vendredi 11 décembre 2009

Le bilan des 5 chantiers de Joseph Kabila, trois ans après son élection à la présidence de la République

Le président Joseph Kabila a totalisé, le 6 décembre 2009, trois années à la tête de la République Démocratique du Congo depuis son investiture. Le programme du gouvernement durant le mandat 2006-2011, les fameux « cinq chantiers », a également trois ans d’existence. À cet effet, Union du Congo livre au peuple congolais le constat concernant son élaboration au cours des années écoulées. Elle met donc en évidence des zones d’ombres et évoque quelques sujets d’inquiétude.

Pour prendre connaissance de la réaction d’Union du Congo, prière de cliquer ICI.

Le Bureau d’Union du Congo

Fait à Paris, le 11 décembre 2009

mercredi 9 décembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091209/061 relatif à la situation en cours en RD Congo

Compte tenu des injustices à l'encontre des Congolais de la diaspora et des violations des droits fondamentaux dans le territoire national, quelques fils et filles de la République Démocratique du Congo ont éprouvé la nécessité de changer le régime en place à Kinshasa. Pour atteindre cet objectif, certains ont préféré recourir aux armes, tandis que d'autres – c'est le cas d'Union du Congo – ont fait le choix de privilégier la voie des urnes.

En conséquence,

Au vu de l'impunité dont bénéficient à ces jours les individus ayant systématiquement violé les articles 5, 52, 62, 63 et 64 de la Constitution congolaise,

Au vu de la privation des droits civiques, notamment sur le plan électoral, à l'encontre des Congolais de la diaspora,

Au vu de la non-reconnaissance par le gouvernement de la double nationalité aux Congolais d'origine,

Au vu du refus du gouvernement congolais de procéder à un recensement sérieux de la population avant les prochains enjeux électoraux,

Sans forcément condamner ce qui se passe en ce moment à Dongo, dans la mesure où les autorités congolaises ont dans d'autres circonstances eu recours aux mêmes méthodes, Union du Congo suit de très près l'évolution de la situation dans l'ensemble du territoire national. Ainsi assumera-t-elle ses responsabilités, le moment venu, en vue de la sauvegarde de la cohésion nationale et de la paix en Afrique centrale.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 9 décembre 2009

Bukavu : après un abbé samedi, une religieuse assassinée à son tour lundi à Murhesa

L’Eglise catholique de Bukavu est encore en deuil. Une religieuse, la soeur Denise Kahambo Murahirwa a été tuée par balle, lundi soir à 19 h 30 locales, par des hommes armés en uniforme. Selon le responsable de la commission justice et paix de l’archidiocèse de Bukavu, les assaillants ont attaqué le monastère Notre Dame de la Clarté de Murhesa situé à 20 kilomètres de la ville de Bukavu, en territoire de Kabare, rapporte radiookapi.net

Marche pacifique à Bukavu (Archives)

Alertés, le vice-gouverneur et le commandant de la police se sont immédiatement rendus sur le lieu du drame. Un point de presse est prévu ce mardi matin par le vice-gouverneur de province tandis qu’une messe se tiendra sur place à Murhesa.

Deux religieux abattus à moins de 48 heures

L’assassinat de la soeur survient deux jours seulement après le meurtre d’un prêtre de la paroisse de Kabare. L’abbé Daniel Cizimia a été abattu lui aussi par des hommes armés dans la nuit de samedi à dimanche, dans sa chambre du couvent de la paroisse de Kabare. En signe de protestation de cet assassinat, les écoles publiques conventionnées du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel de Bukavu n’ont pas ouvert leurs portes lundi. Cet arrêt de travail irait jusqu’à l’enterrement ce mardi du prêtre assassiné. Les obsèques étaient initialement prévues lundi ont été reportées à mardi, en attendant l’arrivée à Bukavu de Mgr Maroyi. Le corps de l’abbé Cizimia est exposé à la cathédrale Notre Dame de la paix où plusieurs personnes défilent pour lui rendre leur dernier hommage. Pendant ce temps, la police continue à auditionner trois suspects. Leur évacuation de Kabare à Bukavu a entraîné dimanche la mort d’une autre personne et cinq blessés. Le drame a eu lieu au moment où la foule voulait lyncher ces suspects. Elle a été dispersée par des coups de feu, tirés à balles réelles, par des FARDC en faction à Kabare.

D’après le président provincial du Syndicat national des écoles conventionnées protestantes du Sud-Kivu, M. Munganga Muzegekwa cette décision se justifie par le fait que les assassinats se multiplient au jour le jour, sans que cela ne puisse inquiéter les gouvernants. « Nous trouvons que nous sommes en danger. Si on doit tuer un pasteur, un prêtre, de surcroît un enseignant, nous pensons qu’il y a un danger qui nous guette. Nous devons donc nous mobiliser tous, la vie humaine est sacrée, elle doit être protégée par n’importe qui, et même par le pouvoir. », déclare-t-il.

Des religieux, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, sont particulièremet visés

Il faut dire que l’insécurité n’épargne aucune catégorie sociale au Sud Kivu, et plus particulièrement à Bukavu et ses environs. Déjà, en octobre 1996, l´archevêque de Bukavu, Mgr Christophe Muzirhwa, avait été abattu par les soldats de l´AFDL. Dans le domaine des droits de l’homme, en juillet 2005, on assistait à l’assassinat de l’activiste de Pascal Kabungulu, activiste des droits de l’homme bien connu. Sa perte avait suscité un émoi dans l’opinion, à Bukavu et dans tout le pays. Le procès sur cet assassinat avait été suspendu en décembre 2006, le tribunal de Bukavu s’étant déclaré incompétent. En juillet 2007, soit exactement 2 ans après la disparition brutale de Pascal Kabungulu, les activistes de droits de l’homme avaient manifesté à Kinshasa, non seulement pour exiger la réouverture du procès, mais aussi sa délocalisation, de Bukavu à Kinshasa. Depuis lors, plus rien.

Les malfaiteurs n’ont pas désarmé. Cette fois, leur nouvelle cible était des journalistes. C’est ainsi que le 13 juin 2007, Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi, avait été assassiné. Sa disparition attrista toute la corporation et un procès fut ouvert à Bukavu et le verdict rendu. Mais les organisations de défense des droits de l’homme et des professionnels de la presse avaient dénoncé des irrégularités dans le déroulement de ce procès. Et en novembre 2008, c’était le tour de Didace Namujimbo, un autre journaliste de Radio Okapi/Bukavu d’être abattu par des hommes armés non autrement identifiés jusqu’à ce jour. Le procès n’a jamais eu lieu. Enfin, toujours à Bukavu, Bruno Koko Chirambiza, 24 ans, journaliste présentateur du journal en Swahili à la radio Star, une radio locale émettant de Bukavu, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche 13 aôut 2009 au quartier Kasali dans la commune de Kadutu alors qu’il rentrait chez lui.

© Radio Okapi

samedi 5 décembre 2009

Rassemblement contre les violations des droits fondamentaux



Rassemblement qu'Union du Congo a organisé devant le Mur de la Paix à Paris, le 21 novembre 2009, contre les violations des droits fondamentaux. Veuillez cliquer sur le lien ci-contre pour se faire une idée de ce qui a été entre autres dit : http://www.youtube.com/watch?v=mK4imQfniKM.

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091205/060 relatif à l'appel des ONG en vue de l'assistance des populations congolaises en 2010

Selon un communiqué de l'Agence France Presse (AFP) daté du 4 décembre, les organisations humanitaires en République Démocratique du Congo ont lancé "un appel de fonds" de 827 millions de dollars américains en vue d’apporter de l’assistance à des "centaines de milliers de Congolais" en 2010.

Ainsi Union du Congo s'interroge-t-elle sur le bilan réel des ONG en RD Congo et sur le rôle du gouvernement congolais dans l'assistance d'urgence aux "déplacés internes" vivant dans des conditions précaires, aux populations en proie aux maladies et victimes des violences ainsi que d'abus sexuels. Il est évident que l'aide humanitaire ne pourra en aucun cas constituer une alternative à une crédible politique étatique en matière de développement.

Face à la catastrophe humanitaire en cours à l'Est de la RD Congo, la prolifération de ces organismes et leur appel de fonds devant être interprétés comme le résultat de la défaillance, voire de la démission, de l'État congolais, Union du Congo est convaincue que les solutions viendront en premier lieu de la capacité des gouvernants à mettre un terme aux récurrentes violences armées. De ce fait, Union du Congo préconise une politique efficace en vue du désarment de différentes bandes qui sévissent dans la région et de la sécurisation des frontières orientales de la République Démocratique du Congo.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 5 décembre 2009

jeudi 3 décembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091203/059 relatif au financement de la vaccination en RD Congo

D'après Radio Okapi, les activités de vaccination se poursuivront en République Démocratique du Congo en 2010. En effet, le gouvernement congolais a annoncé le mercredi 2 décembre le versement d’un acompte de 511 000 dollars américains à GAVI-alliance (la coalition mondiale des partenaires financiers de la vaccination). Cette organisation avait menacé de suspendre le financement des activités de vaccination en RD Congo si le gouvernement ne s'acquittait pas de sa contribution estimée à 1,3 million de dollars américains.

D'aucuns ont en mémoire le communiqué de presse daté du 25 septembre 2009, dans lequel Union du Congo avait interpellé le Parlement congolais pour qu'il dégage en urgence une ligne budgétaire en vue de la vaccination afin de permettre au gouvernement de se mettre en conformité avec les bailleurs et de prémunir ainsi la population contre les diverses maladies. Cette fois-ci, Union du Congo demande au gouvernement congolais de ne pas oublier de verser dans le compte de Gavi via l'Unicef, dans les meilleurs délais, les 739 000 dollars d'arriéré pour ne pas mettre en danger la santé de nos compatriotes.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 3 décembre 2009

mercredi 2 décembre 2009

Une autre vision pour la RD Congo




Gaspard-Hubert Lonsi Koko, invité de Robert Kongo sur Radio Vexin. Pour écouter cette émission, prière de cliquer ICI.

mardi 1 décembre 2009

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko

1. Le parvis du Mur de la Paix aux Champs de Mars à Paris où Union du Congo a décidé d’organiser le 21 novembre un rassemblement pour dénoncer, encore une fois, les violences sexuelles, les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité en RD Congo est un symbole très fort. Pouvez-vous justifier ce choix ?

A Union du Congo, nous avons toujours été favorables à une solution humaniste par rapport aux violations des droits fondamentaux sans cesse en cours à l’Est de la RD Congo. Le Mur pour la Paix étant inspiré du Mur des Lamentations de Jérusalem, les visiteurs peuvent déposer sur place leurs messages de paix dans les interstices du Mur prévus à cet effet. Partisans de la Paix, nous avons choisi ce lieu hautement symbolique pour interpeller le gouvernement congolais et la communauté internationale par rapport au non-respect de la dignité des femmes et des enfants congolais. Notre interpellation a concerné aussi l’arrestation de Bosco Ntaganda et son extradition à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, ainsi que le transfert de Laurent Nkunda à Kinshasa afin d’y être jugé pour les même motifs.

2. Union du Congo a suffisamment sensibilisé l’opinion nationale et internationale à ces faits. Avez-vous l’impression de ne pas être entendu ?

Nous ne serons pas complices des actes barbares dont sont victimes nos compatriotes du simple fait d’être nés Congolais. Je pense plutôt que nous sommes très entendus et nos actions sont suivies à la loupe non seulement à Kinshasa mais aussi en Occident. J’en veux pour preuve, la présence de l’ambassadeur chargé des droits de l’Homme au Quai d’Orsay, François Zimeray, au rassemblement organisé par Union du Congo. La présence de ce diplomate est tout simplement une reconnaissance de la lutte que nous menons.

3. En effet, la présence de M. François Zimeray a été remarquée. N’est-ce pas hypocrite de la part d’un gouvernement qui n’ignore pas ce qui se passe au Congo ?

Nous avons appris, en tant que société civile, à faire de la très haute politique. Je ne pense pas que le ministère français des Affaires étrangères a dépêché l’un de ses hauts fonctionnaires par simple hypocrisie. Si le gouvernement français n’avait pas envoyé son représentant, cela aurait montré sa complicité avec les forces négatives qui cherchent à déstabiliser notre pays. Il ne faut surtout pas voir de l’hypocrisie dans la présence de son Excellence François Zimeray, mais plutôt de la reconnaissance de la France envers une structure soucieuse du bien-être du peuple congolais. Pour l’avenir de notre pays, nous devons avant tout compter sur nous-mêmes. En effet, nous devons être les premiers gardiens de nos intérêts. Si nous sommes cohérents vis-à-vis de nous-mêmes, les puissances étrangères ne pourront que prendre acte et abonder dans notre sens.

4. La diaspora congolaise ne semble-t-elle pas indifférente à ce qui se passe à l’Est du pays ?

Nos compatriotes, aussi bien ceux de la diaspora que de l’intérieur, sont très préoccupés par les tristes événements qui se déroulent dans la région du Kivu et dans la province orientale. D’ailleurs, sans le réveil de la conscience congolaise, le Congo aurait déjà été balkanisé. Tous les moyens qu’on a mobilisés n’ont pas suffi à désunir notre peuple. Avant le rassemblement devant le Mur de la Paix, nous avons parrainé au mois de septembre à Paris le concert des Bantunani pour dénoncer les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants. Nos prises de positions permettent aux opinions congolaise et internationale d’être informées sur ce drame humanitaire. Notre rôle, ainsi que celui de nos partenaires congolais, c’est de continuer à conscientiser nos populations, y compris la diaspora.

5. Au Congo, des manifestations sont également organisées pour dénoncer les mêmes faits. Certaines sont pilotées au plus haut sommet de l’Etat. Une façon de couper l’herbe sous le pied d’Union du Congo ?

C’est bon signe que les Congolais de l’intérieur prennent des initiatives consistant à dénoncer les barbaries auxquelles sont exposées nos compatriotes de l’Est. Union du Congo, en tant que société civile, ne peut qu’agir de la sorte. En revanche, il est consternant de constater que ceux qui dirigent le pays soient réduits à dénoncer ces méfaits au lieu d’agir efficacement pour les enrayer. Cela montre leur incapacité à rétablir l’ordre, à imposer la présence de l’État à travers le territoire national. Tout le monde a constaté que ces derniers temps le gouvernement ne cesse d’adopter nos propositions. C’est le cas pour la délivrance de la carte d’identité, encore faut-il que cela soit le résultat d’un recensement sérieux de la population. C’est aussi le cas pour le projet relatif à la mise en réseau des médecins, etc. Le constat est évident. Union du Congo est une véritable force de proposition pour un Congo meilleur et davantage éclairé.

PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE.

Président d’Union du Congo

© Le Potentiel

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091201/058 relatif au SIDA en RD Congo

Selon le quotidien français Le Monde, « s'il est un endroit abandonné au risque du VIH, en Afrique, c'est bien Goma, ville de l'Est de la République Démocratique du Congo ».

Effectivement, à Goma, on ne sait pas exactement le taux de prévalence de la maladie. La défaillance des ONG ne permet pas de s'appuyer sur des données fiables en vue des évaluations des progrès ou non de tous ces engagements humanitaires. Ces lacunes ont forcément des répercussions négatives sur l'approvisionnement en médicaments. Quant au gouvernement congolais, triste constat, il n'est pas en mesure, en cette journée mondiale de la lutte contre le SIDA, de faire son bilan par rapport à l'épidémie.

N'ayant aucun chiffre sur le nombre de personnes infectées par le VIH, ne connaissant pas non plus les mesures gouvernementales pour lutter efficacement contre cette pandémie, Union du Congo encourage les ONG qui œuvrent vaille que vaille sur place. En revanche, Union du Congo demande aux autorités congolaises de prendre en urgence des mesures appropriées, en vue de stabiliser la propagation du virus en RD Congo. Ainsi conseille-t-elle au gouvernement de mettre en place une vraie politique sanitaire en matière de dépistage, de sensibilisation de la population et de prévention, ainsi qu'une aide aux orphelins et victimes du VIH.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 1er décembre 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091201/057 relatif aux mouvements massifs des populations en provenance du Rwanda

Selon Radio Okapi, des mouvements massifs des populations en provenance du Rwanda s’observent de plus en plus dans les territoires de Masisi et Rutchuru depuis près de 4 mois maintenant. Ces personnes traversent clandestinement la frontière à partir de Kibumba, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, sur l’axe Rutshuru. Leur nombre est estimé à ce jour à plus de 12 mille familles - sachant que ce nombre devrait être multiplié par 10, compte tenu de l’aspect élargi des familles africaines.

D’aucuns constatent la confusion dans la mesure où les personnes qui rentrent, en majorité tutsie, n’ont pas été inscrites, pour la plupart, dans les camps de réfugiés au Rwanda. En effet, comment peut-on identifier efficacement ces personnes à l’intérieur du Congo dès lors qu’elles ne détiennent aucun document fiable pouvant justifier leur appartenance à la Nation congolaise ? En tout cas, Union du Congo s’interroge sérieusement sur les raisons pour lesquelles aucune identification n’a été faite à la frontière.

En conséquence, Union du Congo demande des explications au gouvernement congolais sur les conditions et les préparatifs d’accueil des candidats au retour. Ainsi estime-t-elle que le peuple congolais doit être éclairé sur le fait que l’identification n’a pas été faite avant que les réfugiés ne franchissent la frontière nationale.

Le Bureau d’Union du Congo

Fait à Paris, le 1er décembre 2009