Le président de la République Démocratique du Congo, Joseph Kabila, a promulgué ce jeudi 12 février la nouvelle loi électorale, alors qu’était attendue la publication du calendrier des scrutins relatifs aux prochaines élections locales, régionales, provinciales, sénatoriales, présidentielle et législatives. Adoptée en janvier dernier au Parlement, après avoir été modifiée au Sénat sous la pression de la rue, la disposition controversée qui faisait craindre aux opposants une prolongation de la présidentielle au-delà de 2016 a finalement été retirée du texte adopté par la commission mixte paritaire de l’Assemblée nationale et du Sénat.
La loi promulguée par le Chef de l’Etat contient des articles non conformes aux dispositions constitutionnelles quant à la dignité et à l’égalité en droits, à l’égale protection des lois, à la non-discrimination des Congolais en matière d’éducation et d’accès aux fonctions publiques, ainsi qu’au respect mutuel. Très étonné du fait que la Cour Suprême de Justice a pu juger ladite loi conforme à la Constitution, le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo (RDPC) se demande si cette institution s’est prononcée en toute indépendance.
En conséquence, comme le Chef de l’état, qui plus est le garant de la Constitution et de la cohésion nationale, vient de promulguer une loi injuste, le Bureau du RDPC en appelle au peuple congolais, en sa qualité de souverain primaire, pour rétablir dans la rue l’ordre constitutionnel bafoué dans les institutions de la République.
Pour le Bureau du Rassemblement pour le Développement et la Paix au Congo,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Porte-parole
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