Plate-forme d'associations congolaises et associées œuvrant pour la solidarité internationale, le développement durable - économique et culturel - ainsi que la paix en République Démocratique du Congo. Site : http://unionducongo-rdc.org - E-mail : unionducongo@gmail.com - N° de dossier Préfecture de Paris : 00189343 P - N° d'ordre : 08/4523
mardi 12 août 2014
Gaspard-Hubert Lonsi Koko, l'invité de Bruno Nseka sur RTLina
Essayiste, Analyste et acteur politique, Gaspard Hubert LONSI KOKO, ancien candidat aux élections législatives en République Démocratique du Congo, invité de Bruno Nseka, revient sur le rapport des forces politiques en RD Congo.
Pour écouter l'émission, prière de clique sur le lien ci-contre : http://www.rtlina.net/videocasts.ws#!idb=20303318&idpnl=ad&idart=159914&pg2=0&anc=BlogDetail20303318
ou alors sur le lien ci-contre : https://www.youtube.com/watch?v=3iOXbAfnFWo
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jeudi 7 août 2014
CEPGL : les larmes des crocodiles
Dans un article publié par Radio Okapi, intitulé CEPGL : les pays membres veulent améliorer la circulation des personnes et des biens, l’accent est mis sur l’harmonisation des relations étatiques dans l’espace géographique englobant le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo. En tout cas, tel fut l’ordre du jour de la réunion, qui était ouverte le mercredi 6 août 2014 à Bujumbura au Burundi dans le cadre de la Communauté économique des pays des Grands lacs (CEPGL)[1]. A cette occasion, le Rwanda a accusé son voisin congolais d’entraver la libre-circulation dans la région. Cette accusation a été rejetée en bloc par les experts de la République Démocratique du Congo.
Les tumultueuses relations entre les partenaires
Au regard de la proximité géographique entre la région du Kivu, dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo, le Burundi et le Rwanda, on ne peut que comprendre la nécessité de la circulation des biens et des personnes dans cette partie du continent africain. De plus, les relations commerciales entre les différentes populations régionales constituent l’argument majeur qui a toujours plaidé en faveur de l’union douanière que représente la CEPGL. Ne pas avoir à l’esprit ce facteur déterminant, c’est rendre un mauvais service aux populations frontalières et alimenter les faux prétextes des responsables politiques, enclins à l’expansionnisme, qui ne cessent de soutenir des groupes armés en vue de la déstabilisation, donc de la balkanisation, du très attractif et accueillant territoire congolais.
L’immigration
A l’occasion de ladite réunion, le directeur général de l’immigration rwandaise, Anaclet Karibata, s’est plaint que la République Démocratique du Congo impose les visas aux Rwandais qui désirent accéder sur son territoire. Quant au secrétaire exécutif de la CEPGL, Herman Tuyaga, il a estimé nécessaire que les frontières entre le Burundi, le Rwanda et le Congo soient ouvertes 24 heures sur 24.
Force est de constater que ceux qui s’ingénient depuis plusieurs années à semer la mort dans la région du Kivu souhaitent que leur grand et riche voisin, qu’ils ne cessent d’agresser injustement d’une manière ou d’une autre, fassent fi de la violation systématique de son espace territorial en ouvrant grandes ses frontières. En principe le Rwanda, qui craint la déstabilisation de sa partie occidentale par des éléments des FDLR[2] basés dans la région du Kivu, devrait se réjouir de la décision des autorités congolaises en matière d’immigration. Kigali devrait saisir, dans l’absolu, la perche tendue par Kinshasa pour imposer à son tour le visa d’entrée à son territoire dans le but d’empêcher toute initiative des FDLR au pays des mille collines. Pas plus tard qu’hier, le président Paul Kagamé menaçait de se désolidariser de l’accord-cadre d’Addis-Abeba sur la paix en République Démocratique du Congo. Ironie du sort, le Rwanda se plaint maintenant du durcissement des conditions d’entrée de ses ressortissants dans le territoire congolais.
Les vraies raisons
La CEPGL étant de plus en plus une structure sans avenir[3], à cause de l’hypocrisie et de la mauvaise foi du Rwanda et du Burundi, il est intéressant de se pencher sur les raisons qui poussent ces deux pays, en dépit de leur agressivité à l’encontre de leur grand et riche voisin, à tenir à tout prix à la circulation des biens et des personnes dans cette espace géographique.
Primo, sur les plans commercial et économique, le territoire congolais reste très attractif. Ainsi la fermeture des frontières serait complètement préjudiciable au Rwanda et au Burundi. En effet, du point de vue géostratégique, la fermeture de la frontière congolaise risque de renforcer la dépendance de ces deux petits pays très pauvres au Kenya, à la Tanzanie et à l’Ouganda tout en leur privant, sur le plan douanier, les taxes que génèrent les produits en provenance du Kivu.
Secundo, la vision expansionniste du Rwanda et du Burundi nécessite l’ouverture des frontières congolaises. Cela permettra à Kigali et à Bujumbura d’introduire clandestinement leurs populations tutsies en République Démocratique du Congo en vue, ultérieurement, d’une autodétermination de la région du Kivu.
Tertio, l’existence de la CEPGL est davantage plus intéressante au Rwanda et au Burundi dans la mesure où la République Démocratique du Congo finance, à elle seule, la moitié des investissements régionaux. De plus, sous-peuplé, le territoire congolais constitue un véritable espace vital et une zone de repli, en cas des conflits ethniques, pour les populations de ses deux voisins principalement en proie à une haine mortelle.
Les frontières et la souveraineté étatiques
Au vu des arguments évoqués supra, les autorités congolaises doivent avoir à l’esprit l’aspect commercial qui soutient les relations commerciales entre ses populations de l’Est et celles des deux autres pays de la CEPGL. Ainsi devront-elles désenclaver en urgence la partie orientale, en matière d’infrastructures, en facilitant les échanges entre les autres villes de la République Démocratique du Congo et la région du Kivu. Kinshasa devra être plus accessible à la région du Kivu et non Kigali et Bujumbura. Enfin, le renforcement de l’union douanière dans la CEPGL devra surtout tenir compte de la non-violation des frontières étatiques par l’un des pays membres et de la souveraineté étatique. C’est la condition sine qua non pour la circulation des personnes et des biens.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
Notes
[1] La CEPGL avait été créée en 1976 pour faciliter l’intégration économique régionale, la libre circulation des personnes, des biens et des capitaux, la sécurité régionale et le financement d’institutions communes dans les domaines de la finance, de la recherche et de l’énergie entre le Burundi, le Rwanda et la République Démocratique du Congo alors République du Zaïre.
[2] Forces démocratiques de libération du Rwanda, composées des Hutus, que Kigali accuse d’être des génocidaires.
[3] Le sommet des chefs d’Etat qui devait donner des orientations claires sur la circulation entre les pays de la CEPGL n’est pas tenu depuis 20 ans à la suite des tensions entre Kinshasa et Kigali. En février dernier, les ministres des Affaires étrangères de la CEPGL avaient également plaidé pour la tenue du sommet de leurs chefs d’Etat.
mardi 5 août 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20140805/00017 relatif au rapport des forces politiques en RD Congo
Le 4 août 2014, l’opposition congolaise a manifesté à Kinshasa, place Sainte-Thérèse dans la commune de N’Djili, pour protester contre la révision constitutionnelle que s’apprête à initier la majorité présidentielle. Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel des organisateurs.
Le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) se réjouit de la démocratique réaction de l’opposition afin de contrer la tentative gouvernementale dans le but d’amender l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006. En effet, la politique étant entre autres le rapport de force, il va falloir mobiliser davantage le peuple souverain – l’objectif étant d’étouffer dans l’œuf une démarche peu orthodoxe consistant à changer systématiquement les règles à l’approche des enjeux.
Comme le disait François Mitterrand, « on ne contourne pas un obstacle mais on s’appuie dessus ». Par conséquent, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo encourage l’opposition congolaise, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora, de pousser la crise jusqu’au bout du paroxysme. Ainsi doit-elle façonner l’argile pendant qu’elle est humide.
Pour le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Fait à Lyon, le 5 août 2014
Le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) se réjouit de la démocratique réaction de l’opposition afin de contrer la tentative gouvernementale dans le but d’amender l’article 220 de la Constitution du 18 février 2006. En effet, la politique étant entre autres le rapport de force, il va falloir mobiliser davantage le peuple souverain – l’objectif étant d’étouffer dans l’œuf une démarche peu orthodoxe consistant à changer systématiquement les règles à l’approche des enjeux.
Comme le disait François Mitterrand, « on ne contourne pas un obstacle mais on s’appuie dessus ». Par conséquent, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo encourage l’opposition congolaise, aussi bien à l’intérieur du pays que dans la diaspora, de pousser la crise jusqu’au bout du paroxysme. Ainsi doit-elle façonner l’argile pendant qu’elle est humide.
Pour le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Fait à Lyon, le 5 août 2014
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vendredi 1 août 2014
RD Congo : la cornélienne situation de l’opposition au regard de la révision constitutionnelle
En
République Démocratique du Congo, la majorité présidentielle se
mobilise en faveur de la révision constitutionnelle dans l’optique de
permettre à Joseph Kabila de se représenter à l’élection présidentielle
de 2016 et de remporter haut la main les scrutins de 2015. Ainsi le
président de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, et le ministre de
l’Intérieur, Richard Muyej, ainsi que le secrétaire général du PPRD[1],
Évariste Boshab, sensibilisent-ils les affidés de la majorité
présidentielle sur le bien-fondé de la révision de l’article 220 de la
Constitution du 18 février 2014[2].
Plus entreprenant que les autres thuriféraires de la mouvance
kabiliste, Évariste Boshab, dans une adresse aux membres de son parti
politique, argument que le fait de « réviser la Constitution, c’est aussi la respecter » – cet exercice pouvant « se faire par voie référendaire ».
Nul
n’ignore que la majorité kabiliste est prête à tout, comme dans le
passé, pour se maintenir au pouvoir. Que peut faire, dans pareille
circonstance, les opposants à la révision de l’article 220 de la
Constitution ? De prime abord, pour contrer les velléités de la majorité
présidentielle, deux alternatives sont possibles.
La pétition
La
première alternative consiste à s’appuyer sur quelque dispositif
constitutionnel. Il est évident que l’opposition doit profiter de la
volonté de la majorité présidentielle pour imposer légalement le rapport
de force. De plus, l’article 27 de la Constitution du 18 février 2006
accorde à tout Congolais le droit d’adresser individuellement, ou
collectivement, une pétition à l’autorité publique qui y répond dans
les trois mois. Ce procédé a l’avantage de protéger les auteurs de la
pétition contre toute « incrimination, sous quelque forme que ce soit, pour avoir pris pareille initiative ».
En agissant de la sorte, l’opposition évaluera ses véritables capacités
à se mobiliser et à se rassembler autour d’une cause commune. La
réussite d’une telle entreprise lui sera davantage bénéfique pour les
prochains enjeux électoraux. Les signes du temps laissent supposer que
l’opposition, si elle s’y prend bien, pourra obtenir gain de cause. En
effet, le fait pour la Commission électorale nationale indépendante de
vouloir imposer un scrutin indirect en vue des prochaines élections
laisse supposer l’impopularité du régime en place à Kinshasa.
Le référendum populaire
La
seconde alternative consiste à laisser la majorité présidentielle
recourir au référendum populaire en vue de la révision
constitutionnelle. De ce fait, le régime kabiliste étant cette fois-ci
décrié par la communauté internationale, celle-ci devra surveiller
attentivement le déroulement du processus qui pourra aboutir à une large
victoire de l’opposition. Dans cette perspective, le pouvoir en place à
Kinshasa sera désavoué et n’aura que la démission, aussi bien du
président de la République que du gouvernement, comme seule possibilité.
Si elle est risquée pour l’opposition, cette option peut néanmoins
représenter l’issue fatale susceptible de provoquer les conditions du
sabordage, avant l’année 2016, du bateau ivre qu’est devenu le régime
congolais.
La crédibilité de l’opposition
Dans
ces deux cas de figure, la crédibilité de l’opposition est en jeu.
Celle-ci se trouve de facto confrontée à un dilemme. Soit elle parvient à
mettre la majorité présidentielle sous l’éteignoir, et la voie menant
vers l’alternance politique s’ouvrira pour le plus grand bonheur du
peuple congolais. Soit elle brille encore une fois par sa médiocrité, et
les kabilistes risqueront de se maintenir au pouvoir pour longtemps
avec ce que cela comportera comme souffrance, appauvrissement et
humiliation des Congolaises et des Congolais. Cette cornélienne
situation est une épreuve décisive dans la mesure où elle pourra
permettre à l’opposition congolaise de gagner enfin en crédibilité, de
faire oublier l’inertie et l’amateurisme qui ne cessent de la
caractériser.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Notes
[1] Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie.
[2] Cet article interdit toute modification du mandat du président de la République qui plus est limité à deux.
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Richard Muyej
jeudi 31 juillet 2014
L'homme du changement
Né à Kinshasa des parents Bakongo, originaires du district de la Lukaya,
Mfumu Nlasa Ngandu, fils des Vuzi di nkuwa,petit-fils des Kimuakasa et des Nsala Nkanga,
Il marche sur les traces de Simon Kimbangu et de Kasa Vubu…
Il marche sur les traces de Nzeza Nlandu et de Thomas Nkanza…
Il marche sur les traces de l’abbé Jean Loya et du père Henri Matota…
Il marche sur les traces des pères de l’indépendance du Congo-Kinshasa.
Refrain :
Il est cent pour cent Kinois. (2x)
Il est cent pour cent Madimbadier. (2x)
Un vrai fils des Bantous. (1x)
Il a passé une grande partie de sa vie d’adulte en France
Où, un soir d’un printemps ordinaire, il a poussé la porte du local du Parti Socialiste,
Rue Gramme dans le XVe arrondissement de Paris.
Tel un personnage sorti droit d’un manuel d’Histoire de France,
Connaissant par coeur les fondements du possibilisme de Paul Brousse et du guesdisme,
Il avait sans doute l’étoffe de Jean Jaurès, l’homme qui avait dominé le socialisme français.
Refrain :
Lonsi Koko, le socialiste. (4x)
Comme il refusait toute compromission, à l’instar de son mentor Jean Jaurès,
Et voulait exclure du Parti Socialiste le carriérisme et l’esprit d’exclusion,
Il a eu le courage d’agir et de se donner davantage aux grandes causes,
Notamment l’égalité de tous les socialistes,et le triomphe du mérite et de la compétence.
Il a ainsi dénoncé ce qui semblait ignominieux et injuste pour l’humanité.
Cela ne lui a valu que calomnie et diffamation, isolement et haine.
Refrain :
Lonsi Koko, l’humaniste. (4x)
Couvert de crachats, ne sachant plus comment s’orienter parmi les le socialistes français,
Il a fini par prendre du recul, sans pour autant renoncer à ses principes et convictions humanistes.
Fort heureusement, guidé par les forces de l’esprit, il n’a pas oublié d’où il est venu.
Tel l’aigle volant majestueusement à très haute altitude, avec détermination et patriotisme,
Il a fini par jeter son dévolu sur le territoire de Madimba dans le Bas-Congo,
Dans le but d’oeuvrer en vue d’un Congo économiquement viable et politiquement meilleur.
Refrain :
L’homme du changement est de retour au bercail. (2x)
Et la situation va évoluer en bien. (2x)
Le peuple congolais va bientôt retrouver sa dignité et va enfin être respecté. (1x)
Mfumu Nlasa Ngandu, fils des Vuzi di nkuwa,petit-fils des Kimuakasa et des Nsala Nkanga,
Il marche sur les traces de Simon Kimbangu et de Kasa Vubu…
Il marche sur les traces de Nzeza Nlandu et de Thomas Nkanza…
Il marche sur les traces de l’abbé Jean Loya et du père Henri Matota…
Il marche sur les traces des pères de l’indépendance du Congo-Kinshasa.
Refrain :
Il est cent pour cent Kinois. (2x)
Il est cent pour cent Madimbadier. (2x)
Un vrai fils des Bantous. (1x)
Il a passé une grande partie de sa vie d’adulte en France
Où, un soir d’un printemps ordinaire, il a poussé la porte du local du Parti Socialiste,
Rue Gramme dans le XVe arrondissement de Paris.
Tel un personnage sorti droit d’un manuel d’Histoire de France,
Connaissant par coeur les fondements du possibilisme de Paul Brousse et du guesdisme,
Il avait sans doute l’étoffe de Jean Jaurès, l’homme qui avait dominé le socialisme français.
Refrain :
Lonsi Koko, le socialiste. (4x)
Comme il refusait toute compromission, à l’instar de son mentor Jean Jaurès,
Et voulait exclure du Parti Socialiste le carriérisme et l’esprit d’exclusion,
Il a eu le courage d’agir et de se donner davantage aux grandes causes,
Notamment l’égalité de tous les socialistes,et le triomphe du mérite et de la compétence.
Il a ainsi dénoncé ce qui semblait ignominieux et injuste pour l’humanité.
Cela ne lui a valu que calomnie et diffamation, isolement et haine.
Refrain :
Lonsi Koko, l’humaniste. (4x)
Couvert de crachats, ne sachant plus comment s’orienter parmi les le socialistes français,
Il a fini par prendre du recul, sans pour autant renoncer à ses principes et convictions humanistes.
Fort heureusement, guidé par les forces de l’esprit, il n’a pas oublié d’où il est venu.
Tel l’aigle volant majestueusement à très haute altitude, avec détermination et patriotisme,
Il a fini par jeter son dévolu sur le territoire de Madimba dans le Bas-Congo,
Dans le but d’oeuvrer en vue d’un Congo économiquement viable et politiquement meilleur.
Refrain :
L’homme du changement est de retour au bercail. (2x)
Et la situation va évoluer en bien. (2x)
Le peuple congolais va bientôt retrouver sa dignité et va enfin être respecté. (1x)
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lundi 21 juillet 2014
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20140721/00016 relatif à la révision constitutionnelle en RD Congo
Selon Richard Muyej, le ministre de l’Intérieur, le projet de loi relatif à la révision constitutionnelle qu’a proposé le Gouvernement Matata Ponyo ne porte pas sur les matières verrouillées par le législateur même si celles-ci peuvent être révisées par la voie référendaire. Devant les bourgmestres et chefs de quartiers de la ville de Kinshasa, il a affirmé le 19 juillet 2014 son soutien aux élections au suffrage indirect des députés provinciaux, sénateurs, bourgmestres, gouverneurs et conseillers urbains, tel que proposé par la Ceni dans sa feuille de route présentée à l’Assemblée nationale le 30 janvier dernier. Aux dires du ministre de l’Intérieur, le suffrage indirect a l’avantage d’être souple et moins coûteux.
Le peuple étant le souverain primaire, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) partage la position du ministre de l’Intérieur quant au recours au référendum comme l’unique possibilité de réviser les dispositifs bloqués par le législateur.
En revanche, s’il estime logique les élections au suffrage indirect des sénateurs et gouverneurs, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo s’oppose aux scrutins indirects concernant les députés provinciaux, bourgmestres et conseillers urbains. En effet, les élections au suffrage indirect par un corps composé majoritairement des gens nommés par la majorité présidentielle ne pourront que fausser les données. Par conséquent, elles ne refléteront pas la réalité des aspirations populaires. Par ailleurs, l’argument relatif au coût de ces élections est fallacieux dans la mesure où il est question des scrutins régionaux et locaux.
Au vu des arguments avancés supra, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la paix au Congo en appelle à la vigilance du peuple congolais, en particulier, et de la communauté internationale, en général.
Pour le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
Fait à Paris, le 21 juillet 2014
mardi 15 juillet 2014
L’église catholique face à la carence politique et à la laïcité en RD Congo
A l’occasion du 54ème anniversaire de la reconnaissance internationale de la République Démocratique du Congo, l’Assemblée plénière des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), réunie en session ordinaire du 23 au 27 juin 2014 à Kinshasa, a adressé un message de paix et d’espérance au peuple congolais sur le thème de la protection de la Nation. En tout cas, la prise de position de l’église catholique n’a laissé aucun observateur indifférent. Les uns l’ayant applaudie, les autres l’ayant décriée. Faut-il qualifier cet acte d’intervention citoyenne ou politique ?
Les différents messages de l’église
« La République est un patrimoine qu’on ne peut se permettre de léguer de manière quelconque aux générations futures », ont rappelé les évêques membres de la Cenco. Soulignons qu’il ne s’agit pas d’une première prise de position de l’église catholique au regard de la situation socio-économique et politique en République Démocratique du Congo. En 2009, à l’attention des fidèles catholiques et des hommes de bonne volonté, la Cenco avait adressé un message intitulé « Il est temps de nous réveiller ». Dans cette optique, en 2011, elle s’était manifestée par le truchement d’une exhortation intitulée « Année électorale : Que devons-nous faire ? ». En février 2014, le comité permanent de la Cenco a publié un communiqué de presse relatif au cycle électoral, ainsi qu’un mémorandum au président de la République sur l’état de la Nation congolaise.
La protection de la Nation
« La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle », ont souligné les évêques membres de la Cenco. Ainsi ont-ils désapprouvé « toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’article 220[1], viserait à le vider de son contenu essentiel ».
Il est évident que l’église est composée de citoyens congolais, dont la spécificité réside, sous la dimension spirituelle, dans les actes au profit des valeurs morales. De ce fait, l’église catholique a joué son rôle consistant à éveiller les consciences en vue « d’un avenir meilleur de la Nation ». Par conséquent, elle compte utiliser « des moyens appropriés pour sensibiliser la population sur l’importance capitale de cet article verrouillé [article 2002, ndlr] » et défendre « les options fondamentales qui sauvegarde [la] jeune démocratie [congolaise] et la stabilité du pays ». La vraie question est de savoir comment compte-t-elle procéder, sans pour autant violer le dispositif constitutionnel relatif au caractère laïque[2] de l’Etat congolais.
Le déficit de la classe politique
Il faut reconnaître que la prise de position de l’église catholique a mis en évidence le déficit chronique ayant caractérisé, depuis des lustres, la classe politique congolaise. En effet, celle-ci a failli dans sa mission primordiale consistant à assurer la formation politique qui a sans cesse fait défaut au patriotisme congolais. Néanmoins, on doit relever un bémol dans l’attitude de l’église catholique par rapport à la partialité de l’abbé Apollinaire Malu Malu, l’actuel président de la Céni[3]. Tant qu’elle ne tirera pas les conséquences idoines, sa sincérité et sa crédibilité seront mises en cause. En tout cas, la politique ayant horreur du vide, l’église catholique ne fait que combler un déficit dû à la carence des hommes et des femmes d’Etat en mesure de définir des grandes perspectives pour un Congo meilleur et davantage éclairé.
Le peuple souverain
Dans l’absolu, le peuple étant le souverain primaire, il lui revient d’agir par tous les moyens en vue de la sauvegarde de la nature de l’Etat congolais qui est une République et non une Monarchie, de la forme de l’Etat, de la démocratie représentative fondée sur le suffrage universel et de la nature du pouvoir politique en République Démocratique du Congo. L’instauration d’un Etat de droit risque d’échouer si l’église catholique choisit de se substituer à la classe politique. En agissant de la sorte, on risque de sombrer dans un soulèvement populaire tant souhaité par le régime.
De plus, il dénoncera la mainmise de l’église dans un soulèvement n’ayant rien de populaire. Cela permettra de facto la proclamation d’un Etat d’urgence et la prolongation pour une durée indéterminée du mandat du président sortant. Pis encore, l’armée pourra faire un coup d’Etat. Or, quand on connaît les membres qui constituent la chaîne de commande des FARDC[4], il y aurait des fortes chances que, dans un tel scénario, les Congolais soient dirigés par des gens dont le seul objectif consiste à faire main basse sur la République Démocratique du Congo.
Face à la complexité de la situation en cours en République Démocratique du Congo, il faudra agir avec subtilité. Il faudra une intelligence supérieure pour que l’avenir du peuple congolais ne soit guère hypothéqué. Ainsi est-il indispensable que la classe politique puisse privilégier la chose publique au détriment de l’intérêt personnel. Il va falloir surtout que le peuple congolais puisse se responsabiliser. Il devra se prendre en charge, en imposant enfin sa volonté à la classe politique.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Jolpress
[1] L’article 220 de la Constitution du 18 février 2006 stipule : « La forme républicaine de l’Etat, le principe du suffrage universel, la forme représentative du Gouvernement, le nombre et la durée des mandats du Président de la République, l’indépendance du pouvoir judiciaire, le pluralisme politique et syndical, ne peuvent faire l’objet d’aucune révision constitutionnelle.
» Est formellement interdite toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne, ou de réduire les prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées. »
[2] La République Démocratique du Congo est, dans ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant, souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc.
[3] Commission électorale nationale indépendante.
[4] Forces armées de la République Démocratique du Congo.
jeudi 10 juillet 2014
L’église catholique au centre du jeu politique en République démocratique du Congo
En République démocratique du Congo, les évêques ont décidé d’investir
l’espace politique et de mêler leurs voix au débat politique, dans la
perspective de l’élection présidentielle de 2016. Début Juillet, la
Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a publié un texte de
huit pages dans lequel elle en appelle au respect des articles non
modifiables de la Constitution, à la tenue d’un scrutin transparent en
2016, et au départ du président Joseph Kabila à l’issue de son actuel
mandat, conformément aux prescriptions de la Constitution. L’Eglise
est-elle devenue en RD Congo le principal contre-pouvoir ? Quelles sont
les causes, et quelles peuvent être les conséquences de cette
implication massive de l’Eglise dans la vie politique du pays ?
Réponses dans ce Grand Débat du 10 juillet 2014 sur Africa n° 1…
Invités :
- Gaspard Hubert Lonsi-Koko, Acteur politique congolais. Essayiste réformiste
- Père Clément Makiobo Ma Lelo, Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP)
- Freddy Kita, Secrétaire général du parti « Démocratie chrétienne »
Débatteur Polémiste invité : Maître Brice Nzamba, Avocat au barreau de Paris.
Pour écouter l'émission, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://africa1.com/IMG/mp3/le_grand_debat_-_10_07_14_-_pad.mp3
Réponses dans ce Grand Débat du 10 juillet 2014 sur Africa n° 1…
Invités :
- Gaspard Hubert Lonsi-Koko, Acteur politique congolais. Essayiste réformiste
- Père Clément Makiobo Ma Lelo, Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale Justice et Paix (CEJP)
- Freddy Kita, Secrétaire général du parti « Démocratie chrétienne »
Débatteur Polémiste invité : Maître Brice Nzamba, Avocat au barreau de Paris.
Pour écouter l'émission, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://africa1.com/IMG/mp3/le_grand_debat_-_10_07_14_-_pad.mp3
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lundi 7 juillet 2014
Le point de vue de Gaspard-Hubert Lonsi Koko sur la région des Grands Lacs africains
Au moment où les relations sont de plus en plus tendues
entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, Gaspard-Hubert Lonsi
Koko revient sur les véritables causes qui déstabilisent la région des Grands
Lacs africains. Ainsi fait-il sans complaisance, à travers une interview
exclusive qu’il accorde à Œil d’Afrique, un diagnostic pertinent et préconise
les solutions appropriées en vue d’une paix durable.
Propos recueillis par Roger Musandji
© Œil d'Afrique
Œil d’Afrique : Que se passe-t-il dans la région des
Grands Lacs africains, notamment dans les trois pays qui constituent l’ancienne
zone d’influence de la Belgique ?
Gaspard-Hubert
Lonsi Koko : La République Démocratique du Congo avait été une
colonie de la Belgique, à laquelle le Ruanda et l’Urundi avaient été attachés
en 1925 comme septième province tout en ayant conservé un statut conformément
au mandat de la Société des Nations de 1923. Les différends entre les
Congolais, les Burundais et les Rwandais étant avant tout d’ordre foncier, il
me semble que la Belgique aurait pu éviter la déstabilisation de la région des
Grands Lacs si elle avait fait du Congo-Rwanda-Urundi un seul Etat. En tout
cas, au regard de la crise économique qui sévit dans les pays industrialisés,
une nouvelle géopolitique se décline en Afrique dont la croissance atteint
facilement le taux à deux chiffres [lire la suite].Propos recueillis par Roger Musandji
© Œil d'Afrique
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samedi 5 juillet 2014
La RD Congo, victime d'un complot international ?
L’intervention des forces onusiennes en République Démocratique du Congo ne commence pas qu’en novembre 1999. L’impréparation
de l’indépendance de l’ancienne colonie belge faisait redouter aux pays
occidentaux le passage de ce territoire, minier et stratégique, dans la
sphère d’influence soviétique. Sans attendre la proclamation de la
souveraineté nationale, Dag Hammarskjöld envoya Ralph Bunche à
Léopoldville comme représentant spécial.
Après la mutinerie de l’armée nationale congolaise, le déploiement des militaires belges dans le pays et la proclamation de l’indépendance du Katanga le 11 juillet 1960, Dag Hammarskjöld organisa, le 12 juillet de la même année, à la demande du président congolais Joseph Kasa Vubu et du Premier ministre Patrice Lumumba, une réunion de crise avec le Groupe des pays africains non-alignés[1]. Le 14 juillet, il eut recours, pour la première fois, à l’article 99 de la Charte des Nations Unies pour convoquer une réunion du Conseil de Sécurité sur la crise congolaise[2]. Ainsi le Conseil adopta-t-il la résolution 143 demandant à la Belgique de retirer ses troupes du Congo-Léopoldville et autorisant Dag Hammarskjöld à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir au gouvernement congolais l’assistance militaire dont il avait besoin[3]. A cet effet, le premier contingent de l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC) arriva à Léopoldville, actuellement Kinshasa, 48 heures après le vote de cette résolution.
Les différentes tentatives de sécessions
La présence des forces onusiennes ne vint nullement à bout des tensions qui menaçaient l’unité du Congo-Léopoldville. En effet, la crise s’amplifia avec la proclamation de l’indépendance du Sud-Kasaï, le 9 août 1960, et l’arrivée, le 15 août, de la coopération militaire soviétique à la demande du gouvernement congolais. L’ONUC céda à la pression des Etats-Unis en soutenant le président Joseph Kasa Vubu dans le but de contrer le soutien de l’URSS au Premier ministre déchu Patrice Lumumba. Espérant éviter l’implosion de ce géant au cœur de l'Afrique centrale, Dag Hammarskjöld mobilisa les pays non-alignés pour préserver la neutralité de l’ONUC et éviter sa paralysie. À l'automne 1960, l’URSS exigea la démission de Dag Hammarskjöld et la mise en place, pour diriger le Secrétariat des Nations Unies, d’un système de Troïka avec un membre représentant les États occidentaux, un les États non-alignés et un les États communistes. L’assassinat de Patrice Lumumba en janvier 1961 occasionna davantage les critiques du groupe des non pays-alignés contre l’action du Secrétaire général. Sous la pression de l’URSS, le Conseil de sécurité adopta, le 21 février 1961, la résolution 161 exigeant du président du Katanga sécessionniste, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, de se séparer de ses mercenaires étrangers.
Les opérations Rumpunch et Morthor
Le 28 août 1961, l’ONUC déclencha au Katanga l’opération « Rumpunch » qui permit de neutraliser un grand nombre de mercenaires à la solde de Tshombe. Face à la violente réaction du gouvernement sécessionniste, sans l’accord du Secrétaire général, l’ONUC lança le 13 septembre 1961 l’opération « Morthor » afin de venir à bout de l’armée katangaise. Cette ultime initiative se fit au grand désespoir des États occidentaux qui étaient majoritairement favorables au maintien d’une forte autonomie du Katanga et reprochaient à Dag Hammarskjöld de ne pas les avoir prévenus avant le lancement de ladite opération. Ce fut dans ce contexte très tendu que le Secrétaire général entama un ultime voyage au Congo, convaincu que de la réussite de sa mission dépendaient son maintien à la tête de l’organisation onusienne, la survie des Nations Unies et l’avenir de la paix dans le monde.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961, l’Albertina, le DC-6 affrété pour le compte des Nations Unies par la compagnie suédoise Trans Air au bord duquel voyageait Dag Hammarskjöld, s’écrasa dans une forêt à une dizaine de kilomètres de Ndola en Rhodésie du Nord (l’actuelle Zambie). En effet, en provenance de Léopoldville, le Secrétaire général des Nations Unies se rendait le 13 septembre 1961, au lendemain du déclenchement par l’ONUC de l’opération « Morthor », à Ndola afin de rencontrer le président du Katanga indépendant, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, à propos de la libération d’une compagnie de casques bleus retenue en otage à Jadotville (actuellement Likasi) et du désarmement complet des forces katangaises, en application de la résolution 161 du Conseil de sécurité.
L’accord de Lusaka
Avec la première guerre dite de « libération », menée à partir de la province du Kivu en septembre 1996 par ceux qui se sont qualifiés de Banyamulenge, sous la direction d’une coalition de quelques pays frontaliers, on a assisté à la fin de l’Etat zaïrois, la base armée du régime mobutiste s’étant rendue presque sans combattre. L’espoir suscité par l’installation de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir se transforma néanmoins, en un laps de temps, en une très grande déception en l’absence d’ouverture politique et de recherche d’un consensus minimum sur l’Etat à reconstruire. Incohérence et inconsistance des politiques, concentration, ethnicisation et personnalisation du pouvoir ont fini par provoquer mécontentements et dissensions. La brouille avec les alliés des circonstances, internes et aussi externes comme le Rwanda ainsi que l’Ouganda, a conduit le 2 août 1998 à l’éclatement de la deuxième « guerre interrégionale africaine ». Celle-ci s’est enlisée, le pays étant de facto divisé, massacres et destructions ont occasionné des déplacements massifs de populations civiles.
Sous la pression de la communauté internationale, un accord de cessez-le-feu fut cependant signé in extremis en juillet et août 199 à Lusaka, en Zambie, entre six Etats[5] africains. Mais la mise en œuvre des accords de Lusaka s’est avérée d’emblée très difficile. Peu de progrès avaient été réalisés au début de 2001. Suite à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 18 janvier 2001 et à l’arrivée presque imprévue au pouvoir de Joseph Kabila, une opportunité s’est enfin dégagée, eût-on cru, pour sortir la République Démocratique du Congo de la guerre et l’engager dans une voie de retour à la stabilité structurelle.
La création de la MONUC
Le 30 novembre 1999, dans le but de maintenir, entre autres, une liaison sur le terrain avec toutes les parties concernées par l’Accord de Lusaka, le Conseil de sécurité a créé, par la résolution 1279, la Mission de l’organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC). Celle-ci devait surtout garantir le respect du cessez-le-feu, le désengagement des forces en présence et le maintien d'une liaison avec toutes les parties ayant signé ledit l'Accord de cessez-le-feu. A cet effet, le Conseil de sécurité élargirait plus tard, à travers de nouvelles résolutions, le mandat de la MONUC en lui attribuant plusieurs tâches supplémentaires. Après avoir coûté plus de 10 milliards de dollars aux Nations Unies, sans pour autant parvenir à mettre un terme aux conflits armés ayant fait près de 6 millions de morts, la MONUC fut à l’origine, de 1999 à 2008, d’une cinquantaine de résolutions du Conseil de sécurité sur le situation en République Démocratique du Congo.
La mise en place de la MONUSCO
Le 1er juillet 2010, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) remplaça la MONUC, en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité du 28 mai 2010. Ce changement traduisit la nouvelle phase dans laquelle le pays était entré. Cette mission devait en principe utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’Homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques. Ainsi devait-elle appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation, de protection civile et de consolidation de la paix. Avec plus de 23 000 hommes, la MONUSCO représente le plus budgétivore et le plus gros contingent des Nations Unies.
Les pourparlers de Kampala
A l’issue du sommet des pays de la région des Grands Lacs qui s’est tenu le 24 novembre 2012 à Kampala, la capitale ougandaise, les chefs d’Etat concernés ont demandé aux éléments du M23 de quitter la ville de Goma. Dans cette intention, ils ont prié leur homologue congolais, Joseph Kabila, d’écouter les revendications légitimes des agresseurs. Mais ces derniers ont exigé un dialogue, avant d’envisager le retrait de la capitale de la province du Nord-Kivu.
Les spécialistes de la région des Grands Lacs africains savaient pertinemment que les pourparlers de Kampala préfiguraient le devenir de la République Démocratique du Congo. En effet, ce qui s’est déroulé dans la capitale ougandaise sous la supervision du président Yoweri Kaguta Museveni, entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du mouvement dénommé M23, allait révéler le pot aux roses : le décrochage de la région du Kivu au profit de l’Ouganda et du Rwanda. De plus, Kinshasa avait la possibilité de reconduire les clandestins jusqu’à la frontière. Il suffisait seulement de manœuvrer avec habileté. Mais n’était pas Talleyrand qui le voulait !
L’accord-cadre d’Addis-Abeba
Lors du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, quelques dirigeants de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) ont suggéré la mise en place d’une force neutre en vue de paralyser les éléments du M 23 et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui opéraient dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Mais, dans la journée du 11 juillet 2013, la rencontre interministérielle de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) a brillé par son incapacité à me mettre les participants d’accord sur la cessation immédiate des conflits qui déstabilisaient la région du Kivu. Pourtant, malgré quelques failles, le 24 février 2013, les dirigeants des pays des Grands Lacs, d’Afrique centrale et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avaient signé un accord-cadre de paix, sous l’égide des Nations Unies, visant à mettre définitivement fin à deux décennies de conflit dans l’Est du Congo-Kinshasa.
Primo, cet accord-accord aurait dû suspendre la médiation qui était menée par le président rwandais entre le gouvernement congolais et les éléments du M23. De plus, la mise en place d’une brigade d’intervention, sous la direction des forces onusiennes, interviendrait en vue de la stabilisation de la région. Secundo, l’engagement relatif au renforcement de la coopération régionale n’avait pas précisa que seules les ressources transfrontalières devraient être concernées par l’intégration économique. Tertio, l’objectif de l’accord-cadre d’Addis-Abeba devait renforcer la souveraineté de la République Démocratique du Congo et non sa mise sous tutelle par le biais d’une décentralisation maîtrisée par la communauté internationale. Par ailleurs, l’absence de sanction à l’encontre des signataires a incité très récemment le Rwanda à brandir la menace consistant à retirer sa participation à cet accord-cadre.
Une fatalité congolaise ?
Faut-il conclure que les ressources naturelles dont regorge la République Démocratique du Congo et sa situation géostratégique sont-elles à l’origine du malheur du peuple congolais. Ce malheur est-il le fait d’une simple fatalité ? Peut-on soulever l’hypothèse d’un complot international contre ce pays ? En tout cas, de l’accession de ce territoire à la reconnaissance internationale à nos jours, cet immense pays a toujours suscité des rivalités de pouvoir à l’intérieur et des convoitises à l’extérieur, c’est-à-dire à l’échelle régionale et au-delà. A défaut d’un leadership national, ses attractives ressources naturelles entretiennent sans cesse des conflits. Pour conjurer la fatalité, voire le complot international, qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir des Congolaises et des Congolais, il est impératif de faire émerger un projet de société cohérent qui devra forcément se décliner en deux phases.
D’une part, il est urgent de développer une diplomatie performante en vue de la sécurité et de la paix dans la région des Grands Lacs africains. D’autre part, il faudra initier à très court terme une sérieuse politique républicaine qui aura pour finalité la croissance économique – l’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations locales, la lutte contre la pauvreté, l’évolution sociale, la cohésion nationale et le patriotisme congolais.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Agoravox
Notes
- Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2013 ;
- Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2012.
Après la mutinerie de l’armée nationale congolaise, le déploiement des militaires belges dans le pays et la proclamation de l’indépendance du Katanga le 11 juillet 1960, Dag Hammarskjöld organisa, le 12 juillet de la même année, à la demande du président congolais Joseph Kasa Vubu et du Premier ministre Patrice Lumumba, une réunion de crise avec le Groupe des pays africains non-alignés[1]. Le 14 juillet, il eut recours, pour la première fois, à l’article 99 de la Charte des Nations Unies pour convoquer une réunion du Conseil de Sécurité sur la crise congolaise[2]. Ainsi le Conseil adopta-t-il la résolution 143 demandant à la Belgique de retirer ses troupes du Congo-Léopoldville et autorisant Dag Hammarskjöld à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir au gouvernement congolais l’assistance militaire dont il avait besoin[3]. A cet effet, le premier contingent de l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC) arriva à Léopoldville, actuellement Kinshasa, 48 heures après le vote de cette résolution.
Les différentes tentatives de sécessions
La présence des forces onusiennes ne vint nullement à bout des tensions qui menaçaient l’unité du Congo-Léopoldville. En effet, la crise s’amplifia avec la proclamation de l’indépendance du Sud-Kasaï, le 9 août 1960, et l’arrivée, le 15 août, de la coopération militaire soviétique à la demande du gouvernement congolais. L’ONUC céda à la pression des Etats-Unis en soutenant le président Joseph Kasa Vubu dans le but de contrer le soutien de l’URSS au Premier ministre déchu Patrice Lumumba. Espérant éviter l’implosion de ce géant au cœur de l'Afrique centrale, Dag Hammarskjöld mobilisa les pays non-alignés pour préserver la neutralité de l’ONUC et éviter sa paralysie. À l'automne 1960, l’URSS exigea la démission de Dag Hammarskjöld et la mise en place, pour diriger le Secrétariat des Nations Unies, d’un système de Troïka avec un membre représentant les États occidentaux, un les États non-alignés et un les États communistes. L’assassinat de Patrice Lumumba en janvier 1961 occasionna davantage les critiques du groupe des non pays-alignés contre l’action du Secrétaire général. Sous la pression de l’URSS, le Conseil de sécurité adopta, le 21 février 1961, la résolution 161 exigeant du président du Katanga sécessionniste, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, de se séparer de ses mercenaires étrangers.
Les opérations Rumpunch et Morthor
Le 28 août 1961, l’ONUC déclencha au Katanga l’opération « Rumpunch » qui permit de neutraliser un grand nombre de mercenaires à la solde de Tshombe. Face à la violente réaction du gouvernement sécessionniste, sans l’accord du Secrétaire général, l’ONUC lança le 13 septembre 1961 l’opération « Morthor » afin de venir à bout de l’armée katangaise. Cette ultime initiative se fit au grand désespoir des États occidentaux qui étaient majoritairement favorables au maintien d’une forte autonomie du Katanga et reprochaient à Dag Hammarskjöld de ne pas les avoir prévenus avant le lancement de ladite opération. Ce fut dans ce contexte très tendu que le Secrétaire général entama un ultime voyage au Congo, convaincu que de la réussite de sa mission dépendaient son maintien à la tête de l’organisation onusienne, la survie des Nations Unies et l’avenir de la paix dans le monde.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961, l’Albertina, le DC-6 affrété pour le compte des Nations Unies par la compagnie suédoise Trans Air au bord duquel voyageait Dag Hammarskjöld, s’écrasa dans une forêt à une dizaine de kilomètres de Ndola en Rhodésie du Nord (l’actuelle Zambie). En effet, en provenance de Léopoldville, le Secrétaire général des Nations Unies se rendait le 13 septembre 1961, au lendemain du déclenchement par l’ONUC de l’opération « Morthor », à Ndola afin de rencontrer le président du Katanga indépendant, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, à propos de la libération d’une compagnie de casques bleus retenue en otage à Jadotville (actuellement Likasi) et du désarmement complet des forces katangaises, en application de la résolution 161 du Conseil de sécurité.
L’accord de Lusaka
Avec la première guerre dite de « libération », menée à partir de la province du Kivu en septembre 1996 par ceux qui se sont qualifiés de Banyamulenge, sous la direction d’une coalition de quelques pays frontaliers, on a assisté à la fin de l’Etat zaïrois, la base armée du régime mobutiste s’étant rendue presque sans combattre. L’espoir suscité par l’installation de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir se transforma néanmoins, en un laps de temps, en une très grande déception en l’absence d’ouverture politique et de recherche d’un consensus minimum sur l’Etat à reconstruire. Incohérence et inconsistance des politiques, concentration, ethnicisation et personnalisation du pouvoir ont fini par provoquer mécontentements et dissensions. La brouille avec les alliés des circonstances, internes et aussi externes comme le Rwanda ainsi que l’Ouganda, a conduit le 2 août 1998 à l’éclatement de la deuxième « guerre interrégionale africaine ». Celle-ci s’est enlisée, le pays étant de facto divisé, massacres et destructions ont occasionné des déplacements massifs de populations civiles.
Sous la pression de la communauté internationale, un accord de cessez-le-feu fut cependant signé in extremis en juillet et août 199 à Lusaka, en Zambie, entre six Etats[5] africains. Mais la mise en œuvre des accords de Lusaka s’est avérée d’emblée très difficile. Peu de progrès avaient été réalisés au début de 2001. Suite à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 18 janvier 2001 et à l’arrivée presque imprévue au pouvoir de Joseph Kabila, une opportunité s’est enfin dégagée, eût-on cru, pour sortir la République Démocratique du Congo de la guerre et l’engager dans une voie de retour à la stabilité structurelle.
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La création de la MONUC
Le 30 novembre 1999, dans le but de maintenir, entre autres, une liaison sur le terrain avec toutes les parties concernées par l’Accord de Lusaka, le Conseil de sécurité a créé, par la résolution 1279, la Mission de l’organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC). Celle-ci devait surtout garantir le respect du cessez-le-feu, le désengagement des forces en présence et le maintien d'une liaison avec toutes les parties ayant signé ledit l'Accord de cessez-le-feu. A cet effet, le Conseil de sécurité élargirait plus tard, à travers de nouvelles résolutions, le mandat de la MONUC en lui attribuant plusieurs tâches supplémentaires. Après avoir coûté plus de 10 milliards de dollars aux Nations Unies, sans pour autant parvenir à mettre un terme aux conflits armés ayant fait près de 6 millions de morts, la MONUC fut à l’origine, de 1999 à 2008, d’une cinquantaine de résolutions du Conseil de sécurité sur le situation en République Démocratique du Congo.
La mise en place de la MONUSCO
Le 1er juillet 2010, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) remplaça la MONUC, en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité du 28 mai 2010. Ce changement traduisit la nouvelle phase dans laquelle le pays était entré. Cette mission devait en principe utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’Homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques. Ainsi devait-elle appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation, de protection civile et de consolidation de la paix. Avec plus de 23 000 hommes, la MONUSCO représente le plus budgétivore et le plus gros contingent des Nations Unies.
Les pourparlers de Kampala
A l’issue du sommet des pays de la région des Grands Lacs qui s’est tenu le 24 novembre 2012 à Kampala, la capitale ougandaise, les chefs d’Etat concernés ont demandé aux éléments du M23 de quitter la ville de Goma. Dans cette intention, ils ont prié leur homologue congolais, Joseph Kabila, d’écouter les revendications légitimes des agresseurs. Mais ces derniers ont exigé un dialogue, avant d’envisager le retrait de la capitale de la province du Nord-Kivu.
Les spécialistes de la région des Grands Lacs africains savaient pertinemment que les pourparlers de Kampala préfiguraient le devenir de la République Démocratique du Congo. En effet, ce qui s’est déroulé dans la capitale ougandaise sous la supervision du président Yoweri Kaguta Museveni, entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du mouvement dénommé M23, allait révéler le pot aux roses : le décrochage de la région du Kivu au profit de l’Ouganda et du Rwanda. De plus, Kinshasa avait la possibilité de reconduire les clandestins jusqu’à la frontière. Il suffisait seulement de manœuvrer avec habileté. Mais n’était pas Talleyrand qui le voulait !
L’accord-cadre d’Addis-Abeba
Lors du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, quelques dirigeants de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) ont suggéré la mise en place d’une force neutre en vue de paralyser les éléments du M 23 et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui opéraient dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Mais, dans la journée du 11 juillet 2013, la rencontre interministérielle de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) a brillé par son incapacité à me mettre les participants d’accord sur la cessation immédiate des conflits qui déstabilisaient la région du Kivu. Pourtant, malgré quelques failles, le 24 février 2013, les dirigeants des pays des Grands Lacs, d’Afrique centrale et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avaient signé un accord-cadre de paix, sous l’égide des Nations Unies, visant à mettre définitivement fin à deux décennies de conflit dans l’Est du Congo-Kinshasa.
Primo, cet accord-accord aurait dû suspendre la médiation qui était menée par le président rwandais entre le gouvernement congolais et les éléments du M23. De plus, la mise en place d’une brigade d’intervention, sous la direction des forces onusiennes, interviendrait en vue de la stabilisation de la région. Secundo, l’engagement relatif au renforcement de la coopération régionale n’avait pas précisa que seules les ressources transfrontalières devraient être concernées par l’intégration économique. Tertio, l’objectif de l’accord-cadre d’Addis-Abeba devait renforcer la souveraineté de la République Démocratique du Congo et non sa mise sous tutelle par le biais d’une décentralisation maîtrisée par la communauté internationale. Par ailleurs, l’absence de sanction à l’encontre des signataires a incité très récemment le Rwanda à brandir la menace consistant à retirer sa participation à cet accord-cadre.
Une fatalité congolaise ?
Faut-il conclure que les ressources naturelles dont regorge la République Démocratique du Congo et sa situation géostratégique sont-elles à l’origine du malheur du peuple congolais. Ce malheur est-il le fait d’une simple fatalité ? Peut-on soulever l’hypothèse d’un complot international contre ce pays ? En tout cas, de l’accession de ce territoire à la reconnaissance internationale à nos jours, cet immense pays a toujours suscité des rivalités de pouvoir à l’intérieur et des convoitises à l’extérieur, c’est-à-dire à l’échelle régionale et au-delà. A défaut d’un leadership national, ses attractives ressources naturelles entretiennent sans cesse des conflits. Pour conjurer la fatalité, voire le complot international, qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir des Congolaises et des Congolais, il est impératif de faire émerger un projet de société cohérent qui devra forcément se décliner en deux phases.
D’une part, il est urgent de développer une diplomatie performante en vue de la sécurité et de la paix dans la région des Grands Lacs africains. D’autre part, il faudra initier à très court terme une sérieuse politique républicaine qui aura pour finalité la croissance économique – l’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations locales, la lutte contre la pauvreté, l’évolution sociale, la cohésion nationale et le patriotisme congolais.
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
© Agoravox
Notes
- Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2013 ;
- Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2012.
[1]
Ce mouvement, né durant la Guerre froide, regroupait les États qui ne
se considéraient comme alignés ni sur le bloc de l’Est, ni sur le bloc
de l’Ouest.
[2]
Donnant au Secrétaire général la possibilité d’attirer l’attention du
Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre
en danger le maintient de la paix et de la sécurité nationales.
[3] Cette résolution a été adoptée par 8 voix – la France, la République de Chine et le Royaume-Uni s’étant abstenus.
[4] Composée de l’Ouganda, du Burundi et du Rwanda.
[5] L’Angola, la République Démocratique du Congo, la Namibie, le Zimbabwe, l’Ouganda et le Rwanda.
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