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vendredi 27 avril 2018

Enquête à Brazzaville


Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Pagaille à Mavoula! L’Atelier de l’Égrégore, collection «crime et suspense», 2018.
Roman après roman, la littérature policière africaine se fait une place dans les rayons des bibliothèques et des librairies. Il s’agit encore d’une littérature de niche, connue d’un petit nombre de privilégiés, qui se doivent de partager l’accès à cet ailleurs. Encore peu connu du grand public, L’Atelier de l’Égrégore s’est spécialisé dans tout ce qui concerne l’Afrique. Histoire, politique, économie, leur catalogue est impressionnant. Les esprits demandeurs de réflexion et de dépaysement y trouveront de quoi ravir leurs neurones. Les amateurs de littératures policières aussi, avec Gaspard-Hubert Lonsi Koko, auteur prolifique d’essais, de romans et de romans policiers. Après La Trilogie des Grands Lacs, trois enquêtes de Cicéron Boku Ngoi, Pagaille à Mavoula ! est son quatrième roman policier, le premier mettant en scène le détective Roger Dercky [lire la suite].

lundi 22 septembre 2014

A propos de la récente rencontre entre les présidents Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila

Dans une lettre ouverte au président Denis Sassou Nguesso relative àl’opération « Mbata ya mokolo » initiée par les administrations de la République du Congo à l’encontre des migrants originaires de la République Démocratique du Congo, les signataires – en l’occurrence Gaspard-Hubert Lonsi Koko, Ferdinand Lufete, Modeste Mputu-Mulenda, Emmanuel Motombo-Lupetu et Samuel Tambue-Kanyuka – ont manifesté leur inquiétude sur les violation des droits fondamentaux de la personne humaine. Ainsi se sont-ils demandé avec force et vigueur si les expulsés étaient victimes d’un règlement de compte entre Kinshasa et Brazzaville, tout en voulant connaître les véritables motivations de ces refoulements, dans la mesure où les extraditions judiciaires auraient été le processus le plus approprié.
Les souhaits des signataires
Ayant préféré privilégier la sagesse et pris en compte la dimension étatique en vue du rassemblement de tout ce qui est épars sur les deux rives du fleuve Congo, au vu des relations millénaires entre leurs deux peuples, les signataires ont voulu connaître les tenants et les aboutissants qui ont débouché sur l’humiliation de leurs compatriotes. Ainsi les valeurs humanistes les ont-elles poussé à soutenir toute initiative favorable au plus grand bienfait des populations concernées et à demander à ce que tout soit entrepris dans le meilleur délai afin de mettre un terme au climat de haine qui s’est installé entre Brazzaville et Kinshasa. La sauvegarde des intérêts des ressortissants du Congo-Kinshasa vivant en République du Congo ont été à l'origine de la voix diplomatique en vue de la résolution pacifique, en toute fraternité, des conséquences dues à cette expulsion massive. Conscients du fait que l’on ne résout pas positivement les rapports entre Nations par la passion, les signataires ont privilégié, dans leur démarche, les obligations morales qui cimentent les rapports entre les deux pays, ainsi que l’amélioration et la poursuite d’un bon voisinage.
La rencontre de Kinshasa
A l'issue de la récente rencontre à Kinshasa, le 19 septembre dernier, entre les présidents Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila, les deux chefs d'Etat ont mis l'accent sur les questions d’intérêt commun. Ainsi se sont-ils engagés à œuvrer davantage au raffermissement des liens séculaires de fraternité, d’amitié et de coopération qui unissent les deux pays et leurs peuples respectifs. Dans cette optique, en attendant la ratification de la Convention sur la circulation et l’établissement des personnes et des biens signée le 3 juin 2014 à Kinshasa, ils ont convenu d’instruire les experts de deux parties de se retrouver le 23 septembre 2014 à Kinshasa afin d’examiner les modalités pratiques de la reprise du commerce transfrontalier entre les deux pays, de proposer les modalités de coopération en matière de lutte contre la criminalité urbaine dans les grandes villes de deux pays, de constituer la Commission mixte d’enquête sur les allégations de violation des droits de l’Homme ayant émaillé les expulsions vers Kinshasa des ressortissants de la République Démocratique du Congo et de faire des suggestions aux Gouvernements de Kinshasa et de Brazzaville sur toutes les questions d’intérêt commun.
L'harmonie entre les deux peuples
Les signataires de la lettre ouverte au président Denis Sassou Nguesso, qu'ils considèrent comme leur aîné, espèrent néanmoins qu’aucune entrave au principe inhérent aux obligations morales et fraternelles ne doit être tolérée. La violence n’ayant jamais rien arrangé, ont-il rappelé dans leur courrier, l’objectif de leur initiative a surtout consisté à chercher la vérité en vue de la solidarité. Par conséquent, ils souhaitent que leurs deux peuples vivent en harmonie et que l’humanisme soit au service des populations. De plus, l’harmonie, tout comme le bien, se diffuse. Les signataires osent espérer que les échanges constructifs entre les présidents Denis Sassou Nguesso et Joseph Kabila aboutiront sur des mesures susceptibles de répondre aux pratiques inhumaines ayant porté atteinte à l’honneur d’un peuple frère. Seules la tolérance mutuelle, ainsi que le respect des autres et de soi-même faciliteront les échanges culturels, traditionnels et économiques – la finalité étant de permettre l’entente cordiale entre Kinshasa et Brazzaville.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko

lundi 5 mai 2014

Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko

1. Comment réagissez-vous à l’ opération « Mbata ya mokolo » initiée par les autorités du Congo-Brazzaville ?
La dénomination de l’opération menée à l’encontre de nos compatriotes lui confère une connotation provocatrice. Les expulsés sont-ils victimes d’un règlement de compte entre Kinshasa et Brazzaville ? S’agit-il d’une concertation régionale, dans la mesure où l’Angola menace à son tour d’expulser de force nos ressortissants en situation irrégulière ? Faudra-t-il voir, à travers les positions de Brazzaville et de Luanda, une volonté manifeste dans l’espoir d’un mécontentement populaire à Kinshasa, ou alors un acte prémédité consistant à infiltrer des éléments subversifs dans notre territoire ? J’ose espérer que la sagesse reprendra le dessus. Je souhaite que, sur les deux rives du fleuve Congo, l’on sache rassembler tout ce qui est épars. Par conséquent, je demande personnellement aux présidents Denis Sassou Nguesso – l’aîné que je reconnais comme tel – et Joseph Kabila de pendre en compte, dans les relations entre nos deux pays, la dimension étatique en vue du plus grand bienfait de nos populations.

2. Approuvez-vous la démarche des autorités de Kinshasa qui ne recherchent que des issues diplomatiques et pacifiques à cette opération au lieu d’une réplique musclée, comme le souhaite la population ?
Nos 50 000 expulsés en trois semaines représentent, aux dires de Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement de Kinshasa, 5 à 8 % seulement de nos ressortissants vivant au Congo-Brazzaville dont les documents administratifs ne sont pas en règle. Pays souverain, le Congo-Brazzaville est en droit de décider librement de sa politique en matière d’immigration. De ce fait, la position de Kinshasa est compréhensible. On ne résout pas les rapports entre Nations par la passion. La fraternité entre nos deux peuples nécessite que les expulsions se fassent dans le respect des droits fondamentaux de la personne humaine. En effet, nos dirigeants respectifs doivent avoir présentes à l’esprit les obligations morales qui cimentent nos relations. La concorde régionale doit être prise en compte dans l’amélioration et la poursuite d’un bon voisinage. Aucune entrave à ce principe ne doit donc être tolérée. Les dirigeants de nos pays doivent sans arrêt chercher la vérité en vue de la solidarité. La violence n’a jamais rien arrangé. Dans ce moment difficile, nos cœurs devront plutôt se rapprocher en même temps que nos mains pour que la grandeur de ce geste et son sens profond puissent lier davantage nos deux peuples dans le temps présent et dans le futur. La diplomatie et les échanges commerciaux doivent rapprocher encore plus nos populations respectives. Il faudra travailler sans relâche à conserver les liens millénaires ayant toujours unis les Congolais de Brazzaville et ceux de Kinshasa.

3. Les tortures, les tueries, les insultes, les vols, les viols…Les RD Congolais ne sont-ils pas devenus  la risée du monde et de l’Afrique ?
Tout en n’étant pas mobutiste, je reconnais que, sous le règne du maréchal Mobutu, nous n’avons jamais été humiliés de la sorte par nos voisins. C’est l’absence de l’Etat qui fait que nous soyons devenus la risée de tout le monde. Nos voisins ne nous prendrons en considération que lorsque nous nous respecterons nous-mêmes. Ainsi devons-nous bâtir un Etat de droit et tabler nos relations avec les pays limitrophes sur la base du droit international.

4. En tant qu’acteur politique RD Congolais , quelles mesures préconiseriez-vous pour répondre à ces pratiques barbares qui n’honorent pas le genre humain ? 
Seules la tolérance mutuelle, ainsi que le respect des autres et de soi-même faciliteront les échanges commerciaux entre Kinshasa et Brazzaville. Ils permettront une complicité, sur le plan diplomatique, entre nos deux pays dans les différentes initiatives d’ordre régional. Il faudra surtout éviter les actions susceptibles d’amplifier le climat de défiance, ou d’hostilité, comme l’opération qui vient d’être diligentée contre nos concitoyens. Par conséquent, tout doit être entrepris en vue des réparations inhérentes aux biens mobiliers et immobiliers, ainsi qu’à la torture morale. Brazzaville devra régler de manière politique tout problème d’ordre économique, et selon la Convention de Genève, tout contentieux relevant du droit l’asile.

5. Comment interprétez-vous l’indifférence de la communauté internationale et le silence des médias occidentaux devant ces actes ignominieux ?
La communauté internationale a d’autres chats à fouetter en ce moment, notamment en Ukraine. Elle est très occupée par l’éventualité de la candidature de Bachar El Assad à la prochaine élection présidentielle en Syrie. Les médias occidentaux sont focalisés sur les élections européennes. En France, l’avènement de Manuel Valls est encore d’actualité et les tristes événements de Bangui mobilisent la politique africaine. Je suis de ceux qui pensent que les Congolais sont les premiers gardiens de leurs intérêts. Raison pour laquelle je déplore le silence de notre Parlement, face aux tergiversations du gouvernement dans la résolution du refoulement de nos compatriotes.

Propos recueillis par Robert Kongo, correspondant en France

Gaspard-Hubert Lonsi Koko,
porte-parole du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC).

jeudi 4 février 2010

Réfugiés de RDC au Congo: situation "épouvantable" juge Sassou Nguesso

Le président congolais, Denis Sassou Nguesso, a jugé "épouvantable" la situation humanitaire des 110.000 ressortissants de République démocratique du Congo (RDC) réfugiés dans le nord du Congo voisin, et souhaité leur retour chez eux le plus vite possible.

"Il y a une situation difficile dans la province de l'Equateur en RDC et on a vu des populations traverser l'Oubangui pour trouver asile dans la préfecture de la Likouala", a dit le président Sassou Nguesso dans un entretien accordé à l'AFP et RFI en marge du 14e sommet de l'Union africaine (UA) à Addis Abeba.
Il a estimé à 110.000 le nombre de personnes déplacées qui viennent d'Equateur "pour une population autochtone qui tourne autour de 100.000 personnes. "Donc la situation est grave et sérieuse. Nous tentons d'assumer", a-t-il dit.

"Ces populations déplacées et les autochtones vivent dans une situation épouvantable au niveau de la santé, de l'alimentation et même de la sécurité. Cette situation ne peut pas perdurer, elle est insupportable", a-t-il souligné.

"Il est hors de question que ces populations restent indéfiniment dans cette situation", a-t-il ajouté.
D'après le Haut Commissariat pour les Réfugiés de l'ONU (HCR), quelque 107.000 personnes se sont réfugiées dans la région de la Likouala pour fuir les violences interethniques qui ont secoué entre octobre et décembre la région de l'Equateur, dans le nord-ouest de la RDC.

"Il faut tout faire pour que ces populations rejoignent la RDC dans les meilleures conditions possibles", a estimé le président Sassou.

Installées dans des conditions très précaires le long du fleuve Oubangui, qui marque la frontière entre le Congo et la RDC, ces réfugiés ne sont pour la plupart accessibles que par voie fluviale.

Le 9 janvier, la France a annoncé l'octroi d'une aide financière de 200.000 euros au Programme alimentaire mondial (PAM) "pour la distribution de l'aide alimentaire d'urgence".

Une subvention de 200.000 euros a aussi été accordée à l'association Acted (Agence de coopération technique et de développement) pour distribuer notamment des moustiquaires aux réfugiés.
Les Etats-Unis ont également décidé d'apporter une aide de 4,6 millions de dollars.

Copyright © 2010 AFP

lundi 9 mars 2009

COMMUNIQUE DE PRESSE N° 20090309/016

Pourquoi les Angolais ont-ils occupé Sava Ina et Kuzi, deux villages congolais situés à environ 10 km de la frontière, dans le scteur de Gombe-Sud, territoire de Mbanza Ngungu où ils auraient chassé les autorités locales ? D'après les sources bien informées, la présence de l'armée angolaise dans ces deux villages est une façon pour Luanda de manifester son mécontentement par rapport à la présence des éléments du CNDP dans les camps militaires du Bas-Congo.

En effet, selon ces sources, les rebelles du CNDP récemment intégrés dans l'armée congolaise ont été affectés dans la région occidentale de la République Démocratique du Congo. Ainsi le Rwanda et ses alliés sont-ils en train de positionner leurs pions sur l'échiquier pour que, le moment venu, ils puissent prendre Kinshasa en étau. Cette stratégie, que les joueurs d'échecs qualifient de fourchette, constitue à la fois une menace contre Kinshasa, l'Angola et le Congo-Brazzaville.

Union du Congo est plus que jamais favorable aux alliances sérieuses avec les vrais amis de la République Démocratique en vue de la stabilité de l'Afrique centrale.

Le Bureau d'Union du Congo

Fait à Paris, le 9 mars 2009