mercredi 17 avril 2013

PARTICIPATION DES CONGOLAIS DE L'ETRANGER AU DIALOGUE NATIONAL

Pour l'exigence du choix des meilleures compétences
Une délégation des Congolais de l'étranger reçue par T. Mugalu, chef de la Maison civile du chef de l'Etat congolais.


Le dialogue national initié par le président Joseph Kabila suscite un vif intérêt auprès des Congolais de l’étranger. Ils se bousculent au portillon et revendiquent leur participation à ces assises. Mais si tous peuvent légitimement prétendre y prendre part, un grand nombre n’a pas les compétences à offrir pour trouver des solutions novatrices aux problèmes qui se posent en RDC. Il revient donc aux autorités congolaises de sélectionner les plus aptes tout en évitant d’opérer des choix partisans.
 
Dans les réseaux sociaux, les échanges vont bon train. Les adhérents à l’ initiative  du président de la République sont nombreux. Parmi ceux-ci, on peut citer principalement les Congolais de l’étranger. Mais toutes ces bonnes volontés ont-elles les compétences nécessaires pour y participer ? Rien n’est moins sûr.

Ce n’est pas parce que l’on milite dans un groupe politique à Paris, Londres,  Bruxelles, Montréal, Washington…  ou que l’on appartienne à une association qui fait la promotion de la participation politique des Congolais de l’étranger dans les affaires du pays , on peut donc aisément se prévaloir d’une expertise quelconque et prétendre apporter sa pierre à l’édifice du Congo en reconstruction. C’est aberrant !

Cette prétention a conduit le pays  dans le bourbier dans lequel il se trouve actuellement. Une grande majorité de ces « élites » congolaises diplômées des grandes écoles et universités occidentales, et certains d’entre eux ont fréquenté ou continuent de fréquenter des officines politiques étrangères, n’ont jamais su mettre leurs savoir-faire - parce qu’ils en sont incapables- au service de la nation, s’ils ne  l’ont pas spolié eux mêmes avec la complicité de leurs parrains occidentaux.

Le mythe de l’élite venue de l’étranger s’est installé dans l’espace de la pensée collective. Ils sont aujourd’hui ministres, députés nationaux ou provinciaux, sénateurs, gouverneurs, conseillers… Leur problème : ils continuent d’accumuler des fautes et des erreurs, et peinent à assurer le bien- être du peuple congolais. Il est grand temps que ces gens (et Dieu sait qu’ils sont nombreux), qui brillent par leur inefficacité et leur incompétence, changent ou alors qu’ils passent la main à de vrais patriotes responsables ayant une véritable vision de l’avenir de la nation !  Comment donc s’étonner que le commun des mortels, qui a tendance à généraliser, ne considère-t-il pas comme « pourris » tous les Congolais de l’étranger ?

En politique, pour paraphraser l’économiste, sociologue et philosophe Allemand, Max Weber (1864-1920),  il y a deux péchés mortels : « ne défendre aucune cause et n’avoir aucun sens de responsabilité ». Les « élites » congolaises -la grande majorité viennent de l’étranger- défendent-elles une cause démocratique pour le progrès économique et social du pays ? Et si elles en défendent une, ont-elles le sens de la responsabilité ? Toutes ces  questions méritent  d’être posées [lire la suite].

Robert Kongo

© Le Potentiel

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