’est plus à démontrer, Faya Tess était sur son trente et un.
Souriante comme à son habitude, et d’une allure exquise dont elle a seule le secret, Faya Tess passe saluer tous ses invités contents d’être là pour célébrer cet anniversaire dont les médias en Europe ont largement fait écho.
C’est par deux allocutions prononcées pour la circonstance par Rouf Mbutaganga, chroniqueur de musique et le correspondant du « Le Potentiel » en France, retraçant chacun, avec un style différent, le parcours musical de la chanteuse, que débuta cette fête placée sous le signe de l’amitié.
« MERCI TABU LEY »
Cet anniversaire n’était pas anodin pour Faya Tess qui a tenu à saluer et à rendre hommage à son mentor en musique, le Seigneur Tabu Ley
Rochereau.
« Aujourd’hui est un grand jour moi. 25 ans de carrière en musique n’est pas simple. Que le Seigneur soit béni. Je salue et je dis merci à Tabu Ley Rochereau, l’homme qui m’a mis le pied à l’étrier. Sans lui, je ne serai pas Faya Tess », a-t-elle déclaré avec un brin d’émotion dans la voix. Elle a ensuite remercié ses amis et collègues artistes musiciens pour tout ce qu’ils ont pu lui apporter au cours de sa carrière ; les journalistes qui ont toujours fait preuve de loyauté à son égard. Enfin, elle a adressé un grand merci au public qui l’a toujours soutenu depuis ses débuts en musique. « Ma force, ma source d’inspiration », a-t-elle dit.
Tous les journalistes présents à cette fête ont reconnu que Faya Tees, par ses compositions et interprétations, a marqué la musique congolaise de son empreinte, et a désormais sa place au panthéon des immortels de la musique congolaise moderne au même titre que Lucie Eyenga, Etisomba, Abeti Masikini, Mpongo Love…
Pour ses collègues artistes musiciens, « Faya Tess est l’une des meilleures voix féminines de la musique congolaise », a déclaré Elba de « Bana OK ». « Et ce n’est pas hasard si j’ai souhaité qu’elle intègre le groupe Kekele que nous formons avec Nyboma et les autres musiciens congolais résident en France », a ajouté Bumba Massa. « Il faut qu’elle continue, l’avenir lui sourira », a dit Aby Surya, fière de la carrière réalisée par Faya Tess.
Tous les autres témoignages sont allés dans le même sens. Pour André Tetu Mbaya, président de l’association « Alto Mondo » de Toulouse, « Faya Tess est la preuve d’abnégation, elle est d’une simplicité sans pareille. Avec un tel caractère, il n’est pas étonnant qu’elle soit encore présente sur la scène musicale, vingt-cinq ans après. Dieu seul sait combien cela n’est pas facile. » « Vingt-cinq ans de carrière musicale, bravo l’artiste ! », a dit José Kapesa, producteur et organisateur de festivals de musique. « Elle a du talent et mérite une telle reconnaissance », a souligné Sola Nkanza, ce fin connaisseur de la musique congolaise. « Elle est formidable », a simplement déclaré Annie Mavungu, qui assurait l’intendance.
Pour égayer ses invités, friands de ses œuvres, Faya Tess a chanté en play- back certaines de ses meilleures chansons comme « Camarade Ô », « Mibali »… , et elle a interprété, en duo avec Elba, Rouf, Aby Surya…quelques chansons de Tabu Ley Rochereau. Sous l’objectif d’« Athis Photo » et les cameras de Wazule.
25 ANS DE CHANSON
Faya Tess, « la sirène d’eau douce » comme on l’appelle, débute sa carrière en 1985 dans le groupe musical « ELIGO » formé par les élèves de l’Institut de la Gombe.
Cette brillante élève née d’une bonne famille, et qui voulait devenir ingénieur en bâtiment et travaux publics est vite piquée par le virus de la musique. En 1986, elle entre dans l’Afrisa international de Tabu Ley Rochereau.
Interprète et auteur de plusieurs chansons, dont « Camarade ô », « Moto akokufa », « Samsora », « Selimo », « Ososoli ngai », Faya Tess impose ses marques et participe ainsi au succès de l’orchestre Afrisa, ce grand ensemble musical congolais qui rivalisait avec le T.P. OK. Jazz du grand maître Luambo Makiadi dit « Franco ».
Aujourd’hui , Faya Tess qui vit en France mène une carrière solo entamée en 2001. Ses deux albums, « Keba » et « Tatiana Essenga », sont des chefs d’œuvre.
Déterminée à poursuivre sa carrière , Faya Tess, toujours plus volontaire et ambitieuse que jamais, n’a pas finie de nous faire rêver et danser au rythme de la rumba.
Toute sa vie s’est construite, et se construit encore aujourd’hui sur sa voix. Sa voix, c’est son lieu d’expression. Elle l’aide pour la chanson, pour avancer dans la vie. « Ma voix, c’est ma vie. Ma vie, c’est ma voix », aime-t-elle répéter sur tous les tons.
FEMME GENEREUSE
Femme au grand cœur disent les uns, femme audacieuse disent les autres. Il faut souligner que la chanteuse congolaise est fortement impliquée dans la promotion du préservatif féminin. Tous les jours, elle va à la rencontre des femmes africaines (dans les salons de coiffure ou de beauté) pour leur parler de la prévention du sida mais aussi des autres maladies sexuellement transmissibles.
Son engagement pour l’amélioration des conditions de vie des enfants en Afrique illustré par la chanson « Bana » réalisée avec le concours de Lokua Kanza et son combat en faveur des enfants de la rue qu’elle chante dans « Nakoma Shégué », l’une des belles mélodies contenues dans l’album « Tatiana Essenga », sont notoirement connus.
Robert Kongo, correspondant en France
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