Nicolas Dufour
Les entreprises minières chinoises ont déserté la province de République démocratique du Congo lorsque le cours du cuivre s’est effondré. Selon le documentariste belge Thierry Michel, «en Europe, on ne réalise pas que la crise touche plus brutalement l’Afrique que les pays occidentaux».
Le Katanga gagné à son tour par la grippe A. L’immense province du Sud de la République démocratique du Congo (RDC) a annoncé deux cas ce mercredi. «Les deux suspects qui ont présenté des signes de la grippe A (H1N1), dans la province du Katanga, en RD Congo, ont fait l’objet de prélèvements envoyés pour examen en Afrique du Sud», a indiqué le portail Afriquejet.com.
Encore une tuile, mais à ce stade, celle-ci est modeste à côté des soucis de la province. Un nom qui peut sembler mythique, le Katanga. Comme une terre toujours lointaine, toujours à découvrir. Plus prosaïquement, c’est l’un des coffres-forts du Congo en matière de ressources naturelles, les sols regorgeant de cuivre, de cobalt, de fer, de radium ou de diamants. Ces mines, et leur exploitation, ont longtemps été marquées par l’absence de réglementation. En 2006, l’ONG Global Witness, relayée par le site congolais La Conscience, affirmait, témoignages à l’appui, que «le secteur minier au Katanga est caractérisé par une corruption généralisée. Cette gangrène touche aussi bien le secteur informel où opèrent plus de 150.000 exploitants artisanaux que le secteur formel».
En juin 2008, l’AFP, reprise par un site se revendiquant de la société civile, indiquait qu’une société minière chinoise du Katanga a été fermée pour «fraude» et «mauvaises conditions de travail». Il lui était notamment reproché de «continuer à stocker et exporter des minerais bruts et de faire travailler ses employés dans de mauvaises conditions d’hygiène».
Mais l’exploitation continuait. Proposé sur un site belge, un article d’InfoSud racontait ainsi que les Chinois «sont partout. Dans les bars, au marché, dans les avions… Quand on ne les voit pas, on en parle. Et pas en bien. Deux accusations reviennent fréquemment: les Chinois ne créent pas d’emplois, puisqu’ils font venir leur personnel de chez eux, chauffeurs compris; et ils traitent les Congolais de haut, de très haut. […] Le débat est évidemment plus profond. Les Chinois occupent un espace que d’autres ont négligé: celui d’une aide inconditionnelle aux infrastructures dont le Congo a tellement besoin: routes, etc. Et les premières réalisations suivent, c’est incontestable. Mais bizarrement, ici aussi la mémoire fait défaut. Lorsque la Banque mondiale finançait le même genre d’infrastructures, on lui reprochait de tout orienter vers l’exportation, et de ne concevoir ports, routes et autres que pour envoyer les richesses du pays vers l’extérieur. Aujourd’hui les Chinois font pareil…»
Source : AFP
et c'est sa que les gens ne voient pas !!!!!!! les chinois veulent aussi leur part du gateau !
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