Les assises des concertations nationales censées sortir la
République Démocratique du Congo d’une triple crise politique, sociale et
sécuritaire ont été lancées officiellement le 7 septembre 2013 à Kinshasa.
Nous, membres de la Diaspora Congolaise Favorable au
Dialogue (DCFD), regrettons malheureusement la confusion faite par les
organisateurs par rapport à la diaspora, qui plus est plurielle dans sa
composition, et au peu d’importance qu’ils lui accordent quant aux objectifs
poursuivis par ces assises : c’est-à-dire la recherche de la cohésion
sociale et nationale. Nous déplorons aussi le plébiscite de la logique
politicienne qui prévaut dans ces assises.
Malgré notre absence de ses assises, nous insistons par
patriotisme pour que les propositions contenues dans notre cahier des charges
enregistré sous le n° 95 et ayant été retenu par les services du président de
l’Assemblée nationale, Aubin Minaku, soient reprises par les concertateurs. De
plus, nos propositions décrivent la situation socio-économique et
politico-sécuritaire du pays, tout en préconisant des pistes de solutions
d’avant-garde.
Dans cette intention, nous attendons aussi des travaux de
ces concertations la reconnaissance des droits civils et politiques de nos
compatriotes vivant à l’étranger, l’objectif étant d’apaiser la tension entre
le gouvernement et la diaspora. En effet, nous recommandons aux concertateurs
de :
- reconnaître le droit de vote et d’éligibilité des
Congolais de l’étranger aux élections sénatoriales et législatives ;
- réviser la loi électorale en vue de la création des
circonscriptions concernant l’élection des sénateurs et des députés des
Congolais de l’étranger ;
- toiletter dans le meilleur délai les textes fondamentaux
pour matérialiser le caractère inaliénable de la nationalité congolaise
d’origine, conformément à l’alinéa 3 de l’article 10 de la Constitution du 18
février 2006 et à l’article 4 de la loi n° 04/024 du 12 novembre 2004 relative
à la nationalité congolaise ;
- accorder des facilités – sur les plans fiscal, douanier et
administratif – à la diaspora, s’agissant des investissements dans le
territoire national ;
- encourager des accords en matière de formation, dans les
pays d’accueil, au profit de nos compatriotes vivant à l’étranger qui le
souhaitent, en vue de leur enrôlement dans l’armée nationale congolaise.
Par ailleurs, nous soutenons l’esprit d’un véritable échange
fraternel sur la base de la vérité et d’un esprit citoyen.
En tout cas, nous ne regrettons nullement d’avoir contribué
en amont à la tenue des concertations nationales. Ainsi souhaitons-nous de tout
cœur que les assises afférentes aboutissent à des résolutions objectives,
fortes et fiables en vue de la sécurisation et de la pacification du
territoire, ainsi que d’une véritable cohésion sociale et nationale dans notre
pays. Nous espérons surtout que les conclusions des pourparlers de Kampala,
entre le gouvernement et les rebelles du M23, n’hypothèquent pas les
conclusions des assises de Kinshasa.
La DCFD poursuivra désormais son combat dans une
configuration beaucoup plus large et représentative de la diversité congolaise.
Notre dévouement et notre dévotion pour la cause nationale n’étant plus à
démontrer, nous nous impliquerons davantage au profit d’un Congo-Kinshasa
économiquement prospère, sécuritairement pacifié et politiquement démocratique.
La nouvelle plateforme aura pour objectif les prochains enjeux électoraux en
vue de l’alternance politique.
Fait à Paris, le 10 septembre 2013
Pour le Bureau de coordination de la Diaspora congolaise
favorable au dialogue (DCFD),
Gaspard-Hubert Lonsi Koko
Délégué
et porte-parole
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