Union du Congo approuve la décision du Sénat de la République Démocratique du Congo (RDC), lequel a rejeté par 52 voix contre 2 et 27 abstentions la loi portant amnistie pour faits de guerre et insurrestionels commis dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Opposée à ce projet de loi qui propose d'exclure du champ d'application les crimes de génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité commis dans l'Est de la République Démocratique du Congo, Union du Congo demande aux parlementaires qui constitueront la Commission mixte paritaire Sénat-Assemblée nationale de confirmer la décision de la Chambre haute.
L'éventualité d'une amnistie ne pouvant intervenir avant une décision judiciaire, Union du Congo plaide en faveur de la séparation des pouvoirs, gage de démocratie. Ainsi encourage-t-elle les plaintes des ayants droit, devant la Cour Pénale Internationale, contre les criminels de guerre ayant sévi dans l'Est du Congo. Dans la même optique, Union du Congo s'étonne que Kinshasa n'obtienne toujours pas l'extradition de Jules Mutebusi Mutambatamba et de Laurent Nkundabatware après avoir cédé à tous les desiderata du gouvernement rwandais - notamment l'exécution de l'opération "umoja wetu". Si jamais le Rwanda s'obstine à garder ces deux criminels de guerre, Union du Congo prendra des initiatives appropriées afin de pousser le gouvernement congolais à initier une plainte devant la Cour Internationale de Justice.
Dans un autre registre, Union du Congo constate que, en ayant approuvé le versement en urgence de 195,5 millions $ à la République Démocratique du Congo dans le cadre de « la Facilité de protection des pays pauvres contre la crise financière mondiale et le ralentissement économique », le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a évité la faillite de l'Etat congolais. Effectivement, la situation budgétaire n'allait pas permettre d'assurer les dépenses de l'Etat au-delà de 30 jours. De plus, en 2009, la croissance économique du Congo est projetée à 2,7 % et l’inflation devrait se situer à 25 %.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 3 avril 2009
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