Le Président de la République Démocratique du Congo a reçu le samedi 31 mai 2014, au Palais de la Nation, les Ambassadeurs ainsi que le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations-Unies accrédités auprès du gouvernement de Kinshasa. A cette occasion, le premier magistrat a évoqué le comportement des « combattants » vivant surtout dans les pays occidentaux qui « se [caractériseraient] par des actes de délinquance et/ou de criminalité contre leur pays, sous l’alibi d’une lutte pour la démocratie ». Ainsi a-t-il estimé incompréhensible que des pays amis [comme la France, la Belgique, l’Angleterre et les Etats-Unis, NDLR] qui partagent avec le peuple congolais la nécessité d’éradiquer, au besoin par les armes, les Idéologies négatives, dangereuses pour l’existence même desdits peuples et de la nation congolaise puissent tolérer ou encourager, sur leurs propres sols, de telles attitudes chez « des délinquants en provenance de la République Démocratique du Congo ».
Le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) reconnaît au président de la République Démocratique du Congo la totale liberté d’exprimer son point de vue à l’attention des Ambassadeurs et du Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies, en l’occurrence Martin Kobler. En revanche, au moment où nos compatriotes sont humiliés, traités comme moins que rien et refoulés comme du bétail par les autorités du Congo-Brazzaville, un tel discours, de la part de celui qui est censé être le garant du respect à l’égard de son peuple, ne peut qu’encourager encore plus les expulsions de nos compatriotes vivant à l’étranger. Ainsi le RDPC regrette-t-il que les déclarations du président de la République puissent cautionner davantage l’attitude inadmissible des autorités du Congo-Brazzaville, avant même la tenue de la commission mixte entre les deux Congo, et encourager les refoulements massifs de nos compatriotes vivant hors des frontières nationales.
En conséquence, le Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo rappelle le devoir patriotique en vue de la dignité et de la responsabilité de nos compatriotes au regard de tous ceux qui, sans aucune exception, encouragent la haine entre les différentes populations de la République Démocratique du Congo et incitent par leurs discours, ainsi que leurs actes, à la chosification du peuple congolais.
Fait à Paris, le 2 juin 2014
Pour le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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