
Plate-forme d'associations congolaises et associées œuvrant pour la solidarité internationale, le développement durable - économique et culturel - ainsi que la paix en République Démocratique du Congo. Site : http://unionducongo-rdc.org - E-mail : unionducongo@gmail.com - N° de dossier Préfecture de Paris : 00189343 P - N° d'ordre : 08/4523
jeudi 31 décembre 2009
Le monde aime le Congo, mais pas les Congolais

mercredi 23 décembre 2009
Vœux de Gaspard-Hubert Lonsi Koko, président d'Union du Congo, à la Nation congolaise
Chers Compatriotes,
En cette fin d’année 2009 et à la veille de l’année 2010, j’ai éprouvé la nécessité de m’adresser à vous, en temps que représentant des associations qui composent Union du Congo, pour faire le point sur notre pays et envisager des perspectives salutaires pour notre avenir commun.
L’année 2009, qui va s’achever dans quelques jours à peine, a été rude pour un bon nombre d’entre nous. Ma pensée s’adresse particulièrement à ceux que la vie a durement éprouvé ; à ceux qui sont privés de liberté pour avoir révélé, ou seulement cherché à connaître la vérité ; à ceux qui sont malades sans pour autant bénéficier de soins appropriés ; à ceux qui n’ont pas de toit et, de ce fait, vivent dans la rue ; à ceux qui ont été atteints dans leur dignité la plus intime ; à ceux qui sont toujours sans emploi et ne savent pas comment subvenir aux besoins de leurs familles ; à ceux que l’on cantonne dans des camps, comme déplacés ou réfugiés, loin de leurs proches ; à ceux qui sont victimes d’injustices de toutes sortes ; à ceux qui se battent sur les différents fronts pour sauvegarder l’intégrité de notre territoire ; à tous les membres de la société civile qui consacrent la plus garde partie de leur temps en vue du triomphe des droits humains ; à ceux à qui l’on refuse les droits civiques parce qu’ils vivent hors de nos frontières ; à ceux à qui l’on essaie exprès de priver de la nationalité congolaise d’origine du fait de détenir une citoyenneté étrangère. Disons, une citoyenneté étrangère.
Chers Compatriotes,
En droit, les autorités en place à Kinshasa tiendront jusqu’à l’élection présidentielle et aux élections législatives de 2011 leurs pouvoirs de la représentation nationale. En fait, à l’issue des prochains scrutins, elles laisseront la place, si tel est votre souhait, aux véritables partisans de la liberté et de la souveraineté populaire.
Certes, aujourd’hui, nous sommes très inquiets, voire très angoissés, mais nous ne nous laisserons vaincre par le désespoir. De plus, il reste encore beaucoup de choses à réaliser et la République Démocratique du Congo résiste toujours à la balkanisation qu’essaient de lui imposer, par tous les moyens, certaines puissances en s’assurant des complicités internes et en se servant de nos voisins comme outils de leurs néfastes projets. De toute évidence, la foi et la volonté de consolider notre cohésion nationale seront, à n’en pas douter, les gages de notre salut.
Pourquoi résistons-nous ? C’est parce que nous combattons les injustices, les humiliations, les privations et les violations des droits fondamentaux, l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes de guerre et crimes contre l’Humanité sans cesse perpétrés en République Démocratique du Congo. C’est surtout parce que nous sommes des hommes et des femmes épris de Paix, de vrais humanistes, des gens révoltés contre l’humiliation de l’Homme par l’Homme à l’aide des structures socio-économiques, étatiques et politiques. Ainsi sommes-nous conscients de la nécessité d’une réelle révolution culturelle, dans notre pays, en vue d’une évolution profonde des mentalités.
Beaucoup de gens partagent les avis selon lesquels il est anormal que plus de 8 millions de personnes mortes, du simple fait d’être nées congolaises, ne puissent susciter aucune indignation de la part de la communauté internationale ; il est inacceptable que l’on amnistie des gens ayant violé et continuent de violer nos femmes et nos enfants dans le but de piller nos richesses et de s’approprier nos terres ; il est incompréhensible de promouvoir des individus qui ont enrôlé de force des enfants et les ont poussés, par la suite, à utiliser les armes contre leurs parents ; il est inhumain de gagner de l’argent au moyen des actes ignominieux, pis encore, criminels.
Notre combat pour le Congo du troisième millénaire réussira parce que nous sommes convaincus d’une chose : à savoir, les transformations de notre société ne dépendront pas seulement de la prise de pouvoir, mais avant tout de notre propre prise de conscience et de l’implication des masses. À moins d’être de mauvaise foi ou complice de l’humiliation du peuple congolais, personne ne pourra mettre en doute notre légitimité à défendre les intérêts vitaux de nos compatriotes.
Chers Compatriotes,
C’est parce que nous constatons une sorte de dérives du système politique qui fonctionne au détriment de la chose publique, pas du tout pour l’intérêt de l’État, que nous exprimons avec conviction le refus de renouveler notre confiance aux élus, majorité et opposition confondues, qui, pour des raisons individuelles, confisquent notre dignité de citoyen et pénalisent notre vie quotidienne. Notre objectif primordial, c’est d’avoir recours à notre propre imagination afin de trouver des voies et moyens susceptibles de permettre au peuple congolais d’être capable, par l’information et par la formation, par le dialogue et également par les convictions politiques, de décider de son avenir. Même si demain nous parvenons aux commandes de l’État, nous échouerons dans notre mission tant que nous ne répondrons pas à cette volonté consistant à rendre les Congolaises et les Congolais les premiers responsables de la destinée de leur pays.
Ayons donc à l’esprit qu’il est impossible de lutter de manière efficace et de transformer la société en étant divisés, en étant incapables d’accoucher d’une puissante organisation en mesure de remettre en cause l’ordre injustement établi par ceux qui ont intérêt à garder le monopole de nos richesses. C’est là que se trouve le nœud de la problématique congolaise, car ceux qui sont aujourd’hui au pouvoir à Kinshasa ne sont que les exécutants de ces différents monopoles.
En tout cas, quelques questions s’imposent. Quelle voix devons-nous emprunter ? Qui veut réellement hypothéquer notre avenir ? Sur qui devons-nous compter ?
Face à ces interrogations, un seul choix, me semble-t-il, est envisageable : celui qui consiste à adopter une tactique pouvant nous permettre de gouverner politiquement pour tous les Congolais. Dans cette optique, trois possibilités s’offrent à nous : soit de conquérir à tout prix le pouvoir pour le pouvoir, soit de constituer un bloc contre le régime en place à Kinshasa afin de garantir l’accès au pouvoir, soit d’œuvrer dans le cadre de l’Union des Congolais.
J’ai fait, quant à moi, le choix de l’Union du Congo, laquelle doit être bien entendu ouverte. De plus, comment deviendrons-nous majoritaires si nous excluons ceux qui ne sont pas membres de cette Union du Congo ? Nous sommes condamnés à dépasser nos divergences, à cesser de nous regarder en chiens de faïence. Bref, à nous unir.
Je suis conscient qu’Union du Congo a une vocation qui lui permet d’être l’entité fédératrice de vos talents, de rassembler tout ce qui est épars. Car, Union du Congo se situe à la jonction des différentes aspirations pour lesquelles vous militez. Mon souhait, pour l’Année 2010, c’est que, dans l’unité, nous constituions une structure cohérente, aspirant au pouvoir politique et donc à la gestion économique de notre pays. Et si nous parvenons à réaliser cette entreprise, nous devrons être loyaux envers ceux qui ont accepté de faire cause commune avec nous et avoir conscience de nous-mêmes par rapport à ceux qui, en provenance de partout, viendront nous rejoindre.
Chers Compatriotes,
Ayant été élevé, entre autres, dans la mystique bantoue, je ne peux que croire à la force et au bienfait de nos valeurs ancestrales. Sachons que bon sang ne saurait, ou ne pourrait, mentir. Il ne peut que, malgré les coalitions de circonstances contre notre pays, faire triompher l’ordre tant préconisé par Mfumu Simon Kimbangu, Joseph Kasa-Vubu, Patrice Lumumba, Laurent-Désiré Kabila et d’autres héros nationaux.
Voilà pourquoi, agissant en communion avec la volonté divine et les esprits de nos ancêtres, notre peuple rétablira, qu’on le veule ou non, l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire congolais. Il saura apporter la paix dans la région des Grands Lacs et impulsera la dynamique économique en Afrique centrale. Mais tout ce que je viens d’évoquer ne se concrétisera que dans la conjonction du spirituel et de la volonté humaine.
Bonnes fêtes de Noël !
Que l’Année 2010 soit propice à vos attentes !
Longue vie à notre peuple !
Vive la République Démocratique du Congo, une et indivisible !
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Président d’Union du Congolaise
Paris, le 21 décembre 2009
Pour écouter les Vœux, prière de cliquer sur le lien ci-contre : http://www.youtube.com/watch?v=K2YfzJk9JuI&feature=channel
samedi 19 décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091219/062 relatif au rattachement de l'Inspection Générale des Finances à la présidence de la RD Congo
Primo, en faisant main basse sur les finances de l’État après plusieurs différents au sein de l’exécutif gouvernemental, la présidence de la République passe outre plusieurs articles de la Constitution :
- L’alinéa 3 de l’article 69 dans la mesure où le président de la République n’aura plus à assurer, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics. En effet, comment le magistrat suprême peut-il être l’arbitre de ses propres attributions ?
- Les alinéas 1, 2 et 4 de l’article 91, dans la mesure où la présidence de la République ôte au Gouvernement la possibilité d’assumer sa responsabilité relative à la politique de la Nation. De facto, non seulement il ne disposera plus de l’administration publique du point de vue des finances mais il dépendra du président de la République dans la conduite de ladite politique.
- L’article 138, car la présidence a dorénavant le pouvoir d’empêcher tout contrôle du Gouvernement par le Parlement. De ce fait, le Gouvernement est sous la menace directe du président de la République qui pourra, à tout moment, recourir au chantage à son encontre.
- L’article 146, car la présidence de la République retire au Parlement la possibilité de mettre en cause le Gouvernement, ou un membre du Gouvernement, par le vote d’une motion de censure ou de défiance.
- L’article 180, puisque la Cour des comptes ne pourra plus contrôler la gestion des finances de l’État et des biens publics conformément aux conditions fixées par la loi.
- L’alinéa 4 de l’article 181, dans la mesure où la présidence de la République ôte au Gouvernement la tutelle de la Caisse nationale de péréquation dont la mission consiste à financer des projets et programmes d’investissement public, en vue d’assurer la solidarité nationale et de corriger le déséquilibre de développement entre les provinces et entre les autres entités territoriales décentralisées.
Secundo, en cédant aux desiderata présidentiels et en gardant un silence consentant, le Gouvernement congolais a entériné sa mise sous-tutelle par la présidence de la République.
Tertio, en ayant préféré s’inscrire aux abonnés absents, l’opposition, en ce qui la concerne, a confirmé son inexistence par rapport à la majorité présidentielle. De facto, elle partage les positions de l’Alliance pour la Majorité Présidentielle (AMP) quant à la gestion de la chose publique.
Vu les arguments évoqués supra, Union du Congo :
- dénonce vigoureusement cette reprise en main de différents services de l’État liés au fonctionnement de l’économie nationale et des services des douanes par la présidence de la République à moins de deux ans de l’élection présidentielle de 2011 ;
- prend donc à témoin le peuple congolais en lui demandant, le moment venu, de choisir des filles et fils du Congo épris de la bonne gouvernance et de l’intérêt supérieur de la Nation congolaise ;
- demande au Parlement d’oser jouer son rôle de représentant du peuple en garantissant le respect de la Constitution.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, le 19 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
Escalade de violence en République démocratique du Congo
Congo : situation dramatique selon l'Europe
De son côté, le commissaire européen à l'aide au développement, l'ancien ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht, a invité le chef de l'Etat congolais à faire preuve de "volonté politique" pour mettre fin à "l'impunité" des auteurs.
Il a aussi rappelé que l'Union européenne versait beaucoup d'aide humanitaire à la RDC mais laissé entendre que les pouvoirs publics n'en faisaient pas toujours le meilleur usage, vu le peu de résultats sur le terrain.
"Quel est l'intérêt de tout cela si vous n'avez pas en face de vous des interlocuteurs politiques appropriés ?", s'est-il interrogé.
Karel De Gucht a parlé de l'"énorme gâchis qu'est devenue la RDC, un pays ou presque tout est à refaire, à commencer par la reconstruction de l'Etat, dont l'absence est au coeur du problème".
Il a aussi appelé à "consolider la démocratie" dans le pays en vue des élections prévue en 2011.
Cecilia Malmström a qualifié d'"extrêmement dramatique la situation au Congo, où les droits de l'Homme sont foulés au pied et où il y a beaucoup d'actes de violences sexuelles" notamment dans l'est du pays. "Nous sommes préoccupés par l'avenir de ce pays", a-t-elle ajouté.
Le tout dernier rapport de l'ONG Human Rights Watch (HRW) sur la situation dans l'est de la RDC recommande à l'ONU de mettre en place "des stratégies de protection des civils" dans cette zone où des soldats de l'armée congolaise et des combattants rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) s'en prennent massivement à la population.
Belga
mardi 15 décembre 2009
Des ex-rebelles désertent l'armée pour rejoindre un ancien officier
Depuis un mois,selon nos sources, il a réapparu à Nyamilima au nord de Rutshuru et de Goma, la capitale provinciale. Deux colonels, ex-rebelles du CNDP intégrés dans les forces armées congolaises, ont déserté la semaine dernière avec une partie de leurs hommes pour, selon certaines sources, tenter de rejoindre le général Gad. Ce dernier aurait également pris des contacts avec les Maï Maï du groupe Lafontaine pour rallier ces miliciens locaux réticents à l'intégration.
Plus surprenant encore, des informations indiquent que le général Gad aurait reçu lundi une délégation de FDLR, les rebelles hutus rwandais que les Forces congolaises essaient de traquer. Cette alliance contre nature est elle possible ? Et dans cette hypothèse pour le moins étrange quels seraient les objectifs poursuivis ?
Quoi qu'il en soit depuis l'arrestation de Laurent Nkunda au Rwanda, certains ex-rebelles fidèles à leur chef se sentiraient laissés pour compte. Plusieurs de leurs commandants seraient plus occupés à s'enrichir qu'à tenir les troupes. Si ces informations se confirment la situation déjà très difficile au Nord-Kivu risque d'échapper totalement au gouvernement de Kinshasa.
© RFI
samedi 12 décembre 2009
BNP Paribas Fortis a vendu sa participation dans la BCDC à Forrest
Un porte-parole de BNP Paribas a confirmé l'opération mais ne donne pas le montant de la transaction. La BCDC est la principale banque en RDC. La participation de l'ex-Fortis Banque, via sa filiale Belgolaise, était à vendre depuis plusieurs années. Mais l'opération n'a été clôturée qu'au cours des derniers mois.
Fin 2008, George Forrest détenait déjà 11,55% de la BCDC. Avec ce rachat, il devient vraisemblablement le plus gros actionnaire de la BCDC. En février, il avait pu nommer deux administrateurs à la BCDC, dont l'ex-secrétaire d'Etat Pierre Chevalier.
vendredi 11 décembre 2009
Le bilan des 5 chantiers de Joseph Kabila, trois ans après son élection à la présidence de la République

Pour prendre connaissance de la réaction d’Union du Congo, prière de cliquer ICI.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, le 11 décembre 2009
mercredi 9 décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091209/061 relatif à la situation en cours en RD Congo

En conséquence,
Au vu de l'impunité dont bénéficient à ces jours les individus ayant systématiquement violé les articles 5, 52, 62, 63 et 64 de la Constitution congolaise,
Au vu de la privation des droits civiques, notamment sur le plan électoral, à l'encontre des Congolais de la diaspora,
Au vu de la non-reconnaissance par le gouvernement de la double nationalité aux Congolais d'origine,
Au vu du refus du gouvernement congolais de procéder à un recensement sérieux de la population avant les prochains enjeux électoraux,
Sans forcément condamner ce qui se passe en ce moment à Dongo, dans la mesure où les autorités congolaises ont dans d'autres circonstances eu recours aux mêmes méthodes, Union du Congo suit de très près l'évolution de la situation dans l'ensemble du territoire national. Ainsi assumera-t-elle ses responsabilités, le moment venu, en vue de la sauvegarde de la cohésion nationale et de la paix en Afrique centrale.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 9 décembre 2009
Bukavu : après un abbé samedi, une religieuse assassinée à son tour lundi à Murhesa
L’Eglise catholique de Bukavu est encore en deuil. Une religieuse, la soeur Denise Kahambo Murahirwa a été tuée par balle, lundi soir à 19 h 30 locales, par des hommes armés en uniforme. Selon le responsable de la commission justice et paix de l’archidiocèse de Bukavu, les assaillants ont attaqué le monastère Notre Dame de la Clarté de Murhesa situé à 20 kilomètres de la ville de Bukavu, en territoire de Kabare, rapporte radiookapi.net
Alertés, le vice-gouverneur et le commandant de la police se sont immédiatement rendus sur le lieu du drame. Un point de presse est prévu ce mardi matin par le vice-gouverneur de province tandis qu’une messe se tiendra sur place à Murhesa.
Deux religieux abattus à moins de 48 heures
L’assassinat de la soeur survient deux jours seulement après le meurtre d’un prêtre de la paroisse de Kabare. L’abbé Daniel Cizimia a été abattu lui aussi par des hommes armés dans la nuit de samedi à dimanche, dans sa chambre du couvent de la paroisse de Kabare. En signe de protestation de cet assassinat, les écoles publiques conventionnées du secteur de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel de Bukavu n’ont pas ouvert leurs portes lundi. Cet arrêt de travail irait jusqu’à l’enterrement ce mardi du prêtre assassiné. Les obsèques étaient initialement prévues lundi ont été reportées à mardi, en attendant l’arrivée à Bukavu de Mgr Maroyi. Le corps de l’abbé Cizimia est exposé à la cathédrale Notre Dame de la paix où plusieurs personnes défilent pour lui rendre leur dernier hommage. Pendant ce temps, la police continue à auditionner trois suspects. Leur évacuation de Kabare à Bukavu a entraîné dimanche la mort d’une autre personne et cinq blessés. Le drame a eu lieu au moment où la foule voulait lyncher ces suspects. Elle a été dispersée par des coups de feu, tirés à balles réelles, par des FARDC en faction à Kabare.
D’après le président provincial du Syndicat national des écoles conventionnées protestantes du Sud-Kivu, M. Munganga Muzegekwa cette décision se justifie par le fait que les assassinats se multiplient au jour le jour, sans que cela ne puisse inquiéter les gouvernants. « Nous trouvons que nous sommes en danger. Si on doit tuer un pasteur, un prêtre, de surcroît un enseignant, nous pensons qu’il y a un danger qui nous guette. Nous devons donc nous mobiliser tous, la vie humaine est sacrée, elle doit être protégée par n’importe qui, et même par le pouvoir. », déclare-t-il.
Des religieux, des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, sont particulièremet visés
Il faut dire que l’insécurité n’épargne aucune catégorie sociale au Sud Kivu, et plus particulièrement à Bukavu et ses environs. Déjà, en octobre 1996, l´archevêque de Bukavu, Mgr Christophe Muzirhwa, avait été abattu par les soldats de l´AFDL. Dans le domaine des droits de l’homme, en juillet 2005, on assistait à l’assassinat de l’activiste de Pascal Kabungulu, activiste des droits de l’homme bien connu. Sa perte avait suscité un émoi dans l’opinion, à Bukavu et dans tout le pays. Le procès sur cet assassinat avait été suspendu en décembre 2006, le tribunal de Bukavu s’étant déclaré incompétent. En juillet 2007, soit exactement 2 ans après la disparition brutale de Pascal Kabungulu, les activistes de droits de l’homme avaient manifesté à Kinshasa, non seulement pour exiger la réouverture du procès, mais aussi sa délocalisation, de Bukavu à Kinshasa. Depuis lors, plus rien.
Les malfaiteurs n’ont pas désarmé. Cette fois, leur nouvelle cible était des journalistes. C’est ainsi que le 13 juin 2007, Serge Maheshe, journaliste de Radio Okapi, avait été assassiné. Sa disparition attrista toute la corporation et un procès fut ouvert à Bukavu et le verdict rendu. Mais les organisations de défense des droits de l’homme et des professionnels de la presse avaient dénoncé des irrégularités dans le déroulement de ce procès. Et en novembre 2008, c’était le tour de Didace Namujimbo, un autre journaliste de Radio Okapi/Bukavu d’être abattu par des hommes armés non autrement identifiés jusqu’à ce jour. Le procès n’a jamais eu lieu. Enfin, toujours à Bukavu, Bruno Koko Chirambiza, 24 ans, journaliste présentateur du journal en Swahili à la radio Star, une radio locale émettant de Bukavu, a été tué dans la nuit de samedi à dimanche 13 aôut 2009 au quartier Kasali dans la commune de Kadutu alors qu’il rentrait chez lui.
samedi 5 décembre 2009
Rassemblement contre les violations des droits fondamentaux

Rassemblement qu'Union du Congo a organisé devant le Mur de la Paix à Paris, le 21 novembre 2009, contre les violations des droits fondamentaux. Veuillez cliquer sur le lien ci-contre pour se faire une idée de ce qui a été entre autres dit : http://www.youtube.com/watch?v=mK4imQfniKM.
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091205/060 relatif à l'appel des ONG en vue de l'assistance des populations congolaises en 2010

Ainsi Union du Congo s'interroge-t-elle sur le bilan réel des ONG en RD Congo et sur le rôle du gouvernement congolais dans l'assistance d'urgence aux "déplacés internes" vivant dans des conditions précaires, aux populations en proie aux maladies et victimes des violences ainsi que d'abus sexuels. Il est évident que l'aide humanitaire ne pourra en aucun cas constituer une alternative à une crédible politique étatique en matière de développement.
Face à la catastrophe humanitaire en cours à l'Est de la RD Congo, la prolifération de ces organismes et leur appel de fonds devant être interprétés comme le résultat de la défaillance, voire de la démission, de l'État congolais, Union du Congo est convaincue que les solutions viendront en premier lieu de la capacité des gouvernants à mettre un terme aux récurrentes violences armées. De ce fait, Union du Congo préconise une politique efficace en vue du désarment de différentes bandes qui sévissent dans la région et de la sécurisation des frontières orientales de la République Démocratique du Congo.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 5 décembre 2009
jeudi 3 décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091203/059 relatif au financement de la vaccination en RD Congo

D'aucuns ont en mémoire le communiqué de presse daté du 25 septembre 2009, dans lequel Union du Congo avait interpellé le Parlement congolais pour qu'il dégage en urgence une ligne budgétaire en vue de la vaccination afin de permettre au gouvernement de se mettre en conformité avec les bailleurs et de prémunir ainsi la population contre les diverses maladies. Cette fois-ci, Union du Congo demande au gouvernement congolais de ne pas oublier de verser dans le compte de Gavi via l'Unicef, dans les meilleurs délais, les 739 000 dollars d'arriéré pour ne pas mettre en danger la santé de nos compatriotes.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 3 décembre 2009
mercredi 2 décembre 2009
Une autre vision pour la RD Congo
Gaspard-Hubert Lonsi Koko, invité de Robert Kongo sur Radio Vexin. Pour écouter cette émission, prière de cliquer ICI.
mardi 1 décembre 2009
Cinq questions à Gaspard-Hubert Lonsi Koko
A Union du Congo, nous avons toujours été favorables à une solution humaniste par rapport aux violations des droits fondamentaux sans cesse en cours à l’Est de la RD Congo. Le Mur pour la Paix étant inspiré du Mur des Lamentations de Jérusalem, les visiteurs peuvent déposer sur place leurs messages de paix dans les interstices du Mur prévus à cet effet. Partisans de la Paix, nous avons choisi ce lieu hautement symbolique pour interpeller le gouvernement congolais et la communauté internationale par rapport au non-respect de la dignité des femmes et des enfants congolais. Notre interpellation a concerné aussi l’arrestation de Bosco Ntaganda et son extradition à la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’Humanité, ainsi que le transfert de Laurent Nkunda à Kinshasa afin d’y être jugé pour les même motifs.
2. Union du Congo a suffisamment sensibilisé l’opinion nationale et internationale à ces faits. Avez-vous l’impression de ne pas être entendu ?
Nous ne serons pas complices des actes barbares dont sont victimes nos compatriotes du simple fait d’être nés Congolais. Je pense plutôt que nous sommes très entendus et nos actions sont suivies à la loupe non seulement à Kinshasa mais aussi en Occident. J’en veux pour preuve, la présence de l’ambassadeur chargé des droits de l’Homme au Quai d’Orsay, François Zimeray, au rassemblement organisé par Union du Congo. La présence de ce diplomate est tout simplement une reconnaissance de la lutte que nous menons.
3. En effet, la présence de M. François Zimeray a été remarquée. N’est-ce pas hypocrite de la part d’un gouvernement qui n’ignore pas ce qui se passe au Congo ?
Nous avons appris, en tant que société civile, à faire de la très haute politique. Je ne pense pas que le ministère français des Affaires étrangères a dépêché l’un de ses hauts fonctionnaires par simple hypocrisie. Si le gouvernement français n’avait pas envoyé son représentant, cela aurait montré sa complicité avec les forces négatives qui cherchent à déstabiliser notre pays. Il ne faut surtout pas voir de l’hypocrisie dans la présence de son Excellence François Zimeray, mais plutôt de la reconnaissance de la France envers une structure soucieuse du bien-être du peuple congolais. Pour l’avenir de notre pays, nous devons avant tout compter sur nous-mêmes. En effet, nous devons être les premiers gardiens de nos intérêts. Si nous sommes cohérents vis-à-vis de nous-mêmes, les puissances étrangères ne pourront que prendre acte et abonder dans notre sens.
4. La diaspora congolaise ne semble-t-elle pas indifférente à ce qui se passe à l’Est du pays ?
Nos compatriotes, aussi bien ceux de la diaspora que de l’intérieur, sont très préoccupés par les tristes événements qui se déroulent dans la région du Kivu et dans la province orientale. D’ailleurs, sans le réveil de la conscience congolaise, le Congo aurait déjà été balkanisé. Tous les moyens qu’on a mobilisés n’ont pas suffi à désunir notre peuple. Avant le rassemblement devant le Mur de la Paix, nous avons parrainé au mois de septembre à Paris le concert des Bantunani pour dénoncer les violences sexuelles à l’encontre des femmes et des enfants. Nos prises de positions permettent aux opinions congolaise et internationale d’être informées sur ce drame humanitaire. Notre rôle, ainsi que celui de nos partenaires congolais, c’est de continuer à conscientiser nos populations, y compris la diaspora.
5. Au Congo, des manifestations sont également organisées pour dénoncer les mêmes faits. Certaines sont pilotées au plus haut sommet de l’Etat. Une façon de couper l’herbe sous le pied d’Union du Congo ?
C’est bon signe que les Congolais de l’intérieur prennent des initiatives consistant à dénoncer les barbaries auxquelles sont exposées nos compatriotes de l’Est. Union du Congo, en tant que société civile, ne peut qu’agir de la sorte. En revanche, il est consternant de constater que ceux qui dirigent le pays soient réduits à dénoncer ces méfaits au lieu d’agir efficacement pour les enrayer. Cela montre leur incapacité à rétablir l’ordre, à imposer la présence de l’État à travers le territoire national. Tout le monde a constaté que ces derniers temps le gouvernement ne cesse d’adopter nos propositions. C’est le cas pour la délivrance de la carte d’identité, encore faut-il que cela soit le résultat d’un recensement sérieux de la population. C’est aussi le cas pour le projet relatif à la mise en réseau des médecins, etc. Le constat est évident. Union du Congo est une véritable force de proposition pour un Congo meilleur et davantage éclairé.
PROPOS RECUEILLIS PAR ROBERT KONGO, CORRESPONDANT EN FRANCE.
Président d’Union du Congo
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091201/058 relatif au SIDA en RD Congo

Effectivement, à Goma, on ne sait pas exactement le taux de prévalence de la maladie. La défaillance des ONG ne permet pas de s'appuyer sur des données fiables en vue des évaluations des progrès ou non de tous ces engagements humanitaires. Ces lacunes ont forcément des répercussions négatives sur l'approvisionnement en médicaments. Quant au gouvernement congolais, triste constat, il n'est pas en mesure, en cette journée mondiale de la lutte contre le SIDA, de faire son bilan par rapport à l'épidémie.
N'ayant aucun chiffre sur le nombre de personnes infectées par le VIH, ne connaissant pas non plus les mesures gouvernementales pour lutter efficacement contre cette pandémie, Union du Congo encourage les ONG qui œuvrent vaille que vaille sur place. En revanche, Union du Congo demande aux autorités congolaises de prendre en urgence des mesures appropriées, en vue de stabiliser la propagation du virus en RD Congo. Ainsi conseille-t-elle au gouvernement de mettre en place une vraie politique sanitaire en matière de dépistage, de sensibilisation de la population et de prévention, ainsi qu'une aide aux orphelins et victimes du VIH.
Le Bureau d'Union du Congo
Fait à Paris, le 1er décembre 2009
COMMUNIQUE DE PRESSE n° 20091201/057 relatif aux mouvements massifs des populations en provenance du Rwanda

D’aucuns constatent la confusion dans la mesure où les personnes qui rentrent, en majorité tutsie, n’ont pas été inscrites, pour la plupart, dans les camps de réfugiés au Rwanda. En effet, comment peut-on identifier efficacement ces personnes à l’intérieur du Congo dès lors qu’elles ne détiennent aucun document fiable pouvant justifier leur appartenance à la Nation congolaise ? En tout cas, Union du Congo s’interroge sérieusement sur les raisons pour lesquelles aucune identification n’a été faite à la frontière.
En conséquence, Union du Congo demande des explications au gouvernement congolais sur les conditions et les préparatifs d’accueil des candidats au retour. Ainsi estime-t-elle que le peuple congolais doit être éclairé sur le fait que l’identification n’a pas été faite avant que les réfugiés ne franchissent la frontière nationale.
Le Bureau d’Union du Congo
Fait à Paris, le 1er décembre 2009
dimanche 29 novembre 2009
RDC : l’afflux des réfugiés venus du Rwanda soulève doute et inquiétude
Le coordonnateur de la Commission nationale pour les réfugiés au Nord-Kivu (CNR), Laingulia Njewa, cité par une radio locale, a indiqué cette semaine à la presse que ces personnes, entrent plutôt clandestinement par la frontière à partir de Kibumba, à une vingtaine de kilomètres au nord de Goma, sur l’axe Rutshuru.
Accompagnés de leurs dépendants, du gros et petit bétail pour certains, ils se sont installés dans des villages congolais et 80% de ces populations se déclarent provenir des camps de réfugiés de Byumba et Kibuye au Rwanda, a-t-il précisé.
Laingulia Njewa tente de rassurer les populations locales, les appelant au calme, indiquant que le gouvernement se penche sur la question, afin d’identifier ces réfugiés douteux dont l’effectif n’est pas encore définitif.
Pour le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés ( HCR), il est difficile de dire avec exactitude si ces personnes sont réellement des réfugiés congolais.
"On ne connaît pas vraiment le profil de ces personnes. En tout cas, la majorité n’avait pas avec eux, des documents attestant qu’ils étaient des réfugiés. En plus, la Commission nationale des réfugiés et les autorités provinciales doivent encore vérifier pour mieux comprendre d’où ces personnes proviennent", a déclaré mercredi à Kinshasa Francesca Fontanini, administrateur chargée des relations extérieures du HCR en RDC, de retour d’une mission dans la province du Nord-Kivu.
© Xinhua
mardi 24 novembre 2009
Paris : Manifestation du 21 novembre 2009 contre les violences sexuelles faites aux femmes en RD Congo
Je remercie les organisateurs de nous accorder la parole. J’interviens ici au nom du CRID : Convention pour le République, les Institutions et le Développement. Un parti légalement enregistré en RDC et ayant participé aux deux scrutins législatifs récemment organisés : élections législatives nationales et provinciales.
Aussi discret qu’il soit, notre mouvement est connu par la plupart des participants de cette manifestation car depuis 13 ans il n’a cessé de dénoncer les crimes qui font que nous nous réunissons aujourd’hui. Il suffit de vous rappeler le nombre d’interventions faites par son président sur RFI, Africa N°1, Radio Notre Dame, Agence PANA, l’Autre Afrique et tant d’autres.
Durant ces treize années nous avons en effet dénoncé :
Le massacre de Makobola qui souvenez-vous un jour de la Saint Sylvestre alors que tout le monde célébrait le nouvel an les habitants de tout un village Makobola avaient été massacrés.
Souvenez-vous aussi que dans la foulée de la marche de l’AFDL vers Kinshasa, des femmes avaient été enterrées vivantes dans un autre village du Sud-Kivu : KASIKA.
Des images ont circulé sur les massacres de MASISI. Encore une fois c’est grâce au CRID que ces images macabres ont pu être vues malheureusement sans presque de réaction ni compassion.
Rappelez-vous également nous avons dû déplorer des massacres et traitements inhumains et dégradants, la coupure d’électricité à Kinshasa entraînant, la mort de malades et des bébés dans les hôpitaux.
L’assassinat de Mgr MUNZIHIRWA et l’exil forcé de Mgr KATALIKO font également partie de cette stratégie de déstructuration et déstabilisation de notre pays. Ces prélats ont été assassinés pour avoir prêché la paix à l’Est en dénonçant les violences et l’agression.
Cette liste macabre n’est malheureusement pas exhaustive et des violences les plus ignobles y compris la sodomisation des pères devant leurs familles, continuent encore aujourd’hui à être perpétrées sans distinction d’âge (de 7 à 77 ans) principalement dans l’Est de la RDC. L’Hôpital de Panzi à Bukavu n’a jamais été aussi surchargé.
Chers amis, participant à cette manifestation. S’il y a une seule conclusion valable à tirer de ces observations nous retiendrons objectivement la conclusion suivante : « LES MÊMES CAUSES PRODUISENT LES MÊMES EFFETS ».
Depuis 1997 nous commettons des erreurs sur les personnes
Depuis 1997 nous commettons l’erreur sur les objectifs des uns et des autres
Depuis 1997 nous nous sommes trompés d’ennemi.
Il nous appartient de faire un effort d’autocritique pour déceler ce qui ne va pas chez nous et accepter notre part de responsabilité car « CHAQUE PEUPLE A DES CHEFS QU’IL MÉRITE ».
Si nos mamans, nos grands-mères et nos sœurs ont continué à être violées pendant quinze ans, ne les avons nous pas quelque part condamné nous mêmes ?
Chers amis, chers compatriotes, nous savons tous que les responsables de ces crimes se promènent en toute liberté et certains sont parmi la classe qui gouverne notre pays depuis 17 ans ?
L’une de nos responsabilités c’est de n’avoir pas su évaluer le risque de nos choix politiques. Notre responsabilité ultime c’était d’avoir laissé à d’autres, la gestion de nos problèmes.
CECI DIT, UN HOMME AVERTI EN VAUT DEUX et ce n’est pas par hasard que nous sommes cette fois-ci plus nombreux à dénoncer ces violences faites aux femmes.
Nous aurions bien souhaité que l’on soit nombreux à célébrer la fin des atrocités. Malheureusement encore une fois c’est pour déplorer la recrudescence, la généralisation et leur caractère systématique. Je dis bien caractère systématique.
Chers amis, chers compatriotes. Nous ne soulagerons la souffrance de ces victimes que lorsque nous regarderons les bourreaux les yeux dans les yeux et leur dirons qu’ils sont responsables et qu‘ils doivent payer.
Chers compatriotes, chers amis manifestants, lorsqu’un gouvernement ne peut ou ne sait défendre ses citoyens, lorsqu’il est incapable de se constituer une armée digne de ce nom pour défendre l’intégrité du territoire national, il est considéré à minima incapable et incompétent avec toutes les conséquences qui s’en suivent. On doit aussi s’interroger si cette incompétence flagrante ne peut s’apparenter à une certaine complicité.
Les violences que connaît notre pays depuis toutes ces années ne sont qu'un symptôme du mal profond et de la disparation de l'état. L’état actuel est incapable de sécuriser son peuple car ses animateurs sont occupés par des intérêts privés et rongés par la corruption qui empêche l'avènement de vraies institutions et d'une armée républicaine.
Chers compatriotes, chers amis manifestants permettez-moi de conclure par cette comptabilité macabre que je livre à votre réflexion. Lorsqu’un soldat occidental est tué en Afghanistan, le monde s’en émeut. La RDC a perdu 7 million de civils et plusieurs centaines de femmes sont violées par jour à l’Est du pays avec ses violences ?
7 million de morts c’est la totalité de la population rwandaise
7 million de mort c’est deux fois la population du Gabon
7 millions de morts, c’est le double de la population du Togo
7 million de morts c’est la totalité de la population burundaise
7 million des morts c’est l’équivalent du Congo Brazzaville qui est rayée de la démographie africaine
Pourtant disent les dirigeants du monde, 7 million de morts c’est n’est que 9 % de la population Congolaise, il n’y a donc pas de quoi s’alarmer.
Quant aux femmes violées, leur sort a tout au plus abouti à la création d’une nouvelle activité touristique : « la visite des femmes violées » .
Pourtant des solutions existent et les instruments pour les appliquer existent. Seule la volonté politique manque.
La MONUC, force des Nations Unies est fortement présente en RDC avec des effectifs avoisinant les 20 000 hommes. Que représentent les miliciens des FDLR face à une telle force ? Les FDLR sont-ils plus forts que les talibans ?
Les institutions actuelles de la RDC sont tout de même issues des urnes. Manquent-elles de la légitimité pour prendre des mesures énergiques en vue de sécuriser le territoire national ?
Pour terminer je voudrais vous partager ma forte conviction : plus que jamais le CRID est convaincu que le peuple s’est réveillé. Et plus que jamais notre peuple a changé. 2011 sera l’année de la vérité car :
"On peut tromper une partie du peuple tout le temps,
on peut tromper tout un peuple une partie du temps,
mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps".
AU NOM DU CRID, de ses dirigeants, de tous ses militants et des victimes je vous remercie.
(*) Convention pour la République, les Institutions et le Développement.
lundi 23 novembre 2009
Paris : Rassemblement contre les violations des droits fondamentaux en RD Congo
Chers Compatriotes,
Chers Amis,
La paix en République Démocratique du Congo commence, entre autres, par le respect de la vie des femmes et des enfants, par la dignité à laquelle le peuple congolais a droit. De ce fait, ceux qui s’en prennent aux populations civiles en ayant recours au viol systématique sont coupables de crimes contre l’Humanité.
Dans le cadre des actions visant à dénoncer le silence complice à propos de ces crimes ainsi qu’à obtenir l’abrogation de la loi d’amnistie pour faits de guerre et insurrectionnels votée par le parlement sur proposition du gouvernement congolais, à Union du Congo, nous disons donc, « avec force et vigueur » :
– NON à l’utilisation massive des femmes et des enfants comme arme de guerre ;
– NON à l’impunité et à l’indifférence, s’agissant de viols des femmes et des enfants ;
– NON à la terrible torture mentale des Congolais à travers les traitements dégra
– NON à la complaisance de la majorité des médias et au cynisme des firmes internationales complices de l’humiliation du peuple congolais ;
– NON aux enlèvements par les bandes armées et les criminels de guerre ;
– NON aux violations massives des droits de la personne humaine en vue du pillage des richesses et de la déstabilisation de la République Démocratique du Congo.
En conséquence, nous demandons au gouvernement congolais et à la communauté internationale :
– de faire respecter les dispositifs de la Convention (IV) de Genève du 12 août 1949 (article 27), relatifs à la protection des personnes civiles en temps de guerre, qui stipulent que les femmes seront spécialement protégées contre toute atteinte à leur honneur, et notamment contre le viol, la contrainte à la prostitution et tout attentat à leur pudeur ;
– de faire appliquer les décisions de la résolution 1820 du Conseil de sécurité des Nations Unies du 19 juin 2008 appelant à la fin des violences sexuelles contre les civils lors des conflits armés ;
– d’obtenir les sanctions à l’encontre des auteurs de violences sexuelles et l’indemnisation des victimes ;
– de garantir la paix et la sécurité dans la région des Grands Lacs.
Chers Compatriotes,
Chers Amis,
À Union du Congo, nous sommes convaincus que la diaspora congolaise ne doit pas rester indifférente à ce qui se passe à l’Est de notre pays. Son rôle ne doit pas se limiter à la seule interpellation du gouvernement congolais et de la communauté internationale. Bien au contraire, elle doit apporter sa contribution non seulement en vue de la Paix dans la région des Grands Lacs, mais aussi dans l’épanouissement socio-économique et politique de la République Démocratique du Congo.
Dans cette optique, Union du Congo réunira très prochainement les Congolaises et les Congolais de la diaspora autour d’une table pour, dans un premier temps, laver le linge sale en famille. De plus, l’union ne peut que faire la force. Ensuite, nous demanderons à nos compatriotes expatriés de s’impliquer dans un projet de société dont la finalité est le Rassemblement pour le Développement et le Progrès au Congo (RDPC). Nous tendons donc, à cet instant précis, la main à tous nos compatriotes de la diaspora, en leur offrant la possibilité de participer activement à cette merveilleuse initiative humaine.
Chers Compatriotes,
Chers Amis,
Je le dis en toute liberté absolue de conscience, que cette journée en mémoire de nos femmes et enfants violés du simple fait d’être nés Congolais renforce à jamais le lien patriotique qui nous est commun.
Vive la République Démocratique du Congo !
Vive le peuple congolais !
Vive les Amis de la République Démocratique du Congo !
Fait à Paris, le 21 novembre 2009
PARIS : SIT-IN CONTRE LE VIOL DES CONGOLAISES AU KIVU
Parvis du mur de la paix aux champs de Mars à Paris
Samedi 21 novembre 2009 de 14 heures à 18 heures, l’Union du Congo a organisé un sit-in pour dénoncer le viol des congolaises à l’Est de la RD Congo. Accusés, les différents groupes armées, les pays qui avaient déclenché la guerre à l’Est de notre pays, et surtout les multinationales qui tirent des bénéfices énormes du pillage de nos richesses pour la fabrication des téléphones portables, des PC portables. Et indirectement tous ceux qui utilisent ces appareils teintés de sang congolais.
Une centaine de personnes ont répondu à l’appel dont des jeunes surtout.
Une confrère de RFI était là, interviewant plusieurs manifestants et bien sûr aussi monsieur Gaspard-Hubert Lonsi Koko l’organisateur.
Le ministère français des affaires étrangères a dépêché sur place monsieur François ZIMERAY, ambassadeur pour les Droits de l’Homme à quai Orsay.
Comme les représentants de différentes associations de Congolais de France, le diplomate français a fait une communication axée sur deux points : la problématique du viol des femmes à l’est de la RDC et l’impunité avec l’existence aujourd’hui de la CPI, cour pénale Internationale. (visionner vidéos plus bas)
Sur ce dernier point, quelques réactions négatives se sont exprimées parmi les manifestants. Peu de Congolais croyant en l’actuelle justice internationale.
Si la manifestation organisée par l’Union du Congo est une action louable, il est à déplorer une certaine apathie dans la communauté congolaise. Un drame aussi grave aurait dû mobiliser plus de compatriotes.
À l’avenir, les différents organisateurs de pareilles actions devraient être plus incisifs dans les campagnes préparatoires.
Nous les congolais qui vivons dans différents pays occidentaux, nous ne devons jamais nous leurrer. Nous ne pouvons avoir de la considération dans nos pays d’accueil que si nous sommes engagés dans des actions visant à améliorer la situation politique et socio-économique des nôtres, au pays.
Sacrifier son temps, son énergie, son talent et son argent pour la patrie est un devoir civique.
Qu’on ait acquis la nationalité française, belge ou américaine, nos racines sont au Congo. Un jour ou l’autre chacun de nous peut être rattrapé par les effets pervers de la catastrophe qui sévit en RD Congo.
Ne soyons pas comme ces gens qui traversent tous les jours la rivière en pirogue pour leur petit commerce, mais qui n’ont jamais voulu apprendre à nager. Le jour à la pirogue se retourne, ils crieront au secours en direction de ceux qui voulaient leur apprendre à nager. Et ce sera trop tard.
Cheik FITA
Paris, le 22 novembre 2009
Pour écouter les déclarations de l'Ambassadeur François Zimeray, prière de cliquer sur le lien lien ICI