Nous,
membres des associations et partis politiques de la diaspora congolaise
réunis à Paris en session extraordinaire en date du 15 juillet 2013,
faisons patriotiquement une déclaration commune sur la situation
politique et sécuritaire qui prévaut en République Démocratique du
Congo, en général, et dans sa partie orientale, en particulier. À
l’issue de cette réunion, des résolutions ont été prises sur les plans
national, continental et international.
Sur la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo
Nous
condamnons avec « force et vigueur » la reprise des hostilités dans la
province du Nord-Kivu. Ainsi demandons-nous à tous les belligérants de
cesser, sans aucune condition, les hostilités dont les populations
civiles sont les premières victimes. Par contre, nous exhortons la
Brigade d’intervention des Nations Unies, qui plus est déjà déployée
dans le territoire congolais et plus particulièrement dans la zone
attaquée par les forces négatives bien identifiées par le Conseil de
sécurité des Nations Unies, à s’acquitter efficacement, surtout dans le
meilleur délai, de sa mission conformément à la Résolution 2098 des
Nations Unies – quant à la protection des populations civiles et à
l’éradication des groupes armés, y compris le M23, qui persisteront dans
la voix armée au détriment de la solution politique.
L’accord-cadre
d’Addis-Abeba doit être opposable à tous les pays de la sous-région,
sous peine des sanctions. À cet effet, pour une paix durable dans la
région des Grands lacs, nous appuyons la démarche du Président
tanzanien, Son Excellence Jakaya Kikwete, qui, dans une dernière
déclaration faite à Addis-Abeba, a demandé au Rwanda et à l’Ouganda
d’ouvrir des dialogues avec leurs opposants internes et exilés en vue
des solutions politiques pouvant mettre un terme à des accusations
mutuelles d’appui, par les voisins, des groupes rebelles de chaque pays.
S’appuyant
sur l’article 52 de la Constitution du 18 février 2006, nous rappelons
que les Congolais ont droit à la paix et à la sécurité, tant sur le plan
national qu’international. En conséquence, aucun individu, ou groupe
d’individus, ne peut utiliser une portion du territoire national comme
base de départ d’activités subversives, ou terroristes, contre l’État
congolais ou tout autre État.
Sur les concertations nationales
Nous
demandons à la classe politique congolaise, toutes tendances
confondues, et à la société civile de privilégier l’intérêt supérieur de
la Nation en surmontant leurs divergences – l’objectif étant la
participation, dans un cadre républicain, de toutes les forces vives, la
diaspora comprise, aux Concertations nationales en vue d’une réflexion
inclusive susceptible de consolider l’unité et la cohésion nationale et
la formation d’une véritable armée républicaine capable de défendre le
territoire national.
Pour garantir l’intégrité des
travaux des assises des concertations nationales et le suivi des
conclusions, nous préconisons d’inclure à ce processus, en tant
qu’observateurs, les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations
Unies, les membres du Conseil de paix et de sécurité de l’Union
africaine, ainsi que les représentants de la Communauté économique des
États d’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté de développement
d’Afrique australe (SADC).
Sur l’intégrité du territoire national
Nous
demandons aux populations congolaises de rester vigilantes et de
décourager toute tentative pouvant porter atteinte à la sécurité et à la
paix, en application de l’article 63 de la Constitution qui leur
accorde le droit et le devoir sacré de défendre le pays et son intégrité
territoriale face à une menace ou à une agression extérieure. Dans
cette optique, nous devons être en symbiose avec nos soldats en les
soutenant et en les encourageant car, au péril de leur vie, ils sont
tout le temps au front pour défendre la Nation.
Fait à Paris, le 18 juillet 2013
Signataires :
Symphorien
Kabeya Ntumbansela (CDPS France), N’Kashama-Mutoke Kabeya (CDPS
France), Gaspard-Hubert Lonsi Koko (Rassemblement pour le Développement
et la Paix au Congo), Llyod Mayala Matondo (Ligue des Jeunes pour la
Démocratie et les Droits de l’Homme), Augustin Mukamba (Troisième
Force), Emmanuel Mutombo (Union du Congo), Herman Nzeza Malungidi
(Alliance Nationale pour le Changement).
Plate-forme d'associations congolaises et associées œuvrant pour la solidarité internationale, le développement durable - économique et culturel - ainsi que la paix en République Démocratique du Congo. Site : http://unionducongo-rdc.org - E-mail : unionducongo@gmail.com - N° de dossier Préfecture de Paris : 00189343 P - N° d'ordre : 08/4523
lundi 22 juillet 2013
Déclaration des organisations associatives et politiques de la diaspora congolaise sur les concertations nationales et la situation dans l’Est de la République Démocratique du Congo
Libellés :
dialogue intercongolais,
fardc,
Gaspard-Hubert Lonsi Koko,
Jakaya Kikwete,
kinshasa,
kivu,
m23,
rd congo
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