dimanche 31 août 2014

Communiqué de presse n° 20140831/0010 relatif à la crise politique en RD Congo

Joseph Kabila cherche des alliés, tel est le titre d’un article consacré par le Magazine Jeune Afrique à la situation politique en cours en République Démocratique du Congo. Article dans lequel il est précisément question des assises des concertations nationales qui se sont tenues à Kinshasa de septembre à octobre 2013 à l’initiative du président Joseph Kabila. Ces travaux n’auraient-ils servi à rien ? C’est la question que s’est judicieusement posée l’hebdomadaire africain.

Dans un communiqué de presse publié à Paris le 5 octobre 2013, le Bureau de coordination de la DCFD avait déjà constaté que des sujets qui préoccupaient tant le peuple congolais n’avaient pas été abordés en profondeur, voire pas du tout, lors de ces assises. En effet, les concertateurs ne se s’étaient pas penchés sérieusement sur les causes originelles de la déstabilisation de la partie orientale de la République Démocratique du Congo. Ils ne s’étaient pas non plus appesantis, dans l’optique d’une renégociation, sur les accords régionaux et internationaux dont quelques clauses finiraient par porter atteinte à la souveraineté nationale. Il en était de même pour la sécurisation et la pacification du pays, ainsi que sur la situation socio-économique, lesquelles n’avaient fait que l’objet d’une énumération semblable à un catalogue de vœux pieux.

Par ailleurs, la sélection de la majorité de personnes ayant représenté la diaspora s’est faite, en dernier ressort, sur la base du mercantilisme et de la logique politicienne. Le choix du présidium n’a donc pas été judicieux, car il a pénalisé le travail au profit du clientélisme et récompensé la flatterie au détriment du mérite. Pis encore, les participants n’étaient pas du tout représentatifs des tendances socio-politiques qui auraient dû être associées aux différents travaux. Ce procédé peu orthodoxe a démontré le manque de sérieux dans l’organisation des assises des concertations nationales.

En conséquence, convaincu de l’inefficacité à la fois du partage des postes ministériels et de la révision des dispositifs bloqués de la Constitution du 18 février 2006 comme solution à la crise politique qui ne cesse d’hypothéquer l’avenir de la République Démocratique du Congo, le Bureau de coordination de la DCFD réitère instamment ses recommandations à la classe politique.
D’une part, le Bureau de coordination de la DCFD attend du Parlement de faire des recommandations, dès la rentrée du mois de septembre, en vue de la matérialisation des revendications des Congolais de la diaspora – l’objectif étant de mettre définitivement un terme à l’injustice qui les a toujours exclus de la gestion de la chose publique et qui a sans cesse constitué un frein dans leur souhait de s’investir socialement, économiquement et politiquement au pays de leurs ancêtres.

D’autre part, le Bureau de coordination de la DCFD demande au Parlement de recommander sans aucune ambiguïté :
- la mise en place des conditions d’une véritable réconciliation nationale autour des valeurs républicaines, dans un élan patriotique collectif, pour la défense de la nation fragilisée et toujours en proie à l’insécurité, ainsi qu’à une crise politique permanente ;
- le positionnement des forces onusiennes aux côtés des FARDC, à partir de la frontière rwandaise, afin d’empêcher l’occupation illégale d’une portion de la région du Kivu et de mieux surveiller les flux migratoires ;
- l’adoption des mesures sociales au profit du peuple congolais ;
- l’imposition au gouvernement de la République des dispositifs légaux en vue d’un Congo-Kinshasa économiquement prospère, sécuritairement pacifié et politiquement démocratique.


Comme cela a été souligné dans un communiqué de presse publié à Paris le 10 septembre 2013, la DCFD soutient l’esprit d’un véritable échange fraternel, sur la base de la vérité, et d’un esprit citoyen.

Fait à Paris, le 31 août 2014

Pour le Bureau de coordination de la Diaspora congolaise favorable au dialogue (DCFD),

Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Délégué et Porte-parole

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