Yamina
Benguigui : « Le président Hollande n’a pas encore décidé. »
A
en croire Yamina Benguigui, ministre déléguée en charge de la Francophonie, François
Hollande n’est pas encore décidé de participer au 14ème sommet de la
Francophonie qui se tiendra à Kinshasa (République Démocratique du Congo) du 12
au 14 octobre 2012. C’est ce qui ressort de l’audience que le président
français a accordée lundi 9 juillet au palais de l’Elysée à Abdou Diouf, Secrétaire général de
l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
La
participation ou non du président français, François Hollande, au 14ème
sommet de la Francophonie, prévu du 12 au 14 octobre prochain à Kinshasa
continue de faire des vagues. Ira ou n’ira pas ?
C’est
le but essentiel de l’entretien qu’il a eu lundi 9 juillet avec le Secrétaire
général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf,
entrevue à laquelle a assisté la ministre déléguée chargée de la Francophonie,
Yamina Benguigui, également représentante personnelle du président français
auprès de cette institution.
L’ancien
président socialiste sénégalais, a-t-il réussi à convaincre le président
français à faire le voyage de Kinshasa ? Rien n’est moins sûr.
«
Les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) doivent démontrer
leur réelle volonté de promouvoir la démocratie et l’Etat de droit », a
affirmé l’Elysée dans un communiqué de presse diffusé à l’issue de cet
entretien.
Sollicitée
par les médias -à la sortie de l’Elysée-, dont le Magazine congolais en Europe,
« Ngambo na Ngambo », Yamina Benguigui a répondu aux questions des
journalistes.
« Le
président Hollande n’a pas encore décidé », a-t-elle affirmée. « On a eu un bon entretien avec le
président Abdou Diouf », a-t-elle ajouté, précisant qu’elle même allait se
rendre à Kinshasa du 25 au 28 juillet.
Selon
l’AFP, « tout est en bonne voie », a assuré la ministre à la presse
dans la cour de l’Elysée.
Le
Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, Abdou
Diouf, ne s’est pas exprimé auprès des médias !
Une
quarantaine de chefs d’Etat devraient participer à ce sommet, mais le déroulé
des dernières élections-présidentielle et législatives-, du 28 novembre 2011,
ayant suscité de nombreuses critiques, beaucoup d’entre eux hésitent à se
rendre à Kinshasa.
UNE
GAGEURE
La
République Démocratique du Congo est actuellement le pays francophone le plus peuplé, devant la France. Selon
l’OIF, il y’aurait 78% de la population sachant lire et écrire le français. Ce
nombre atteint les 87% si l’on prend juste ceux qui savent le parler.
Malgré
la position de Congo-Kinshasa sur l’échiquier francophone, l’organisation d’un
sommet dans ce pays pose toujours
problème. Une gageure.
En
1990, sous le régime du Maréchal Mobutu, le sommet de la Francophonie programmé
à Kinshasa avait été annulé à cause des incidents du campus de Lubumbashi où l’on
avait enregistré la mort d’un étudiant.
Cette
année, le président fraîchement élu de la République française, François
Hollande, semble hésiter à se rendre à Kinshasa en octobre pour le sommet de la Francophonie.
« En
se rendant à Kinshasa, François Hollande enverrait un message plus que trouble
aux pays d’Afrique où la démocratisation est encore une lutte quotidienne que
l’on paie au prix du sang », affirment les opposants du régime en place à
Kinshasa.
La
République Démocratique du Congo serait-elle poursuivie par un signe
indien ? Et si François Hollande se rendait à Kinshasa –profitant de
l’opportunité qui lui est offerte- pour prononcer un discours fondateur qui
redéfinirait la nouvelle vision de la France en matière de démocratie et l’Etat
de droit en Afrique ?
Selon
l’Elysée, cette hypothèse n’est pas à exclure. A suivre.
Robert
Kongo, correspondant en France du quotidien « Le Potentiel »
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