mardi 30 novembre 2010

WikiLeaks : Washington place la région des Grands Lacs sous haute surveillance

Un des télégrammes diplomatiques publiés par WikiLeaks dimanche détaille les demandes de renseignements confidentiels faites par l'administration américaine à ses diplomates de la région des Grands Lacs. Washington a réclamé, par exemple, des recueils biométriques (ADN, scanner des yeux...) concernant les dirigeants de la région, ainsi que des informations très détaillées sur les armées et groupes rebelles de la région.

La liste des informations sensibles réclamées par Washington à propos du Burundi, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda paraît infinie. Dans un document de 10 pages, publié par WikiLeaks dimanche, l'administration américaine a détaillé, en avril 2009, tous les renseignements sensibles dont elle estimait avoir besoin sur la région. Le document est classé « secret d'État » et « noforn », ce qui signifie No Foreigners (non transmissible à des étrangers).

Selon la diplomatie américaine, les deux enjeux clés qui se distinguent sont les « ressources minières » et « les séquelles du génocide ».

En application de la directive National Humint Collection (« Humint » pour « Human Intelligence », renseignement humain), émise par le secrétariat d'État américain dirigé par Hillary Clinton, une foule d'informations est demandée aux agents américains sur le terrain.

« Les rapports biographiques informels par e-mail et autres moyens sont vitaux pour les efforts de collecte de la communauté [du renseignement] », explique le texte en introduction pour motiver ses troupes [lire la suite].

© Jeune Afrique

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