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samedi 5 juillet 2014

La RD Congo, victime d'un complot international ?

L’intervention des forces onusiennes en République Démocratique du Congo ne commence pas qu’en novembre 1999. L’impréparation de l’indépendance de l’ancienne colonie belge faisait redouter aux pays occidentaux le passage de ce territoire, minier et stratégique, dans la sphère d’influence soviétique. Sans attendre la proclamation de la souveraineté nationale, Dag Hammarskjöld envoya Ralph Bunche à Léopoldville comme représentant spécial.
Après la mutinerie de l’armée nationale congolaise, le déploiement des militaires belges dans le pays et la proclamation de l’indépendance du Katanga le 11 juillet 1960, Dag Hammarskjöld organisa, le 12 juillet de la même année, à la demande du président congolais Joseph Kasa Vubu et du Premier ministre Patrice Lumumba, une réunion de crise avec le Groupe des pays africains non-alignés[1]. Le 14 juillet, il eut recours, pour la première fois, à l’article 99 de la Charte des Nations Unies pour convoquer une réunion du Conseil de Sécurité sur la crise congolaise[2]. Ainsi le Conseil adopta-t-il la résolution 143 demandant à la Belgique de retirer ses troupes du Congo-Léopoldville et autorisant Dag Hammarskjöld à prendre toutes les mesures nécessaires pour fournir au gouvernement congolais l’assistance militaire dont il avait besoin[3]. A cet effet, le premier contingent de l’Opération des Nations Unies au Congo (ONUC) arriva à Léopoldville, actuellement Kinshasa, 48 heures après le vote de cette résolution.

Les différentes tentatives de sécessions

La présence des forces onusiennes ne vint nullement à bout des tensions qui menaçaient l’unité du Congo-Léopoldville. En effet, la crise s’amplifia avec la proclamation de l’indépendance du Sud-Kasaï, le 9 août 1960, et l’arrivée, le 15 août, de la coopération militaire soviétique à la demande du gouvernement congolais. L’ONUC céda à la pression des Etats-Unis en soutenant le président Joseph Kasa Vubu dans le but de contrer le soutien de l’URSS au Premier ministre déchu Patrice Lumumba. Espérant éviter l’implosion de ce géant au cœur de l'Afrique centrale, Dag Hammarskjöld mobilisa les pays non-alignés pour préserver la neutralité de l’ONUC et éviter sa paralysie. À l'automne 1960, l’URSS exigea la démission de Dag Hammarskjöld et la mise en place, pour diriger le Secrétariat des Nations Unies, d’un système de Troïka avec un membre représentant les États occidentaux, un les États non-alignés et un les États communistes. L’assassinat de Patrice Lumumba en janvier 1961 occasionna davantage les critiques du groupe des non pays-alignés contre l’action du Secrétaire général. Sous la pression de l’URSS, le Conseil de sécurité adopta, le 21 février 1961, la résolution 161 exigeant du président du Katanga sécessionniste, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, de se séparer de ses mercenaires étrangers.

Les opérations Rumpunch et Morthor

Le 28 août 1961, l’ONUC déclencha au Katanga l’opération « Rumpunch » qui permit de neutraliser un grand nombre de mercenaires à la solde de Tshombe. Face à la violente réaction du gouvernement sécessionniste, sans l’accord du Secrétaire général, l’ONUC lança le 13 septembre 1961 l’opération « Morthor » afin de venir à bout de l’armée katangaise. Cette ultime initiative se fit au grand désespoir des États occidentaux qui étaient majoritairement favorables au maintien d’une forte autonomie du Katanga et reprochaient à Dag Hammarskjöld de ne pas les avoir prévenus avant le lancement de ladite opération. Ce fut dans ce contexte très tendu que le Secrétaire général entama un ultime voyage au Congo, convaincu que de la réussite de sa mission dépendaient son maintien à la tête de l’organisation onusienne, la survie des Nations Unies et l’avenir de la paix dans le monde.
Dans la nuit du 17 au 18 septembre 1961, l’Albertina, le DC-6 affrété pour le compte des Nations Unies par la compagnie suédoise Trans Air au bord duquel voyageait Dag Hammarskjöld, s’écrasa dans une forêt à une dizaine de kilomètres de Ndola en Rhodésie du Nord (l’actuelle Zambie). En effet, en provenance de Léopoldville, le Secrétaire général des Nations Unies se rendait le 13 septembre 1961, au lendemain du déclenchement par l’ONUC de l’opération « Morthor », à Ndola afin de rencontrer le président du Katanga indépendant, Moïse Antonin Kapenda Tshombe, à propos de la libération d’une compagnie de casques bleus retenue en otage à Jadotville (actuellement Likasi) et du désarmement complet des forces katangaises, en application de la résolution 161 du Conseil de sécurité.

L’accord de Lusaka

Avec la première guerre dite de « libération », menée à partir de la province du Kivu en septembre 1996 par ceux qui se sont qualifiés de Banyamulenge, sous la direction d’une coalition de quelques pays frontaliers, on a assisté à la fin de l’Etat zaïrois, la base armée du régime mobutiste s’étant rendue presque sans combattre. L’espoir suscité par l’installation de Laurent-Désiré Kabila au pouvoir se transforma néanmoins, en un laps de temps, en une très grande déception en l’absence d’ouverture politique et de recherche d’un consensus minimum sur l’Etat à reconstruire. Incohérence et inconsistance des politiques, concentration, ethnicisation et personnalisation du pouvoir ont fini par provoquer mécontentements et dissensions. La brouille avec les alliés des circonstances, internes et aussi externes comme le Rwanda ainsi que l’Ouganda, a conduit le 2 août 1998 à l’éclatement de la deuxième « guerre interrégionale africaine ». Celle-ci s’est enlisée, le pays étant de facto divisé, massacres et destructions ont occasionné des déplacements massifs de populations civiles.
Sous la pression de la communauté internationale, un accord de cessez-le-feu fut cependant signé in extremis en juillet et août 199 à Lusaka, en Zambie, entre six Etats[5] africains. Mais la mise en œuvre des accords de Lusaka s’est avérée d’emblée très difficile. Peu de progrès avaient été réalisés au début de 2001. Suite à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila le 18 janvier 2001 et à l’arrivée presque imprévue au pouvoir de Joseph Kabila, une opportunité s’est enfin dégagée, eût-on cru, pour sortir la République Démocratique du Congo de la guerre et l’engager dans une voie de retour à la stabilité structurelle.
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La création de la MONUC

Le 30 novembre 1999, dans le but de maintenir, entre autres, une liaison sur le terrain avec toutes les parties concernées par l’Accord de Lusaka, le Conseil de sécurité a créé, par la résolution 1279, la Mission de l’organisation des Nations Unies en République Démocratique du Congo (MONUC). Celle-ci devait surtout garantir le respect du cessez-le-feu, le désengagement des forces en présence et le maintien d'une liaison avec toutes les parties ayant signé ledit l'Accord de cessez-le-feu. A cet effet, le Conseil de sécurité élargirait plus tard, à travers de nouvelles résolutions, le mandat de la MONUC en lui attribuant plusieurs tâches supplémentaires. Après avoir coûté plus de 10 milliards de dollars aux Nations Unies, sans pour autant parvenir à mettre un terme aux conflits armés ayant fait près de 6 millions de morts, la MONUC fut à l’origine, de 1999 à 2008, d’une cinquantaine de résolutions du Conseil de sécurité sur le situation en République Démocratique du Congo.

La mise en place de la MONUSCO

Le 1er juillet 2010, la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) remplaça la MONUC, en application de la résolution 1925 du Conseil de sécurité du 28 mai 2010. Ce changement traduisit la nouvelle phase dans laquelle le pays était entré. Cette mission devait en principe utiliser tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat, notamment en vue d’assurer la protection des civils, du personnel humanitaire et du personnel chargé de défendre les droits de l’Homme se trouvant sous la menace imminente de violences physiques. Ainsi devait-elle appuyer le gouvernement congolais dans ses efforts de stabilisation, de protection civile et de consolidation de la paix. Avec plus de 23 000 hommes, la MONUSCO représente le plus budgétivore et le plus gros contingent des Nations Unies.

Les pourparlers de Kampala

A l’issue du sommet des pays de la région des Grands Lacs qui s’est tenu le 24 novembre 2012 à Kampala, la capitale ougandaise, les chefs d’Etat concernés ont demandé aux éléments du M23 de quitter la ville de Goma. Dans cette intention, ils ont prié leur homologue congolais, Joseph Kabila, d’écouter les revendications légitimes des agresseurs. Mais ces derniers ont exigé un dialogue, avant d’envisager le retrait de la capitale de la province du Nord-Kivu.
Les spécialistes de la région des Grands Lacs africains savaient pertinemment que les pourparlers de Kampala préfiguraient le devenir de la République Démocratique du Congo. En effet, ce qui s’est déroulé dans la capitale ougandaise sous la supervision du président Yoweri Kaguta Museveni, entre les représentants du gouvernement congolais et ceux du mouvement dénommé M23, allait révéler le pot aux roses : le décrochage de la région du Kivu au profit de l’Ouganda et du Rwanda. De plus, Kinshasa avait la possibilité de reconduire les clandestins jusqu’à la frontière. Il suffisait seulement de manœuvrer avec habileté. Mais n’était pas Talleyrand qui le voulait !

L’accord-cadre d’Addis-Abeba

Lors du sommet de l’Union africaine qui s’est tenu à Addis-Abeba, en Ethiopie, quelques dirigeants de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL) ont suggéré la mise en place d’une force neutre en vue de paralyser les éléments du M 23 et des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) qui opéraient dans la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Mais, dans la journée du 11 juillet 2013, la rencontre interministérielle de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) a brillé par son incapacité à me mettre les participants d’accord sur la cessation immédiate des conflits qui déstabilisaient la région du Kivu. Pourtant, malgré quelques failles, le 24 février 2013, les dirigeants des pays des Grands Lacs, d’Afrique centrale et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) avaient signé un accord-cadre de paix, sous l’égide des Nations Unies, visant à mettre définitivement fin à deux décennies de conflit dans l’Est du Congo-Kinshasa.
Primo, cet accord-accord aurait dû suspendre la médiation qui était menée par le président rwandais entre le gouvernement congolais et les éléments du M23. De plus, la mise en place d’une brigade d’intervention, sous la direction des forces onusiennes, interviendrait en vue de la stabilisation de la région. Secundo, l’engagement relatif au renforcement de la coopération régionale n’avait pas précisa que seules les ressources transfrontalières devraient être concernées par l’intégration économique. Tertio, l’objectif de l’accord-cadre d’Addis-Abeba devait renforcer la souveraineté de la République Démocratique du Congo et non sa mise sous tutelle par le biais d’une décentralisation maîtrisée par la communauté internationale. Par ailleurs, l’absence de sanction à l’encontre des signataires a incité très récemment le Rwanda à brandir la menace consistant à retirer sa participation à cet accord-cadre.

Une fatalité congolaise ?

Faut-il conclure que les ressources naturelles dont regorge la République Démocratique du Congo et sa situation géostratégique sont-elles à l’origine du malheur du peuple congolais. Ce malheur est-il le fait d’une simple fatalité ? Peut-on soulever l’hypothèse d’un complot international contre ce pays ? En tout cas, de l’accession de ce territoire à la reconnaissance internationale à nos jours, cet immense pays a toujours suscité des rivalités de pouvoir à l’intérieur et des convoitises à l’extérieur, c’est-à-dire à l’échelle régionale et au-delà. A défaut d’un leadership national, ses attractives ressources naturelles entretiennent sans cesse des conflits. Pour conjurer la fatalité, voire le complot international, qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir des Congolaises et des Congolais, il est impératif de faire émerger un projet de société cohérent qui devra forcément se décliner en deux phases.
D’une part, il est urgent de développer une diplomatie performante en vue de la sécurité et de la paix dans la région des Grands Lacs africains. D’autre part, il faudra initier à très court terme une sérieuse politique républicaine qui aura pour finalité la croissance économique – l’objectif étant l’amélioration des conditions de vie des populations locales, la lutte contre la pauvreté, l’évolution sociale, la cohésion nationale et le patriotisme congolais.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

© Agoravox

Notes
- Ma vision pour le Congo-Kinshasa et la région des Grands Lacs, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2013 ;
- Congo-Kinshasa : le degré zéro de la politique, Gaspard-Hubert Lonsi Koko, L’Harmattan, Paris 2012.


[1] Ce mouvement, né durant la Guerre froide, regroupait les États qui ne se considéraient comme alignés ni sur le bloc de l’Est, ni sur le bloc de l’Ouest.
[2] Donnant au Secrétaire général la possibilité d’attirer l’attention du Conseil de sécurité sur toute affaire qui, à son avis, pourrait mettre en danger le maintient de la paix et de la sécurité nationales.
[3] Cette résolution a été adoptée par 8 voix – la France, la République de Chine et le Royaume-Uni s’étant abstenus.
[4] Composée de l’Ouganda, du Burundi et du Rwanda.
[5] L’Angola, la République Démocratique du Congo, la Namibie, le Zimbabwe, l’Ouganda et le Rwanda.

mercredi 23 janvier 2013

Comme la France au Mali, qu’attend la Belgique pour sauver le Kivu ?

La France et la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) viennent de bénéficier d’un soutien de taille de la part des États-Unis, afin de chasser du nord du Mali les islamistes armés. En effet, faisant suite à la demande du gouvernement français, les Américains ont commencé à affréter par les airs de l’équipement et du personnel de la France vers le Mali. Washington fournit déjà une aide en matière de renseignements à l’intervention française, même si elle exclut l’envoi de troupes. Pourquoi les Occidentaux s’engagent-ils, militairement, partout en Afrique où règnent l’insécurité sauf dans la région du Kivu, à l’Est de la République Démocratique du Congo, où une dramatique situation est en train d’hypothéquer l’avenir de la région des Grands lacs et de l’Afrique centrale ?

Les guerres de Nicolas Sarkozy et de François Hollande

Le 19 mars 2011, peu après le sommet international de Paris[1], les opérations militaires de la coalition internationale en Libye ont commencé. L’aviation française a détruit, dans le cadre de la résolution 1973 du Conseil de sécurité[2], plusieurs chars et véhicules blindés libyens au Sud-Ouest de Benghazi où les combats faisaient rage. Les forces britanniques sont aussi entrées en action au-dessus de la Libye. Les frappes aériennes de la coalition internationale ont fragilisé les capacités défensives libyennes et ont permis la chute du régime du colonel Mouammar Kadhafi.
En Côte d’Ivoire, le refus de Laurent Kodou Gbagbo de reconnaître sa défaite[3] face à Alassane Dramane Ouattara a été unanimement condamné par la Communauté internationale, notamment les Nations Unies, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union européenne, la France et les États-Unis. Après que l’Union européenne et les États-Unis ont imposé des sanctions ciblées à l’encontre des principaux membres du régime et des entités ivoiriennes qui soutenaient financièrement le gouvernement, les troupes françaises sont intervenues militairement[4]. Ainsi ont-elles arrêté le président Gbagbo et l’ont livré à son rival Ouattara.
François Hollande a récemment lancé l’opération Serval, engageant ainsi les troupes françaises en soutien à l’armée malienne pour libérer le Nord du Mali occupé par des islamistes armés. Emboîtant le pas aux Américains, la représentante de l’Union européenne pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a confirmé que l’UE était « très favorable aux actions de la France au Mali », et qu’elle voulait « jouer un rôle actif » pour résoudre la crise.

La défense des valeurs universelles

Si, sous la présidence de l’ancien de Nicolas Sarkozy, les deux interventions françaises en Afrique ont été très contestées, celle que mène en ce moment la France au Mali, sous la présidence de François Hollande, est globalement acceptée. En effet, la France vole au secours d’un pays francophone en passe d’être occupé par des gens qui, ne bénéficiant d’aucune aide directe des pays frontaliers, sont très hostiles aux valeurs universelles pour lesquelles elle s’est toujours battue. Or, ces mêmes valeurs universelles sont constamment bafouées dans la région du Kivu. Est-ce parce que l’agression à laquelle est exposé le Congo-KInshasa est soutenue par le Rwanda, l’Ouganda et le Burundi – alliés des États-Unis dans la région des Grands Lacs africains – que la Communauté internationale n’ose pas intervenir ? D’aucuns pensent que cela est dû plutôt à l’Histoire commune ayant lié les peuples français et maliens.

Les liens coloniaux

Doit-on alors voir, dans l’intervention française au Mali, une logique propre au passé colonial ? Dans l’affirmative, qu’attend la Belgique pour voler au secours de son ancienne colonie qui risque de subir, si rien n’est fait efficacement, le même sort que le Soudan ? D’aucuns savent que, sans la République Démocratique du Congo, la Belgique aurait déjà été confrontée à la même situation que la Grèce, l’Espagne et le Portugal par rapport à la crise économique qui frappe la zone euro.
Si la France et les États-Unis ont une dette morale[5] envers la République Démocratique du Congo, la Belgique n’est pas forcément étrangère, d’une manière ou d’une autre, dans les différentes déstabilisations de son ancienne colonie de 1960 à nos jours. Alors, une réaction ferme du gouvernement belge auprès de l’exécutif européen ne pourra qu’appuyer une éventuelle résolution de la France au Conseil de sécurité en vue de la requalification du rôle des forces onusiennes et, pourquoi pas, l’intervention de l’Eurofor dans la région du Kivu. Les autorités congolaises ont-elles fait auprès des Occidentaux, à l’instar du gouvernement malien auprès de la France, une demande officielle abondant dans ce sens ? Telle est la question que les Congolaises et les Congolais sont en droit de se poser.

Gaspard-Hubert Lonsi Koko

© Jolpress

À lire aussi :

- Mali et RD Congo : deux poids, deux mesures ? ;
- Sommet de Kampala au sujet de la RDC, de qui se moque-t-on ?
Notes :
[1] Auquel prenaient part Ban Ki-moon, le Secrétaire général des Nations Unies et la secrétaire d’État américaine aux Affaires étrangères Hillary Clinton.
[2] Autorisant le recours à la force pour protéger les civils.
[3] Lors de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010.
[4] Rappelons que l’intervention militaire de la Force des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) et de la force française Licorne ont joué un rôle déterminant, en avril 2011, quelques jours avant l’arrestation du président Gbagbo, en ayant contraint les troupes gouvernementales à cesser les combats.
[5] Allusion faite à l’opération Turquoise, pour ce qui est de la France. Dans la même optique, c’est grâce à l’uranium en provenance du Congo belge que les États-Unis ont affirmé leur hégémonie sur le plan militaire en ayant neutralisé le Japon pendant la Seconde Guerre mondiale (cf. les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki). Cela nécessite une intervention directe d’Africom dans l’Est de la République Démocratique du Congo, et non un simple usage de drones.

jeudi 22 novembre 2012

La résolution 1533 concernant la RD Congo

Lettre datée du 12 novembre 2012, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo 
 Au nom du Comité du Conseil de sécurité créé par la résolution 1533 (2004) concernant la République démocratique du Congo et en application du paragraphe 4 de la résolution 2021 (2011) du Conseil de sécurité, j’ai l’honneur de vous faire tenir ci-joint le rapport final du Groupe d’experts sur la République démocratique du Congo (voir annexe).

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter à l’attention des membres du Conseil de sécurité le texte de la présente lettre et de son annexe et de le faire publier comme document du Conseil.

(Signé) Agshin  Mehdjiyev

mardi 30 novembre 2010

L’uranium congolais géré par un gang !

Les bandes criminelles contrôlent de plus en plus le commerce des minerais en République démocratique du Congo et un gang proposait même de l’uranium au marché noir, a souligné l’ONU lundi, alors que le Conseil de sécurité renouvelait pour un an ses sanctions contre la RDC.

Beaucoup de réseaux criminels agissent au sein même de l’armée de la RDC, sabotant les efforts visant à mettre fin aux violences, souligne le comité des experts sur les sanctions de l’ONU dans un rapport.

Des rebelles rwandais actifs dans l’est de la RDC ont essayé en 2008 de vendre six boîtes contenant de l’uranium trouvé dans une cave datant de la période coloniale belge.

Le rapport a cependant précisé que les rebelles des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) n’avaient pas réussi à trouver acheteur pour cet uranium. Il aurait fallu plusieurs centaines de ces boîtes d’uranium pour fabriquer un gramme de matériau fissile, selon le rapport.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a renouvelé pour un an ses sanctions contre des personnalités de la RDC et un embargo sur les armes imposé au pays.

Le Conseil a donné son aval pour vérifier si de l’argent versé à des individus et des entreprises en échange de minerais et de pierres précieuses importés de RDC allait à des groupes armés, aggravant le conflit dans le pays.

La résolution 1952, rédigée par la France, renouvelle les sanctions jusqu’au 30 novembre 2011.
Elles comportent un embargo sur les armes, en place depuis 2003, des restrictions sur le trafic aérien et des sanctions financières contre les dirigeants du pays ainsi que des miliciens rwandais et des groupes de rebelles actifs en RDC.

La résolution reconnaît le “flux continu et illicte d’armes” dans le pays, en particulier dans la partie orientale en proie à des violences. Elle exprime aussi sa “grave inquiétude” à propos des meurtres et des déplacements de civils, l’utilisation d’enfants-soldats et les viols en série de femmes dans les provinces de l’est en juillet et en août.

Le Conseil de sécurité a exprimé son soutien à de nouvelles réglementations qui exigeraient que les utilisateurs de minerais du Congo vérifient l’origine de leurs importations. Ces réglementations ont été recommandées par le comité des experts pour les sanctions de l’ONU sur la RDC et n’ont pas encore été publiées.

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a indiqué que ces règlementations “limiteraient de façon significative le commerce illicite de minerais, qui a depuis des années suscité la violence” en RDC.

© 2010 Agence France Press (AFP)

Autre source : KIPRA