Les experts de l’ONU sont inquiets. Leur mission d’investigation en République démocratique du Congo (RDC) révèle en effet d’importantes caches d’armes contrôlées par le CNDP et l’existence d'une administration parallèle qui procure au CNDP plus de 250.000 dollars par mois. De quoi engranger un joli trésor de guerre... au cas où...
Le bilan dressé par les experts de l'ONU en matière de sécurité est sans appel. Même si le rapport note que la « situation politique et militaire dans l’Est de la République démocratique du Congo a considérablement évolué depuis janvier 2009», le groupe d'experts souligne que le « succès de l’intégration militaire dépendra de la confiance que garderont Kinshasa et Kigali dans la manière dont s’équilibrent leurs intérêts politiques et économiques dans l’Est de la République démocratique du Congo».
L'ONU a toutefois recueilli «des informations sur l’existence de diverses caches d’armes, y compris des stocks d’armes lourdes saisies par le CNDP à la base militaire des FARDC, à Rumangabo en 2008, de même que des armes reçues par le CNDP de sources autres que les FARDC. L'ONU a obtenu des informations sur l’emplacement de certains de ces stocks et reçu des informations crédibles indiquant qu’une importante quantité d’armes demeurait sous le contrôle d’anciens militaires de haut rang du CNDP. Le groupe d'experts dispose des preuves indiquant qu’un certain nombre d’anciens officiers du CNDP, maintenant intégrés dans les FARDC, contrôlent des structures de commandement militaire parallèles ».
Le rapport note aussi l’existence d'une administrations parallèle : «par divers documents, plusieurs entretiens et des visites sur le terrain, le Groupe a établi que le CNDP continuait de percevoir des taxes illégales dans son ancien fief autour de Kitchanga, dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu. Des administrateurs fiscaux civils, secondés par des militaires, sont chargés de délivrer des attestations fiscales portant le cachet du CNDP aux transporteurs routiers et à divers marchés sur le territoire. Le Groupe a calculé, à l’aide des chiffres documentés que le CNDP pouvait percevoir jusqu’ à 250.000 dollars provenant de la collecte de ces taxes sur le transport routier. Il comprend, d’après de nombreuses sources, que le général Ntaganda a accès à certains de ces fonds ».
Source : Afrikarabia
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